Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Comme un Béréen

La nécessité d'enseigner

12 Mai 2020 , Rédigé par Comme un Béréen Publié dans #vie chrétienne, #religion-religiosité ?, #Confusion, #Ministères

Et Élie rétablit l'autel de l'Éternel, qui avait été renversé. Il prit douze pierres d'après le nombre des tribus des fils de Jacob, auquel l'Éternel avait dit: Israël sera ton nom; et il bâtit avec ces pierres un autel au nom de l'Éternel.

Et Élie rétablit l'autel de l'Éternel, qui avait été renversé. Il prit douze pierres d'après le nombre des tribus des fils de Jacob, auquel l'Éternel avait dit: Israël sera ton nom; et il bâtit avec ces pierres un autel au nom de l'Éternel.

La nécessité d’enseigner

 

I / Qui doit, premièrement, comprendre la nécessité de l’enseignement ?

Il y a un petit détail qu’il est intéressant de voir, pour ce qui concerne notre sujet, dans le début du message de Jean aux 7 Eglises de Apo 1 à Apo 3.

Déjà il est bon de comprendre que c’est le livre entier de l’Apocalypse qui est envoyé aux 7 églises et non pas seulement les 3 premiers chapitres qui parlent des messages directement adressé à chacune des 7 églises.
= Apo 1:10-11
Je fus ravi en esprit au jour du Seigneur, et j'entendis derrière moi une voix forte, comme le son d'une trompette, qui disait: Ce que tu vois, écris-le dans un livre, et envoie-le aux sept Eglises, à Ephèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie, et à Laodicée.
Or ce que Jean a vu alors ne s’est pas arrêté aux 3 premiers chapitres mais continue bien au chapitre 4 et aux suivants, comme ce chapitre commence par « Après cela, je vis … », qui marque la continuité de la vision et qui montre bien qu’il n’y a pas de séparation à faire dans la vision. Donc le livre qui devait contenir la vision et être envoyé aux 7 églises était bien le livre entier de l’Apocalypse et non pas juste les 3 premiers chapitres qui parlaient notamment de l’état spirituel de ces 7 églises.

Ensuite, il est bon de bien comprendre que, dans ce livre, envoyé aux 7 églises, les 3 premiers chapitres comprennent un message destiné à chacune des 7 églises et qui concerne l’état spirituel de ces 7 églises et que Jean a donc réellement envoyé un écrit de ce qu’il a vu à ces 7 églises qui existaient réellement à cette époque. Certes, il y a tout un enseignement spirituel pour nous aussi aujourd’hui, dans ces messages, mais il est bon de savoir que cet enseignement est basé sur du réel, sur des situations qui existaient vraiment à l’époque (comme d’ailleurs les textes de la Bible sont des enseignements spirituels pour nous aujourd’hui mais sont basés sur des situations qui ont vraiment existé : l’histoire du peuple d’Israël, Josué, les juges, les rois d’Israël, Jonas, les prophètes, Ruth, Esther, Néhémie ….)

Et ce qu’il est intéressant de noter, dans ces messages aux 7 églises, va se voir avec plus de facilité dans le message à l’église de Laodicée :
Apo 3:7-19
Ecris à l'ange de l'Eglise de Laodicée: Voici ce que dit l'Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu:
Je connais tes oeuvres. Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. Parce que tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, je te conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j'aime. Aie donc du zèle, et repens-toi. Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône. Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Eglises!

Je sais qu’on a l’habitude de lire ce texte mais on en a tellement l’habitude, qu’on prend des raccourcis de langage pas si anodins que ça, à la longue, quand on en parle.
Et pour comprendre ça, une question est révélatrice : A qui s’adresse exactement ce message ? A qui s’adresse exactement la réprimande que Jésus fait ici ?
Pour répondre à ça sans prendre de raccourci, regardons certains des adjectifs écrits et à quel genre ces adjectifs sont mis : au masculin ou féminin ?
froid, bouillant, froid, bouillant, froid, bouillant, enrichi, malheureux, nu, vêtu
En fait, tous ces adjectifs ne sont pas au féminin comme cela aurait été le cas si la réprimande s’adressait directement à l’église, mais ils sont au masculin ! (et cela dans toutes les versions de la Bible) : Pourquoi ?
Parce que Jésus s’adresse non pas directement à l’église, comme on prend souvent ce raccourci d’interprétation, mais Jésus s’adresse à l’ange de l’Eglise de Laodicée et les réprimandes ne sont pas adressées directement à l’église de Laodicée, sinon ces adjectifs auraient été au féminin, mais les réprimandes s’adressent directement à l’ange de l’église de Laodicée.
(et ayant compris ça ici, on pourra le comprendre donc pour toutes les 6 autres églises et 6 autres anges des ces églises).

Alors pourquoi Jésus s’adresse directement à l’ange et non pas à l’Eglise elle-même ?
Et déjà qui est cet ange de chaque église ?
Est-ce qu’il s’agit d’ange céleste comme ce mot est le plus souvent interprété dans les textes bibliques ?
Pour répondre à cela, il faut déjà répondre à cette autre question :
Est-ce qu’un ange céleste, qui est dans la présence de Dieu, peut être malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, c’est –à-dire dans un état spirituel condamnable devant Dieu et aurait à se repentir (et repens-toi ) devant Dieu ?

Non, aucun ange céleste n’a à se repentir, car les anges ne sont pas des hommes à qui la repentance est accessible car les "anges" célestes devant Dieu sont soit des anges qui ont gardé leur dignité, saints et purs, soit ils sont des anges déchus qui n’ont pas accès à la repentance par le sang de Christ car la repentance n’est que pour les hommes ici-bas (car ces anges déchus qui voyaient Dieu en face mais qui ont quand-même, sachant la vérité, voulu désobéir à Dieu et suivre un autre chemin, en pleine connaissance de cause, correspondraient, au niveau des hommes, à ceux qui auraient blasphémé contre le Saint-Esprit. Or ce péché est le seul péché impardonnable puisqu’il s’agit d’un choix délibéré et pleinement conscient, alors que toute la pleine et entière révélation de la vérité est pourtant connue par celui qui décide de choisir quand-même une autre voie que celle de Dieu).

Ainsi donc, l’ange de chacune des 7 églises ne peut s’agir d’un ange céleste (d’autant que Jésus ne mettra jamais, lui-même, un ange céleste non pur et non saint pour être l’ange envoyé auprès de son Eglise…)

Mais il faut plutôt savoir que le mot "ange" employé est le mot "aggelos" qui veut dire : messager, envoyé.

Et ce mot est très souvent utilisé, il est vrai, pour les anges célestes qui sont des envoyés de Dieu auprès des hommes mais il est parfois employé pour des hommes, des hommes normaux :
Mt 11:10  = pour parler de Jean-Baptiste    (et aussi en Lc 7:27)
Car c'est celui dont il est écrit: Voici, j'envoie mon messager (=aggelos) devant ta face, Pour préparer ton chemin devant toi.
Lc 9:51-52
= pour parler des messagers envoyés par Jésus pour lui préparer un logement dans un bourg Samaritain
Lorsque le temps où il devait être enlevé du monde approcha, Jésus prit la résolution de se rendre à Jérusalem. Il envoya devant lui des messagers (=aggelos), qui se mirent en route et entrèrent dans un bourg des Samaritains, pour lui préparer un logement.

Lc 7:24 = pour parler des hommes envoyés par Jean-Baptiste vers Jésus
Lorsque les envoyés (=aggelos), de Jean furent partis, Jésus se mit à dire à la foule, au sujet de Jean: Qu'êtes-vous allés voir au désert? un roseau agité par le vent?

Jacq 2:25
= pour parler des hommes d’Israël reçus par Rahab lors de la conquête de Jéricho
Rahab la prostituée ne fut-elle pas également justifiée par les oeuvres, lorsqu'elle reçut les messagers (=aggelos), et qu'elle les fit partir par un autre chemin?

Ainsi, on comprend que Jésus s’adresse non pas à des envoyés célestes mais à des hommes lorsqu’il parle aux "anges" des 7 églises. Il parle à des envoyés vers chacune des ces 7 églises, des envoyés par Jésus auprès de ces 7 églises, or un ministère, notamment, est aussi décrit comme un "envoyé" et il s’agit du ministère d’apôtre (non pas forcément les 12 apôtres mais le ministère d’apôtre, comme cela est prévu comme faisant parti des ministères-dons à l’église pour l’édification de l’Eglise : Eph 4 :11-13)

La définition du mot apôtre (apostello) voulant dire :
Apôtre = "envoyé en avant, messager, ambassadeur"
               un délégué, messager, celui qui est envoyé avec des ordres
                        a. Spécifiquement appliqué aux 12 apôtres de Christ
                        b. dans un sens plus étendu, les enseignants Chrétiens éminents
                                   1. Paul
                                   2. Timothée et Silvain

On comprendra donc que Jésus s’adresse directement à l’autorité qui est sur chacune des 7 églises et que c’est à cette autorité, qui est non pas quelque chose d’abstrait, mais bien un homme ayant la direction de ces églises , que Jésus adresse directement les remarques et les réprimandes. Et c’est pour ça que pour l’église de Laodicée, par exemple, on voit bien que les adjectifs sont écrits au masculin car Jésus parle à l’ "ange" de cette église, à celui qui est missionné pour diriger cette église.

Et c’est  là qu’on comprend toute la responsabilité qui pose sur les autorités spirituelles (qui sont des hommes) que Jésus établit. Certes ces autorités spirituelles ont la direction de l’église et reçoivent justement une autorité spirituelle de la part de Jésus mais ces personnes sont alors celles qui doivent rendre des comptes à Dieu sur l’état de l’église dont ils ont la charge, selon qu’il est écrit :
Héb 13:17
Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte; qu'il en soit ainsi, afin qu'ils le fassent avec joie, et non en gémissant, ce qui ne vous serait d'aucun avantage.
Oui, l’autorité va forcément avec la responsabilité : il n’y a pas d’autorité sans responsabilité !

Cependant, il n’est pourtant pas faux, non plus, de comprendre que les messages aux 7 églises s’adressent alors forcément à l’église entière qui est sous la responsabilité et la direction de son responsable car là où va la tête, là va le reste du corps, si le reste du corps suit la tête qui le dirige. Et c’est alors ce qui ressort par cette phrase qui revient souvent : Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Eglises!, où on comprend que le message doit bien être écouté par toute l’église car il a une portée sur l’ensemble, bien qu’il soit adressé à l’ange de l’église.

Et c’est aussi pour ça qu’il est écrit, en I Co 11:2-16, que la femme est la gloire de l’homme et que la femme soumise doit porter le voile comme marque de l’autorité dont elle dépend car si on comprend la portée spirituelle de ce passage :
L’homme-autorité de l’église (l’autorité spirituelle) est celui qui doit être considéré comme celui à qui il faut regarder pour toute remarque, toute responsabilité de l’église, car la femme (l’église) est soumise à son autorité et ne doit pas être regardée directement pour considérer la responsabilité de l’église.

Par exemple, le voile de Moïse de Ex 34:29-35, quand Moïse le portait pour dissimuler son visage resplendissant de la gloire de Dieu, était mis par Moïse pour cacher son visage, afin qu’on ne regarde pas à lui pour considérer cette gloire mais pour qu’on regarde à l’auteur de cette gloire = Dieu. Le voile sert donc à ce que ceux qui portent un regard ne considèrent pas ceux qui n’ont pas la responsabilité, mais tournent les regards vers celui qui a la responsabilité.

Ainsi, si une église n’est pas soumise à son responsable, c’est-à-dire symboliquement qu’elle ne « porte pas le voile », alors la responsabilité du dirigeant n’est pas engagée entièrement puisque l’église ne fait pas ce que le dirigeant demande.
En revanche, si une église est soumise à son dirigeant, alors la responsabilité de l’état spirituel de l’église est sous la responsabilité du dirigeant qui, lui, doit être soumis à Jésus pour guider cette église. Donc si l’église va mal spirituellement, c’est alors le dirigeant qui en porte la responsabilité puisque son église le suit et que, d’un autre côté, Jésus, lui, dirigera toujours parfaitement son église. Ainsi, dans ce cas précis d’une église soumise à son autorité, l’état spirituelle de celle-ci, en cas de faiblesse ou de bonne santé spirituelle, est de la responsabilité du dirigeant qui devrait être, lui, soumis à la direction de Jésus.

Qu’est-ce que cela implique alors ?
Cela signifie que l’église doit donc prier pour les serviteurs que Dieu a mis pour leur direction (= les anciens) et doit soutenir leurs responsables pour les aider dans leur tâche et que les ministères doivent se soumettre à Jésus, à la direction de l’Esprit pour ne pas entraîner dans une mauvaise direction tout leur troupeau derrière eux.
Tout le bateau est lié : si l’avant du bateau se dirige mal et si l’avant du bateau ne va pas dans la bonne direction, alors tout le bateau ira dans la mauvaise direction…Or Jésus, lui, ne peut pas se tromper et nous mener dans une mauvaise direction. Par conséquent, prions pour que les dirigeants suivent Christ par l’Esprit et que l’église suive alors de tels dirigeants, ou corrige, avec l’assistance de l’Esprit, les erreurs de manœuvres de ceux qui prennent une direction qui n’est pas soumise à Christ. (Car les membres de l’église et leurs responsables sont liés).


Or quel est l’outil de guidage dont dispose les responsables de l’église, si ce n’est la direction de l’Esprit qui s’appuiera et utilisera principalement la Parole, l’épée de l’Esprit par la prédication et l’enseignement…
I Tim 5:17
Que les anciens qui dirigent bien soient jugés dignes d'un double honneur, surtout ceux qui travaillent à la prédication et à l'enseignement. = ce qui veut dire qu’il peut y avoir une direction de l’Esprit directe, sans passer par la prédication et l’enseignement, comme un don de l’Esprit mais que l’outil principal sera quand-même la prédication et l’enseignement.


Or il est à noter qu’il est écrit : à la prédication et à l'enseignement. Car il y a bien une distinction entre prédication et enseignement, comme cela se voit encore dans les versets suivant :
Mt 11:1 Lorsque Jésus eut achevé de donner ses instructions à ses douze disciples, il partit de là, pour enseigner et prêcher dans les villes du pays.
Act 20:20 Vous savez que je n'ai rien caché de ce qui vous était utile, et que je n'ai pas craint de vous prêcher et de vous enseigner publiquement et dans les maisons


Ainsi, pour résumer et répondre à la question du titre « Qui doit comprendre la nécessité de l’enseignement », on doit comprendre que ce sont les dirigeants, les responsables des églises qui doivent comprendre qu’il est nécessaire d’emmener non pas seulement des prédications mais aussi des enseignements à leur église.
La prédication, les dons de l’Esprit comme les paroles de connaissance, les paroles de sagesse, le discernement des esprits, le don de diriger, les exhortations, etc… ont toute leur place pour l’édification de l’église mais l’enseignement doit aussi avoir une place à côté de la prédication.

 

 

II / La différence entre la prédication et l’enseignement ?
  1. La Prédication

Définition du dictionnaire
Prédication : emprunté au mot latin ecclésiastique praedicatio (« action d’annoncer l’Evangile »), en latin classique = « publication, proclamation »

Et pour mieux comprendre l’origine du mot prédication, on peut s’intéresser à un mot de la même origine : Le prédicat.
Prédicat : du latin praedicatum (« attribut »), de praedicare (« proclamer, prêcher »)
-  en logique :
le prédicat = Qualité, propriété en tant qu’elle est affirmée (ou niée) d’un sujet.
-  en linguistique :
le prédicat = Partie de la phrase qui dit quelque chose à propos du sujet, autrement qu’en le nommant.
Par exemple, dans la phrase « Le jour est long », le prédicat est « long » car il dit quelque chose à propos du sujet de la phrase « le jour ».
-  en psychologie :
Le prédicat = le membre d’une proposition par lequel on exprime, à propos d’un objet quelconque, ce que l’on tient à en dire
Par exemple : « Les hommes sont mortels » est un prédicat sur l’homme

Ainsi, on comprendra que la prédication, au niveau de l’Evangile est la proclamation, l’affirmation de choses concernant le sujet de l’Evangile = Jésus car le sujet de l’Evangile et même de toute la Bible, comme Jésus lui-même l’a expliqué aux 2 disciples d’Emmaüs, c’est lui-même.
Lc 24:25-27
Alors Jésus leur dit: O hommes sans intelligence, et dont le coeur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes!  Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu'il entrât dans sa gloire?  Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait.

Ou encore le sujet de la Bible est écrit en Jn 20:30-31
Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre.  Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom.

La prédication est donc la proclamation, l’affirmation des choses concernant le sujet de la prédication qui est Jésus. Il s’agit donc de dire et énoncé des attributs concernant le sujet de la prédication et ce sujet est Jésus-Christ, le Fils de Dieu afin qu’en croyant à ces affirmations énoncées, on parvienne à la vie par Jésus.
Or ces affirmations sont simplement énoncées et cela à juste titre, afin que ce soit par la foi en ces affirmations issues de la Parole de Dieu, qu’on saisisse la vie en Jésus.
Et c’est aussi pour confirmer ces affirmations afin que notre foi puisse s’y poser, qu’il est dit que Dieu confirme ces affirmations par sa puissance :
I Co 2:1-8
Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n'est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu. Car je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. Moi-même j'étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte, et de grand tremblement; et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance, afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.
Cependant, c'est une sagesse que nous prêchons parmi les parfaits, sagesse qui n'est pas de ce siècle, ni des chefs de ce siècle, qui vont être anéantis; nous prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, que Dieu, avant les siècles, avait destinée pour notre gloire, sagesse qu'aucun des chefs de ce siècle n'a connue, car, s'ils l'eussent connue, ils n'auraient pas crucifié le Seigneur de gloire.


Mais la prédication, même si elle doit être acceptée par la foi, n’est pas forcément accompagnée de signes miraculeux, comme cela est dit à propos de la prédication de Jean-Baptiste qui prêchait la repentance mais qui n’a accompli aucun miracle ou comme cela est dit de la prédication de Jonas à Ninive qui n’a accompli aucun miracle à Ninive. Mais cela n’empêche pas que la prédication doit être acceptée comme la parole de Dieu (si elle est inspirée de Dieu, bien-sûr : à chacun de reconnaître et accepter ou pas la voix de La Vérité) afin d’y appliquer notre foi et d’y adhérer.
A noter aussi qu’il y a ce qu’on appelle des signes miraculeux mais qu’il existe aussi des miracles qui passent inaperçus pour les autres mais qui sont de véritables miracles pour ceux qui les vivent et qui savent que Jésus a agi puissamment dans leur vie : savoir avec assurance qu’on est sauvé et qu’on a la vie éternelle par Jésus, vie changée alors qu’on ne parvenait pas à le faire par nous-mêmes, pouvoir prendre un nouveau départ en nouveauté de vie en sachant qu’on est pardonné, être libéré d’une dépendance destructrice dont on ne pouvait pas se libérer, retrouver la joie de vivre, être en relation avec Dieu par la communion avec le Saint-Esprit de notre esprit ressuscité , etc…

On pourrait donc dire que la prédication ne s’embarrasse pas trop d’explications approfondies pour expliquer la vérité puisqu’elle affirme, avec foi, la Vérité, puisqu’elle est une affirmation de La Vérité qu’est la Parole de Dieu et que c’est aussi notre foi, celle des auditeurs, qu’elle doit capter et poser sur ce que Dieu affirme par sa Parole, à propos de son Fils Jésus.

Mais bien évidemment, comme ces affirmations sont la proclamation de la sagesse de Dieu, tout n’est pas aussi tranché que ça et la prédication peut, bien évidemment contenir des explications profondes de la sagesse de Dieu mais ce qui fait la puissance de la prédication et qui doit faire sa puissance est l’affirmation, la proclamation de ce qui est = La Vérité et cette vérité est Jésus qui est le chemin, la vérité et la vie ! (Rmq : par exemple, là je viens de proclamer une vérité sur Jésus sans entrer dans de grosses explications, vérité qui est à accepter et à saisir par la foi, c’est tout : "Jésus est le chemin, la vérité et la vie")

 

  1. L’enseignement

En revanche, l’enseignement, lui, sera plus porté sur les explications, non pas pour accrocher la foi sur une affirmation concernant un attribut de Jésus (car c’est la prédication qui a cette fonction) mais pour circonscrire cet attribut, pour l’expliquer, le définir en détail, le différencier  d’autres attributs ou mauvaises conceptions de cet attribut car il s’agit d’assurer la bonne transmission de la vérité et donc de s’assurer que "l’élève" a bien assimilé la vérité qu’on lui a exposée, s’assurer que l’élève a bien la compréhension exacte et profonde de la vérité énoncée lors de la prédication.
L’enseignement va donc "asseoir" l’attribut accepté par la foi lors de la prédication, l’enseignement va donc aussi asseoir la conviction en la vérité énoncée par la prédication puisque la vérité sera bien "épluchée".

 

Exemple :
Pour  comprendre la différence de "mécanisme" entre prédication et enseignement, on pourrait prendre un cas, en mathématiques pour les petits enfants, afin que tout le monde puisse comprendre : la multiplication 

La prédication de la multiplication va commencer par les tables de multiplications : 1x2=2, 2x2=4, 3x2=6, 4x2=8 … L’élève doit alors forcément accepter les affirmations de cette prédication en ayant foi en cette vérité énoncée et pour cela, seul le témoignage de la maîtresse, des parents, etc… lui permet de croire que c’est la vérité.
Oui pour cet exemple, malheureusement, aucun miracle ne peut affirmer que ces affirmations ont la puissance de Dieu qui les atteste. Mais les enfants pourront quand-même confronter ce que la maîtresse dit, aux affirmations attestés par les pères des mathématiques (livres de mathématiques), affirmations qui ont fait leurs preuves et sont restées stables depuis bien longtemps, car la vérité reste la vérité.
La prédication pourra aussi aborder le "comment" on utilise la multiplication (toutes le règles qui s’appliquent à la multiplication : la multiplication est distributive sur l’addition, etc…), ou le "pourquoi" de la multiplication, c'est-à-dire pourquoi on a besoin de cette opération dans les problèmes mathématiques (si j’ai mis 5 rangées de 6 sièges alors on fera 5x6 pour connaître le résultat). Mais tout ça reste de l’affirmation, de la proclamation d’attributs sur la multiplication.

Ensuite arrivera l’enseignement  qui va expliquer le mécanisme de la multiplication, en s’appuyant forcément sur les affirmations acceptées de la prédication sur la multiplication (tables, règles, applications…) et en arrivant, bien sûr, aux mêmes vérités.
Et cet enseignement va donc expliquer :   c’est quoi la multiplication ?

L’enseignement va essayer de faire comprendre à l’élève ce qu’est la multiplication, en se basant sur ce que l’élève a déjà en lui comme bases acquises, afin de lui montrer que les prédicats qu’on lui a dit sur la multiplications ne sont pas n’importe quoi mais bien la vérité et que cette vérité n’est pas à confondre avec n’importe quel autre concept car il ne s’agit pas de n’importe quoi, justement. L’enseignement va donc « asseoir » la vérité des prédicats reçus.

Et là, pour cela, l’enseignement va alors s’appuyer sur une notion que l’élève aura déjà assimilée en lui : l’addition.
Et on va faire comprendre à l’élève, qu’en fait :
2x3, c’est additionner 2 fois le nombre 3 : 2x3 = 3+3
4x8, c’est additionner 4 fois le nombre 8 : 4x8 = 8+8+8+8

Alors l’élève qui avait déjà assimilé en lui la notion de l’addition, dans la classe précédente, va comprendre, va saisir, maintenant, en lui, le principe de cette nouvelle opération et comprendre c’est quoi la multiplication. L’élève va comprendre, en lui, ce qu’est cette nouvelle notion, cette nouvelle opération.
Et il va alors attester que la vérité apprise par les prédicats, sont effectivement dignes d’être acceptés comme vrais car la multiplication veut dire quelque chose pour lui, car il a saisi le principe de cette nouvelle opération : ce nouveau mot et la nouvelle notion qui y est associée. Le mot de "multiplication" veut dire quelque chose pour lui, car le principe est construit à l’intérieur de lui, d’après une vérité qu’il avait déjà acceptée et attestée auparavant et qui était donc déjà en lui : l’addition. (Ç'est pour ça que Jésus n'utilisait que des paraboles qui mettaient en scène des personnages et situations proches de ce que son public cotoyait dans sa propre existence : afin que cela parle à leur coeur et dévoile, dans leur compréhension à eux, les concepts qu'il voulait enseigner).

Mais cet enseignement sur la multiplication va alors aussi permettre de ne pas devoir forcément dépendre d’aller demander à la maîtresse, même s’il ne l’a pas appris par un prédicat le lui affirmant, que, par exemple, c’est normal que 5x0 = 0 et non pas 5, car il s’agit de l’addition 0+0+0+0+0 =0. Donc c’est par la réflexion par rapport à la notion bien acquise de l’addition que l’élève peut reconnaître des vérités, affirmer ou infirmer des attributs sur la multiplication, attributs qui n’ont pas forcément été énoncées par un autre prédicat.

En résumé :
L’enseignement permettra donc d’asseoir les convictions de l’élève sur cette nouvelle notion pour lui (la multiplication), parce qu’il comprend en lui-même ce nouveau concept et parce que l’enseignement est allé s’appuyer sur un concept qui existait déjà en l’élève (l’addition), pour dévoiler dans l’esprit mathématique de l’élève, le concept de la multiplication.
Et l’enseignement va permettre à l’élève une certaine autonomie pour vérifier ce qui est véritablement exact ou pas comme résultat à cette opération, maintenant qu’il comprend, qu’il a saisi en lui ce qu’est la multiplication.

Mais on peut dire que généralement, il faut la nécessité préalable de la prédication qui a posé la foi de l’élève sur la vérité de cette nouvelle opération, pour que l’enseignement puisse être ensuite efficace et porter son vrai fruit (asseoir l’opération dans le raisonnement de l’élève)  car il est difficile de faire naître la notion de la multiplication sans déjà nommer et dire que l’opération de la multiplication existe et s’applique concrètement par des résultats existant (les tables de multiplications).
En effet, les élèves à qui on enseigne, sont justement des élèves qui n’ont pas encore leur esprit mathématique prêt à comprendre qu’une nouvelle opération puisse être déduite et exister à partir d’observations de résultats mathématiques. N’oublions pas qu’il s’agit d’élèves qui apprennent et non pas de mathématiciens chevronnés qui peuvent discerner que des mécanismes opératoires puissent permettre de créer une nouvelle opération mathématique.
L’enseignement va donc s’appuyer sur des vérités (énoncées par la prédication) pour asseoir la vérité mais n’est pas là pour trouver les vérités : l’enseignement n’est pas la recherche de la vérité mais la transmission à l’élève de la vérité déjà trouvée et que la prédication aura alors déjà exposée. (Bien que, forcément, pour que l’enseignant puisse transmettre sa connaissance à un élève, il faut forcément que l’enseignant ait déjà en lui cette connaissance et qu’il l’ait donc déjà trouvée, par révélation de celle-ci en lui, soit par un enseignement extérieur, soit par une révélation intérieure ;  or pour trouver, il y a, avant, le plus souvent : la recherche).

 

Exemple :
on voit bien que l’enseignement ne peut pas porter son fruit si le prédicat n’a pas été accepté par la foi, aussi simple et précis puisse être l’enseignement et aussi explicite le prédicat puisse-t-il être bien énoncé, avec les disciples et l’enseignant par excellence = Jésus dans le passage suivant :
Mc 9:9-10
Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur recommanda de ne dire à personne ce qu'ils avaient vu, jusqu'à ce que le Fils de l'homme fût ressuscité des morts. Ils retinrent cette parole, se demandant entre eux ce que c'est que ressusciter des morts. 
Mc 9:31-32
Car il enseignait ses disciples, et il leur dit: Le Fils de l'homme sera livré entre les mains des hommes; ils le feront mourir, et, trois jours après qu'il aura été mis à mort, il ressuscitera. Mais les disciples ne comprenaient pas cette parole, et ils craignaient de l'interroger.
Qu’est-il difficile à comprendre dans ce prédicat : "le Fils de l’homme, c’est-à-dire Jésus, devait ressusciter des morts" ?
Les disciples se demandaient donc non pas "pourquoi", ni "comment" mais : « ça veut dire quoi cette expression ? »
Et pourquoi, alors, l’enseignement de Jésus qui a suivi ce prédicat et qui explique ce que signifie que "le Fils de l’homme devait ressusciter", n’arrive-t-il pas à faire réaliser aux disciples la signification exacte de cette expression ?
= Ce n’est pas que les disciples, des juifs qui ont entendu parlé dans les écrits des prophètes de résurrections opérées par les prophètes de l’Ancien Testament, ne savaient pas ce qu’est une résurrection, mais c’est parce que les disciples ne veulent pas croire ce qu’ils ont entendu, ne veulent tout simplement pas avoir foi en cette parole de Jésus car pour les disciples, Jésus est le messie, or le messie vient pour le règne éternel (Jn 12:32-34 Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. En parlant ainsi, il indiquait de quelle mort il devait mourir. - La foule lui répondit: Nous avons appris par la loi que le Christ demeure éternellement; comment donc dis-tu: Il faut que le Fils de l'homme soit élevé? Qui est ce Fils de l'homme?
) , donc comment pourrait-il mourir ou ressusciter ? Leur façon de comprendre le messie, leur façon de comprendre ce qu’est le messie, héritées de l’interprétation religieuse de l’époque sur les textes de la Parole de Dieu, les empêchaient de croire simplement en ce que Jésus énonçait sur ce qui devait lui arriver et par conséquent, même l’enseignement ne pouvait les redresser dans la bonne compréhension afin de croire. Non, il aurait déjà fallu qu’ils croient avant de ne pouvoir être enseignés pour que cet enseignement porte son fruit (combien-même l’enseignement était de Jésus lui-même).

III / Enseignement sur l’enseignement =  « C’est quoi l’Enseignement  ? »

Comme cela a été écrit dans les fiches « Connaître le nom de Dieu » et « La Femme peut-elle enseigner ? », nous verrons ici un récapitulatif de ce qui a déjà été dit, en orientant un peu plus sur le besoin d’être enseigné.

1 ) Enseignement et nommage

On a vu que l’enseignement est très lié au nommage, à la notion de donner un nom aux choses (comme Adam qui donnait un nom aux animaux que Dieu lui emmenait afin de voir comment Adam allait les nommer – voir Gen. 2:18-20).
Et c’est pour ça que la question centrale de l’enseignement pourrait être : « C’est quoi ça ? »,  « Ca veut dire quoi ce mot ? », ou « Ca signifie quoi ce symbole ? »

RAPPEL :   "L’Enseignement" : ça veut dire quoi ce mot ?

Définition du dictionnaire (Wikipédia -  https://fr.wikipedia.org/wiki/Justice) :
L'enseignement (du latin insignis, remarquable, marqué d'un signe, distingué) est une pratique, mise en œuvre par un enseignant, visant à transmettre des compétences (savoir, savoir-faire et savoir-être) à un élève, un étudiant ou tout autre public dans le cadre d'une institution éducative.
Le terme enseignement, de son côté, signifie « marquer d'un signe, distinguer, rendre remarquable ». Il se réfère à un bien précis, soit celui du développement des connaissances des élèves à l'aide de signes (la transmission des connaissances est en soi impossible, on ne transmet pas de connaissances). « Signes » et « enseignement » dérivent d'ailleurs de cette même racine latine.

Or le mot "Signe" désigne :
En linguistique, un signe est la réunion d'un signifiant et d'un signifié. Il existe aussi des signes non verbaux (communication non verbale) qui permettent parfois de surmonter les barrières linguistiques, mais ils sont souvent liés à un contexte culturel particulier. Par exemple, selon le contexte culturel, un hochement de tête peut être un Signe qui peut signifier « oui » ou « non ». Un pouce levé semble amical pour un Américain et peut être une insulte pour un Afghan. Dans les pays méditerranéens, accolades et embrassades sont une manière de se saluer en public, tandis qu'au Japon, ce type de contacts physiques rapprochés choqueraient.

Tout cela nous ramène donc à un ancien article : Qu'est-ce qu'une Tradition ? (La valeur d'un symbole)
où il était fait mention de qu'est-ce qu'un symbole ( ou signe).
Et il était dit que le symbole est l'association d'un symbolant et d'un symbolé (ou en d'autres termes : le signe est l'association d'un signifiant et d'un signifié), en prenant comme exemple le dessin d’un  coeur qui est le symbole de l’amour.

SIGNE = Signifiant + Signifié
(ou encore SYMBOLE = Symbôlant + Symbôlé)

Quand on voit un dessin d'un cœur , pour nous, européens vivant à notre époque, cela veut presque tout de suite dire "l’amour" dans notre tête.
Donc ce dessin d’un cœur (le symbolant ou le signifiant) va au-delà du simple dessin car il matérialise le concept de "l’amour" (le symbolé ou le signifié).
On a donc un symbole ou un signe = le concept abstrait de l’amour est représenté, exprimé (succinctement, certes) dans une représentation concrète en dessin de cœur.

Or voilà où est la part de l'enseignement = c'est de "marquer les autres de ce signe", c'est-à-dire de transmettre le "concept abstrait qui est dans la tête de l’enseignant" (le symbolé, le signifié) à un élève, et lui associer un symbolant, un signifiant, c'est-à-dire une appellation pour ce concept, afin d'identifier et nommer ce concept. Ce mot ou ce dessin (le symbolant, le signifiant) renfermera donc en lui tout le concept que l’enseignant aura fait comprendre à l’élève, aura fait cerné et circonscrire à l’élève, dans la tête de l’élève (car il est important que ce soit l’élève qui ait compris en lui le concept exact, pour enfermer ce concept dans un mot qui symbolisera alors, pour l’élève, tout le concept enseigné et rien que ce concept-là)

Or le premier "monde", le premier "univers" des signes où une "représentation courte" est là pour symboliser tout un concept derrière cette "représentation courte", c'est l'univers de la parole, le domaine de la parole orale et ensuite de la parole écrite qui a l'avantage de rester gravée, de ne pas être éphémère.

Par exemple, en français, on mettra comme signifiant oral, le mot "AMOUR" pour évoquer ce concept abstrait qu'est l'Amour. Dans la parole orale, le langage oral français, le concept abstrait de l'Amour sera compris dans la consonance, dans le son qu'on entend lorsqu'on prononce le mot "amour". Et dans le langage écrit, la parole écrite, le signifiant ou la "représentation courte" du concept abstrait de l'Amour sera donc les mots écrits "AMOUR" ou "amour" ou "Amour" (qui ne sont que des "dessins", comme le coeur, mais des dessins plus sophistiqués car construits avec une architecture de lettres qui est employée dans le domaine de l'écriture).

Ainsi, quelqu'un qui a été enseigné sur le concept abstrait de l'Amour, va, en français, "renfermer" tout ce qu'est ce concept tel que son enseignant lui a révélé, dans un signe oral (le mot amour tel qu'on l'entend lorsqu'on le prononce) ou dans un signe écrit (le mot AMOUR écrit, qui est comme un "dessin" écrit avec des lettres) ou dans un signe plus rudimentaire (le dessin d'un cœur ).
 
Maintenant, dès que l’élève entendra le son du mot "amour" ou dès qu'il lit le mot écrit "amour" ou voit le dessin de cœur ,  l'élève qui a été enseigné sur le concept abstrait de l'Amour par son enseignant, va saisir à quoi on fait référence, va comme "invoquer" en lui, dans sa tête, le concept abstrait qui est attaché à ce mot, à ce son, à ce dessin. 

Mais l'élève va penser à ce concept abstrait selon ce que l'enseignant lui a enseigné mais aussi selon ce que l'élève a compris de l'enseignement qu'il a reçu : si l'enseignant lui a enseigné une mauvaise conception de ce qu'est l'Amour Véritable, le vrai Amour, ou si l'élève n'a pas bien compris ce que l'enseignant voulait lui enseigner, alors l'élève va "invoquer", dans sa tête, un mauvais concept à chaque fois qu'il verra ou entendra le mot "amour". Par exemple, si l'enseignant lui a juste dit que l'amour c'est les sentiments ou le désir, alors l'élève, à l'entente ou à la lecture de ce mot, ne va pas comprendre et réaliser en lui le vrai sens profond de l'Amour (il y aura confusion en lui : il croira que c'est l'Amour auquel il pense, qu'il a "invoqué" dans sa tête, alors que c'est un autre concept abstrait comme la passion ou l'amitié, auquel il pense.)

 

On avait aussi parlé de ce que "Enseigner", c'est transmettre dans la tête de l'élève un concept plus ou moins abstrait qu'il y a dans la tête de l'enseignant.
En revenant sur le dessin du coeur et l'amour, on peut essayer de faire comprendre ce que "l'enseignement" veut dire car on a déjà vu que la signification littérale de "enseigner" c'est "marquer d'un signe l'élève".
Si on considère donc ce dessin en forme de coeur (qui est donc le signifiant du signe) : l'enseignant va donc vouloir faire comprendre le concept qui se cache derrière le dessin du coeur. Il va donc falloir que l'enseignant dévoile à l'élève ce que ce dessin de coeur représente comme concept abstrait et lui fasse comprendre c'est quoi, véritablement, l'Amour.

Mais pour cela, comme on ne peut pas faire un transfert direct d'une tête dans une autre tête, un transfert du concept qui existe dans la tête de l'enseignant directement dans la tête de l'élève, l'enseignant va essayer de dévoiler dans la tête de l'élève le concept en se basant sur ce qui existe déjà dans la tête de l'élève. L'enseignant va donc essayer de faire découvrir, de dévoiler ce concept nouveau pour l'élève, par des explications que l'élève peut comprendre car l'enseignant va s'appuyer sur ce que l'élève a déjà comme autres concepts dans sa tête. Et quand l'enseignant va arriver à dévoiler ce concept à l'élève, dans la tête de l'élève, l'enseignant qui comprendra que l'élève a bien saisi le concept, va comme "enfermer" dans son dessin de coeur le concept abstrait de l'Amour que l'élève a perçu. Le signe entier = le signifiant (le dessin de coeur) + le signifié (le concept de l'Amour) , est alors détenu par l'élève. L'élève sait maintenant très bien à quoi fait référence ce dessin de coeur, l'élève est enseigné sur ce signe, il est "marqué par ce signe" car pour lui l'association du signifiant (le dessin de coeur) avec le bon signifié (le vrai concept de l'Amour et non pas, par exemple le concept de l'amitié ou de la simple attirance) est acquise. L’élève sait maintenant c’est quoi l’amour, ça veut dire quoi le mot amour, quel est le concept abstrait enfermé dans ce petit mot Amour ou ce petit dessin de cœur (qui est juste la boîte renfermant tout le concept).

Dans la parole orale ou le langage écrit, chaque mot va donc faire référence à un concept, à une chose et va donc surtout permettre de désigner les concepts, les choses afin de pouvoir communiquer avec les autres car sans ces signes que sont les mots (même s'il s'agit de "mots gestuels" comme dans le langage des signes pour les sourds), nos concepts, nos idées qui sont dans notre tête ne peuvent pas être exprimées à une autre personne. Par exemple, si je n'ai pas le mot Amour dans mon langage pour désigner le vrai concept de l'Amour, à chaque fois que je voudrais parler du concept de l'Amour, il faudrait que je réexplique tout ce à quoi je fais référence. Or il est plus simple de juste employer un seul mot qui veut, en fait, exprimer tout le concept global qui est sous-entendu derrière le mot, derrière le signifiant, du moment que les autres qui m'écoutent aient eux aussi été enseignés, une fois au moins, sur ce que renferme le mot Amour comme véritable concept.

Ainsi le nommage et l’enseignement sont très liés comme il faut bien circonscrire, bien cerné le concept (l’enseignement = « c’est quoi ? ») qu’on enfermera alors dans un mot le désignant (= le nommage).
Et pour pouvoir avoir un langage clair et précis (= ensemble des nommages), il faut qu’on distingue les choses, les concepts entre eux et donc qu’on définisse l’essence de chaque chose, l’essence de chaque concept (= « c’est quoi ? ») donc on a besoin de l’enseignement qui caractérise et définit cela.

 

2 ) Enseignement vs Confusion

Alors peut-être qu’on se dit que tout ça est de la pure linguistique mais où est l’intérêt de prendre conscience de ce concept de l’enseignement pour la vie chrétienne ?

Relisons alors ce qui se passait du temps d’Elie le prophète : = la confusion ! (voir la toute première fiche 1 sur La Confusion)

RAPPEL :

I R18:20-40
Achab envoya des messagers vers tous les enfants d'Israël, et il rassembla les prophètes à la montagne du Carmel. Alors Élie s'approcha de tout le peuple, et dit: Jusqu'à quand clocherez-vous des deux côtés? Si l'Éternel est Dieu, allez après lui; si c'est Baal, allez après lui! Le peuple ne lui répondit rien. Et Élie dit au peuple: Je suis resté seul des prophètes de l'Éternel, et il y a quatre cent  cinquante prophètes de Baal. Que l'on nous donne deux taureaux; qu'ils choisissent pour eux l'un des taureaux, qu'ils le coupent par morceaux, et qu'ils le placent sur le bois, sans y mettre le feu; et moi, je préparerai l'autre taureau, et je le placerai sur le bois, sans y mettre le feu. Puis invoquez le nom de votre dieu; et moi, j'invoquerai le nom de l'Éternel. Le dieu qui répondra par le feu, c'est celui-là qui sera Dieu. Et tout le peuple répondit, en disant: C'est bien!
Élie dit aux prophètes de Baal: Choisissez pour vous l'un des taureaux, préparez-le les premiers, car vous êtes les plus nombreux, et invoquez le nom de votre dieu; mais ne mettez pas le feu. Ils prirent le taureau qu'on leur donna, et le préparèrent; et ils invoquèrent le nom de Baal, depuis le matin jusqu'à midi, en disant: Baal réponds nous! Mais il n'y eut ni voix ni réponse. Et ils sautaient devant l'autel qu'ils avaient fait. A midi, Élie se moqua d'eux, et dit: Criez à haute voix, puisqu'il est dieu; il pense à quelque chose, ou il est occupé, ou il est en voyage; peut-être qu'il dort, et il se réveillera. Et ils crièrent à haute voix, et ils se firent, selon leur coutume, des incisions avec des épées et avec des lances, jusqu'à ce que le sang coulât sur eux. Lorsque midi fut passé, ils prophétisèrent jusqu'au moment de la présentation de l'offrande. Mais il n'y eut ni voix, ni réponse, ni signe d'attention.
Élie dit alors à tout le peuple: Approchez-vous de moi! Tout le peuple s'approcha de lui. Et Élie rétablit l'autel de l'Éternel, qui avait été renversé. Il prit douze pierres d'après le nombre des tribus des fils de Jacob, auquel l'Éternel avait dit: Israël sera ton nom; et il bâtit avec ces pierres un autel au nom de l'Éternel. Il fit autour de l'autel un fossé de la capacité de deux mesures de semence. Il arrangea le bois, coupa le taureau par morceaux, et le plaça sur le bois. Puis il dit: Remplissez d'eau quatre cruches, et versez-les sur l'holocauste et sur le bois. Il dit: Faites-le une seconde fois. Et ils le firent une seconde fois. Il dit: Faites-le une troisième fois. Et ils le firent une troisième fois. L'eau coula autour de l'autel, et l'on remplit aussi d'eau le fossé.
Au moment de la présentation de l'offrande, Élie, le prophète, s'avança et dit: Éternel, Dieu d'Abraham, d'Isaac et d'Israël! que l'on sache aujourd'hui que tu es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur, et que j'ai fait toutes ces choses par ta parole!
Réponds-moi, Éternel, réponds-moi, afin que ce peuple reconnaisse que c'est toi, Éternel, qui es Dieu, et que c'est toi qui ramènes leur coeur!
Et le feu de l'Éternel tomba, et il consuma l'holocauste, le bois, les pierres et la terre, et il absorba l'eau qui était dans le fossé.
Quand tout le peuple vit cela, ils tombèrent sur leur visage et dirent: C'est l'Éternel qui est Dieu! C'est l'Éternel qui est Dieu! Saisissez les prophètes de Baal, leur dit Élie; qu'aucun d'eux n'échappe! Et ils les saisirent. Élie les fit descendre au torrent de Kison, où il les égorgea.

Il est donc dit, à propos de Baal, dans ce dictionnaire Excelsis de la Bible:

BAAL , en hb. baʻal, "maître", "seigneur", "mari".

Yahvé était le « maître » et « l'époux » d’Israël, aussi les israélites lui donnèrent-t-ils parfois le nom de « Baal » ; mais cette pratique conduisit à une confusion des cultes de Yahvé et de Baal...

Le  mot « Baal » voulait dire "maître", "seigneur", "mari" et ainsi, parfois, Dieu était nommé avec le mot Baal ou Bali, tout comme l'idole Baal.  Le nommage de Dieu pouvait ainsi être le même nommage que l’idole Baal car le mot Baal, d’après sa signification, pouvait être utilisé pour dire le "seigneur".

Et c'est pour ça qu'on comprend alors mieux le passage de I Rois18:20-40 et le vrai problème qu'avait le peuple d'Israël = la confusion.

I R18:21   Alors Élie s'approcha de tout le peuple, et dit: Jusqu'à quand clocherez-vous des deux côtés? Si l'Éternel est Dieu, allez après lui; si c'est Baal, allez après lui! Le peuple ne lui répondit rien.

Pourquoi le peuple ne répondit rien ?

= Parce que le peuple ne savait pas où était la vérité !

En effet on voit bien, à la fin de ce passage, lorsqu’ Élie a démontré que c'est l'Eternel, dont lui parlait, qui est Dieu, que ce même peuple va dire "c'est l'Eternel" qui est Dieu et va alors saisir les prophètes de Baal et les tuer.

I R 18.39-40    Quand tout le peuple vit cela, ils tombèrent sur leur visage et dirent: C'est l'Éternel qui est Dieu! C'est l'Éternel qui est Dieu! Saisissez les prophètes de Baal, leur dit Élie; qu'aucun d'eux n'échappe! Et ils les saisirent. Élie les fit descendre au torrent de Kison, où il les égorgea.

Ce n'était donc pas que le peuple voulait adorer un autre Dieu mais le peuple ne comprenait plus qui était Dieu : le peuple avait la confusion quant à savoir qui est Dieu, c'est-à-dire quelle est l'identité profonde de Dieu. (donc en terme d’enseignement =  c’est "quoi" Dieu ? c’est-à-dire qu’est-ce qui caractérise celui qui est nommé le Dieu unique, quel est l’essence de cet être vivant qu’on nomme le seul vrai et unique Dieu ?... Car comme Jn17:3 le dit, la vie éternelle c’est de connaître le SEUL VRAI Dieu et celui qu’il a envoyé = Jésus, il n’y a donc pas plusieurs essences de Dieu, de ce que Dieu est, mais 1 seule et véritable et cette essence est aussi en Jésus, l’image du Dieu invisible - Col 1:15)

C'est pour ça que l’action d’Elie rapportée dans « Elie rétablit l'autel de l'Eternel, qui avait été renversé » est le symbole de ce qui devait être fait spirituellement = rétablir qui est Dieu car n’oublions pas que les autels étaient bâtis à chaque fois que Dieu révélait sa personne, afin de symboliser notamment la révélation d’un nom de Dieu (ce que Dieu est)
Ex 20:24-26
Tu m'élèveras un autel de terre, sur lequel tu offriras tes holocaustes et tes sacrifices d'actions de grâces, tes brebis et tes boeufs. Partout où je rappellerai mon nom, je viendrai à toi, et je te bénirai. Si tu m'élèves un autel de pierre, tu ne le bâtiras point en pierres taillées; car en passant ton ciseau sur la pierre, tu la profanerais.  Tu ne monteras point à mon autel par des degrés, afin que ta nudité ne soit pas découverte.
C’est pour ça qu’il est écrit qu’Elie restaura l'autel de l'Eternel qui avait été renversé. La révélation par Dieu, de ce que Dieu est, avait été renversée et n’était plus considérée par le peuple mais Elie, lui, restaura l’autel de l’Eternel, l’autel de celui qui se nomme « Je suis ce que je suis ».

Or, on se rappelle justement qu’Abraham, Isaac et Jacob adoraient par l’érection d’un autel sur lequel ils apportaient un sacrifice d’adoration, cet être spirituel qui s’était révélé à eux selon des révélations précises que lui-même leur avait données. Et cet être divin est celui qui est le seul et vrai Dieu, comme les patriarches l’avaient compris, reconnu et manifesté par leurs sacrifices sur un autel. Car n’oublions pas qu’à l’époque des patriarches, il n’y avait pas tout un peuple de plusieurs millions d’individus qui louaient cet être spirituel comme le seul et vrai Dieu, pourtant, par les révélations qu’ils reçurent de Dieu, ces patriarches reconnurent que cet être spirituel qui s’était révélé à eux était vraiment le seul et unique Dieu à adorer et à croire sur parole.

IR18:36-37   Au moment de la présentation de l'offrande, Élie, le prophète, s'avança et dit: Éternel, Dieu d'Abraham, d'Isaac et d'Israël! que l'on sache aujourd'hui que tu es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur, et que j'ai fait toutes ces choses par ta parole!  Réponds-moi, Éternel, réponds-moi, afin que ce peuple reconnaisse que c'est toi, Éternel, qui es Dieu, et que c'est toi qui ramènes leur coeur!

Et on soulignera bien la définition précise que donne Elie lorsqu’il fait référence à  Dieu : "Éternel, Dieu d'Abraham, d’ Isaac et d'Israël". Élie voulait bien faire la coupure, la distinction entre des notions du mot «  Dieu » qui peuvent être des notions complètement différentes que l'on nomme avec le même mot, ce qui porte à confusion : le même mot mais qui ne traduit nullement la même essence, le même sens profond, la même nature, la même « substance ». ..

Et c'est ça qui peut prêter à confusion : le même mot utilisé mais qui fait nullement référence au même sens profond de ce que ce mot veut montrer. Là est une source très profonde de confusion possible!  "Baal" voulait dire maître, seigneur, mari, tout comme Yahvé était le maître, seigneur et époux d'Israël.

D’ailleurs ce dictionnaire biblique Excelsis explique ensuite :
 il devint impératif de donner à Yahvé un autre titre. Osée proposa ‘îš (Ischi), mot qui signifie aussi « mari »

Osée 2:18  En ce jour-là, dit l'Éternel, tu m'appelleras: Mon mari! (texte Hébreux =  Ischi) et tu ne m'appelleras plus: Mon maître! (texte Hébreux =  Baali)

Et ce passage d'Osée fait justement référence au peuple d'Israël qui allait vers les Baals et oubliait l'Eternel

Osée 2:15-19  Je la châtierai pour les jours où elle encensait les Baals, où elle se paraît de ses anneaux et de ses colliers, allait après ses amants, et m'oubliait, dit l'Éternel. C'est pourquoi voici, je veux l'attirer et la conduire au désert, et je parlerai à son coeur. Là, je lui donnerai ses vignes et la vallée d'Acor, comme une porte d'espérance, et là, elle chantera comme au temps de sa jeunesse, et comme au jour où elle remonta du pays d'Égypte. En ce jour-là, dit l'Éternel, tu m'appelleras: Mon mari! et tu ne m'appelleras plus: Mon maître! J'ôterai de sa bouche les noms des Baals, afin qu'on ne les mentionne plus par leurs noms.

 

On connaît aussi un autre passage de confusion dû à un même mot mais appliquer à deux « concepts », deux « essences », deux « identités » complètement différentes, c'est dans l'épisode du veau d'or :  Ex32:1-29
Aaron avait érigé un veau d'or et le peuple avait dit « Israël, voici ton Dieu, qui t'a fait sortir du pays d'Egypte »et il est dit aussi d'Aaron : « Lorsque Aaron vit cela, il bâtit un autel devant lui et il s'écria: Demain il y aura fête en l'honneur de l'Eternel. »

Ainsi peut commencer la confusion: on nomme les choses avec le même mot mais pour nommer 2 « choses » complètement différentes, 2 « concepts » qui s'opposent même parfois, 2  « identités » qui n'ont rien à voir entre elles.

 

Un exemple:
Quand un musulman parle de Dieu, il ne parle pas du tout de la même idée de Dieu qu'un chrétien ! Mais si on commence à se dire, « mais les musulmans aussi aiment Dieu », on commence alors à introduire de la confusion car le « principe, l'identité de Dieu » d’un musulman n’est pas du tout le même « principe, l'identité de Dieu » qu'un chrétien.

Et même pour Jésus, c’est pareil:  que veut dire le mot « Jésus » quand on dit ce mot ?
A quoi renvoie ce mot quand on le dit ou quand un autre l'emploie ?
Parle-t-on forcément de Jésus lorsqu'on dit « Jésus »(le mot) ?

Voir dans   II Co 11.4     Car, si quelqu'un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché…

On voit bien, dans ce passage du Nouveau Testament que même le mot Jésus peut ne pas faire référence à la vraie « identité », la vraie « notion », le vrai « principe » de Jésus.

De même pour le mot Evangile :
Parle-t-on forcément de l'Evangile (le vrai sens selon la parole de Dieu, le vrai sens selon ce que Dieu a voulu nous apprendre) lorsque quelqu'un utilise le mot « Evangile » ?

Et il en est de même pour bien d'autres concepts comme par exemple:
« Royaume de Dieu »  « la croix », « Etre à l'image de Dieu »,  « l'amour »,  « Etre fils de Dieu », etc...

Et c'est ça dont parle l’Apôtre Paul en II Cor 11-4 quand il parle d'un autre « Jésus », d’un autre « évangile » :
Car, si quelqu'un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre Évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supportez fort bien.

On peut très bien utiliser des termes bibliques avec des passages de la Bible, avec des « consonances » qui ressemblent à tout ce qu'on entend dans la Bible sans pour autant qu'il ne s'agisse en rien des mêmes vérités, des mêmes sens profonds.

  • Et c’est là qu’intervient la nécessité de l’enseignement : « c’est quoi ça ? », « ça veut dire quoi ce mot ? »
IV / L’enseignement pour l’édification de l’Eglise : la mâturation (nécessité)

L’enseignement est stratégique dans le maintien de la vraie doctrine car c’est lui qui renforce l’adhésion à la vérité, or dans la Bible Chouraqui, le mot "foi" est souvent traduit par le mot "adhésion"…Adhésion à quoi ? = adhésion à la "vraie" vérité !

Or s’il y a quelqu’un qui sait que l’enseignement est un maillon essentiel, c’est bien Satan.
Et outre les versets de la Bible qui énoncent que les fausses doctrines, les faux enseignements viendront notamment à la fin des temps pour entraîner les gens vers ce qui n’est pas le vrai Evangile, vers ce qui n’est pas le vrai Jésus, vers ce qui n’est pas le vrai Dieu, il y a un passage biblique qui expose bien le côté stratégique de l’enseignement : la chute due à la désobéissance d’Adam et Eve.

1) Le Contexte : la chute de l’Homme

Gen 3:1-7
Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l'Eternel Dieu avait faits. Il dit à la femme: Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin?  La femme répondit au serpent: Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. La femme vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d'elle, et il en mangea. Les yeux de l'un et de l'autre s'ouvrirent, ils connurent qu'ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s'en firent des ceintures.

Dans la Bible Ostervald, le début de ce passage est traduit ainsi : « Or, le serpent était le plus fin de tous les animaux des champs ». Il faut bien sûr entendre par là que le serpent était le plus subtil, le plus astucieux des animaux des champs.  Il avait donc une finesse de raisonnement pour élaborer des plans, des stratagèmes.
Et cette finesse, cette ruse va se voir dans comment le serpent (Satan) a élaboré son attaque.

Le serpent ne va jamais parlé à l’homme Adam mais ne s’adressera qu’à la femme Eve. Le serpent ne va pas aller vers l’homme pour lui insuffler de désobéir à l’ordre qu’il avait reçu de Dieu mais il va s’adresser exclusivement à la femme. Et on le voit bien car il est bien écrit : « Il dit à la femme »,  «  La femme répondit au serpent »,   «  Alors le serpent dit à la femme ».
Alors pourquoi le serpent ne s’est adressé qu’à la femme ?
Ce n’est absolument pas parce que la femme était moins intelligente ou moins prudente ou moins pieuse que l’homme ou plus portée à pécher de par sa nature (car n’oublions pas que la femme a été tirée de l’homme et avait donc la même nature que l’homme).
Non, la vraie raison est la suivante : un général rusé va attaquer à l’endroit où la muraille semble la moins défendue, la moins solide; or la muraille apparaissait la moins solide à cet endroit-là, à cause de la raison suivante =
Ge 2:15-17

Ge 2:15-17

L'Eternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'Eden pour le cultiver et pour le garder. L'Eternel Dieu donna cet ordre à l'homme: Tu pourras manger de tous les arbres du jardin;  mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.

Dieu avait donné un ordre, le seul ordre, le seul "commandement" = tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal
Mais à qui Dieu a-t-il donné cet ordre ?
Dieu a donné cet ordre à Adam et à Adam seul, alors qu’Eve n’existait pas encore, car ce n’est qu’après qu’Eve fut créée à partir d’Adam.
Ainsi l’ordre de Dieu était très précis, aucun mot n’était dit sans avoir son poids (Dieu ne parle pas à la légère et ne dit pas des mots juste pour dire des mots…). Et si on peut se le permettre pour exagérer le trait et pour bien faire comprendre où je veux en venir, Dieu a dit : "Toi, Adam, je te donne cet ordre, à toi : tu ne mangeras pas de cet arbre-là…"
Dieu n’a pas dit : "aucun homme ne mangeras de cet arbre-là", ni "tu ne toucheras pas à cet arbre" mais Dieu a dit à Adam : « tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal »

Et c’est à Adam seul, on en est sûr, que Dieu s’est adressé car Eve n’existait pas encore.

Or quand on lit ce que Eve a retenu, elle, de cet ordre, on voit alors des différences pas si anodines entre l’ordre donné par Dieu à Adam et ce que Eve, elle, en a retenu. Eve avait compris, en elle : « Dieu a dit: Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez ».
- Dieu n’avait pas dit que la mort serait une hypothétique conséquence (de peur que vous ne mouriez) mais que la mort serait la conséquence (sûre et certaine car pas besoin de rajouter un mot pour dire que cela serait certain car Jésus a dit que ton "oui" soit "oui" et que ton "non" soit "non" et que tout ce qu’on y ajoute vient du malin. Mt 5:37 ).
- Dieu n’avait pas dit que le péché était dans le fait de toucher mais dans le fait de manger le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
- Et Dieu n’avait pas exactement dit « vous » à Adam, mais Dieu avait dit « Tu » à Adam : c’est Adam qui portait la responsabilité directe d’obéir ou désobéir à Dieu !

RMQ :
Et c’est pour ça qu’on constate ce petit décalage entre le moment où Eve va toucher le fruit et le moment où les yeux d’Adam et Eve vont s’ouvrir sur leur désobéissance.
N’a-t-on jamais constaté ce petit décalage  et ne s’est-on jamais interrogé sur le pourquoi Eve n’a pas eu ses yeux qui se sont ouverts dès qu’elle a mangé, elle, du fruit défendu ?
Certes, les yeux d’Eve n’allaient pas s’ouvrir quand elle a touché le fruit défendu car l’ordre de Dieu concernait le moment où le fruit serait mangé et non pas touché… (Donc la parole de Dieu se révélait déjà exacte dans sa précision pour cela !)
Mais pourquoi les yeux d’Eve ne se sont pas ouverts dès qu’elle a mangé le fruit, elle, mais que ce n’est qu’après qu’Adam ait mangé, lui aussi, du fruit, que leurs yeux se sont ouverts à tous les deux sur leur désobéissance ?
= Parce que celui qui transgressait directement l’ordre de Dieu, c’était Adam !
C’était Adam qui avait reçu très précisément cet ordre « tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal », donc c’était Adam qui transgressait l’ordre direct de Dieu. C’est pour cela que ce n’est que lorsqu’Adam a mangé le fruit que leurs yeux se sont ouverts sur leur désobéissance.
 (Et pour ceux qui ont l’habitude de lire la Bible ou qui ont déjà lu les fiches « La confusion - fiche 2 » ou « Suivre celui qui suis ce que je veux » parlant de I R 13 et de cet homme de Dieu qui a été puni pour avoir juste mangé là où Dieu avait dit de ne pas manger et pour avoir pris le chemin que Dieu avait dit de ne pas prendre, et tout cela parce qu’un vieux prophète lui avait menti, on comprendra que le péché : c’est selon la désobéissance à l’ordre que Dieu a posé sur moi, directement. Et que se laisser égarer même par un vieux prophète n’est pas une raison pour être disculpé d’avoir désobéi à l’ordre de Dieu pour moi, combien-même manger et se promener sur un chemin n’est pas forcément quelque chose de mauvais en soi. Mais si Dieu nous a dit, à nous, de ne pas faire ça, alors nous seront responsables de notre désobéissance, combien-même les autres peuvent manger là ou passer par ce chemin-là ! La responsabilité est individuelle devant Dieu, selon ce que Dieu nous a dit par rapport à nous !)

Mais leurs yeux se sont ouverts à tous les 2, en même temps, car les 2 ont participé à la transgression et les 2 ont mangé du fruit défendu; or l’unité entre l’homme et la femme est prononcée = ils sont 1. C’est pour ça qu’ils sont liés sur le chemin car ils sont un = si l’un tombe dans un fossé, ne croyons pas que l’autre qui lui est lié ne tombera pas dans ce fossé si rien n’est fait pour retenir de la chute et alors cela sera pour les 2 en même temps…Leur sort est lié car ils sont dans le même bateau. I Co 11:11
Toutefois, dans le Seigneur, la femme n'est point sans l'homme, ni l'homme sans la femme. (Et c’est pour ça qu’il faut être dans le "bateau" du Seigneur Jésus, c’est-à-dire faire parti de l’épouse de Christ = l’Eglise, car cet homme-là, en tant que tête du bateau, en tant que chef de son épouse, a su mener son bateau à la victoire et donc ceux qui feront parti de ce bateau, iront forcément là où la tête du bateau est parvenue). L’ordre de Dieu s’adressait bien à tous les 2 mais l’ordre de Dieu avait été donné à Adam, donc c’est Adam qui portait la responsabilité (comme étant celui qui avait reçu, de Dieu, la direction où mener le bateau de leur couple).
D’ailleurs à qui Dieu va-t-il s’adresser en 1er, après la désobéissance ? = à Adam.
Ge 3:17(a) Il (Dieu) dit à l'homme: Puisque tu as écouté la voix de ta femme (et non pas celle de Dieu), et que tu as mangé de l'arbre au sujet duquel je t'avais donné cet ordre: Tu n'en mangeras point! le sol sera maudit à cause de toi
Non pas que Dieu faisait une distinction de privilège entre l’homme et la femme mais Dieu faisait une distinction de responsabilité en fonction de celui qui avait reçu l’ordre de Dieu et la responsabilité de suivre cet ordre et de faire suivre cet ordre, en tant que dirigeant du bateau, puisqu’il avait reçu, lui, la direction que Dieu avait donnée. (D'ailleurs, on remarquera que Dieu a dit à Adam et au serpent : "puisque que tu as ..." mais qu'il n'a pas dit à la femme "puisque tu as..." : car la nouvelle situation était de la responsabilité d'Adam et de Satan, mais la chute d'Adam a alors entraîné les conséquences sur tout ceux qui étaient sous sa responsabilité = sa femme, et à plus grande horizon = toute sa descendance, toute l'humanité qui est maintenant une descendance pécheresse. Ainsi, arrive l'ordre des choses = si la tête chute alors tout le corps sera entraîné. Mais si la tête parvient à la victoire, alors tout le corps soumis à la tête ira à la victoire et c'est là ce que Jésus, le chef de l'Eglise, la tête de l'Eglise, lui le 2eme Adam qui a tout vaincu, sans ne jamais chuter, est parvenu à arracher. Jésus a vaincu et si le corps suit cette tête victorieuse, alors c'est le chemin inverse par rapport à Adam et Eve qui s'établit : Adam a chuté en écoutant Eve qui a écouté Satan, mais Jésus n'a jamais suivi une autre voix que celle de Dieu, n'a jamais suivi l'humain qui lui disait de descendre de la croix, n'a jamais suivi la voix de Satan qui était derrière le "Mais arrête de suivre la volonté de Dieu, fais donc ta propre volonté"  (= "Suis donc le chemin de Satan qui a voulu sortir de la volonté de Dieu pour faire sa propre volonté").

Or qu’a fait Adam lorsque Dieu lui a demandé, à lui, pourquoi, lui, avait désobéi ?
= Adam n’a pas voulu porter la responsabilité de la transgression (et il va reporter la responsabilité sur la femme que Dieu a mise à ses côtés). 
Ge 3:8-13
Alors ils entendirent la voix de l'Eternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir, et l'homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l'Eternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. Mais l'Eternel Dieu appela l'homme, et lui dit: Où es-tu?
  Il répondit: J'ai entendu ta voix dans le jardin, et j'ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché.  Et l'Eternel Dieu dit: Qui t'a appris que tu es nu? Est-ce que tu as mangé de l'arbre dont je t'avais défendu de manger?  L'homme répondit: La femme que tu as mise auprès de moi m'a donné de l'arbre, et j'en ai mangé.  Et l'Eternel Dieu dit à la femme: Pourquoi as-tu fait cela? La femme répondit: Le serpent m'a séduite, et j'en ai mangé.

Adam avait reçu directement l’ordre de Dieu, c’est donc lui qui devait respecter cet ordre et montrer le chemin et diriger le bateau selon cet ordre, car avec la direction, Dieu avait aussi donné à Adam sa position par rapport à la Eve : Ge 2:18 L'Eternel Dieu dit: Il n'est pas bon que l'homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui.
Dieu avait donc prévu qu’Eve fût l’aide d’Adam, aide semblable à lui mais aide et non pas dirigeante du bateau.
Or Dieu avait institué ces positions, ces rôles dans le bateau non pas selon les aptitudes, les capacités de leurs natures puisqu’Adam et Eve étaient de même nature mais d’après la grande différence qui existait = Adam avait reçu la révélation de l’ordre directement de Dieu et devait l’enseigner à Eve selon qu’il est écrit
I Tim 2:12-15
Je ne permets pas à la femme d'enseigner, ni de prendre de l'autorité sur l'homme; mais elle doit demeurer dans le silence.  Car Adam a été formé le premier, Eve ensuite;  et ce n'est pas Adam qui a été séduit, c'est la femme qui, séduite, s'est rendue coupable de transgression.  Elle sera néanmoins sauvée en devenant mère, si elle persévère avec modestie dans la foi, dans la charité, et dans la sainteté.
C’est parce que c’est Adam qui a reçu directement de Dieu l’ordre que c’est lui seul qui pouvait enseigner Eve et c’est aussi pour ça que c’est lui qui portait aussi la direction du bateau mais donc aussi la responsabilité de diriger le bateau.

RMQ : pourquoi Dieu a-t-il choisi l’homme pour lui donner la révélation et non pas la femme ?
= parce que Dieu a choisi selon son bon vouloir, selon son libre arbitre et surtout afin que cela soit le symbole, l’illustration d’une alliance qui arriverait bien plus tard : l’alliance de Jésus avec son épouse (= l’Eglise), où c’est Christ le chef de la femme et non pas le contraire. Eph 5:22-23 Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur;  car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l'Eglise, qui est son corps, et dont il est le Sauveur.

Mais on comprendra alors que ce qui fait la place d’autorité d’Adam, c’est sa responsabilité à enseigner ce qu’il a reçu de Dieu à Eve et à conduire le bateau (le couple, la famille) selon la direction qu’il reçoit de Dieu, avec l’autorité reçue de par ce qu’il reçoit comme révélation de Dieu mais aussi avec la responsabilité qui lui échoit alors !


2) Le défaut dans l’enseignement : faille de la muraille

Adam avait reçu l’ordre direct de Dieu, il l’a transmis à Eve par ce que la Bible nous donne comme étant échu à l’homme parce que Dieu l’a décidé ainsi = l’enseignement !
(pour ce qui concerne la question habituelle sur laquelle je ne reviendrai pas ici car ce serait trop long: « La femme peut-elle enseignée ? », voir la fiche du même nom)

Or on constate qu’il y a eu un défaut dans la transmission entre Adam et Eve de l’ordre que Dieu avait donné car Eve n’a pas énoncé l’ordre comme Dieu l’a énoncé mais elle l’a ressorti avec des variations et c’est ce que Satan a détecté !

On remarquera que Satan ne vient pas tout de suite avec une question directe mais avec une question bien retorse, bien compliquée, bien pernicieuse : Ge 3:1(b) Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin?
La question est bien large, la question ne porte pas sur « Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal »… Non la question est expressément large et "embrouillante" afin de noyer le poisson et d’inciter à livrer, au contraire, ce qu’on a compris de l’ordre de Dieu. Eve va alors livrer ce qu’elle a compris, elle, de l’ordre de Dieu.
Et il est écrit, que c’est une fois qu’elle a livré sa compréhension de l’ordre de Dieu qu’ «  Alors le serpent dit à la femme… »
Satan a vu la faille, Satan venait tester la solidité de la muraille là où la transmission avait été donnée non par Dieu lui-même à l’homme mais là où la transmission a été donnée par l’homme à la femme. Et il y a eu une faille, même nous nous pouvons, maintenant,  repérer la faille : « de peur que vous ne mouriez… » => l’attaque par Satan a donc été : « vous ne mourrez point ». Pour Eve, il n’y avait pas une certitude absolue que la mort serait le résultat de la désobéissance.

Et là où la faille était encore plus dangereuse, c’est qu’Eve pensait aussi que c’était en touchant le fruit que la conséquence devait arriver (ou pas… ?...) puisqu’elle avait révélé qu’elle pensait que Dieu avait aussi interdit de toucher le fruit.
Or la Bible écrit bien cette étape avant l’ingestion du fruit par Eve : Eve a touché, a pris le fruit. « elle prit de son fruit et, en mangea ». Eve prit le fruit. Or en prenant le fruit qu’elle pensait que Dieu avait interdit de toucher, qu’a-t-elle constatée ? = RIEN !  Il n’y a eu aucune conséquence immédiate, rien, donc pourquoi ne pas alors le manger puisque rien n’arriva et que cela fortifiait l’idée que la conséquence n’était pas certaine, n’était pas aussi inéluctable que ça ?
Et après avoir mangé ce fruit et que toujours rien ne se passait, pourquoi ne pas le donner à manger à Adam , puisque rien n’arrivait, aucune conséquence…il semblait que les conséquences n’étaient pas si obligatoires que ça d’après toute l’expérience vécue par Eve..
L’expérience d’Eve venait fortifier cette nouvelle doctrine que la mort n’était pas forcément inéluctable. L’expérience est venue fortifier  cette doctrine qu’Eve avait en elle-même mais qui n’était pas complètement en accord avec la parole de Dieu qu’Adam avait reçue en direct.
Cependant, Dieu avait dit à Adam que lorsqu’il en mangera, lui, il mourra (à coup sûr). Dieu n’a donc pas été au-delà de sa parole mais Dieu a tenu à respecter scrupuleusement sa parole, sans même la dépasser d’un iota !

Mais Eve, elle, se basant sur une fausse compréhension de l’ordre de Dieu, sur une mauvaise connaissance de la parole de Dieu, s’est alors appuyée sur son expérience qui confirmait sa fausse doctrine car, justement, tout cela était en dehors de la parole de Dieu, était "hors-jeu". L’expérience peut bien confirmer des fausses doctrines mais c’est la parole de Dieu qui est la vérité, référence selon laquelle tout s’accomplira selon la parole de Dieu.
Et  Adam, lui qui avait la responsabilité de conduire le bateau, de diriger selon la parole que Dieu lui avait donnée directement, s’est laissé détourné, s’est laissé séduire par celle qui lui emmena alors une nouvelle doctrine, une "fausse vérité", basée sur un mensonge de Satan, confirmée par l’expérience effectivement vécue par Eve mais parce que la parole de Dieu n’a pas été entendue, comprise par Eve selon ce que Dieu a réellement dit, selon la vraie parole de Dieu.
(et on retrouvera cette chute du responsable garant de la parole donnée par Dieu, qui se laisse détourner de la ligne que Dieu lui a donnée, dans d’autres passages de la Bible, notamment l’épisode de I Roi 13, ou dans l’épisode d’Aaron qui a façonné le veau d’or pour le peuple d’Israël qui le lui demandait)

 

Mais comment Eve a-t-elle pu ne pas avoir les mots exactes en elle ?
Pourquoi Eve n’a-t-elle pas pu ressortir d’elle exactement la parole de Dieu mais quelque chose d’approximatif et au final quelque chose de faux ?

Il faut bien se rappeler qu’Eve et Adam étaient purs et sans péché jusqu’à ce moment-là, donc Eve n’a jamais eu une mauvaise intention en elle.
Non, Eve a fait tout ça sans même avoir l’envie de diriger Adam ou de le tromper mais sincèrement et certainement de bon cœur en pensant apporter quelque chose de plus. Mais c’est le défaut dans son entendement de la parole de Dieu, qui a été la faille en Eve, faille que Satan a su exploiter.

Or qui devait enseigner Eve ?
Qui avait reçu en lui l’ordre exacte et directement de la part de Dieu et devait donc s’assurer, comme il n’y avait que ce commandement, qu’Eve avait bien tout perçu, tout compris, avec les explications exactes de ce qu’était l’ordre de Dieu ?

Ne pensons pas qu’Adam et Eve étaient des gens pas très intelligents, un peu benêts … Non, ils étaient parfaits et côtoyaient Dieu qui leur parlait. Donc Adam comprenait ce que Dieu est et que Dieu était celui dont les paroles ont un sens, dont les paroles ne sont pas des paroles légères ou à prendre à la légère car ce Dieu , par sa parole, avait créé l’Univers, l’avait créé lui et Eve…

Ge 1:15 L'Eternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'Eden pour le cultiver et pour le garder.

Pourtant, tout comme le serpent qui est animal des champs s’est retrouvé dans le jardin et n’avait rien à y faire et que la responsabilité de garder le jardin avait été donné à Adam, on peut se demander si cela n’avait pas été aussi un trait qui a aussi été manifesté dans l’enseignement qu’Adam aurait dû donner à Eve afin qu’elle soit, elle aussi, apte à contrer toute attaque sur la parole de Dieu.

Toujours est-il qu’Adam n’avait pas assez bien enseigné Eve sur la parole de Dieu, sur l’ordre de Dieu.
Et on parle bien d’enseignement car il fallait savoir cela = « c’est quoi, exactement, le commandement de Dieu ? » et pourquoi ensuite ne pas aller plus loin : « c’est quoi un commandement pour Dieu ? », «  c’est qui ce Dieu qui nous donne un ordre et qui agit par sa Parole ? », « c’est quoi la Parole de Dieu par rapport à Dieu ? », etc… toutes ces choses, ces concepts qui tournent autour de Dieu et emmène à le comprendre, à le connaître. Est-ce que ce Dieu, d’après ce qu’il est, peut parler comme un charlot, comme un plaisantin et peut dire des choses du genre « peut-être que ça vous arrivera, je sais pas trop, on verra », « ça se trouve, si vous en mangez, vous allez mourir mais je sais pas trop, ça dépend de comment je serai luné ce jour-là … ». Comment Eve pouvait ne pas connaître Dieu à ce point alors qu’Abraham, lui, a cru en la parole de Dieu : si Dieu a dit qu’une postérité descendrait d’Isaac, alors qu’importe ce qui arriverait, même le sacrifice d’Isaac, Dieu respectera sa parole car Dieu n’est pas un charlot, mais un être qui est fidèle et inébranlable dans sa fidélité (= la stabilité) et qui a tout pouvoir pour que sa parole s’accomplisse selon ce qu’il dit !
(Verrait-on ici le problème d'être pur mais sans avoir les yeux, le coeur entièrement tournés vers la connaissance de Dieu, vers la connaissance de qui est Dieu, qui est Jésus, la Parole de Dieu ...? Jésus, lui, a montré combien tout en lui était tourné vers son Père et c'est pour ça qu'il n'a pas failli et qu'il a tout vaincu. Et c'est pour ça que Dieu veut nous donner la nature de Jésus en nous et non pas la nature qu'avait Adam avant la chute ! Mais Dieu la donnera à ceux qui veulent cette nature en eux ! Sinon il existera toujours une faille, combien-même la pureté et la sainteté seraient entièrement là, à l'origine.
Et si nous étions projetés dans un cadre parfait, étant purs de tout péché, étant dans la présence de Dieu sur une nouvelle terre parfaite, comme Adam et Eve l'étaient , et étant libres comme Dieu veut que le soient ses enfants, alors si un autre chemin s'ouvrait devant nous et qu'on nous expliquait combien cet autre chemin peut très bien être une autre façon de vivre, serions-nous, juste avec ces critères, dans l'incapacité de choisir cet autre chemin ? Ou faudrait-il qu'il y ait en plus, en nous, ce que Jésus a comme coeur = un coeur qui ne veut que la volonté du Père, qui ne veut rien d'autre que la volonté du Père ? Voilà la question qui a été tranchée en Eden mais qui ne sera plus tranchée dans l'éternité, maintenant, car seuls ceux qui ne veulent que la volonté du Père seront avec lui et par conséquent, il ne sera plus besoin de mettre un autre chemin possible, puisque parmi les hommes et même parmi les anges qui seront avec Dieu, seuls ceux qui ont voulu la volonté de Dieu par dessus toute autre volonté seront au paradis avec Dieu. Dieu mettra alors, sur nous, la nature de Jésus, l'homme parfait selon Dieu et qui restera éternellement parfait selon Dieu, afin que nous, les hommes qui voulons que la volonté de Dieu s'accomplisse au ciel comme sur la terre, puissions accomplir cette volonté qu'il y a dans notre coeur.) 

Il ne s’agissait pas de plus que ça : enseigner le « c’est quoi ? », par rapport à l’ordre de Dieu mais avec détail et explications afin qu’Eve ait bien compris, bien perçu, bien intégré en elle la profondeur de la parole de Dieu, la portée de la parole de Dieu et comprenne alors la puissance, la stabilité, l’inébranlabilité, l’infaillibilité de la parole de Dieu et l’attachement que Dieu a pour sa Parole (Jér 1:12(b) « …je veille sur ma parole, pour l’exécuter. ») et donc comprendre Dieu, comprendre que Dieu est un Dieu de parole, comprendre sa Parole, comprendre celui qui est la Parole…..
Mais cela n’a pas été fait de manière à ce qu’Eve retienne bien le commandement de Dieu, en comprenant la portée du commandement, en comprenant le rapport du commandement par rapport à Dieu lui-même…
Du coup, Eve s’est intéressée , s’est tournée vers une autre connaissance alors qu’elle n’en avait même pas eu le besoin avant que le serpent ne la lui fasse miroiter devant les yeux, pour éveiller en elle, un attrait pour cet nouvelle connaissance. Ce fruit de la connaissance était là, auparavant, mais Eve n’avait jusque-là pas conçu, en elle-même, l’envie de désobéir (contrairement à Satan qui a conçu la désobéissance en lui-même). La chute n’a pas été que l’affaire d’une seconde : la chute s’est profilée doucement par des circonstances qui se construisaient autour et l’enseignant qui devait veiller sur l’enseignement de l’élève, celui-là même qui devait aussi garder le jardin, avait aussi sa part de responsabilité, et c’est pour ça que Jésus s’adresse à chaque ange, chaque envoyé dans les messages aux églises, dans le livre de l’Apocalypse, ange qui est celui qui a reçu l’enseignement en lui, à transmettre aux autres afin que ceux-ci, en connaissant sa parole, puissent comprendre Dieu, connaître Dieu.

Voilà où est la nécessité de l’enseignement par rapport à la prédication.
Certainement Adam a dû "prédiquer", a dû affirmer et énoncer la parole de Dieu concernant l’ordre de Dieu mais il fallait s’assurer qu’Eve aussi ait, en elle, l’ordre de Dieu, ce qu’Adam avait exactement reçu de Dieu, et qu'Eve garde en elle l'ordre, en comprenant le Dieu qui avait donné cet ordre, car la foi appliquée sur une parole qui n’est pas la vraie parole de Dieu n’emmène pas un résultat de victoire appuyé par Dieu.

Est-ce qu’Adam aurait mieux résisté si Satan était venu vers lui ?
En tout cas, Satan n’a pas cherché à attaquer Adam mais plutôt celle qui n’avait pas reçu un enseignement qui allait jusqu’à laisser la vraie compréhension en profondeur de la parole de Dieu, de ce qu’est la qualité, la portée, la solidité et la précision de la parole de ce Dieu  (surtout si on va jusqu’à comprendre que la Parole de Dieu est Jésus et qu’il n’est pas bon de ne pas connaître ce qu’est Jésus dans l’exactitude de ce qu’il est et non pas une approximation de ce que Jésus est, car lorsque Satan est venu éprouvé celui qui est la Parole, aucune faille n’a été trouvée en lui).

 

3) Conclusion

Les parents élèvent leurs enfants non pas pour se divertir mais pour que les enfants soient formés et puissent affronter les situations qui se présenteront lorsqu’ils ne seront pas là, lorsqu’ils ne seront plus là aussi…

Si un parent veut que son enfant reste dépendant de lui ou si un parent ne perçoit pas la nécessité de rendre son enfant apte à se débrouiller de lui-même, cela n’est pas sage !
Eph 4:11-15
Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'oeuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ,
  jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction, mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ. 

Car voilà où a été la faille dans la chute : à un moment donné, Adam n’était pas là pour rétorquer la vraie parole que Dieu avait donnée et Eve s’est retrouvée seule à répondre face au serpent, avec ce qu’elle avait en elle comme enseignement pas tout-à-fait exacte donc pas tout-à-fait vrai (= donc faux !) et cet enseignement qu’elle prenait pour la vérité comportait donc des failles qu’un ennemi rusé et habile ne manqua pas d’exploiter !

La fermeté de nos convictions en la vérité vient de la profondeur avec laquelle nous connaissons la vérité, avec laquelle nous comprenons la vérité selon le coeur de la vérité car nous connaissons cette vérité avec notre coeur.
Alors oui, l’enseignement est moins percutant que la prédication, moins croustillant que la prophétie et moins chaleureux que l’exhortation mais il donne des fronts durs et fermes car ils emmènent une adhérence, en conviction, à la vérité, si la vérité est le fondement de l’enseignement, bien-sûr.  
(convaincre = amener quelqu'un à reconnaître qu'il est coupable de quelque chose / amener quelqu'un à reconnaître quelque chose comme vrai
 ) !

Ps 78:3-8
Ce que nous avons entendu, ce que nous savons, Ce que nos pères nous ont raconté,
Nous ne le cacherons point à leurs enfants; Nous dirons à la génération future les louanges de l'Eternel, Et sa puissance, et les prodiges qu'il a opérés.
Il a établi un témoignage en Jacob, Il a mis une loi en Israël, Et il a ordonné à nos pères de l'enseigner à leurs enfants,
(et selon l’étymologie du mot enseigner = de marquer en eux le signe de cette loi)
Pour qu'elle fût connue de la génération future, Des enfants qui naîtraient, Et que, devenus grands, ils en parlassent à leurs enfants,
Afin qu'ils missent en Dieu leur confiance, Qu'ils n'oubliassent pas les oeuvres de Dieu, Et qu'ils observassent ses commandements,
Afin qu'ils ne fussent pas, comme leurs pères, Une race indocile et rebelle, Une race dont le coeur n'était pas ferme, Et dont l'esprit n'était pas fidèle à Dieu.

 

----------------------------------------------------------------------------------------------

PS :

Pour finir, comme ma femme me dit que je parle souvent de façon trop générale et pas assez concrète, je vais donner un exemple que je pense assez parlant au niveau d'un manque typique d'enseignement qui mène à la désobéissance, combien-même on partirait d'une situation pourtant proche de Dieu. 

Dans les milieux évangéliques, on a un verset qui est le verset de référence, le verset qu'on a proclamé :
Jn 3:16 
Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle.

Mais on a oublié d'enseigner un truc essentiel sur ce verset et je parle juste d'enseignement typique = "ça veut dire quoi ce mot ?", et cela concerne l'enseignement: "Mais c'est quoi la vie éternelle ?"

Alors on a pensé que tout le monde comprenait bien ce qu'est la vie éternelle dont parle la Bible, tellement tout le monde pense connaître la définition et ce dit qu'il sait ce qu'est la vie éternelle et qu'il associe à la vie au Paradis...
Alors on ne s'est pas trop interrogé sur un enseignement à donner sur "c'est quoi la vie éternelle ?" tellement on a pensé que c'était évident. 

Mais la Bible donne l'enseignement exacte sur c'est quoi la vie éternelle, en Jn 17:3  Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. 
Mais en n'expliquant pas de cette façon ce qu'est la vie éternelle dont parle la Bible (et omettant aussi parfois d'enseigner ce qu'est la vraie connaissance de Dieu, de Jésus, qui n'est pas une connaissance intellectuelle mais spirituelle et qu'il s'agit de vivre en nous ce que Jésus est), alors la vérité inexacte (donc fausse) que les gens convertis avaient en eux et sur laquelle ils bâtissait leur vie chrétienne a produit une foule de rétrogrades qui n'associaient pas la sanctification à la définition-même de ce qu'est la vie éternelle mais qui ne voyait la sanctification que comme un plus par rapport à la vie éternelle.
Et comme la "vérité inexacte" (donc fausse) qu'avait Eve en elle, n'a pas pu la garder du  piège subtile de Satan et l'a fait lâché le bon chemin, de même, cette "vérité inexacte" (donc fausse) qu'ont les chrétiens qui ne comprennent pas que la vie éternelle c'est d'être tel que Jésus est et que la sanctification n'est pas un plus à rajouter sur une vie éternelle dont la définition serait issue d'une façon humaine de concevoir ce qui pourrait être la vie éternelle, ne les emmène pas à garder le chemin de la connaissance vraie de Dieu, d'être tel que Jésus. Et cette "fausse vérité" construite sur une définition qui n'est pas vraie de la vie éternelle, ne les gardera pas de toutes ces nouvelles doctrines où le but de la vie chrétienne, c'est de se réaliser soi-même, c'est de  trouver notre destinée et de l'atteindre, ou même c'est de conquérir le monde pour le Seigneur, ou même de croire que le but c'est d'évangéliser le monde ...
Non, si Dieu nous a donné une mission d'évangélisation, ce n'est pas pour en faire un but mais un moyen : le moyen par lequel on aura à aller de plus en plus près de Dieu et qui nous permettra alors de le connaître, lui, de plus en plus (voir la fiche : La prière - Que ta volonté soit faite), de même que la conquête du pays promis que Dieu avait donnée au peuple d'Israël n’était pas le but mais le moyen, afin que le peuple arrive au vrai but = connaître son Dieu de plus en plus près.

 

Alors je vais reprendre une image que j'aime bien car, ici, en France, on sait ce que c'est un vrai fan de Johnny Hallyday (mais cela marcherait aussi pour les vrais fans d'Elvis Presley, par exemple).
Imaginons que la vraie vie, pour un fan, serait d'être tel que Johnny Hallyday est, au niveau de tout : comme un concours de sosies ultimes et permanent (et c'est ce qu'on appellerait et définirait comme étant la "vie éternelle").
Alors si quelqu'un venait nous dire : "je veux de cette vie éternelle que vous proposez mais je ne veux pas ressembler à Johnny, je n'ai pas envie de ressembler à Johnny"... On se dirait que cette personne n'a pas compris ce qu'on proposait  en tant que vie éternelle. On ne pourrait que lui réexpliquer la définition de la vie éternelle qu'on propose, il n'y aurait pas un moyen alternatif comme avoir cette vie éternelle et ne pas vouloir ressembler à Johnny, ce serait un non-sens total.
Et alors, n'importe qui comprendrait que cette vie éternelle-là , c'est, en fait, pour les vrais fans de Johnny qui kiffent Johnny à mort, car vouloir ressembler à Johnny de façon permanente et maximale, c'est pour ceux qui aiment Johnny, pas juste pour embellir la vie.
Alors quiconque voudrait de cette vie éternelle comprendrait qu'il faille aimer Johnny pour s'embarquer là-dedans car c'est la définition-même de ce qui est proposé qui impose ce chemin. Tout commencerait forcément par être un kiffeur de ce que Johnny est et cela collerait alors au but à atteindre et imposerait aussi l'évidence que tous les à-côtés tels que les accessoires matériels de Johnny, les beaux blousons en cuirs, les motos, etc... ne sont pas des raisons qui tiendront longtemps la route, si on veut atteindre le but, sans être intéressé et vouloir ressembler à Johnny. A un moment donné, on ne pourra pas accepter de lâcher telle coupe de cheveux, telle façon de parler, telle façon de se comporter, tel mode de vie qui n'est pas selon Johnny, si ressembler à Johnny au maximum et de façon permanente n'est pas notre but.

Or Dieu ne nous demande pas seulement si ça nous plairait bien d'avoir l'argent de Johnny, d'avoir les avantages de la vie de Johnny mais si nous voulons être tel que son Fils Jésus est, car c'est ça la vraie définition de la vie éternelle que Dieu propose, c'est "être tel que Jésus" que Dieu nous propose pour l'éternité (car ici-bas, on ne sera jamais tel que lui de façon pleine et entière).Or comme Dieu ne veut pas nous forcer, Dieu n'acceptera donc de transformer que ceux qui le veulent de tous leur coeur car ils ont goûté, ici-bas, ils ont compris, ici-bas, que ça, c'est le cadeau ultime et désiré ardemment, tellement ils kiffent ce que Jésus est.
Le salut que Dieu propose, ce n'est pas de boire des Pina-Colada au bord de l'eau turquoise mais c'est d'avoir la grâce (= le cadeau qu'on ne peut pas mériter) de pouvoir être tel que Jésus est, car seul ce que Jésus est peut traverser l'éternité en mode vraie vie et cela sans ne jamais déchoir de cet état pour l'éternité (voir fiche - La vie éternelle est en Jésus seul ). Si on croit ça et qu'on veut ça, parce que ce que Jésus est, nous donne vraiment envie d' être tel que lui, alors il n'y a qu'à s'adresser à celui qui a tout mis en place pour que cela soit possible, par le sang de Jésus qui nous ouvre à la Nouvelle Alliance, par la purification de nos péchés, afin que notre esprit naisse à la vie en Dieu, par le Saint-Esprit = Dieu lui-même !

 

 

Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :