Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Comme un Béréen

Circoncision et Maturité

8 Septembre 2023 , Rédigé par Comme un Béréen Publié dans #Alliance, #Ministères, #religion-religiosité ?

Dieu dit à Abraham : Toi, tu garderas mon alliance, toi et tes descendants après toi, selon leurs générations. C'est ici mon alliance, que vous garderez entre moi et vous, et ta postérité après toi : tout mâle parmi vous sera circoncis. Vous vous circoncirez ; et ce sera un signe d'alliance entre moi et vous. - Ge 17.9-11

Dieu dit à Abraham : Toi, tu garderas mon alliance, toi et tes descendants après toi, selon leurs générations. C'est ici mon alliance, que vous garderez entre moi et vous, et ta postérité après toi : tout mâle parmi vous sera circoncis. Vous vous circoncirez ; et ce sera un signe d'alliance entre moi et vous. - Ge 17.9-11

Circoncision et maturité

La maturité spirituelle nécessaire pour la circoncision :
Comprendre qu’on a aussi des responsabilités
envers ceux qui sont sous notre autorité

 

Ge 17:7-14 (Dieu parle à Abraham)
J'établirai mon alliance entre moi et toi, et tes descendants après toi, selon leurs générations: ce sera une alliance perpétuelle, en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de ta postérité après toi. Je te donnerai, et à tes descendants après toi, le pays que tu habites comme étranger, tout le pays de Canaan, en possession perpétuelle, et je serai leur Dieu.
Dieu dit à Abraham : Toi, tu garderas mon alliance, toi et tes descendants après toi, selon leurs générations. C'est ici mon alliance, que vous garderez entre moi et vous, et ta postérité après toi : tout mâle parmi vous sera circoncis. Vous vous circoncirez ; et ce sera un signe d'alliance entre moi et vous. A l'âge de huit jours, tout mâle parmi vous sera circoncis, selon vos générations, qu'il soit né dans la maison, ou qu'il soit acquis à prix d'argent de tout fils d'étranger, sans appartenir à ta race. On devra circoncire celui qui est né dans la maison et celui qui est acquis à prix d'argent ; et mon alliance sera dans votre chair une alliance perpétuelle. Un mâle incirconcis, qui n'aura pas été circoncis dans sa chair, sera exterminé du milieu de son peuple : il aura violé mon alliance.

 

I /  La circoncision par Séphora

J’ai entendu parler de cette compréhension que certains ont eu de l’épisode où Séphora a circoncis son fils qui est donc le fils de Moïse, quand Dieu avait failli faire mourir Moïse, à cause de ce non-respect de l’alliance par la circoncision que Dieu avait donnée à Abraham et à sa descendance. Et cette compréhension est intéressante pour la suite de mon article.

Ex 4:19-26
L'Eternel dit à Moïse, en Madian : Va, retourne en Egypte, car tous ceux qui en voulaient à ta vie sont morts. Moïse prit sa femme et ses fils, les fit monter sur des ânes, et retourna dans le pays d'Egypte. Il prit dans sa main la verge de Dieu.
L'Eternel dit à Moïse : En partant pour retourner en Egypte, vois tous les prodiges que je mets en ta main : tu les feras devant Pharaon. Et moi, j'endurcirai son coeur, et il ne laissera point aller le peuple. Tu diras à Pharaon : Ainsi parle l'Eternel : Israël est mon fils, mon premier-né. Je te dis : Laisse aller mon fils, pour qu'il me serve ; si tu refuses de le laisser aller, voici, je ferai périr ton fils, ton premier-né.
Pendant le voyage, en un lieu où Moïse passa la nuit, l'Eternel l'attaqua et voulut le faire mourir. Séphora prit une pierre aiguë, coupa le prépuce de son fils, et le jeta aux pieds de Moïse, en disant : Tu es pour moi un époux de sang ! Et l'Eternel le laissa. C'est alors qu'elle dit : Epoux de sang ! à cause de la circoncision.

Alors que Moïse part pour accomplir la mission de Dieu, Dieu va attaquer Moïse jusqu’à vouloir le faire mourir, car le fils de Moïse n’est pas circoncis. Alors Séphora va circoncire ce fils elle-même, et avec une pierre aiguë.
Il est à noter qu’à cette époque, Moïse avait déjà ses 2 fils, car il est écrit : Moïse prit sa femme et ses fils, les fit monter sur des ânes. (voir aussi Ex 18:1-4 où Jéthro, le père de Séphora va rejoindre Moïse en lui ramenant alors Séphora et ses 2 fils, après la libération du peuple d’Israël.)
Mais dans cette épisode de Ex 4:19-26, il n’est pas écrit que Séphora va circoncire ses fils mais il est écrit que Séphora va circoncire son fils : Séphora prit une pierre aiguë, coupa le prépuce de son fils. Ce qui signifie qu’il y avait déjà un fils qui était circoncis, car sinon Dieu n’aurait pas arrêté son attaque sur Moïse, si seulement 1 des fils avait été circoncis (Dieu ne fait acception de personne).

Tout ceci pour en arriver à la compréhension que certains ont de ce passage et qui s’avère être très plausible, même si cela n’est pas écrit en tant que tel : ce serait Séphora qui aurait été opposée à la circoncision de ce 2e fils qui n’était pas circoncis.
En effet, on voit déjà combien Séphora a pratiqué la circoncision sur ce 2e fils avec une répulsion, avec une aversion évidente vis-à-vis de cet acte : Séphora prit une pierre aiguë, coupa le prépuce de son fils, et le jeta aux pieds de Moïse, en disant : Tu es pour moi un époux de sang ! Et l'Eternel le laissa. C'est alors qu'elle dit : Epoux de sang ! à cause de la circoncision.
Pourtant, malgré cette aversion évidente pour cet acte de sang, chose étrange, Séphora va immédiatement penser à circoncire son fils en voyant son mari à l’article de la mort. C’est étrange comme réaction, n’est-ce pas ? Voir une personne qui va mourir et se dire immédiatement qu’il faut aller circoncire le fils qui n’est pas circoncis, au point de le faire même avec une pierre aiguë et non pas avec un couteau ou couteau de pierre comme Josué le fera pour le peuple d’Israël (un couteau de pierre étant un outil plus travaillé, qui a donc nécessité plus de préparation préalable qu’une simple pierre aiguë) …. C’est pourquoi on dit que Séphora avait dû s’opposer à la circoncision de cet autre fils, certainement en ayant vu combien cet acte avait été violent envers son 1er fils (car l’autre fils était circoncis et la répulsion de Séphora vis-à-vis de la circoncision, est visible dans ses propos et son attitude envers la circoncision) mais tout en sachant que cela allait quand-même avoir une répercussion vis-à-vis de Dieu (vu combien Séphora a compris clairement et directement la corrélation entre l’attaque de mort contre son mari et la non-circoncision de son fils). Et n’oublions que Séphora était la fille de Jéthro (ou Réuel), sacrificateur de Madian ; or les Madianites sont un peuple issu d’Abraham (Ge 25:1-4), donc ils connaissaient la circoncision, car Abraham avait inculqué ce signe à toute sa descendance et ces Madianites avaient aussi la notion de Dieu, comme on le voit en Ex 18. Donc Séphora n’était pas sans connaissance vis-à-vis de la circoncision, mais elle avait dû s’y opposer pour son 2e fils, car cet acte était trop violent, trop sanguinaire pour que son 2e fils dût y passer aussi (c’est pour cela qu’il est écrit : C'est alors qu'elle dit : Epoux de sang ! à cause de la circoncision) comme elle l’avait vu à la circoncision de son 1er fils. Séphora avait alors dû convaincre Moïse de ne pas circoncire le 2e fils. C’est pour cela que, lorsqu’elle vit l’attaque de mort qui survenait sur Moïse, immédiatement, elle eut comme réaction de circoncire ce 2e fils (alors que je pense que personne n’aurait réagi immédiatement ainsi, sans tout un tel background, sans tout un tel vécu).

Cette compréhension de ce passage des Ecritures est fort probable ainsi, et même si on a une autre façon de le comprendre, on peut néanmoins se dire que Dieu a emmené Séphora à pratiquer cette circoncision qui n’avait pas été pratiquée et que c’était de la responsabilité de Moïse et Séphora de circoncire leurs enfants, car ce n’est pas aux enfants de se circoncire eux-mêmes, comme Dieu avait dit, dans son alliance avec Abraham, de le faire au 8e jour après la naissance. C’est pour ça que c’est Moïse lui-même qui a été attaqué (= notion de responsabilité non prise par l’autorité de la famille, face aux exigences de Dieu qui reposaient forcément sur les parents), laissant alors à Séphora de devoir pratiquer cette circoncision qui n’avait pas été faite pour ce 2e fils, alors que Séphora était très bien consciente de ce non-respect de leur responsabilité dans l’alliance de la circoncision, vu sa réaction très précise face à l’attaque de mort qui survint dans sa famille.

Si Moïse allait délivrer le peuple d’Israël pour aller servir Dieu et pour apprendre au peuple à obéir à Dieu, ce n’était certainement pas en commençant par montrer un signe évident de non-obéissance à l’alliance de la circoncision que Dieu avait établie envers le peuple d’Israël descendant d’Abraham.

Que cela nous enseigne déjà, à nous chrétiens qui devons aller prêcher la Bonne Nouvelle et enseigner aux nations à suivre le chemin de Christ, à être des disciples, que nous avons déjà à être nous-mêmes des disciples qui obéissent à Christ. On ne va pas faire des disciples en n’étant pas déjà nous-mêmes des disciples qui obéissent à Christ (même si pour obéir à Dieu, nous devons aller contre les préférences et les façons de concevoir le chemin de la vie de nos proches, de notre femme telle Séphora ou de nous-mêmes : Mt 10:37-39 Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi; celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n'est pas digne de moi. Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera ).

Et c’est ce qui ressortira, en résumé, de toute cette fiche : ce sont ceux qui sont disciples eux-mêmes qui peuvent aller faire des nations des disciples, seuls les obéissants à Dieu en son alliance peuvent aller faire des obéissants à Dieu selon son alliance.
Il faut bien relire à qui Jésus a dit, en Mt 28:16-20, d’aller faire de toutes les nations des disciples et de leur enseigner à observer tout ce qu’il avait prescrit. En lisant le verset 16, on notera bien à qui Jésus s’adresse, et on voit alors qu’il n’est pas écrit que Jésus dit cela à une foule ou aux onze ou aux onze apôtres …. Mais il dit cela aux onze disciples.

Et dans ce passage de la circoncision par Séphora, on comprend bien que la responsabilité de la circoncision reposait principalement sur les parents (le père déjà, car c’est lui le responsable au sommet de la famille, devant Dieu), puisqu’il fallait circoncire les enfants au 8e jour, et que les enfants, à cet âge-là ne peuvent pas être tenus responsables de l’application de cette alliance (et c’est pour ça que c’est sur Moïse et Séphora qu’ont pesé les conséquences du non-respect de l’obéissance à cette alliance). Moïse avait préféré ne pas accomplir cet acte de circoncision sur son fils, plutôt que d’obéir à Dieu, alors c’est lui qui était coupable de désobéissance à Dieu, coupable d’avoir décidé autrement que selon le chemin de Dieu, alors c’est lui qui subit le châtiment.
Et Séphora, selon ce qu’on a supposé au début, qui était opposée aussi à la circoncision et qui avait emmené Moïse à se plier à son point de vue à elle, vu comment elle considérait cet acte avec répulsion, a dû se soumettre, finalement, elle-même à Dieu et a dû obéir en allant alors elle-même pratiquer cet acte, en comprenant alors aussi la responsabilité qui pesait sur les épaules du chef de famille d’avoir à obéir à Dieu, à se soumettre à Dieu. Si c’est elle qui n’avait pas voulu respecter la circoncision, elle comprenait alors pourquoi elle n’avait pas à venir contre la volonté du responsable spirituel de la famille devant Dieu : le responsable de la famille portait aussi sur ses épaules les conséquences inhérentes à la direction de la famille devant Dieu, c’est pour ça qu’il avait autorité de décision pour diriger la famille. Ce n’est pas Séphora qui fut châtiée par Dieu mais c’est Moïse. Dieu a donc montré à Séphora la raison pour laquelle le responsable de famille devait avoir autorité de décision sur la famille : c’est le responsable de famille devant Dieu, qui porte sur ses épaules la responsabilité (donc aussi les conséquences) de la direction spirituelle de la famille. Quand le responsable de famille ne prend pas la direction de Dieu parce qu’il préfère suivre la direction d’un autre, même d’un autre de la famille qui a plus de force de persuasion que lui, alors le responsable est fautif devant Dieu d’avoir préféré obéir à la voix d’un autre et d’avoir alors choisi le chemin d’un autre, plutôt que celui de Dieu : Mt 10:37-39 Celui qui aime son père ou sa mère [ou sa femme] plus que moi n'est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi; celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n'est pas digne de moi. Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera.
Voir le roi Saül qui préféra faire selon ce que son peuple voulait plutôt que selon ce que Dieu voulait (I Sam 15), alors que c’était Saül qui était le dirigeant du peuple. Voir aussi Aaron qui préféra faire ce que le peuple d’Israël lui demanda (= fabriquer un dieu, ou une représentation de Dieu) plutôt que de respecter l’interdiction que Dieu avait donnée de se fabriquer une telle représentation de Dieu (Ex 32 – et la conséquence qui faillit aussi retomber sur Aaron pour n’avoir pas tenu sa responsabilité de dirigeant du peuple : Dt 9:20)

 

 


II /  La circoncision était un acte dont la responsabilité reposait sur les adultes responsables, sur les matures
  1. Différence majeure avec l’engagement dans la Nouvelle Alliance

L’alliance de la circoncision semble, au premier abord, quelque chose qui sort un peu du cadre normal de ce que nous, chrétiens, avons comme type d’alliance, car il semblerait s’agir d’un acte à pratiquer sur la descendance, sur les serviteurs dans la maison, donc sur l’autre et non pas sur soi-même, alors que cet autre personne (un bébé de 8 jour ou un esclave) ne décidait pas pour elle-même d’entrer dans cette alliance (quoique dans certaines exceptions comme une conversion au judaïsme en tant qu’adulte ou à certains moments historiques du peuple hébreux, comme à l’entrée dans le pays promis, ou pour certaines personnes comme Abraham, la circoncision fut faite sur des personnes matures, sur des adultes qui prirent la décision pour eux-mêmes).
Le plus souvent, la circoncision se traduisait forcément par un acte qu’on pratiquait sur un autre, sur un enfant de 8 jours qui ne pouvait donc pas prendre la décision par lui-même d’entrer dans cette alliance mais qui devait recevoir un acte de sang contre sa propre chair, décidé par ses parents, et cela est contraire à ce que nous, chrétiens, devons faire pour entrer dans la Nouvelle Alliance, où c’est forcément une personne pleinement consciente de son engagement, qui décide d’entrer dans la Nouvelle Alliance par le sang versé de Jésus-Christ.

De ce fait, je pense que l’incompréhension du vrai enseignement qui devait être tiré de la circoncision, a pu notamment jouer un rôle dans le baptême catholique des petits enfants, qui n’est pourtant pas selon la Nouvelle Alliance où la décision du baptême doit reposer sur celui qui s’engage dans cette alliance, donc il ne peut s’agir que d’une personne responsable et consciente de ses actes, donc pas d’un petit enfant.

Mais si on regarde attentivement, si on décortique la compréhension de l’acte de circoncision dans cette alliance faite avec Abraham, pour lui et sa descendance, alors peut-être verrons-nous apparaître où est "le poids", où est "le centre de gravité" dans la compréhension de cette alliance de la circoncision et éviterons-nous les faux raccourcis de raisonnement et de compréhension qui ont pu intervenir, notamment, dans le baptême des petits enfants, chez les catholiques.

 

  1. L’Alliance de circoncision faite à Abraham

Ge 17:7-14 (Dieu parle à Abraham)
J'établirai mon alliance entre moi et toi, et tes descendants après toi, selon leurs générations: ce sera une alliance perpétuelle, en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de ta postérité après toi. Je te donnerai, et à tes descendants après toi, le pays que tu habites comme étranger, tout le pays de Canaan, en possession perpétuelle, et je serai leur Dieu.
Dieu dit à Abraham : Toi, tu garderas mon alliance, toi et tes descendants après toi, selon leurs générations. C'est ici mon alliance, que vous garderez entre moi et vous, et ta postérité après toi : tout mâle parmi vous sera circoncis. Vous vous circoncirez ; et ce sera un signe d'alliance entre moi et vous. A l'âge de huit jours, tout mâle parmi vous sera circoncis, selon vos générations, qu'il soit né dans la maison, ou qu'il soit acquis à prix d'argent de tout fils d'étranger, sans appartenir à ta race. On devra circoncire celui qui est né dans la maison et celui qui est acquis à prix d'argent ; et mon alliance sera dans votre chair une alliance perpétuelle. Un mâle incirconcis, qui n'aura pas été circoncis dans sa chair, sera exterminé du milieu de son peuple : il aura violé mon alliance.

Ge 17:23-27
Abraham prit Ismaël, son fils, tous ceux qui étaient nés dans sa maison et tous ceux qu'il avait acquis à prix d'argent, tous les mâles parmi les gens de la maison d'Abraham; et il les circoncit ce même jour, selon l'ordre que Dieu lui avait donné.  Abraham était âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans, lorsqu'il fut circoncis. Ismaël, son fils, était âgé de treize ans lorsqu'il fut circoncis. Ce même jour, Abraham fut circoncis, ainsi qu'Ismaël, son fils. Et tous les gens de sa maison, nés dans sa maison, ou acquis à prix d'argent des étrangers, furent circoncis avec lui.

Comprenons bien que cette alliance de la circoncision est une alliance qui a débuté avec Abraham. C’est une alliance que Dieu a faite avec Abraham et qu’ensuite, la descendance d’Abraham devait perpétuer, selon l’ordre de Dieu, afin que Dieu soit le Dieu de ce peuple et que le peuple hérite alors le pays promis. Comme l’Alliance de la Loi et la Nouvelle Alliance, on constate qu’il y a le « je serai ton Dieu », ainsi qu’une promesse (ici, le pays promis) qui, si on conçoit toutes les promesses de ces alliances, au niveau de leur signification spirituelle, se rejoignent quand-même quant à la signification symbolique et spirituelle de ses promesses (mais cela serait trop long à aborder ici).

Mais pour qu’Abraham, le premier, entre dans cette alliance avec Dieu, qu’a dû faire Abraham ?
= Il a dû obéir par la foi en ce que Dieu a dit, et cela s’est alors traduit par se faire circoncire lui-même et faire circoncire tous les mâles de sa descendance et de son clan (les serviteurs/esclaves aussi).

Pour celui qui avait la responsabilité du clan, donc pour Abraham, il s’agissait donc d’un acte sur lui-même, sur sa chair et d’un acte à accomplir sur la chair des autres qui étaient sous sa responsabilité. A noter qu’Abraham ne s’est pas circoncis lui-même mais qu’il s’est lui-même fait circoncire, car il est écrit « lorsqu'il fut circoncis » et non pas « lorsqu’il se circoncit ». Donc dans tous les cas, la circoncision est faite sur nous par quelqu’un d’autre, même quand c’est nous qui devons prendre la décision de nous faire circoncire.
Nous noterons donc déjà que :
toute circoncision était donc un acte fait par un autre sur la propre chair de celui qui se faisait circoncire.

Et cela nous rappelle donc que lorsqu'on considère la circoncision sous l'angle de "circoncire son fils pour obéir à Dieu" et non plus seulement sous l'angle de "avoir été circoncis", alors ce n'est pas notre propre sang qui coule pour respecter l'alliance avec Dieu (personne ne se circoncisait lui-même mais on était toujours circoncis par un autre, même dans le cas d'Abraham qui fut circoncis et ne s'est donc pas circoncis lui-même), mais c'est le sang du fils qui permettait d'être un obéissant à l'ordre de Dieu. C'est en versant le sang du fils (ou le sang de l'esclave sous notre pouvoir ;  = donc dans les 2 cas, il s'agissait de personnes qui ne décidaient pas d'elles-mêmes d'êtres circoncises car elles ne pouvaient pas décider par et pour elles-mêmes), que celui qui décidait de pratiquer l'acte de la circoncision, restait ainsi dans l'obéissance à Dieu. Donc on y voit une image de Jésus (le Fils de l'Homme ou encore celui qui s'est fait serviteur, qui a accepté d'être un obéissant soumis à son Seigneur et Père, et qui fut vendu tel un esclave par Judas) qui a versé son sang pour que nous puissions être des disciples de coeur, des obéissants de coeur à ce que Dieu dit (= être dans la Nouvelle Alliance où Dieu nous fait la grâce de pouvoir être des obéissants de coeur à la Parole de Dieu - Ps119:29(b) 
Et accorde-moi la grâce de suivre ta loi ! )

 

Et il est bon de noter aussi qu’il est écrit, que c’est Abraham qui circoncit son clan : et il les circoncit ce même jour (même s’il s’est fait aider pour cela, c’est quand-même lui qui a ordonné et mis en pratique tout cela et qui a donc porté la responsabilité de ce qui s’est fait dans son clan, c’est pour ça qu’on dit que c’est lui qui l’a fait).

On en déduit donc que pour la première fois de la mise en application, c’est le responsable du clan, le père du clan, qui a eu la circoncision en sa propre chair et qui a dû pratiquer la circoncision sur les gens sous sa responsabilité.
Mais ensuite, pour la descendance d’Abraham, il ne s’agira plus que de circoncire leur descendance (= circoncire les autres) car tout "circonciseur" serait déjà lui-même circoncis au préalable lorsqu’il fut petit. Pour la descendance, il ne restait donc plus que le fait de circoncire leurs propres descendants mâles et non plus de prendre la décision de se faire circoncire eux-mêmes, car eux-mêmes avaient forcément déjà été circoncis par leurs parents.
On comprendra donc que ce qui restera (dans le cas général) en tant que décision dans l’acte de circoncision à pratiquer, dans les descendances du peuple hébreux, ce n’est pas de décider de se faire circoncire soi-même mais c’est de décider de circoncire leur descendance.

La décision, l’acte décisionnel qui perdure dans la circoncision, au sein du peuple hébreux, n’était donc pas de se faire circoncire (car c’est au 8e jour que les enfants devaient se faire circoncire, donc personne ne prenait plus la décision pour lui-même de se faire circoncire) mais était de prendre la décision de circoncire sa descendance, son clan (ceux qui sont sous la responsabilité du chef de la famille).
C’est donc dans cette prise de décision, par le responsable de famille, de circoncire sa descendance, de couper la chair de ses fils, par obéissance à Dieu pour rester dans l’alliance avec Dieu, que reposait véritablement le principe de l’alliance (et non pas dans le fait d’avoir été circoncis, puisque cela été, généralement, non-volontaire de la part de celui qui se faisait circoncire puisqu’il l’avait été lorsqu’il avait eu 8 jours).
Le "centre de gravité", le "point névralgique" de la circoncision devant Dieu, n’est pas vraiment dans le fait d’être circoncis mais dans le fait d’obéir à Dieu en circoncisant sa descendance. Et la responsabilité de la circoncision ne reposait donc pas sur celui qui devait être circoncis mais sur celui qui devait circoncire sa descendance = le responsable de la famille, du clan. Il s’agissait d’un acte que les responsables de famille se devait d’accomplir en pensant à ceux qu’il avait sous sa responsabilité. La circoncision était vraiment liée à l’idée de responsabilité du chef de famille (de l’autorité familiale, du responsable de famille) envers ceux qui étaient sous son autorité.

C’est pour cela que c’est Moïse qui a été attaqué par Dieu, lorsque son fils n’avait pas été circoncis (: c’est Moïse qui ne respectait pas l’alliance), et que Séphora comprit très bien la relation qui unissait l’attaque du chef de famille, du responsable spirituel de la famille devant Dieu et l’enfant non-circoncis, devant Dieu.

D’ailleurs, lorsqu’on sait, par exemple, que le mot grec [ Huios ] , qu’on a traduit par le mot « fils » dans le Nouveau Testament signifie aussi « celui qui dépend d’un autre, qui suit un autre », ou encore « un élève, un pupille », on comprendra pourquoi, outre la circoncision à pratiquer sur ses fils, un père devait aussi être celui qui devait enseigner la Loi et éduquer sa descendance selon le chemin de Dieu, qui devait apprendre à sa descendance à suivre le bon chemin et non pas à suivre les faux chemins qui semblaient les plus attrayants aux yeux de ses enfants mais étaient des pièges pour leur vie (= comme une sorte de circoncision par rapport à leurs envies de suivre le chemin du péché).
Es 54:13(a) Tous tes fils seront disciples de l'Eternel   (= relation fils / disciple)
En effet, la circoncision dans la chair était, en fait, un signe de la circoncision du cœur à vouloir obéir à Dieu et à vouloir abandonner le chemin de la chair (illustré par le prépuce), ce qu’on retrouve dans l’Ancienne Alliance de la Loi  :
Dt 30:6
L'Eternel, ton Dieu, circoncira ton coeur et le coeur de ta postérité, et tu aimeras l'Eternel, ton Dieu, de tout ton coeur et de toute ton âme, afin que tu vives. 

Dt 6:4-7(a)
Ecoute, Israël ! l'Eternel, notre Dieu, est le seul Eternel. Tu aimeras l'Eternel, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta force. Et ces commandements, que je te donne aujourd'hui, seront dans ton coeur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison

Ps 78 :1-8
Cantique d'Asaph.
Mon peuple, écoute mes instructions ! Prêtez l'oreille aux paroles de ma bouche !
J'ouvre la bouche par des sentences, Je publie la sagesse des temps anciens.
Ce que nous avons entendu, ce que nous savons, Ce que nos pères nous ont raconté,
Nous ne le cacherons point à leurs enfants; Nous dirons à la génération future les louanges de l'Eternel, Et sa puissance, et les prodiges qu'il a opérés.
Il a établi un témoignage en Jacob, Il a mis une loi en Israël, Et il a ordonné à nos pères de l'enseigner à leurs enfants,
Pour qu'elle fût connue de la génération future, Des enfants qui naîtraient, Et que, devenus grands, ils en parlassent à leurs enfants, Afin qu'ils missent en Dieu leur confiance, Qu'ils n'oubliassent pas les oeuvres de Dieu, Et qu'ils observassent ses commandements, Afin qu'ils ne fussent pas, comme leurs pères, Une race indocile et rebelle, Une race dont le coeur n'était pas ferme, Et dont l'esprit n'était pas fidèle à Dieu.

On voit donc ici, le même schéma que l’alliance de la circoncision, où ce sont les pères qui ont la responsabilité de transmettre à leur descendance, pour que ces enfants, une fois devenus grands, prennent aussi leur responsabilité de transmettre à leur descendance. La force de la transmission reposait donc aussi, tant pour la transmission de la Loi que pour la circoncision du prépuce, sur le père de la famille qui prenait la décision de le faire, car la responsabilité était sur lui.
(RMQ : Que cela serve aussi aux pères chrétiens, car de nos jours, qui va enseigner nos enfants sur le chemin de Christ, à part les quelques minutes passées à l’école du dimanche pour certains enfants ???
Rien dans le monde n’enseignera jamais le vrai chemin de Christ à nos enfants, donc c’est de notre responsabilité, en tant que parents chrétiens, de réserver un peu de notre temps pour enseigner l’Evangile à nos enfants. Et pourquoi pas avant de dormir, au lieu de leur raconter une histoire issue de la mentalité du monde ?)

 

En résumé :
Celui qui obéit à Dieu, l’obéissant à Dieu, dans l’alliance de la circoncision, est celui qui circoncit son clan (ou prend la décision de faire circoncire son enfant par quelqu’un qui sait le faire car cela revient au même, le principe étant dans la prise de décision). Celui qui est circoncis n’est, quant à lui, pas l’obéissant, dans l’alliance de circoncision, mais il est celui qui bénéficiera de l’alliance parce que l’adulte responsable de sa famille a obéi à Dieu envers sa descendance.
Et même quand un adulte prend la décision de se faire circoncire, c’est sa prise de décision de se faire circoncire qui est le principe central de l’acte de circoncision (le respect de l'alliance), ce n’est pas le fait d’avoir été circoncis qui est le point central du respect de l'alliance (bien que le fait d'avoir été circoncis soit alors ce qui fait que cet adulte soit ainsi au bénéfice de l'alliance).

On voit donc une différenciation, même quand l'adulte décidait lui-même de se faire circoncire, entre le respect de l'alliance (circoncire sa descendance) et le fait d'être au bénéfice de l'alliance (avoir été circoncis).

Et tout cela nous parle alors de Jésus qui lui, à Gethsémané, a pris la décision d’aller jusqu’au bout de l’obéissance à Dieu le Père plutôt que de suivre sa volonté (« Non pas ma volonté mais ta volonté Seigneur ! »).
Alors Jésus a été crucifié, sa chair a été crucifiée par ceux qui l’ont crucifié (pas par lui-même : ce n’est pas lui qui s’est crucifié, comme on ne se circoncisait pas soi-même). Mais le principe, l’essence de la crucifixion n’était pas dans ceux qui crucifièrent Jésus mais dans celui qui prit la décision de cette "circoncision" totale de la chair = Jésus lui-même, qui était, comme Abraham l’avait été pour la 1ere circoncision du prépuce, le premier, celui qui inaugurait l’alliance et qui décidait alors lui-même de la crucifixion de sa propre chair.
Et pour nous qui entrons dans cette Nouvelle Alliance, nous sommes au bénéfice de cette prise de décision initiale de la part de Jésus envers sa propre chair, tout comme toute la descendance d’Abraham a été sous la prise initiale de décision de la part d’Abraham d’entrer dans cette alliance par obéissance, car alors c’est ensuite en étant des enfants de 8 jours qui n’avaient pas à prendre eux-mêmes cette décision de sang contre eux-mêmes, qu’ils entraient dans le peuple de l’alliance, tout comme nous entrons dans l’alliance en le sang de Jésus-Christ sans avoir à prendre la décision que Jésus a dû prendre pour lui-même, tel Abraham qui a initié l’entrée dans l’alliance en décidant, lui, la circoncision sur lui-même.

 

Mais ensuite, une fois grands, une fois matures, les enfants d’Abraham, la descendance d’Abraham devaient prendre la décision de sang envers leur propre fils, comme aujourd’hui l’homme adulte, dans la Nouvelle Alliance, devra lui-même prendre la décision de sang envers le Fils de l’Homme (comme Jésus se nommait lui-même), la décision de la "circoncision totale de la chair" de Jésus, en reconnaissant que c’est nous-même qui avons crucifié Jésus par nos péchés, c’est nous qui avons porté la main sur la chair de Jésus à la croix, par notre péché (mais pour que nous puissions entrer alors dans la Nouvelle Alliance avec Dieu, la Nouvelle Alliance en le sang de Jésus, car c’est là que se trouve aussi le point névralgique de la Nouvelle Alliance = pratiquer la "circoncision" sur le Fils de l’Homme, comprendre que c’est nous qui avons crucifié Jésus, c’est nous qui avons pratiqué la "circoncision totale de la chair" de Jésus, nous qui avons fait couler le sang du Fils de l'Homme).
Ce n’est pas le fait que nous, nous soyons des chrétiens "circoncis" (notre chair est crucifiée avec celle de Christ à la croix) qui est le point névralgique de la Nouvelle Alliance (car notre circoncision est, en fait, le résultat de la circoncision que le mature suprême fait sur nous, que Dieu le Père fait sur nous - Dt 30:6 L'Eternel, ton Dieu, circoncira ton coeur et le coeur de ta postérité, et tu aimeras l'Eternel, ton Dieu, de tout ton coeur et de toute ton âme, afin que tu vives. ) mais c’est le fait d’avoir compris que nous, nous avons "circoncis toute la chair" de Jésus, le Fils de l’Homme, à la croix : c’est alors que nous sommes comme Abraham qui entra dans l’alliance avec Dieu en acceptant la circoncision sur lui-même et en circoncisant ses fils = Jésus est mort à la croix par ma main et j’accepte aussi que pour moi-même, ma chair a été crucifiée à la croix en Christ. Il y a pour celui (Abraham) qui entre dans l’alliance avec Dieu, une identification entre sa circoncision et la circoncision du fils, comme il y a une identification de la crucifixion du Christ à la croix et la crucifixion de notre chair à la croix.

 

Et nous verrons aussi qu’en tant qu’homme mature spirituellement parlant, nous aurons aussi à prendre, pour nous-mêmes, chaque jour, la décision d’accepter la circoncision sur nous-mêmes (mourir à notre chair pour vivre de l’Esprit), à prendre chaque jour notre croix, comme Abraham, l’homme obéissant à Dieu, l’homme mature spirituellement, l’a fait en acceptant la circoncision pour et sur lui-même.
Ro 8:13-14  Ainsi donc, frères, nous ne sommes point redevables à la chair, pour vivre selon la chair. Si vous vivez selon la chair, vous mourrez; mais si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez, car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils [en grec = Huios] de Dieu. 

Et nous verrons aussi plus loin, qu’en tant qu’homme mature spirituellement parlant (c’est-à-dire homme déjà circoncis de cœur à renoncer au charnel pour être dirigé par l’Esprit), nous aurons à prendre la responsabilité de la circoncision de cœur des enfants spirituels, en les emmenant, par notre exemple de vie circoncise et par notre chemin d’obéissance à Dieu qui permettra de les emmener à cela, à accepter volontairement le chemin de la croix, le chemin de l’abandon de la mentalité et de la volonté charnelles sur notre existence, pour que la volonté de Dieu s’accomplisse en nous par l’Esprit et que nous nous revêtions de la mentalité de Christ (et comme il s’agira de le faire sur des hommes adultes, il ne pourra alors s’agir que d’une prise de décision consciente, comme les adultes qui devaient se faire circoncire, du temps de l’Ancienne Alliance, prenaient alors cette décision pour eux-mêmes).
Mais comme Jésus, le fils unique du Père, a montré le chemin d’adulte spirituel qu’Abraham avait pris : c’est dans l’obéissance à Dieu (être soi-même circoncis de cœur pour Dieu) qu’on pourra emmener les autres à la circoncision de leur chair. Jésus a montré que c’est en étant soi-même obéissant pleinement au Père qu’on pourra emmener les autres à ce chemin d’obéissance pour eux-mêmes (Jésus est mort à la croix le premier, Jésus a accepté la "circoncision de sa chair" pour nous montrer le chemin de l’alliance avec Dieu, donc à nous de faire de même envers les autres).

II Co 10:3-6 (C’est l’apôtre Paul qui parle, et le « nous » qui est employé, fait référence à lui, Timothée et Silvain , ainsi que les vrais serviteurs de Dieu, tels Tite, qui se battent pour l’église des Corinthiens afin que leur chair soit crucifiée c’est-à-dire qu’ils soient des obéissants volontaires à Christ) :
Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s'élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l'obéissance de Christ. Nous sommes prêts aussi à punir toute désobéissance, lorsque votre obéissance sera complète.

 

  1. Nécessité d’un obéissant à Dieu (d’un mature en Dieu) pour la circoncision

On peut relever que la circoncision nécessitait donc un adulte, au départ, car les enfants de 8 jours ne peuvent pas prendre la décision de se faire circoncire, ni pratiquer cette circoncision. C’est pour ça qu’Abraham, l’adulte (un adulte étant surtout quelqu’un de responsable), va être le 1er, car il est le mature spirituel, l’obéissant à Dieu qui a donc la responsabilité spirituelle du clan.
Ensuite, à chaque génération, ce sera, à chaque fois, un circoncis qui circoncira, à leur 8e jour, les enfants incirconcis.
Il fallait donc commencer par Abraham, car c’est Abraham qui était circoncis de cœur, qui pouvait donc commencer la circoncision, car il était déjà circoncis de la vraie circoncision (= celle du cœur) afin d’initier la boucle, la chaîne, où c’est toujours un circoncis qui circoncit ceux de son clan, ceux qui sont sous sa responsabilité.
Ro 4:9-12
Ce bonheur n'est-il que pour les circoncis, ou est-il également pour les incirconcis? Car nous disons que la foi fut imputée à justice à Abraham. Comment donc lui fut-elle imputée ? Etait-ce après, ou avant sa circoncision ? Il n'était pas encore circoncis, il était incirconcis. Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice qu'il avait obtenue par la foi quand il était incirconcis, afin d'être le père de tous les incirconcis qui croient, pour que la justice leur fût aussi imputée, et le père des circoncis, qui ne sont pas seulement circoncis, mais encore qui marchent sur les traces de la foi de notre père Abraham quand il était incirconcis.

Ro 2:28-29
Le Juif, ce n'est pas celui qui en a les dehors; et la circoncision, ce n'est pas celle qui est visible dans la chair. Mais le Juif, c'est celui qui l'est intérieurement ; et la circoncision, c'est celle du coeur, selon l'esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu.

Et comme je l’ai dit plus haut, cela ramène donc à Jésus qui a initié, lui le mature par excellence, lui l’obéissant de cœur au Père par excellence, lui le circoncis total de cœur, la boucle, la chaîne où c’est un circoncis de cœur qui fera des circoncis de cœur à partir des incirconcis de cœurs.
Mt 28:19-20 (Jésus parle à ses disciples, à des « déjà eux-mêmes circoncis de cœur », comme cela est écrit au début de Mt 28:16)
Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde.

Mais pour cela, il faudra donc que ce soient des "déjà circoncis de cœur" (des vrais disciples qui le sont dans leur cœur et non pas seulement intellectuellement) qui se mettent à faire des disciples (des circoncis de cœurs).
I Tim 4:16 Veille sur toi-même et sur ton enseignement; persévère dans ces choses, car, en agissant ainsi, tu te sauveras toi-même, et tu sauveras ceux qui t'écoutent.
Il faudra que ce soit des adultes, des matures spirituels qui sont donc circoncis de cœur volontairement, car ils sont matures pour avoir décidé volontairement d’eux-mêmes de suivre ce chemin-là par la foi en ce chemin, qui soient eux-mêmes les modèles du troupeau pour bien guider le troupeau, comme Jésus a montré où se trouvait exactement la circoncision du cœur = « Non pas ma volonté mais ta volonté Seigneur ! ».

Et c’est cette boucle-là, cette chaîne-là où il faut être circoncis de cœur déjà soi-même pour emmener quelqu’un à la circoncision du cœur, qu’on retrouve dans :
Mt 7:3-5
Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'oeil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ?  Ou comment peux-tu dire à ton frère : Laisse-moi ôter une paille de ton oeil, toi qui as une poutre dans le tien ? 
Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton oeil, et alors tu verras comment ôter la paille de l'oeil de ton frère.

En effet, ce passage-là ne dit absolument pas qu’il ne faille jamais juger (comme cela est parfois mal interprété) mais il dit qu’il nous faut déjà être nous-mêmes circoncis de cœur (= nous reposer sur le jugement de Dieu plutôt que sur notre jugement humain, charnel issu de nous-même) avant de vouloir circoncire le cœur des autres. C’est un "déjà disciple lui-même", c’est-à-dire un discipliné par Dieu lui-même, par le Saint-Esprit qui est son seul guide, qui peut discipliner un autre, qui peut emmener un autre à devenir discipliné selon l’Esprit.
Voir fiche : Pour bâtir une arche, il faut des poutres.

Dans la boucle de la circoncision, seul un circoncis pouvait circoncire un enfant, car s’il avait été incirconcis, il aurait été lui-même déjà exclu du peuple : Un mâle incirconcis, qui n'aura pas été circoncis dans sa chair, sera exterminé du milieu de son peuple : il aura violé mon alliance. (donc aucun incirconcis ne pouvait circoncire un enfant du clan, un enfant du peuple ou un esclave acheté à prix d’argent).

RMQ : Et en ce qui concerne les femmes, telles Séphora qui a circoncis son fil alors qu'elle est une femme et n'a donc pas eu de circoncision elle-même, car seuls les hommes étaient circoncis, nous pouvons dire qu'il fallait que la femme fût obéissante à l'ordre de Dieu selon son alliance, pour en arriver à circoncire son fils selon l'alliance de la circoncision. C'était donc une obéissante à l'ordre de Dieu (une "circoncise dans son coeur" selon ce que Dieu dit, comme Séphora a accepté finalement d'obéir à Dieu) qui allait circoncire ou demander la circoncision pour ses enfants, si le chef de famille n'était pas en état de le faire (comme Moïse qui était à l'article de la mort). Néanmoins, il est vrai que si le chef de famille pouvait être là, en état de prendre la décision, pourquoi n'aurait-il pas pris cette décision lui-même, à moins d'être contre ce que Dieu avait instauré ?
Or c'était ce qu'il s'était passé avec Moïse qui n'avait pas obéi à Dieu pour la circoncision de son fils : il n'était pas lui-même circoncis de coeur vis-à-vis de Dieu pour obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes, plutôt qu'à sa femme qui avait dû s'opposer à la circoncision. Dans ce passage de Moïse qui n'a pas obéi à l'ordre de l'alliance avec Dieu mais qui a fait selon ce que sa femme voulait, on retrouve donc ce qui s'était passé entre Adam et Eve, où c'est Adam, celui qui aurait dû guidé selon ce que Dieu lui avait dit, qui s'est laissé dirigé par la femme, par celle qui devait être enseignée par lui et non pas être son enseignante d'une nouvelle direction qui allait alors vers un autre but que celui de Dieu. (Voir fiche :
La femme peut-elle enseigner la Parole ?)

Et c’est justement là, dans ce principe, qu’arrive la compréhension de ce qui va suivre au paragraphe suivant : la génération incirconcise, qui n’avait pas été circoncise par ses parents pendant les 40 ans d’errement du peuple d’Israël dans le désert.

 

  1. La génération incirconcise pendant les 40 ans dans le désert

Jos 5:2-9
En ce temps-là, l'Eternel dit à Josué: Fais-toi des couteaux de pierre, et circoncis de nouveau les enfants d'Israël, une seconde fois. Josué se fit des couteaux de pierre, et il circoncit les enfants d'Israël sur la colline d'Araloth.
Voici la raison pour laquelle Josué les circoncit. Tout le peuple sorti d'Egypte, les mâles, tous les hommes de guerre, étaient morts dans le désert, pendant la route, après leur sortie d'Egypte. Tout ce peuple sorti d'Egypte était circoncis ; mais tout le peuple né dans le désert, pendant la route, après la sortie d'Egypte, n'avait point été circoncis. Car les enfants d'Israël avaient marché quarante ans dans le désert jusqu'à la destruction de toute la nation des hommes de guerre qui étaient sortis d'Egypte et qui n'avaient point écouté la voix de l'Eternel ; l'Eternel leur jura de ne pas leur faire voir le pays qu'il avait juré à leurs pères de nous donner, pays où coulent le lait et le miel. Ce sont leurs enfants qu'il établit à leur place ; et Josué les circoncit, car ils étaient incirconcis, parce qu'on ne les avait point circoncis pendant la route.
Lorsqu'on eut achevé de circoncire toute la nation, ils restèrent à leur place dans le camp jusqu'à leur guérison. L'Eternel dit à Josué : Aujourd'hui, j'ai roulé de dessus vous l'opprobre de l'Egypte. Et ce lieu fut appelé du nom de Guilgal jusqu'à ce jour.

Dieu avait lui-même dit qu’un mâle incirconcis, qui n'aura pas été circoncis dans sa chair, sera exterminé du milieu de son peuple : il aura violé mon alliance, pourtant la génération des enfants nés dans le désert, qui avaient erré avec leurs parents pendant 40 ans dans le désert, n’avait pas été circoncise.

Alors comment se fait-il que Dieu n’ait rien dit à ce sujet, surtout quand on voit la réaction que Dieu avait eu à l’égard de Moïse-même parce qu’il n’avait pas circoncis un de ses fils ?

Comprenons bien que la façon dont la circoncision devait se faire au sein du peuple d’Israël, ne pouvait que laisser cette responsabilité d’obéir au chef de famille et non au chef du peuple tout entier.
Ce n’était pas le souverain sacrificateur du peuple tout entier, ni même les quelques sacrificateurs, qui pouvaient se charger d’appliquer la circoncision sur le peuple entier, car il fallait que cette circoncision soit faite non pas à un jour fixé universellement sur tout le peuple en même temps, comme pour une fête solennelle, comme pour la Pâque qui tombait le même jour pour tout le peuple entier, mais il fallait que la circoncision soit faite le 8e jour après la naissance de l’enfant. De ce fait, il était impossible au souverain sacrificateur, ou même aux quelques sacrificateurs en dessous de lui, de surveiller et retenir le jour auquel chaque nouveau-né du peuple tout entier, devait se faire circoncire. Aucun chef spirituel d’un nombre très important de personnes ne pouvait surveiller cela et retenir quand arriverait le 8e jour de chaque nouveau-né de tous ceux qui étaient sous sa responsabilité spirituelle.
Cette directive du 8e jour après la naissance, laissait alors forcément la responsabilité entière de respecter l’ordre de Dieu, au chef de famille, à l’autorité spirituelle de la famille proche du nouveau-né (qui allait alors peut-être demander au sacrificateur de venir faire la circoncision, mais c’est le chef de famille qui se devait de surveiller la mise en pratique et la prise de décision de faire la circoncision pour respecter le 8e jour que Dieu avait demandé). Le fait d’avoir à respecter le 8e jour du nouveau-né, était donc une caractéristique de cette alliance, qui ne pouvait que centrer la responsabilité que sur le chef du clan proche, que sur le chef de famille proche.

Par conséquent, la responsabilité de la circoncision des enfants d’Israël, lorsque le peuple était sorti d’Egypte, ne reposait aussi que sur les épaules des chefs de famille et non pas directement sur les épaules de Moïse ou Aaron, car Moïse ou Aaron ne pouvaient pas savoir quand arrivait le 8e jour de chaque nouveau-né de tout ce peuple nombreux.
C’était donc à chaque chef de famille que revenait la responsabilité de respecter l’alliance de la circoncision, comme cela avait d’ailleurs toujours été le cas depuis Abraham, comme cela avait été le cas pendant les 400 ans d’esclavage en Egypte et que cela avait d’ailleurs été respecté pendant toute cette période puisque ceux qui sortirent d’Egypte étaient eux-mêmes circoncis, non pas parce qu’eux-mêmes avaient obéi par eux-mêmes à l’alliance de circoncision mais parce que leurs parents avaient obéi, eux, à l’alliance de circoncire sa descendance, ordonnée par Dieu, même pendant leur période d’esclavage.
Jos 5:5(a) Tout ce peuple sorti d'Egypte était circoncis

Mais alors que leurs ancêtres et leurs parents avaient respecté cet ordre de circoncire leurs fils au 8e jour, même pendant leur période d’esclavage, la génération qui était sortie d’Egypte n’avait pas leur cœur "circoncis" pour garder cette transmission qui n’avait pas été rompue depuis Abraham !!!
Le cœur de ce peuple était tellement peu soucieux de respecter Dieu, même dans ce qui était l’institution religieuse primordiale et "ancestrale" de ce peuple (et qui avait été perpétrée par chaque génération depuis Abraham), que Dieu ne s’est même pas fâché comme avec Moïse et Séphora, pour les corriger afin qu’ils restent dans son alliance avec lui.
Dieu a comme abdiqué face à la rébellion de cœur de cette génération qui n’a pas eu un cœur pour lui et n’a alors pas eu à cœur, non plus, cette institution "ancestrale" de l’alliance d’Abraham, pas plus que toute autre alliance avec Dieu (comme l’alliance de la Loi, non plus).
A quoi servirait-il à Dieu de se battre pour le signe de l’alliance de la circoncision qui devait être le signe de leur obéissance de cœur à la volonté de Dieu, alors que ce peuple ne voulait pas accepter la circoncision leur propre cœur ? Dieu allait-il vouloir juste la forme et non le fond spirituel de cette alliance, alors que ce peuple ne voulait pas le suivre par la foi ? Dieu allait-il vouloir se battre pour que ce peuple transmette la circoncision à leurs enfants alors qu’eux-mêmes ne voulaient pas être circoncis de cœur ? Est-ce que Dieu n’allait pas plutôt se battre pour le fond de cette alliance de la circoncision (être circoncis dans le cœur), avant de se battre pour la forme, maintenant que c’est lui qui les dirigeait directement ? Qu’est-ce que Dieu vise en nous : juste la forme religieuse d’un acte ou que la forme soit la manifestation extérieure du fond qui réside réellement dans notre cœur ?

Non, ce qui est advenu du respect de l’alliance de la circoncision, au sein de ce peuple qui n’a justement pas pris à cœur de perpétrer cette circoncision des fils, est exactement la démonstration extérieure de ce qu’il y avait au fond du cœur de ce peuple : l’incirconcision de leurs cœurs !

Le peuple d’Israël avait un cœur rebelle (le cœur des pécheurs, la mentalité charnelle de l’homme pécheur) qui ne se souciait pas de respecter et de perdurer dans les alliances avec Dieu (dans l’Ancienne Alliance de la Loi, mais même aussi dans l’alliance de la circoncision, dans le cas de la génération qui fut rebelle à Dieu malgré tout ce que Dieu faisait pour les emmener à la foi en lui).
Héb 8:9 Non comme l'alliance que je traitai avec leurs pères, Le jour où je les saisis par la main Pour les faire sortir du pays d'Egypte; Car ils n'ont pas persévéré dans mon alliance, Et moi aussi je ne me suis pas soucié d'eux, dit le Seigneur.

Jérémie 31:32
Non comme l'alliance que je traitai avec leurs pères, Le jour où je les saisis par la main Pour les faire sortir du pays d'Egypte, Alliance qu'ils ont violée, Quoique je fusse leur maître, dit l'Eternel.

Alors Dieu a laissé faire ce peuple, a laissé ce peuple s’égarer loin de l’alliance avec lui (toutes les alliances avec Dieu étant, en fin de compte, des engagements à le suivre par la foi).
Ro 1:28 Comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur sens réprouvé, pour commettre des choses indignes, 

Ps 81:12-13 Mais mon peuple n'a point écouté ma voix, Israël ne m'a point obéi. Alors je les ai livrés aux penchants de leur coeur, Et ils ont suivi leurs propres conseils.

Jér 9:13-14 L'Eternel dit: C'est parce qu'ils ont abandonné ma loi, Que j'avais mise devant eux; Parce qu'ils n'ont point écouté ma voix, Et qu'ils ne l'ont point suivie; Parce qu'ils ont suivi les penchants de leur coeur, Et qu'ils sont allés après les Baals, Comme leurs pères le leur ont appris.
[on retrouve même, ici, le défaut de transmission de père en fils de l’enseignement du chemin de Dieu, pour trouver alors plutôt la transmission du chemin d’égarement de père en fils]

 

Ensuite, c’est la génération suivante, celles des enfants de la génération rebelle du désert, qui a été circoncise par Josué, qui était l’homme mature spirituellement (celui qui avait le cœur circoncis pour Dieu, car il avait foi en Dieu pour le suivre).
Et cette génération des enfants était issue de la génération rebelle de leurs parents, et portait donc en elle la trace de l’incirconcision de cœur de leurs parents qui n’avaient pas perpétré l’ordre de circoncire leurs fils (= on voit alors que c’est dans le fruit d’une génération, c’est-à-dire dans la descendance d’une génération (le fruit générationnel), qu’on voit la trace, l’empreinte, le résultat manifestes du chemin de "vie" de leurs parents , qu’on voit ce que produit comme résultats, le chemin que les parents ont suivi).
Mt 7:18-20 Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.

Mais Dieu avait aussi pris en charge cette génération des enfants, en la faisant naître dans le désert où cette nouvelle génération des enfants n’avaient pas connu l’Egypte pour avoir leurs cœurs pleins de la mentalité de l’Egypte, mais avaient leurs cœurs avides de conquérir le pays promis par Dieu, de suivre le chemin de Dieu (on ne peut remplir pleinement d’un vin nouveau que des outres vidées de tout ancien contenu).
Alors cette génération qui était devenue adulte pour décider par elle-même, a fait comme Abraham qui commença la boucle, la chaîne de l’alliance de la circoncision : ils décidèrent eux-mêmes, pour eux-mêmes, de se faire circoncire et de commencer à nouveau la boucle de « seul un circoncis peut circoncire un incirconcis ». Cette génération-là des enfants devenus adultes dans le désert, a donc comme un peu réinitialisé, réenclenché la boucle de la circoncision au seing du peuple, car elle était elle-même dans la circoncision de cœur vis-à-vis de la volonté de Dieu et c’est un circoncis de cœur et un réel circoncis aussi dans la chair qui a déclenché cette nouvelle circoncision générale du peuple = Josué, qui faisait parti de la génération sortie d’Egypte et qui était donc circoncis dans la chair.
A noter donc, quand-même, qu’il y a eu une continuité dans la chaîne de continuité de circoncision depuis Abraham, car c’est Josué, un circoncis de l’ancienne génération, qui prit la décision de circoncire le peuple incirconcis. Il ne s’agit donc pas d’une véritable nouvelle chaîne de circoncision dans la chair, car la circoncision de Josué descendait de la chaîne de circoncision depuis Abraham, quand-même.
Mais c’est le fait que, dans le peuple entier, la chaîne de circoncision redémarrait d’un seul coup pour tous, en même temps, qui est l’évènement notable, avec des adultes qui se font circoncire, comme Abraham, le circoncis de coeur, l'avait fait étant adulte.

La circoncision générale du peuple d’Israël, que Josué orchestra, fut donc une circoncision générale (= tous en même temps) et sur des adultes qui décidèrent eux-mêmes de l’accepter dans leur chair, car leur cœur voulait obéir à la volonté de Dieu, à la directive d’aller acquérir la bénédiction de l’alliance de la Loi (= être le peuple de Dieu dans le pays promis).


Ensuite la chaîne de l’alliance de la circoncision, la boucle de l’alliance de la circoncision allaient revenir à la normale = responsabilité du chef de famille proche, qui était lui-même circoncis, de circoncire les enfants de 8 jours de son clan, pour obéir à l’alliance de la circoncision.

 

RMQ : L'opprobre de l'Egypte
Lorsque toute cette nouvelle génération fut circoncise, il est écrit : L'Eternel dit à Josué : Aujourd'hui, j'ai roulé de dessus vous l'opprobre de l'Egypte.
On pourrait expliquer rapidement quelle est cette opprobre de l'Egypte.
Le peuple hébreux est sorti de 400 ans d'esclavage en Egypte (symbolisant le monde d'où on sort avant notre conversion), où le principe de la religion était ce qu'on pourrait appeler le "Pharaonisme", car c'est contre Pharaon que Dieu a lutté, c'est Pharaon que Dieu a emmené à accepter que le peuple d'Israël parte.

Certes, Pharaon adorait des faux dieux (que Dieu a confondus) mais c'est surtout Pharaon lui-même qui se proclamait être dieu. C'est pour cela que Pharaon ne voulait pas abdiquer : il s'agit de voir qui est le vrai Dieu avec un grand D, entre Dieu et Pharaon qui se prétendait dieu lui-même et invoquait à l'occasion ses faux dieux pour que sa volonté à lui s'accomplisse (car c'est ce qu'est une idole est : un dieu qui aurait du pouvoir et pourrait alors permettre que notre propre volonté puisse s'accomplir si on lui obéit, alors que pour Dieu, c'est la volonté de Dieu qu'on doit accepter sur notre vie : c'est là toute la différence). 

Et cela nous parle donc de notre sortie d'esclavage de la mentalité du monde, de la mentalité où nous sommes enfermés et qui est de croire que l'homme est dieu pour lui-même. Le "Pharaonisme", c'est donc  l'homme-dieu, l'homme qui se dit maître de son destin pour diriger lui-même sa vie selon sa volonté, en décidant de son propre destin, car il saura avoir le pouvoir de maîtriser ce destin (en invoquant des puissances spirituelles derrière les idoles, s'il le faut).
Et c'est cette mentalité de l'homme-dieu sur sa vie, qui réduit en esclavage nos éventuelles envies d'aller vers Dieu pour le servir, car aller vers Dieu signifie alors abandonner notre volonté d'homme charnel sur notre vie, pour donner notre vie à la volonté de Dieu. Or la mentalité de la chair, la mentalité pécheresse de l'homme ne veut pas de ça. Il faudra donc la puissance de Dieu pour faire plier notre "Pharaon intérieur" qui n'est rien d'autre que notre propre mentalité charnelle et pécheresse qui veut garder le contrôle sur sa vie, bien qu'il puisse avoir cette envie d'aller donner sa vie (le contrôle de notre vie) à Dieu pour le servir, pour accomplir non-plus la volonté de notre "Pharaon intérieur = MOI, MOI, MOI", mais la volonté de Dieu dans notre vie.
Et il faut être circoncis de cette mentalité, il faut avoir roulé l'opprobre de l'Egypte pour entrer dans le plein pays promis  (voir fiches : Mahanaïm (les 2 camps)
Paradigme du royaume selon Dieu ou selon Satan )

 

III /  La circoncision dans l’Evangile de Christ
  1. Dans l’Evangile, il existe le même principe que la circoncision

Dans le paragraphe II 1), on a abordé le fait que la circoncision apparaissait comme basée sur un principe différent de celui de la Nouvelle Alliance où c’est un adulte qui décide de lui-même d’entrer de son plein gré, de sa propre volonté, dans l’alliance avec Dieu, par la foi en Jésus-Christ. Dans la Nouvelle Alliance, il ne peut plus s’agir d’être introduit dans l’alliance avec Dieu par la décision de nos parents qui décideraient, pour nous, de nous baptiser alors que nous serions des bébés qui ne peuvent pas prendre une telle décision. (exemple : la Nouvelle Alliance ne peut pas accepter le baptême des petits enfants comme étant selon l’Evangile de Christ).

Mais il existe cependant un principe, dans l’Evangile de Christ, qui est selon la circoncision, non pas au niveau de la mauvaise compréhension de la circoncision, c’est-à-dire en voyant la circoncision comme reposant sur le fait d’être circoncis, mais en considérant la circoncision sous le véritable angle de compréhension que nous avons évoqué avant : c’est le fait d’obéir au commandement de Dieu de circoncire sa descendance, qui est le point central, qui est la base spirituelle de la circoncision.
Alors, en adoptant cet angle de vision de la circoncision, et en comprenant aussi que la circoncision de la chair est une image de la circoncision de notre cœur (qui est le fait d’avoir un cœur tourné vers l’obéissance à la volonté Dieu, en mourant à notre propre volonté = le chemin de la croix = « Non pas ma volonté ma ta volonté Seigneur »), on comprendra l’analogie évidente qui existe entre le principe véritable de la circoncision (obéir à l’ordre de circoncire les fils et serviteurs qui sont sous notre responsabilité et qui sont donc des proches) et l’ordre que Jésus donna à ses disciples en Mt 28:19-20
Mt 28:19-20
Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde.

Spirituellement parlant, l’ordre donné par Jésus à ses disciples en Mt 28:19-20  correspond alors exactement au principe de la circoncision que nous avons vu : aller faire des circoncis de cœur (des vrais circoncis spirituels) qui suivront la volonté de Dieu et non pas la volonté de la chair, au niveau de nos prochains déjà.

 

Et alors, tous les principes que nous avons abordés dans la circoncision du prépuce, s’appliquent aussi dans cette circoncision spirituelle :

- On ne se circoncit pas soi-même, mais on se fait circoncire par un adulte spirituel, par un « déjà circoncis spirituel » (exemple aussi : on ne se baptise pas soi-même mais on se fait baptiser par un disciple, même si c’est nous qui prenons la décision car, comme nous sommes mentalement adultes, nous devons donc faire comme la génération des adultes nés dans le désert, qui acceptèrent pour eux-mêmes la circoncision).
RMQ : Il est à noter que même Jésus n’a pas non plus pratiqué lui-même la nouvelle "circoncision totale de la chair" sur sa propre chair, car c’est le souverain sacrificateur de l’époque qui a décidé de la crucifixion de Jésus, car c’était lui qui était le chef responsable du peuple à ce moment-là et que sa décision de mettre à mort Jésus, était alors une obéissance à la volonté du Père (une obéissance ponctuelle à ce moment-là, car sinon, dans sa vie, ce responsable n’était pas obéissant à la volonté de Dieu ; mais Jésus a accepté cette décision sur sa vie comme venant bien du Père lui-même).
Jn 11:49-51 L'un d'eux, Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit: Vous n'y entendez rien; vous ne réfléchissez pas qu'il est dans votre intérêt qu'un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas. Or, il ne dit pas cela de lui-même; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation.


- C’est Christ (Dieu fait homme mais non pas comme dans le "Pharaonisme", car Jésus a livré sa vie entière à la volonté du Père), l’homme mature selon Dieu, par excellence, qui est le premier à avoir initié la nouvelle chaîne de la "circoncision totale de la chair" à la croix (comme Abraham avait initié la 1ere chaine de circoncision de la chair sur le prépuce), et qui peut circoncire notre chair, par le Saint-Esprit qui nous conduira et qui se servira notamment aussi de disciples qui lui obéissent pour nous emmener à la circoncision du cœur, à l’obéissance à Christ.
Dt 30:6(a) (et le mature spirituel de tous, étant Dieu lui-même qui est effectivement le circonciseur spirituel à l’origine de toute circoncision de cœur, par le Saint-Esprit et selon la Parole, selon ce que Jésus-Christ est) : L'Eternel, ton Dieu, circoncira ton coeur et le coeur de ta postérité

II Co 10:3-6 (A quoi sont appelés les ministères : à faire disparaître la mentalité de la chair qui s’élève contre la mentalité de l’Esprit, contre l’obéissance volontaire à Christ) : Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s'élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l'obéissance de Christ [C’est la pratique de la circoncision par l’épée de l’Esprit, par la Parole selon l’Esprit]. Nous sommes prêts aussi à punir toute désobéissance, lorsque votre obéissance sera complète.

Héb 4:11-12 (La Parole dans l’Esprit, qui est l’épée de l’Esprit, qui "coupe" le charnel, qui "circoncis de la chair")
Efforçons-nous donc d'entrer dans ce repos, afin que personne ne tombe en donnant le même exemple de désobéissance. Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du coeur.

 

- Seul un circoncis selon la circoncision de l’alliance, peut circoncire un incirconcis pour en faire un circoncis :
seul Christ le « 1er circoncis selon la croix » a initié la nouvelle chaîne de circoncision de la chair à la croix et ensuite, selon cette nouvelle chaîne de la circoncision à la croix, c’est un disciple de Christ, un obéissant selon Christ, qui peut emmener un incirconcis à la circoncision de cœur, à devenir un vrai disciple, à se tourner vers l’obéissance à Dieu (notre témoignage n’est pas juste dans nos paroles mais c’est dans le fait que nous-mêmes nous sommes véritablement disciples selon la croix pour notre chair, car nous avons foi dans le seul chemin de Christ, dans l’obéissance à Dieu seul, plutôt que de suivre notre propre volonté humaine charnelle). Seul un marcheur qui est lui-même en train de suivre le bon chemin, peut être véritablement un guide pour ceux qui le suivent (les anciens doivent être les modèles du troupeau - I Pi 5:2-3 Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu; non pour un gain sordide, mais avec dévouement; non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau.)
Car le principe de circoncision dans la Nouvelle Alliance, c'est de montrer l'exemple nous-même : d'être "circoncis" de coeur, nous-même.
Voilà le principe de transmission de la circoncision de la Nouvelle Naissance : un disciple qui est circoncis de coeur montre l'exemple de sa circoncision de coeur pour emmener les autres à accepter la circoncision pour eux-mêmes. 

 

Ou encore :
- C’est en étant mature spirituel qu’on saura circoncire le cœur d’un incirconcis, car c’était des adultes qui circoncisaient les enfants, et non pas des enfants. C’était des « déjà eux-mêmes circoncis » qui pouvaient circoncire des enfants de 8 jours.
(et c’est ce qui est évoqué dans la parabole de la paille et de la poutre dans l’œil, qui ne parle pas de ne jamais juger mais qui parle d’avoir déjà été circoncis de cœur soi-même avant d’aller circoncire les autres, d’avoir appris à renoncer à soi-même, à son propre jugement charnel, pour aller chercher le vrai selon Dieu, pour ensuite aider les autres à accepter le chemin de renoncer à eux-mêmes, en leur indiquant le chemin de la croix comme étant digne d’être suivi car étant testé par nous comme étant le chemin de la vraie vie et le seul chemin de la vie véritable et éternelle).
Héb 5:12-14 nous parle des hommes faits, des hommes matures qui savent discerner ce qui est véritablement bien et véritablement mal, or ce qui est véritablement bon, ce qui est parfaitement vrai et juste, se trouve seulement dans la volonté de Dieu et c’est ce qu’un homme mature a compris, renonçant alors à ses propres jugements ou façon de voir les choses =
Héb 5:12-14
Vous, en effet, qui depuis longtemps devriez être des maîtres, vous avez encore besoin qu'on vous enseigne les premiers rudiments des oracles de Dieu, vous en êtes venus à avoir besoin de lait et non d'une nourriture solide. Or, quiconque en est au lait n'a pas l'expérience de la parole de justice; car il est un enfant. Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l'usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal.
Ro 7:18(a) Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair
Ro 12:2 Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.
Col 4:12(b)
afin que, parfaits et pleinement persuadés, vous persistiez dans une entière soumission à la volonté de Dieu.


- La circoncision, comme le discipolat, a toujours été basée sur le fait d’être déjà soi-même obéissant à Dieu avant de vouloir faire des autres des obéissants : c’est en obéissant à Dieu qu’on parviendra à remplir notre devoir de faire des autres, de faire de nos proches, des disciples, des circoncis de cœur pour Dieu.
I Pi 5:2-3 Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu; non pour un gain sordide, mais avec dévouement; non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau.
Comme le déclare un dicton : « Les chiens ne font pas des chats ! », ou encore : « Tel père, tel fils ! » ou encore : « C’est à ses fruits qu’on reconnaît un arbre ». 
Or le fruit d’une union est un fils, un enfant : ainsi le fruit de notre union d’âme avec une source prétendue de vie, se verra aussi dans notre descendance = Est-ce que cela produit la vraie vie dans notre descendance, dans notre entourage qui est sous notre responsabilité, qui est sous notre conduite ???? Quel est le fruit qui résulte notre chemin suivi ? Est-ce que la qualité de notre source de vie, de notre essence, se voit dans la qualité du fruit issu de nous et non pas seulement sur nous-même : car c’est aussi sur ceux qui sont sous notre conduite, sous notre responsabilité, c’est sur nos prochains sous notre autorité, qu’on jugera de notre qualité de bon dirigeant, de bon chef du clan, ce n’est pas seulement sur la qualité de vie du chef pour lui-même qu’on juge qu’un chef est un bon chef de clan, mais c’est sur la qualité de vie du clan qu’on juge qu’un chef est un bon chef de clan, car il conduit son clan dans la vraie vie pour son clan dans son ensemble.

Rappel : Dans toutes les alliances, Dieu veut un peuple, Dieu veut la vie pour le peuple qui sera sous son règne : voilà le signe d’un vrai bon chef de clan : ce n’est pas seulement de vouloir la vie pour seulement lui-même mais pour son clan entier, pour son peuple entier sous son autorité.
Alors que la mentalité de Satan, n’est-elle pas, au final, une mentalité qui ne vise que le bien du chef au-dessus de tous, de celui qui est au-dessus des autres et leur impose sa volonté ? Alors est-ce que Satan (ou sa mentalité) est digne qu’on le suive en pensant pouvoir vivre une vie digne de ce nom pour un peuple entier sous son règne ?
(voir fiche : Paradigme du royaume selon Satan ou selon Dieu ).

 

  1. La circoncision : un acte qui fait mal à pratiquer en un jour spécial

La circoncision, de par sa nature, est un acte qui fait mal, qui apporte de la souffrance à celui qui la reçoit mais aussi, comme on l’a vu avec Séphora, la femme de Moïse, un acte qui peut faire souffrir celui qui a de l’empathie à l’égard de son prochain, de la compassion à l’égard de ceux qu’il aime et qui doivent être circoncis.

Lorsqu’on aimait son enfant, surtout à l’époque de Moïse où il n’y avait pas d’anesthésie lorsqu’on pratiquait la circoncision, on pouvait être rebuté à l’idée de circoncire son jeune fils, eu égard à la nature de l’acte qui est un acte de sang et de souffrance : Séphora prit une pierre aiguë, coupa le prépuce de son fils, et le jeta aux pieds de Moïse, en disant : Tu es pour moi un époux de sang ! Et l'Eternel le laissa. C'est alors qu'elle dit : Epoux de sang ! à cause de la circoncision.
D’ailleurs, ceux qui étaient le plus conscients de la souffrance et de la nature sanglante de cet acte, étaient bien les parents, car les enfants de 8 jours n’étaient pas conscients de ce qui allait leur arriver. Les bébés de 8 jours allaient ressentir la souffrance mais c’était surtout les parents qui, bien que n’allant pas ressentir la souffrance, éprouvaient le plus d’appréhension à l’égard de l’acte qu’ils allaient infliger à leur fils.

Les parents se retrouvaient donc, de par leur volonté d’obéir au commandement de Dieu pour respecter l’alliance, dans une position qu’on peut regarder comme la position d’un "bourreau" qui allait faire souffrir son propre fils tout innocent de 8 jours, "juste pour" que l’alliance avec Dieu soit respectée. (D’où la réticence que certains parents, comme Séphora, auraient pu avoir à l’égard de la mise en pratique de cet acte)

Alors pourquoi Dieu a-t-il imposé cet acte de sang à pratiquer sur de jeunes bébés innocents, d’autant que cet acte devait être demandé et décidé par les propres parents qui avaient autorité et responsabilité sur leur fils ?
Quand on rapproche cette circoncision du prépuce à la "circoncision totale de la chair" que Jésus, le Fils de Dieu, a subie de la part de son Père céleste, à la croix, on ne peut que faire le rapprochement entre la situation des parents et la situation de Dieu le Père, en se disant alors aussi que Dieu le Père, pour respecter son alliance avec les hommes, a dû passer par une douleur encore bien plus profonde, en tant que Père de son Fils bien-aimé (d’autant que Jésus, lui, n’était pas un bébé de 8 jours ; donc Jésus, lui, s’est bien rendu compte de ce qui l’attendait, car cela était bien plus sanglant et douloureux que la circoncision du seul prépuce = voir l’appréhension de Jésus au jardin de Gethsémané, avant qu’il ne se décide à aller jusqu’au bout, à aller jusqu’à la croix).

La circoncision était donc un acte qui n’était pas agréable ni pour celui qui la recevait (souffrance), ni pour celui qui décidait de l’appliquer à quelqu’un, surtout lorsqu'on aimait cette personne et qu’on avait compassion d’elle en ayant de l’empathie pour la souffrance que cela allait lui infliger.


RMQ :   Pourquoi la circoncision devait-elle être pratiquée le 8e jour ?
Sur internet, sur le site américain National Library of Medecine, on peut trouver une raison médicale et physiologique à ce choix que Dieu aurait donc considéré, pour que cet acte soit quand-même pratiqué au moment le plus propice :

Le moment idéal de la circoncision - la période la plus propice - est celle suivant immédiatement la naissance.
Les nouveau-nés sont extrêmement résilients et programmés pour supporter le stress, venant juste de vivre l'expérience du traumatisme de la naissance.
Ils ont des taux élevés de corticostéroïdes, d’adrénaline, d’androgène, de thyroxine et d’endorphines. Ils guérissent rapidement

 

Mais on peut aussi voir dans ce choix du 8e jour, une allusion plus orientée dans le domaine du spirituel (car sinon, pourquoi pas le 9e ou le 10e jour ou juste donner une fourchette de temps du style « la deuxième semaine après la naissance » ?) :

C’est le père, le responsable de la famille qui devait faire attention à cette date du 8e jour de son fils, il s’agissait donc d’un jour spécial pour le père de famille qui savait qu’il lui faudrait, en ce jour, infliger cet acte à son fils. Ce jour n’était donc pas un jour comme un autre dans la semaine qui suivait la naissance de son fils, qui suivait la semaine où le père se retrouvait en relation avec son fils, maintenant qu’il était né. Ce jour devait être aussi attendu avec appréhension, par le père de famille, car c’est lui qui devait accepter d’obéir à sa responsabilité pour que sa famille reste dans l’alliance avec Dieu.
Alors imaginons combien le Père céleste a dû, lui aussi, appréhender ce jour où il devait accepter de respecter, lui aussi, sa responsabilité dans l’alliance avec les hommes, et accepter d’offrir son Fils unique et bien-aimé aux mains des hommes pécheurs qui allaient faire bien plus qu’une circoncision du prépuce à Jésus, car ils allaient le crucifier à la croix.
Alors comme il est dit que Dieu le Père se reposa de ses œuvres au 7e jour, et qu’il entra dans son repos où il veut nous emmener, état de repos où il demeure depuis la fin de la création (c’est son 7e jour), il faut quand-même se demander s’il n’existerait pas alors, pourtant, un 8e jour pour le Père, un jour où le Père n’a pas pu rester complètement dans son repos éternel du 7e jour après la création… Et ce 8e jour très spécial pour le Père, a été ce jour où il a décidé que devait se pratiquer la "circoncision totale de la chair" de son Fils à la croix.
Il existerait alors un 8e jour à part, un 8e jour sanctifié aussi (saint = à part), le jour où le Père céleste a respecté sa part de responsabilité dans l’alliance avec les hommes, en offrant son Fils Jésus à la croix, pour que l’alliance puisse être scellée véritablement.

Par la circoncision, Dieu le Père a un peu voulu faire comprendre aux hommes la situation de responsabilité dans laquelle Dieu s’était engagé pour garantir l’alliance conclue, pour garantir sa parole donnée ; responsabilité à laquelle Dieu lui-même devrait faire face en donnant son Fils Jésus en sacrifice à la croix (acte sanglant et de souffrance), situation qui est extrêmement difficile pour un père qui aime son fils.
Et Dieu a donc imposé la circoncision au 8e jour, période où le bébé, lui, ne serait pas dans l’état de conscience de Jésus qui était adulte et conscient de ce à quoi il allait passer à la croix, afin qu’on prenne surtout en compte le point de vue du père dans cette situation, le point de vue de celui qui, responsable, doit respecter l’alliance conclue, même en acceptant le plus douloureux pour un père : accepter de faire passer par la souffrance son propre fils bien-aimé pour respecter sa parole donnée pour la garantie de l’alliance.

Ainsi, on en revient à la conclusion sur la circoncision : le point névralgique de la circoncision, c’est le fait de circoncire son fils, et non pas exactement le fait d’avoir été circoncis quand on était bébé (bien que cela soit quand-même quelque chose à considérer, bien entendu. Mais ce n’est pas sur cet aspect-là que se situe le gros de l’enseignement que Dieu a voulu laisser dans cet acte de la circoncision, sinon on en arriverait peut-être à l’enseignement du baptême des nourrissons, par exemple, en croyant que Dieu puisse très bien accepter le baptême des nourrissons, qui ne sont pas conscients de ce qu’ils font, pour entrer dans l’alliance nouvelle avec lui).

 

  1. Circoncision et responsabilité à l’égard de ceux qui sont sous notre autorité

La responsabilité qu’on accepte de prendre sur soi, impose des choix, des décisions et le respect de ces choix, pour garantir la stabilité et la vérité notamment lors d’une alliance contractée, d’une parole donnée ou d’un accord conclu, etc …

La circoncision était l’acte qui imposait au mature, à celui qui comprenait la responsabilité de ses actes et le respect de la parole donnée, le respect d’une alliance contractée, qu’il avait à assumer la garantie des engagements pris, et que ces choix pouvaient emmener alors de véritables sacrifices qui coûtent, car pour un père, bien plus que les souffrances sur lui-même, avoir à accepter que des souffrance soient infligées à son propre fils, est un véritable sacrifice ; et cela rappelle justement ce que Dieu le Père a accepté à l’égard de son propre Fils pour respecter sa parole de faire alliance avec l’homme, alliance durable et pérenne donc forcément selon la vérité et la justice, et non pas selon des compromis qui ne tiendront pas.   
Voir fiche «
 La vie éternelle est en Jésus seul », où il est parlé de l’alliance de paix qu’Abraham a dû faire avec Abimélec et qui devait se faire selon de vrais bases solides de vérité et de justice pour pouvoir tenir sur plusieurs générations, et que c’est alors cette alliance conclue qui a fait prendre conscience à Abraham que Dieu lui-même se devait d’établir son alliance éternelle selon une base de vérité et de justice qui imposait des choix douloureux d’avoir à couper la chair (: chasser Ismaël, le fruit de la chair, le fruit de la mentalité humaine qui voudrait accomplir ce que Dieu dit)).

 

Et c’est ce qu’on observe exactement, dans le Nouveau Testament, dans la circoncision de la chair que Jésus a dû accepter pour Pierre.
Jésus, le mature spirituel, a accepté que Pierre se fasse "circoncire" de sa mentalité charnelle qui n’acceptait pas le chemin de la croix pour Jésus, pensant que ce chemin ne pouvait pas venir de Dieu. Alors Jésus a accepté que Pierre passe par un moment douloureux mais pour le bien spirituel de Pierre, afin que sa mentalité charnelle soit coupée, pour laisser la mentalité de l’Esprit régner en lui. Et c’est après cette circoncision que Jésus va venir "panser la blessure de la circoncision" pour la cicatriser et qu’il va lui dire qu’alors, après avoir ainsi été "circoncis", il pouvait maintenant prendre soin des "brebis et des agneaux" du Seigneur, c’est-à-dire qu’il pouvait conduire les disciples.
Ce moment n’a pas été agréable pour Pierre mais il faut aussi comprendre que cela n’a pas été non plus agréable pour Jésus, le mature, car comprenons bien que pour que ce moment de "circoncision" de la mentalité charnelle de Pierre puisse arriver, il fallait que Jésus montre alors que, justement, Dieu allait permettre que son Fils passe par la croix. Pour que Pierre lâche sa mentalité humaine qui n’acceptait pas que Dieu puisse permettre la mort du Christ, il a fallu que Jésus passe justement par la crucifixion qui démontrait alors que Pierre avait tort dans sa sagesse humaine charnelle.
= le mature a dû passer par le chemin de la croix pour lui-même, afin que l’enfant spirituel soit circoncis lui-même. = Les matures doivent être les modèles du troupeau, les modèles selon le chemin de Dieu afin d’être des guides qui montrent par eux-mêmes le chemin à suivre à ceux qui sont sous leur conduite, sous leur direction et autorité.

La circoncision que les matures spirituels ont à accepter de pratiquer ou de laisser être pratiquée (mais selon leur décision volontaire) pour ceux qu’ils ont sous leur autorité, coûtera aussi à eux-mêmes, car c’est ce qu’enseigne la parabole de la paille et de la poutre dans l’œil = pour circoncire l’autre, il faut déjà avoir été circoncis soi-même, afin de circoncire selon le bon chemin, selon Dieu et non pas selon le charnel, non pas selon la mentalité charnelle de l’homme qui ne peut pas comprendre le chemin spirituel de Dieu selon l’Esprit.
I Tim 4:16 Veille sur toi-même et sur ton enseignement; persévère dans ces choses, car, en agissant ainsi, tu te sauveras toi-même, et tu sauveras ceux qui t'écoutent.

Et alors, cette posture de "circonciseur" va rapprocher du Père, les matures qui auront à la pratiquer ou à la faire pratiquer mais selon leur décision volontaire devant Dieu. Ces matures comprendront alors la position du Père qui se retrouve dans la situation d’avoir à circoncire le cœur des disciples qui doivent grandir, et qui passe alors souvent pour un Dieu dur et sans cœur, alors que Dieu agit, en vérité, pour le vrai bien de ces disciples qui sont ses enfants = entrer dans l'alliance et pouvoir alors recevoir la vraie vie éternelle qui est d’être tel que Jésus-Christ, donc pour que les disciples soient de plus en plus changés à la ressemblance de Christ en leur homme intérieur (en abandonnant leur mentalité charnelle qui a été crucifiée à la croix en Christ et qui ne peut donc pas être conservée dans leur construction d’âme).
Héb 12:5-11 (voici où le Père céleste accepte de passer lui-même pour le vrai bien de ses enfants. Le Père accepte d’être considéré comme un dur qui inflige des souffrances à ses fils, alors que cela n’est fait que pour le vrai bien de ses enfants et que cela ne fait pas plaisir à Dieu mais que ce n’est que par nécessité qu’il faille en passer par là pour que les enfants soient transformés en matures, en personnes de plus en plus à l’image de l’homme mature spirituel = Jésus)
Et vous avez oublié l'exhortation qui vous est adressée comme à des fils : Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu'il te reprend ; Car le Seigneur châtie celui qu'il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu'il reconnaît pour ses fils. Supportez le châtiment : c'est comme des fils que Dieu vous traite ; car quel est le fils qu'un père ne châtie pas ?  Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils. D'ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie ? Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon ; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté. Il est vrai que tout châtiment semble d'abord un sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice.

 

  1. La nécessité de la circoncision dans l’Eglise

Après tout ce qui a été dit, nous comprendrons que la circoncision n’est absolument pas un acte qui aurait disparu de l’Evangile mais, au contraire, il s’agit d’un acte qui a trouvé sa révélation profonde et spirituelle dans l’Evangile, lorsqu’on la comprend bien comme étant la circoncision du cœur (= obéir de plein cœur à la volonté de Dieu plutôt qu’à notre propre volonté humaine charnelle, car on a foi en la volonté de Dieu et en elle seule).

Or cette circoncision du cœur est nécessaire et indispensable pour la maturation spirituelle des enfants de Dieu, des disciples qui doivent être débarrassés de la mentalité charnelle afin que la mentalité de Christ qui est en notre esprit régénéré, soit revêtue de plus en plus sur notre âme qui doit être sanctifiée de plus en plus selon ce que Christ est.
Et c’est ce qu’on a un peu abordé dans la fiche :
Eglise et Jugements, où il a été dit que Dieu veut faire de nous des hommes matures qui pourront alors tenir la place de ceux qui pourront apporter des jugements selon Dieu (pour emmener à la repentance, au salut et non pas pour condamner, si cela est encore possible).
Mais alors ces "circoncisions selon l’Esprit" ne seront pas toujours appréciées et vues sous leur bon angle par ceux qui s’accrochent encore à leur mentalité charnelle, mais c’est pourtant pour leur salut que cela doit arriver ainsi (si tout est fait selon l’Esprit qui agit en accord avec la Parole, bien entendu).

Héb 12:11   Il est vrai que tout châtiment semble d'abord un sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice.

Et c’est cela, cette nécessité de la circoncision des cœurs bien que cela ne soit pas toujours bien apprécié à sa juste valeur, qui est pourtant enseigné dans les livres du Nouveau Testament (car le but de tout ça, est le salut des âmes, qui est le vrai salut, c’est-à-dire être sauvé de la non-vie éternelle, être sauvé de ne pas être à la ressemblance de Christ à laquelle Dieu veut nous emmener par la foi en le chemin de Dieu, par l’Esprit qui nous guide et nous donne de devenir de plus en plus tel que Christ).
Exemples :

I Co 5:1-5
On entend dire généralement qu'il y a parmi vous de l'impudicité, et une impudicité telle qu'elle ne se rencontre pas même chez les païens ; c'est au point que l'un de vous a la femme de son père. Et vous êtes enflés d'orgueil ! Et vous n'avez pas été plutôt dans l'affliction, afin que celui qui a commis cet acte fût ôté du milieu de vous !
Pour moi, absent de corps, mais présent d'esprit, j'ai déjà jugé, comme si j'étais présent, celui qui a commis un tel acte. Au nom du Seigneur Jésus, vous et mon esprit étant assemblés avec la puissance de notre Seigneur Jésus, qu'un tel homme soit livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l'esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus.


I Tim 5:20
Ne reçois point d'accusation contre un ancien, si ce n'est sur la déposition de deux ou trois témoins. Ceux qui pèchent, reprends-les devant tous, afin que les autres aussi éprouvent de la crainte. Je te conjure devant Dieu, devant Jésus-Christ, et devant les anges élus, d'observer ces choses sans prévention, et de ne rien faire par faveur.

Tit 1:10-14
Il y a, en effet, surtout parmi les circoncis, beaucoup de gens rebelles, de vains discoureurs et de séducteurs, auxquels il faut fermer la bouche. Ils bouleversent des familles entières, enseignant pour un gain honteux ce qu'on ne doit pas enseigner. L'un d'entre eux, leur propre prophète, a dit : Crétois toujours menteurs, méchantes bêtes, ventres paresseux. Ce témoignage est vrai. C'est pourquoi reprends-les sévèrement, afin qu'ils aient une foi saine, et qu'ils ne s'attachent pas à des fables judaïques et à des commandements d'hommes qui se détournent de la vérité.

Tit 1:22-23
Reprenez les uns, ceux qui contestent ; sauvez-en d'autres en les arrachant du feu ; et pour d'autres encore, ayez une pitié mêlée de crainte, haïssant jusqu'à la tunique souillée par la chair.

Mt 18:14-17
De même, ce n'est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux qu'il se perde un seul de ces petits.
Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S'il t'écoute, tu as gagné ton frère. Mais, s'il ne t'écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l'affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins. S'il refuse de les écouter, dis-le à l'Eglise ; et s'il refuse aussi d'écouter l'Eglise, qu'il soit pour toi comme un païen et un publicain. 

 

Mais tout cela doit se passer dans l’Esprit, par l’amour et selon le chemin que l’Esprit nous montrera, pas selon notre chair, pas selon notre mentalité humaine (c’est-à-dire pas d’après nos jugements humains charnels, ni selon la méthode humaine et charnelle qui détruit sans rechercher la reconstruction). C’est pour ça qu’il faut déjà être passé par là, avoir grandi spirituellement, afin de comprendre le chemin par lequel Christ coupe la chair mais pour parvenir à un redressement au final (et c’est ce qui est difficile à l’homme religieux charnel qui n’a pas été circoncis lui-même au préalable).
II Tim 2:24-26
Or, il ne faut pas qu'un serviteur du Seigneur ait des querelles; il doit, au contraire, avoir de la condescendance pour tous, être propre à enseigner, doué de patience; il doit redresser avec douceur les adversaires, dans l'espérance que Dieu leur donnera la repentance pour arriver à la connaissance de la vérité, et que, revenus à leur bon sens, ils se dégageront des pièges du diable, qui s'est emparé d'eux pour les soumettre à sa volonté.

C’est pour cela que le lavage des pieds de Jn 13, que Jésus avait pratiqué sur ses disciples, devait être fait par le maître sur les disciples qui sont sous son autorité, sous sa direction spirituelle, et avait été pratiqué par Jésus qui avait enlevé ses vêtements et qui n'avait seulement qu'un linge pour le ceindre. Cela signifiait que celui qui lave les autres pour enlever la poussière du sol qui resterait aux pieds du disciple (or le sol est le symbole de là où doit restera la poussière du sol maudit et notre chair déchue  - Ge 3:17 à 19(b) le sol sera maudit à cause de toi ...... jusqu'à ce que tu retournes dans la terre, d'où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière.), doit faire ce lavage en vérité, selon ce qu’il est lui-même en vérité en lui-même. On ne peut pas enlever la poussière des pieds des autres disciples, si on n’est pas vraiment nous-mêmes, intérieurement, intimement, selon le lavage qu’on veut opérer sur les autres. Ce n’est pas notre théologie, ce n’est pas notre religion intellectuelle qui peuvent venir laver la poussière maudite, mais c’est selon la vérité de la Parole qui a pris notre être intérieur et intime, que l’apôtre (l’envoyé de Dieu pour ramener les bases, les fondations selon Christ, la maturité selon Christ) peut aller pratiquer le lavage des pieds des disciples.
Jn 13:15-16  car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait. En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur, ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé.   

Et cette circoncision du cœur des fils/enfants non-matures par des disciples plus matures qui sont eux-mêmes déjà circoncis de cœur, est nécessaire et indispensable, car sans la maturation spirituelle des disciples, il y a un réel danger d’égarement loin du vrai Evangile, loin de la saine doctrine de Christ, qui peut planer sur des disciples qui resteraient à l’état d’enfants spirituels.

Eph 4:11-15
Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'oeuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ, jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction, mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ. 

 

 

 

IV /  Conclusion

La circoncision nous apprend donc, à nous chrétiens de la Nouvelle Alliance, que nous avons, au-delà de notre 1ere responsabilité envers nous-mêmes et dans nos choix face à Dieu (voir fiches : De l'enfance spirituelle à la maturité spirituelle , Union et vis-à-vis ), une responsabilité aussi vis-à-vis de ceux qui sont sous notre autorité spirituelle (autorité de chef de famille, autorité de responsable dans l’Eglise…), afin de ne pas être des grands frères spirituels à l’image de Caïn, le grand frère et 1er né d’Adam et Eve, qui n’a pas conduit son petit frère selon le chemin de Dieu, mais qui a, au contraire, été un contre-exemple spirituel , car lui-même n’avait pas pris le chemin de la connaissance de Dieu et avait alors aussi, comme son père Adam, suivi le chemin du refus de la responsabilité de ses actes et donc aussi de la responsabilité vis-à-vis de son petit frère Abel (et l’a alors jalousé et tué sans vouloir assumer la responsabilité de son acte, en esquivant de répondre franchement à Dieu sur son acte de sang contre son frère).

Ge 4:1-9
Adam connut Eve, sa femme; elle conçut, et enfanta Caïn et elle dit: J'ai formé un homme avec l'aide de l'Eternel. Elle enfanta encore son frère Abel. Abel fut berger, et Caïn fut laboureur. Au bout de quelque temps, Caïn fit à l'Eternel une offrande des fruits de la terre ; et Abel, de son côté, en fit une des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse. L'Eternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande ; mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrande. Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu. Et l'Eternel dit à Caïn : Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu ? Certainement, si tu agis bien, tu relèveras ton visage, et si tu agis mal, le péché se couche à la porte, et ses désirs se portent vers toi : mais toi, domine sur lui.
Cependant, Caïn adressa la parole à son frère Abel ; mais, comme ils étaient dans les champs, Caïn se jeta sur son frère Abel, et le tua.
L'Eternel dit à Caïn : Où est ton frère Abel ? Il répondit : Je ne sais pas ; suis-je le gardien de mon frère ? 

Le fruit du refus de la responsabilité de leur choix, qu’Adam et Eve ont produit à la chute, se voit donc en leur 1er fils Caïn qui eu cette mentalité de ne pas considérer sa responsabilité devant Dieu, dans ses choix et actes, et qui choisit alors de s’en prendre à son frère Abel qui mettait en évidence la qualité moindre de la relation de Caïn avec Dieu, au lieu de choisir le chemin de circoncire son propre cœur et de choisir le chemin de Dieu et de renoncer au péché. Caïn avait refusé de prendre le chemin de la circoncision de son propre cœur (il n’a pas voulu renoncer au chemin du péché), mais il a alors choisi de prendre le chemin de la "crucifixion" de son frère qui mettait en évidence la religiosité non reconnue par Dieu que Caïn pratiqua (et c’est exactement ce qui s’est encore passé, bien plus tard, entre les religieux pharisiens et Jésus le juste).

Et cette responsabilité que nous avons envers ceux qui sont sous notre autorité, n’est pas de réussir à les emmener à Dieu ou de les diriger humainement selon la religion (cela n'a rien à voir avec la fausse doctrine de la "couverture spirituelle" car il ne s'agit pas d'une affectation humaine permanente mais d'un exemple général à montrer en nous-mêmes ce qu'est la bon chemin, selon le Saint-Esprit), mais de leur montrer, en nous-mêmes le bon et seul chemin de la vraie vie (= être tel que Christ) parce que nous avons nous-mêmes la foi en le seul chemin de la volonté de Dieu et que nous suivons donc nous-mêmes ce chemin de tout notre cœur (il s'agit donc d'un témoignage sur nous-même et non pas de devenir un père spirituel permanent qui dictera le chemin, comme dans la fausse doctrine de la "couverture spirituelle"). C’est cela le vrai témoignage que Dieu nous demande, c’est ça être un véritable témoin de Christ. Le vrai témoignage que Dieu demande de nous, ce n’est pas seulement d’aller dire les paroles de Christ aux autres, mais c’est d’être nous-mêmes selon ce que Christ est. L’arche du témoignage où Dieu se rencontrait avec l’homme qui était passé par toutes les étapes pour se rendre jusqu’au lieu très saint, contenait en son sein, les tables de la Loi qui étaient comme un échantillon de la personnalité de Dieu qu’un homme devrait avoir en son coeur, en son intérieur, pour être au plus proche de Dieu (c'était s'approcher au plus prêt de ce que Jésus est parfaitement et qui est le point de rencontre entre l'homme et Dieu, selon ce que Dieu agrée). Voilà ce que Dieu a donc voulu nous donner, par pure grâce, dans la Nouvelle Alliance, en nous purifiant afin que nous puissions parvenir à nous approcher de plus en plus prêt de lui. (voir fiche : Les Bénédictions de la Nouvelle Alliance - partie 1).


Es 8:20    A la loi et au témoignage ! Si l'on ne parle pas ainsi, Il n'y aura point d'aurore pour le peuple. 

Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :