Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Comme un Béréen

Le Déroulement de la Cène

27 Avril 2023 , Rédigé par Comme un Béréen Publié dans #Alliance, #Sainte Cène, #religion-religiosité ?

en exprimant la vérité dans l’amour, nous grandirons à tous égards vers celui qui est la tête : le Christ. C’est de lui que le corps tout entier tire sa croissance pour s’affermir dans l’amour, sa cohésion et sa forte unité lui venant de toutes les articulations dont il est pourvu, pour assurer l’activité attribuée à chacune de ses parties. Eph 4.15-16

en exprimant la vérité dans l’amour, nous grandirons à tous égards vers celui qui est la tête : le Christ. C’est de lui que le corps tout entier tire sa croissance pour s’affermir dans l’amour, sa cohésion et sa forte unité lui venant de toutes les articulations dont il est pourvu, pour assurer l’activité attribuée à chacune de ses parties. Eph 4.15-16

Le Déroulement de la Cène

La Cène devrait être considérée selon son déroulement en 2 étapes.



Mt 26:26-30
Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant: Prenez, mangez, ceci est mon corps. Il prit ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant: Buvez-en tous; car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés.  Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où j'en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père.
Après avoir chanté les cantiques, ils se rendirent à la montagne des oliviers.

Mc 14:22-26
Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant: Prenez, ceci est mon corps. Il prit ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit: Ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs. Je vous le dis en vérité, je ne boirai plus jamais du fruit de la vigne, jusqu'au jour où je le boirai nouveau dans le royaume de Dieu.
Après avoir chanté les cantiques, ils se rendirent à la montagne des oliviers.

Lc 22 :17-20 et verset 39
Et, ayant pris une coupe et rendu grâces, il dit: Prenez cette coupe, et distribuez-la entre vous; car, je vous le dis, je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne, jusqu'à ce que le royaume de Dieu soit venu. Ensuite il prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant: Ceci est mon corps, qui est donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi. Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous. 
….
Après être sorti, il alla, selon sa coutume, à la montagne des oliviers. Ses disciples le suivirent.


 

I / Comparaison entre les différents Evangiles
  1. Analyse de la description des étapes de la Sainte Cène dans les Evangiles

On remarquera que les Evangiles de Matthieu et de Marc décrivent le même enchainement, dans le même ordre (d’abord le pain puis ensuite le vin) dans la Sainte Cène et qu’il apparaît alors une succession dans ces 2 étapes, car le terme « ensuite » qui est employé dans ces 2 évangiles, fait appel à une notion d’ordre dans le déroulement.

Mais chose étrange, l’Evangile de Luc donne un ordre inverse pour le pain et le vin, car il est déjà fait mention de la distribution de la coupe, puis, ensuite, du partage du pain. Et cet évangile utilise aussi le terme « ensuite » pour décrire un enchaînement ordonné de 2 étapes.

Mais une autre étape apparait dans l’Evangile de Luc qui n’est pas mentionnée dans les 2 précédents évangiles et qui concerne la coupe, après le repas :  Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous. 

Alors on pourrait se demander quel est l’ordre réel des évènements, si on se posait la question :
Est-ce qu’un ordre précis doit être respecté dans le repas de la Sainte Cène, entre le pain et le vin, si cela avait une importance par rapport à un symbolisme spirituel ?

Mais comme l’ordre est interchangé entre les Evangiles de Matthieu-Marc et l’Evangile de Luc, on peut alors en conclure que ce changement est justement là pour nous faire comprendre que l’ordre ou l’enchaînement entre le pain et le vin n’est pas si important que cela dans la pratique de la Sainte Cène. D’autant que si on s’intéresse au mot originel (dans la version grecque des textes) qui a été traduit par « ensuite », il s’agit du mot grec Kai (mot strong n°2532), qui aurait très bien pu être seulement traduit par la conjonction « et », car le mot grec Kai est une particule primaire ayant sens de liaison et quelquefois évoquant une force cumulative , avec une notion d’ordre qui apparaît alors nettement moins évidente et moins sujette à évoquer un ordre de succession précis dans le déroulement, mais qui pourrait juste vouloir dire que les 2 actes étaient faits ensembles, sans vouloir spécialement y mettre une insistance dans la succession des étapes.
Et comme l’Evangile de Luc décrit le repas de la Sainte Cène dans un ordre inverse entre le pain et le vin, par rapport à l’ordre décrit dans les Evangiles de Matthieu et Marc, on peut alors effectivement se dire que l’ordre entre le pain et le vin n’est pas très important.

Cependant, on voit qu’un autre ordre bien réel, celui-là, apparaît dans l’Evangile de Luc, comme il est dit qu’après le souper, Jésus prit alors la coupe pour déclarer à propos de cette coupe qu’elle est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous. 
Il y a donc là, une succession marquée dans la Sainte Cène, car Jésus a voulu revenir sur cette coupe, après le repas, après le partage et la consommation du pain par les disciples et la consommation du vin de la coupe. Et on remarquera qu’à ce moment-là, après le repas, quand Jésus donne la coupe une 2e fois aux disciples, il n’est absolument plus fait mention d’en boire, contrairement à la première fois où Jésus a donné la coupe aux disciples et où il était alors fait mention, dans chaque évangile, d’en boire le contenu. (C’est pour cela que dans mes fiches précédentes sur la Sainte Cène, je parle d’une distinction qui se fait alors entre le contenu de la coupe et la coupe elle-même (le contenant) et donc d’une distinction entre le sang de l’alliance et l’alliance elle-même : Quelques mots sur la Sainte Cène, Tour de Babel - l’alliance humaine ).

Mais pourquoi vouloir remarquer cette succession entre ce qui se passe pendant le repas et ce qui s’est passé après le repas ?

 

2. Rapprochement entre le « Couper l'Alliance » et la Nouvelle Alliance

Après avoir vu, dans la fiche Le Sang qui lie l’alliance, la signification spirituelle dans la manière de contracter une alliance du temps d’Abraham, où l’on disait non pas « contracter une alliance » mais « couper une alliance », on pourra constater un rapprochement entre le déroulement de la Sainte Cène et cette ancienne façon de « couper une alliance », ainsi que comprendre pourquoi il est aussi parlé, dans l’Evangile de Luc, d’une proclamation sur la coupe d’alliance, après le souper.

Rappel sur l’ancienne façon de contracter une alliance, du temps d’Abraham = « Couper une Alliance »
(Voir fiche Le Sang qui lie l’alliance)
Du temps d’Abraham, on disait donc « couper une alliance », car pour symboliser le fait de contracter une alliance avec quelqu’un (et même avec Dieu) : il s’agissait donc de couper un animal (ou plusieurs) en 2 et de passer entre les 2 morceaux ainsi coupés et séparés, pour les 2 personnes qui s’engageaient à respecter cette alliance contractée entre elles.

Cela pouvait alors se comprendre dans le sens que ceux qui passaient entre les 2 morceaux séparés de l’animal coupé en 2, étaient ceux qui refaisaient le lien entre les 2 morceaux de l’animal, afin de symboliser (par leur alliance) comme une sorte de reconstitution de l’unité de l’animal coupé en 2, unité du corps qui est une condition indispensable pour que la vie puisse être dans l’animal. Une unité d’un corps étant définie par le fait que ce corps ne peut pas être divisé sous peine de perdre la vie qui circule dans cette unité, il faut donc que le corps-unité reste selon cette unité pour que la vie puisse habitée dans ce corps. Les 2 personnes qui passent donc entre les 2 parties du corps coupé en 2, sont donc, par leur engagement dans une alliance, comme le lien qui permettrait que l’unité entre les 2 parties du corps soient de nouveau rétablie, par ce lien de l’alliance entre elles deux, afin qu’une unité existe entre les 2 contractants de l’alliance, pour qu’une vie puisse habiter dans ce corps-unité ainsi formé, vie qui est plus que la simple existence des 2 parties séparés , car cette vie inhérente à l’alliance, était une vie exhaussée, une vie réhaussée par rapport à la simple existence indépendante des 2 parties séparées, comme c’était souvent pour une vie de paix, d’apaisement, d’entente (selon les termes de l’alliance) entre les 2 camps qu’on faisait alliance. Et si le lien d’alliance n’était pas respecté par les personnes, si les personnes ne respectaient pas leur engagement vis-à-vis de l’alliance, alors le corps-unité n’existait plus et redevenait donc 2 morceaux séparés qui ne pouvaient plus être dans la capacité de conserver la vie réhaussée qu’il y avait grâce à l’alliance, lorsque le corps était une unité liée par l’alliance.

La reconstitution d’une unité depuis 2 parties distinctes mais à nouveau liées par le lien de l’engagement de ceux qui passaient entre les 2 morceaux de l’animal et qui s’engageaient donc à maintenir ce lien de l’alliance, était donc ce qui était symbolisé par cet acte ; et cette unité était donc vue comme ce qui était nécessaire pour que puisse exister et demeurer la vie réhaussée, la vie de meilleure valeur que la simple existence des 2 camps séparés (car l’animal, lui, vivait nettement mieux, c’est-à-dire d’une vie nettement plus "vivante" que la simple existence des 2 portions de son corps coupé en 2).

 

Lorsqu’on rapproche alors la Sainte Cène qui parle aussi d’alliance avec Dieu (Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous) avec cette ancienne façon de « couper une alliance » qui existait au temps d’Abraham et que Dieu lui-même a pratiquée pour son alliance avec Abraham (Ge 15:9-21), alors on comprend pourquoi il y a bien un déroulement, une progression dans la Cène mais pas tant entre le pain et le vin mais plutôt entre le moment des partages du pain et du vin et le moment où, après le repas, Jésus est revenu sur la coupe, une seconde fois, pour proclamer sur cette coupe qu’elle est la nouvelle alliance en son sang répandu pour nous.

En effet, pour que le « couper l’alliance » puisse se pratiquer, il fallait qu’un animal paie de sa vie et en coupant cet animal en 2, son sang était répandu, son sang était perdu de son corps. Or, nous avions vu, dans la fiche Le Sang qui lie l’alliance, que, dans la Bible, le sang est symbole de la vie : la vie est dans le sang – Lév 17:11 (Bible Thompson).
Ainsi on en vient à comprendre que la vie de cet animal était perdue pour lui, afin que ceux qui entraient dans cette alliance puissent, eux, avoir une vie réhaussée, une vie de meilleure valeur que leur existence qui était en chaque camps avant d’entrer dans cette alliance, car ceux qui entraient dans cette alliance étaient alors réunis en une unité dont la liaison des parties était le lien de l’alliance, le lien constitué de leur engagement à respecter l’alliance.
Or nous avions aussi vu que pour l’alliance avec Abraham de Ge 15:9-21, seul Dieu était passé entre les morceaux coupés : Abraham n’y était pas passé. Ce qui veut dire que c’est Dieu seul qui s’engageait à ce que l’alliance soit pérenne : Abraham n’avait, lui, qu’à bénéficier de l’alliance en l’acceptant, c’est Dieu qui s’engageait seul à ce que cette alliance s’accomplisse et demeure. Et c’est la même chose avec la Nouvelle Alliance (Héb 8:10-12) : c’est Dieu seul qui accomplit tout pour que l’alliance soit effective et pérenne ; nous n’avons, nous, qu’à accepter d’y entrer par la foi. Cette Nouvelle Alliance a donc un lien qui repose sur la fidélité de Dieu à respecter ses engagements, c’est pour cela que la Nouvelle Alliance est infiniment plus stable, car elle repose sur la fidélité de Dieu, contrairement à l’Ancienne Alliance où le peuple d’Israël s’était aussi engagé à respecter les exigences de la Loi par lui-même, ce qu’il n’a pas pu tenir sur la longueur (car l’homme ne peut pas entrer et demeurer pleinement dans les exigences de sainteté et de justice de Dieu, par ses propres efforts humains).

De plus, dans la Nouvelle Alliance, c’est Jésus qui est l’agneau de Dieu, qui a répandu son sang pour que l’alliance soit ratifiée ; et la vie de l’alliance, la vie réhaussée qui circule dans l’unité de l’alliance, c’est justement la vie de cet agneau sacrifié, c’est le sang (= la vie) de l’agneau sacrifié qui devient aussi la vie véritable au sein de l’alliance (avec une valeur inestimable car il s’agit de vivre la vraie vie selon Dieu = être tel que Jésus) qui circule dans l’unité (le corps) ainsi reformée par le lien de l’alliance c’est-à-dire l’engagement de Dieu à faire exister et perdurer cette alliance : voir fiches Le sang et la nouvelle alliance, Les 2 alliances, Les bénédictions de la nouvelle alliance – partie 1 ).
Le sang qui lie l’alliance, le sang qui relie les parties du corps entre elles, est donc le sang de Christ, c’est la vie de Christ (le sang de Christ) qui circule dans le corps réunifié par l’engagement de Dieu à purifier ceux qui voudront entrer dans cette alliance et à faire que ceux qui veulent entrer dans cette alliance puissent y entrer et y demeurer.
Ez 36:25-27 (c’est Dieu qui parle)
Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés; je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles (par le sang de Christ qui paie notre rachat). Je vous donnerai un coeur nouveau (= la nature de Christ), et je mettrai en vous un esprit nouveau (Le Saint-Esprit qui vient dans notre esprit né de nouveau) ; j'ôterai de votre corps le coeur de pierre, et je vous donnerai un coeur de chair. Je mettrai mon esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois.

Or cela est possible parce que le sang de Christ purifie du péché ceux qui veulent entrer dans la Nouvelle Alliance mais aussi parce que la vie de Christ qui circule alors dans le corps-unité ainsi recomposé par l’alliance, permet de demeurer dans l’alliance et cela est possible grâce au Saint-Esprit qui est la "force" du lien qui manquait dans l’Ancienne Alliance quand le peuple d’Israël pensait que sa propre force de caractère et de volonté humaine suffirait pour faire tenir l’alliance.
Or la seule force capable de pouvoir tenir l’alliance et qui est aussi la seule qui doive exister dans l’alliance avec Dieu, sans rien rajouter pour ne pas venir dégrader le lien, c’est la puissance de vraie vie de l’Esprit de vie (voir Ro 7:1 à Ro 8:14) et par conséquent, il faut donc que le Saint-Esprit (donc Dieu), prenne de plus en plus le contrôle en nous et pour cela, il faut accepter de mourir à notre MOI, accepter de faire diminuer ce qui n’est d’aucune utilité pour tenir l’alliance (=la force humaine, le charnel) afin que ce soit de plus en plus la seule force spirituelle de l'Esprit, qui permette de tenir l’alliance (la puissance de vie de l’Esprit de vie) = c’est ça la mentalité de la croix que Jésus a dévoilée dans toute sa vie, pour que la volonté du Père soit accomplie et non pas sa propre volonté = c’est ça, la vie de Jésus que nous devons avoir en circulation dans le corps de l’alliance).
Mais pour cela, il faut aussi que la condition indispensable pour qu’un corps puisse héberger la vraie vie réhaussée de l’alliance = que le corps soit une unité.

Et c’est là qu’on peut rapprocher alors tout cela du seul évangile qui ne parle pas directement du repas de la Cène : l’Evangile de Jean.

 

  1. L’Evangile de Jean et la Sainte Cène

L’Evangile de Jean est le seul qui ne parle pas de l’instauration du repas de la Sainte Cène lors du fameux soir du dernier repas de la Pâque que Jésus prit avec ses disciples.
Entre Jn 13:1-2 (où on comprend qu’il s’agit là du fameux soir de ce dernier repas) et Jn 18:1 (où Jésus et ses disciples se rendent au jardin de Gethsémané, sur la montagne des oliviers), il est écrit beaucoup de choses que Jésus fit ou que Jésus dit pendant ce repas, mais rien sur l’instauration de la Sainte Cène, contrairement aux 3 autres évangiles, alors que ce repas est quand-même un symbole de ce pour quoi Jésus était venu sur terre = instaurer la Nouvelle Alliance.

Mais si l’évangile de Jean ne parle pas directement de l’instauration de la Sainte Cène, lors de ce dernier repas, tout ce qui est enseigné, tout ce qui est écrit entre Jn 13:1-2 et Jn 18:1, peut être vu comme l’explication spirituelle de l’acte symbolique de la Sainte Cène : la sanctification des disciples par Dieu lui-même car l’homme ne peut rien faire par lui-même, la venue du Saint-Esprit (qui est la base et la seule puissance capable pour la solidité divine de la Nouvelle Alliance à vivre en nous), l’amour de Christ entre les disciples qui doit unir les disciples de façon telle que cette unité dans l’amour soit le témoignage de la vie réhaussée de l’alliance et que Jésus est bien l’agneau de Dieu qui paie pour la Nouvelle Alliance attendue depuis l’échec de l’Ancienne Alliance, etc, etc ….

Voir fiche : La nécessité d'enseigner où il était expliqué qu’un symbole est l’association d’un symbolant + un symbolé, comme dans l’exemple du cœur qui symbolise l’amour. En effet, un petit dessin en forme de cœur (= le symbolant) renferme tout le concept abstrait de l’amour (= le symbolé), pour ceux qui ont reçu l’enseignement de ce que symbolise exactement ce petit dessin .

Ainsi, si l’Evangile de Jean ne parle pas du symbolant (la pratique du repas de la Sainte Cène), il révèle l’étendue du symbolé qui est enfermé dans cet acte de la Sainte Cène : l’Evangile de Jean révèle le spirituel de la Sainte Cène.

 

 

 II / Ce que symbolise le déroulement en 2 étapes de la Cène

Nous avons donc vu que le déroulement en 2 étapes ne se situent pas au niveau de savoir si on doit prendre le pain ou le vin en premier, mais il se situe au niveau de ce qui s’est passé pendant le repas où la Sainte Cène a été instaurée et après ce repas.

Je ne vais me concentrer que sur les éléments de la Sainte Cène qui concernent la pensée que j’essaie de transmettre, car il est sûr que bien d’autres choses pourraient être dites sur cet acte ; et je ne vais peut-être pas mettre, non-plus, toutes les références bibliques des idées avancées, afin de fluidifier, ainsi, les explications.

 

  1. Le symbolisme de l’étape qui s’est déroulée pendant le repas

Pendant le repas, Jésus a rompu le pain qui est le symbole de son corps et l’a donné à manger à ses disciples. Cela signifie donc que le corps de Christ est séparé, comme dans le « couper l’alliance » où l’animal était coupé en 2 morceaux. Or nous savons que le corps de Christ, de nos jours, n’est plus un corps physique tel qu’il l’avait quand il venu sur terre, mais c’est maintenant l’Eglise (l’ensemble des vrais disciples de Christ) qui est son corps, spirituellement parlant.
Or l’Eglise est composée de différents membres distincts qui sont les disciples de Christ mais il doit s’agir d’un corps-unité, d’un corps qui doit être un, comme Jésus a prié pour cela en Jn 17. Il est nécessaire que ce corps soit un et que ce corps soit un entre les différents membres qui le composent (les disciples) mais aussi avec la tête (le chef) qui est Christ, car cela est la condition nécessaire pour que la vie réhaussée de l’alliance puisse exister et circuler dans ce corps.
(Voir aussi fiche : La circulation et la diffusion de la vie = c’est par le sang que la circulation et la diffusion de la vie entre les membres du corps se passe).

Mais dans la Sainte Cène, tant qu’on reste au stade de manger les morceaux du pain rompu, on n’en est pas encore à l’unité du corps mais au stade où on mange ce qui constitue le corps coupé en morceaux de la victime, afin que chaque disciple soit lui-même constitué de ce qui constituait le corps de Jésus = « Non pas ma volonté mais ta volonté Seigneur ».
Voir Fiche : Ma chair est vraiment une nourriture.
Ainsi le stade de la consommation du pain, dans la Sainte Cène, est à voir de façon un peu individuelle, car chacun mange pour soi-même, bien qu’il y ait déjà, quand-même, une notion d’unité mais par rapport à l’origine c’est-à-dire par rapport à la victime du « couper l’alliance » qui était unité avant d’avoir été coupée en 2, car chacun mange le même pain, se nourrit de la même nourriture qui était le corps de l’agneau de Dieu, afin d’être soi-même constituer de la même substance, de la même essence que Christ.

Arrive alors le stade de la consommation du vin qui n’est pas forcément à voir, donc, comme quelque chose qui doit forcément arriver « ensuite » par rapport au pain, mais comme un acte à faire « avec » la consommation du pain.
Or avec le vin, chacun devrait boire du même vin qui symbolise la vie de Christ, la même vie de Christ, c’est-à-dire la vie qui était à l’origine dans la même source, dans le même corps = Jésus-Christ.
Et c’est là que les coupelles individuelles qui n’ont aucun rapport entre elles et qui n’ont même aucune origine commune, posent déjà problème, car contrairement au pain qui, symboliquement, viendrait d’un même pain rompu (même si on utilise plusieurs pains si on est nombreux mais qui ont quand-même étaient brisés, rompus, afin d’être commun à plusieurs, car c’est l’aspect de « même origine partagée entre plusieurs » qui est importante), avec des coupelles individuelles, on nie toute nécessité d'une représentation d’un sang qui proviendrait d’un même corps.

Mais même si on passe outre, déjà, cette non-importance affichée d’une nécessité d'avoir une représentation d'une origine commune mais qu’on nie en ne voulant que de l’individuel pur au niveau des coupelles, on doit comprendre que l’étape de la consommation du vin, signifie que chaque disciple, chaque membre du corps de Christ, doit avoir la vie de Christ en lui, qui devient le liquide de vie en lui (car l’eau des liquides qu’on boit va dans notre sang puis dans tout notre liquide extracellulaire et intracellulaire issu de l’eau qui circule dans notre sang).

Alors, tant qu’on reste dans cette analyse-là pour le pain et le vin, tant qu'on reste à cette première étape de la Cène, on en vient à se dire que tout cela est surtout marqué par le « pour chacun », par le fait que le pain et le vin doivent être vus comme une consommation personnelle, individuelle, pour chacun des disciples de Christ. Ce qui est vrai dans un sens mais ce qui ne peut pas rester qu’à ce stade du « pour chacun ».
Certes, chacun mange et boit d’une même origine (bien qu’avec des coupelles individuelles de vin, on affiche ne pas avoir besoin de symboliser cette origine commune), ce qui peut laisser penser qu’on a aura donc une même constitution et une même vie en chacun de nous = à la ressemblance de Christ.

Mais Dieu n’a jamais juste voulu, pour lui, des individus qui seraient à sa ressemblance mais qui seraient isolés les uns des autres, mais Dieu a toujours voulu un peuple pour lui, ce qui est bien différent d’un simple amas d’individus isolés et séparés les uns des autres (= ce qui est loin de l’individualité).
Dans la Rome antique, Cicéron écrit dans l'ouvrage LA REPUBLIQUE :
"Par peuple, il faut entendre, non tout un assemblage d'hommes groupés en un troupeau d'une manière quelconque, mais un groupe nombreux d'hommes associés les uns aux autres par leur adhésion à une même loi et par une certaine communauté d'intérêt."
(Ce qui rappelle alors un peu la notion d’alliance entre les membres d’un même corps, n’est-ce pas ?)

Dieu n’a jamais voulu une alliance où les personnes seraient justes connectées à lui mais où il n’y aurait pas de connexion entre elles-mêmes, car Dieu a toujours voulu, dès le début, des personnes qui seraient aussi connectées les unes autres, selon le modèle divin, par le lien qui existe dans l’unité de Dieu = l’amour de Dieu qui existe entre le Père et le Fils (voir ci-dessous : Jn 17:20-23).
Au commencement, Dieu a créé l’homme à sa ressemblance, il a alors créé l’homme en faisant l’homme et la femme ( rappel de Ge 2:18  :  Il n’est pas bon que l’homme soit seul !!! … or Dieu est bon). Car c’est ainsi qu’on pourra exprimer la nature de Dieu qui sera en nous.
Jn 17:20-23
Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un, -moi en eux, et toi en moi, - afin qu'ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé. 

Citation de Linus Carl Pauling, chimiste et physicien américain, un des premiers chimistes quantiques, et qui reçut le prix Nobel de chimie en 1954 pour ses travaux décrivant la nature de la liaison chimique :
« La vie ne réside pas dans les molécules, mais dans les relations qui s’établissent entre elles. »

Eph 4:15-16 (Version Semeur 2000)
… en exprimant la vérité dans l’amour, nous grandirons à tous égards vers celui qui est la tête : le Christ.
C’est de lui que le corps tout entier tire sa croissance pour s’affermir dans l’amour, sa cohésion et sa forte unité lui venant de toutes les articulations
[= liens] dont il est pourvu, pour assurer l’activité attribuée à chacune de ses parties.
(Il est donc bien parlé, ici, de croissance individuelle, croissance qui est une des caractéristiques qui définit la vie d’un corps, mais aussi d’une unité du corps grâce aux liens entre les parties du corps qui se font dans l’amour et la vérité selon Christ).

Et c’est cette unité, cette cohésion entre les différentes parties du corps-unité qu’est l’Eglise, par les liens établis selon ce que Christ est (la vérité dans l’amour), qui n’est pas encore exprimée pleinement dans la 1ere  partie de l’instauration de la Sainte Cène, surtout si on supprime, en plus, le partage du vin entre les membres, qui symboliserait le sang (la vie) qui doit circuler entre les différents membres du corps afin qu’un lien d’unité soit symbolisé dans cette Sainte Cène.

 

  1. Le symbolisme de l’étape qui s’est déroulée après le repas

Le lien d’unité qui n'est pas expliqué pas dans la première partie du déroulement de la Cène lorsqu’elle a été instaurée (et surtout maintenant qu'on évite de partager le vin et donc d'afficher déjà le symbolant de ce lien), est loin d’être anodin, car c’est ce lien qui est le liant de l’alliance, qui recrée un corps-unité à partir de parties distinctes entre elles, une unité indispensable pour que la vie réhaussée de l’alliance existe et perdure au sein du corps.

Or quel est ce lien, puisqu’on a vu que c’est Dieu qui s’engage seul à ce que l’alliance existe et perdure, à ce que le lien qui recrée l’unité soit tellement parfait qu’il recrée réellement un corps-unité où la vie de valeur exhaussée de l’alliance peut circuler ?
= c’est Dieu lui-même, c’est son engagement, sa volonté de créer une alliance par le Saint-Esprit que Jésus qualifie d’un autre lui-même et qui est là pour nous conduire dans la réalité de l’unité du corps où la vie de l’alliance peut exister et demeurer
.

I Co 12:7 et I Co 12:11-14
Or, à chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour l'utilité commune

Car, comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu'un seul corps, ainsi en est-il de Christ. Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d'un seul Esprit. Ainsi le corps n'est pas un seul membre, mais il est formé de plusieurs membres.

Act 9:31(b)  
...elle [l'Eglise] s'accroissait par l'assistance du Saint-Esprit.


Dans la première partie de la Cène, on a donc Dieu qui donne (= donc le Père qui donne), et qui donne le Fils, qui donne ce que le Fils est (sa constitution, sa chair = le pain) mais aussi la vie de son Fils (le vin), c’est-à-dire ce qui est le "mouvement" en son Fils.
Mais la seconde étape de la Cène et qui est le retour de Jésus sur ce que symbolise la coupe qui a circulé entre tous les disciples, nous montre ce qu’est le liant de l’unité du corps, ce qui a lié chaque disciple, les uns aux autres = la coupe, qui symbolise l’alliance, car l’alliance veut dire lier des parties distinctes entre elles pour faire une unité. Or la coupe est ça = elle a lié les parties distinctes du corps et elle est une unité où tous les disciples ont bu.

Ainsi, ne pas vouloir voir le symbolisme de la coupe qui est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous et négliger ainsi ce symbole afin de ne pas avoir à faire circuler une coupe entre les disciples qui en partageraient le contenu (= le vin symbole du sang de Christ, donc de la vie de Christ), est une Offense : Intrusion de la volonté propre dans un domaine appartenant à l'autorité divine (or tout ce qui touche au sacerdoce, à la manière de pratiquer les actes religieux selon Dieu, relève uniquement de Dieu : ce n’est pas à nous de dire comment nous voulons pratiquer les actes du sacerdoce pour qu’ils soient agréés par Dieu : c’est à Dieu de dire ce qui lui convient comme acte religieux devant sa face. Moïse n’a pas inventé les rites du sacerdoce comme il l’entendait, mais il est demeuré 40 jours et 40 nuits sur la montagne, afin que Dieu lui révèle l’ensemble des pratiques et des objets sacerdotaux selon sa volonté).

Et lorsqu’on a compris que la puissance qui permet le lien de la Nouvelle Alliance, qui permet que la Nouvelle Alliance puisse être et puisse perdurer, repose sur le Saint-Esprit qui nous emmène à pouvoir suivre le chemin de l’obéissance à la Parole de Dieu, le chemin de l’obéissance à la volonté de Dieu par la foi, alors on comprend qu’on a tout bonnement évincé, dans la manière de pratiquer la Sainte Cène, le rôle que joue le Saint-Esprit qui permet que la vie circule spirituellement entre les membres du corps-unité de Christ. On a conservé, dans notre façon de pratiquer la Sainte Cène, ce qui touchait au geste du Père qui donne et a donc ainsi proposé l’alliance, on a conservé ce qui touchait au geste du Fils qui se donne et a donc permis l’ouverture effective de l’alliance aux hommes, mais on a effacé le geste du Saint-Esprit qui permet de rester dans l’alliance par sa puissance de vie.

Et on se rendra alors compte qu’un simple ordre de Jésus tel que de distribuer une coupe afin que tous en boivent, ne peut pas, non-plus, être suivi sans la foi en Dieu = obéir à un commandement de Dieu ne peut se faire et perdurer pendant les âges, que par la foi en Dieu (c'est-à-dire en ce qu'il dit dans sa Parole), même s’il s’agit juste de partager et boire dans une coupe. Sinon on finit par faire ce que le peuple d’Israël a fait du temps des Juges (voir Jug 17 où un dénommé Mica rendait un pseudo-culte à l’Eternel, comme bon lui semblait) = on se met à faire comme bon nous semble et à offrir un culte à notre façon, sans considérer que Dieu a sa propre volonté et que c’est donc lui qui dit ce qu’il veut pour lui être agréable.

Et ce n’est absolument pas une simple coïncidence que cette offense se produise de nos jours, à l’époque où l’individualité est la caractéristique de la société de notre monde, alors que les maladies contagieuses existaient pourtant bien, auparavant, dès l’époque de Jésus, avec des conséquences graves (voir la lèpre, la peste, etc …).
 

 

  1. Le symbolisme du déroulement de la Cène en 2 étapes

Par rapport au « couper l’alliance » du temps d’Abraham, où l’alliance servait à "reformer" symboliquement un corps-unité par le lien de l’alliance, afin que la vie réhaussée de l’alliance puisse circuler dans ce corps-unité, on peut alors, effectivement, voir un déroulement en 2 étapes dans la Cène (ces 2 étapes ne se jouant pas au niveau du pain et du vin mais au niveau de ce qui s’est passé pendant le repas et après le repas).

On peut donc considérer ainsi la Sainte Cène qui a été instaurée par Jésus :
On sort d’un corps-unité (Jésus) qui va servir d’aliment pour chaque membre du corps et le sang de ce corps-unité de départ va servir aussi de breuvage pour chaque membre, afin que  chacun est la vie qui était dans ce corps d'origine (Jésus) (car symboliquement on partage un même pain et on devrait avoir une même coupe à partager, même si on peut en prendre plusieurs mais qu'on partagera quand-même, si on est nombreux, car sinon il faudrait carrément penser à avoir 1 seul pain et 1 seule coupe pour tous les chrétiens du monde, ce qui serait alors être dans l'excès inverse pour ce qui n'est qu'un symbole et doit donc garder seulement ce qui est essentiel au symbolisme).
Mais les besoins spirituels individuels ne sont pas l’entièreté de la volonté de Dieu : il faut aussi que ce sang se mette à circuler entre tous les membres du corps, afin de symboliser le lien de l’alliance qui permet de reformer une unité, un corps- unité = le nouveau corps spirituel de Christ = l’Eglise.

Eph 4:4-16
Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous.
Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ.
(= la première partie de la Sainte Cène qui correspond à recevoir pour chacun)
C'est pourquoi il est dit: Etant monté en haut, il a emmené des captifs, Et il a fait des dons aux hommes.
Or, que signifie: Il est monté, sinon qu'il est aussi descendu dans les régions inférieures de la terre?  Celui qui est descendu, c'est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses.
Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'oeuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ, jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction, mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ. C'est de lui, et grâce à tous les liens de son assistance
(ce que le Saint Esprit fait), que tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement selon la force qui convient à chacune de ses parties, et s'édifie lui-même dans la charité (le lien est dans l’amour mais selon la vérité).

 

Or ce liant qui doit circuler entre les différents membres, est justement symbolisé par la coupe qui a justement comme particularité, après le repas, d’avoir circulé entre les membres distincts du corps et d’avoir été un objet où chacun a pris sa part de vie de Christ qui lui est nécessaire mais a aussi pris sa responsabilité de donner cette coupe de vie à son prochain, selon ce que Jésus a demandé à ses disciples : Prenez cette coupe, et distribuez-la entre vous.
C’est cette circulation du sang, ce partage via le sang, qui est symbolisé par le partage de la coupe qui doit circuler entre les membres, sinon il n’existe pas de symbole de lien entre les membres distincts du corps, donc pas de symbole d’une alliance au sein du corps, dans la Sainte Cène et donc pas de symbole d’unité reformée par ce lien de l’alliance qu’on ne veut pas exprimer par cet acte de partage entre chacun. Par conséquent, on ne peut plus faire et affirmer, avec sincérité et vérité, comme Jésus qui a dit, après la Cène : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous.

La considération de la coupe elle-même, comme Jésus l’a fait après le souper en la prenant une seconde fois mais non plus pour en distribuer le contenu mais pour proclamer sur elle « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous », fait donc partie intégrante de la Sainte Cène, car cela symbolise le lien de l’alliance (donc le nerf-même de l’alliance) qui repose sur la puissance de vie du Saint-Esprit, qui seul peut nous permettre de demeurer dans l’alliance, car c’est lui qui est le garant de la promesse de Dieu évoquée dans le descriptif de la Nouvelle Alliance en Ez 36:25-27  = Je mettrai mon esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois.

 

Nous avons, au nom d’un soi-disant amour pour les immunodéprimés, fait fi de ce que Jésus avait demandé pour la pratique de la Saint Cène (Prenez cette coupe, et distribuez-la entre vous ) car nous avons fait l’erreur de l’humanisme : nous avons prôné un amour mais sans la vérité.
Or l’amour en dehors de la vérité n’est que charnel et ne peut plaire à Dieu. Rappelons-nous que l’amour de Pierre pour Jésus, qui emmena Pierre à rejeter l’idée que Jésus puisse être mis à mort selon le dessein de Dieu, est loin d’être approuvé par Dieu, car Jésus a qualifié cela de pensée diabolique.
Il est vrai que Dieu veut un lien d’amour entre les membres de son peuple, mais cet amour doit être basé sur la vérité de Dieu, sur la volonté de Dieu, sur la Parole de Dieu, et ne doit pas s'évincer de la vérité et être ainsi indépendant de la volonté de Dieu. Et cela ne peut être suivi, par l’homme, qu’en suivant le Saint-Esprit qui conduit dans toute la vérité.
Un prétendu amour en dehors de la vérité de la Parole de Dieu n'est, comme l'a dit Jésus à Pierre, qu'un amour à l'origine charnelle, à l'origine diabolique, donc un amour qui ne prend pas sa source dans la source de l'alliance (= Jésus, la Parole de Dieu) mais dans la source de l'homme pécheur, insufflée par la source du péché et de la désobéissance à ce que Dieu dit dans sa Parole = Satan.

Es 63:18-19(a)

Ton peuple saint n'a possédé le pays que peu de temps; Nos ennemis ont foulé ton sanctuaire. Nous sommes depuis longtemps comme un peuple que tu ne gouvernes pas

Ps 74:3-4
Porte tes pas vers ces lieux constamment dévastés ! L'ennemi a tout ravagé dans le sanctuaire. Tes adversaires ont rugi au milieu de ton temple; Ils ont établi pour signes leurs signes.

 

 

 

 

RAPPEL du PS 1 de la fiche Quelques mots sur la Sainte Cène :

Le verset  Ps11:6 "Il fait pleuvoir sur les méchants Des charbons, du feu et du soufre; Un vent brûlant, c'est le calice qu'ils ont en partage." rejoint encore l'idée que ce calice, cette coupe, est le contenant qui contient certes la part que chacun boit mais c'est aussi le contenant qui rassemble les parts de chacun et c'est donc le lien entre ces personnes. 

Mais en allant alors plus loin dans ma recherche sur ce mot de "calice" , "coupe", je suis tombé sur quelque chose qui doit encore nous faire plus réfléchir au fait que l'individualité n'est pas du tout compatible avec la notion que ce mot de "coupe", "calice" veut laisser percevoir.

En effet, en allant sur le site saintebible.com qui donne des références et des définitions étymologique des mots, on voit que ce site explique que la racine du mot hébreux כּוֹס (kowc) qui est traduit par coupe (=cup, en anglais), est = "From an unused root meaning to hold together", ce qui se traduit par = "vient d'une racine peu utilisée qui veut dire porter ensembletenir ensemble".
voir le lien vers le site saintebible.com :  ici

et j'ai aussi retrouvé cette information sur un autre site que je ne connaissais pas = www.lueur.org, où cette information est donnée en français :  ici


https://www.lueur.org/bible/hebreu-grec/strong/h3563         --->   ce lien dit :

"...   כּוֹס (kowc) - Strong 03563


כּוֹס (kowc) est un terme hébreu trouvé 34 fois dans la Bible. Ce terme peut être traduit en français par coupe, calice, chat huant. Les autres traductions, ses usages et ses définitions sont indiqués ci-dessous.

Origine

 vient d'une racine du sens de tenir ensemble

....  "   


Ainsi, dans l'ancien testament, le mot "coupe", "calice" , peut donc être, très certainement, une référence à la notion que j'ai expliquée plus haut = le contenant qui contient certes la part que chacun boit mais c'est aussi le contenant qui rassemble les parts de chacun et c'est donc le lien entre ces personnes. 
Alors certes, on peut se dire que cette notion est dans l'Ancien Testament donc, comme le Nouveau Testament est écrit en grec, on n'utilise plus ce mot en hébreu. Mais soyons quand même prudents, car même si on veut prétendre que cette "coïncidence" d'utilisation d'un objet qui pourrait peut-être symboliser quelque chose, est le "truchement du plus pur hasard", il faut quand-même considérer qu'au niveau symbolique ça serait vraiment antinomique de mettre sur la table du Seigneur des coupes individuelles c'est-à-dire au niveau de la signification = des "tenir ensemble" mais qui sont individuels.

Cela me rappellerait alors le cas du baptême d'eau qui est pratiqué, par ceux qui ont perdu la notion symbolique profonde du baptême, par aspersion de quelques gouttes sur la tête, alors que le mot baptiser signifie "immerger" et que cette immersion dans l'eau représente tout un symbole (ce que j'ai fait remarqué déjà dans la fiche : Qu'est-ce qu'une Tradition ). Ainsi ceux qui "baptisaient" en aspergeant juste quelques gouttes d'eau sur la tête prétendaient "immerger" en répandant juste quelques gouttes sur la tête et de même, avec la coupe maintenant : on prétendrait "tenir ensemble " mais individuellement ...

Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :