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Comme un Béréen

Circulation et Diffusion de la Vie

1 Février 2022 , Rédigé par Comme un Béréen Publié dans #Alliance, #Sainte Cène, #vie chrétienne

Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous. - Lc 22.20     De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez.  - I Co 11.25

Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous. - Lc 22.20 De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez.  - I Co 11.25

Circulation et Diffusion de la Vie

Les échanges dans le corps physiques et dans le corps de Christ

 

I / Des textes parlant de donner de l’eau d’un puits

Pour entrer dans la réflexion que je voudrais partager, il faudra lire plusieurs textes pour en dégager un schéma général. Nous allons donc lire des grands passages de l’Ecriture mais en ne considérant que le schéma global de ces passage, sans entrer dans le détail de ces extraits de la Bible.

Nous allons donc déjà regarder un 1er groupe de 2 passages (Ge 24:10-34 , Jn 4:4-29 et 39-42) qui sont assez similaires et nous les comparerons, ensuite, à un 2e  groupe de 2 autres passages (Ge 29:1-19, Ex 2 :15-22) qui présentent la même divergence par rapport au 1er groupe.
Et on essaiera de se focaliser sur l’eau et les dons échangés entre les protagonistes, en observant plus particulièrement les sens de ces échanges ( = d’où l’eau ou les dons partent et vers qui ils partent).

 

1 ) La femme donne de l’eau

Ge 24:10-34
Le serviteur prit dix chameaux parmi les chameaux de son seigneur, et il partit, ayant à sa disposition tous les biens de son seigneur. Il se leva, et alla en Mésopotamie, à la ville de Nachor. Il fit reposer les chameaux sur leurs genoux hors de la ville, près d'un puits, au temps du soir, au temps où sortent celles qui vont puiser de l'eau. Et il dit : Eternel, Dieu de mon seigneur Abraham, fais-moi, je te prie, rencontrer aujourd'hui ce que je désire, et use de bonté envers mon seigneur Abraham ! Voici, je me tiens près de la source d'eau, et les filles des gens de la ville vont sortir pour puiser de l'eau. Que la jeune fille à laquelle je dirai : Penche ta cruche, je te prie, pour que je boive, et qui répondra : Bois, et je donnerai aussi à boire à tes chameaux, soit celle que tu as destinée à ton serviteur Isaac ! Et par là je connaîtrai que tu uses de bonté envers mon seigneur.
Il n'avait pas encore fini de parler que sortit, sa cruche sur l'épaule, Rebecca, née de Bethuel, fils de Milca, femme de Nachor, frère d'Abraham. C'était une jeune fille très belle de figure ; elle était vierge, et aucun homme ne l'avait connue. Elle descendit à la source, remplit sa cruche, et remonta. Le serviteur courut au-devant d'elle, et dit : Laisse-moi boire, je te prie, un peu d'eau de ta cruche. Elle répondit : Bois, mon seigneur. Et elle s'empressa d'abaisser sa cruche sur sa main, et de lui donner à boire. Quand elle eut achevé de lui donner à boire, elle dit : Je puiserai aussi pour tes chameaux, jusqu'à ce qu'ils aient assez bu. Et elle s'empressa de vider sa cruche dans l'abreuvoir, et courut encore au puits pour puiser ; et elle puisa pour tous les chameaux. L'homme la regardait avec étonnement et sans rien dire, pour voir si l'Eternel faisait réussir son voyage, ou non.
Quand les chameaux eurent fini de boire, l'homme prit un anneau d'or, du poids d'un demi-sicle, et deux bracelets, du poids de dix sicles d'or. Et il dit : De qui es-tu fille ? dis-le moi, je te prie. Y a-t-il dans la maison de ton père de la place pour passer la nuit ?  Elle répondit : Je suis fille de Bethuel, fils de Milca et de Nachor. Elle lui dit encore : Il y a chez nous de la paille et du fourrage en abondance, et aussi de la place pour passer la nuit. Alors l'homme s'inclina et se prosterna devant l'Eternel, en disant : Béni soit l'Eternel, le Dieu de mon seigneur Abraham, qui n'a pas renoncé à sa miséricorde et à sa fidélité envers mon seigneur ! Moi-même, l'Eternel m'a conduit à la maison des frères de mon seigneur.
La jeune fille courut raconter ces choses à la maison de sa mère.  Rebecca avait un frère, nommé Laban. Et Laban courut dehors vers l'homme, près de la source.  Il avait vu l'anneau et les bracelets aux mains de sa soeur, et il avait entendu les paroles de Rebecca, sa soeur, disant : Ainsi m'a parlé l'homme. Il vint donc à cet homme qui se tenait auprès des chameaux, vers la source, et il dit : Viens, béni de l'Eternel ! Pourquoi resterais-tu dehors ? J'ai préparé la maison, et une place pour les chameaux. L'homme arriva à la maison. Laban fit décharger les chameaux, et il donna de la paille et du fourrage aux chameaux, et de l'eau pour laver les pieds de l'homme et les pieds des gens qui étaient avec lui. Puis, il lui servit à manger. Mais il dit : Je ne mangerai point, avant d'avoir dit ce que j'ai à dire. Parle ! dit Laban. Alors il dit : Je suis serviteur d'Abraham. 

Jn 4:4-29 et Jn 4:39-42
Comme il fallait qu'il passât par la Samarie, il arriva dans une ville de Samarie, nommée Sychar, près du champ que Jacob avait donné à Joseph, son fils. Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué du voyage, était assis au bord du puits. C'était environ la sixième heure.
Une femme de Samarie vint puiser de l'eau. Jésus lui dit: Donne-moi à boire. Car ses disciples étaient allés à la ville pour acheter des vivres. La femme samaritaine lui dit: Comment toi, qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine? -Les Juifs, en effet, n'ont pas de relations avec les Samaritains. - Jésus lui répondit: Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t'aurait donné de l'eau vive. Seigneur, lui dit la femme, tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond; d'où aurais-tu donc cette eau vive? Es-tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux? Jésus lui répondit: Quiconque boit de cette eau aura encore soif; mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.
La femme lui dit: Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n'aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici. Va, lui dit Jésus, appelle ton mari, et viens ici. La femme répondit: Je n'ai point de mari. Jésus lui dit: Tu as eu raison de dire: Je n'ai point de mari. Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari. En cela tu as dit vrai. Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es prophète. Nos pères ont adoré sur cette montagne; et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. Femme, lui dit Jésus, crois-moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité. La femme lui dit: Je sais que le Messie doit venir celui qu'on appelle Christ; quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses. Jésus lui dit: Je le suis, moi qui te parle.
Là-dessus arrivèrent ses disciples, qui furent étonnés de ce qu'il parlait avec une femme. Toutefois aucun ne dit: Que demandes-tu? ou: De quoi parles-tu avec elle? Alors la femme, ayant laissé sa cruche, s'en alla dans la ville, et dit aux gens: Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait; ne serait-ce point le Christ?

Plusieurs Samaritains de cette ville crurent en Jésus à cause de cette déclaration formelle de la femme: Il m'a dit tout ce que j'ai fait. Aussi, quand les Samaritains vinrent le trouver, ils le prièrent de rester auprès d'eux. Et il resta là deux jours. Un beaucoup plus grand nombre crurent à cause de sa parole; et ils disaient à la femme: Ce n'est plus à cause de ce que tu as dit que nous croyons; car nous l'avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu'il est vraiment le Sauveur du monde.

On remarque qu’il y a une très grande similitude entre ces 2 premiers passages.
D’un côté le serviteur d’Abraham, Rebecca et la famille de Rebecca et de l’autre côté Jésus, la femme Samaritaine et les gens de la ville de la Samaritaine.

Le 1er texte parle de Rebecca, qui, elle, est vierge et n’a jamais connu d’homme, ce qui en fait une jeune femme respectable à marier pour son époque, c’est pour ça que Rebecca va puiser de l’eau au temps du soir, au temps où on allait normalement puiser de l’eau, car il fait moins chaud. Tandis que le 2e texte parle d’une femme Samaritaine qui va puiser de l’eau à la 6e heure, ce qui veut dire midi, le temps où il fait le plus chaud, car c’est justement le temps où on croisera le moins de personne près du puits, comme cette Samaritaine, elle, n’était pas dans une position de respectabilité, pour son époque, ayant eu plusieurs mariages se soldant par un échec et vivant même, actuellement, avec un homme qui n’était pas son mari.

Mais si on fait abstraction de ces différences, les 2 textes présentent quand-même des similitudes assez troublantes.
Un étranger attend près du puits. Cet étranger n’est pas là par hasard, mais il s’est déplacé car il a une mission à accomplir (oui, ne pensons pas que Jésus était là par hasard). L’étranger demande de l’eau à la femme qui vient pour puiser au puits. Et la femme va alors, elle, recevoir bien plus que l’eau qu’elle est venue chercher au puits. L’eau demandée par l’étranger n’est que le prétexte, le 1er mouvement avant que le vrai don qui a de la valeur ne soit opéré par l’étranger à l’égard de la femme et l’étranger va aussi alors révéler qui il est, à la femme. Et ce don de valeur de l’étranger, ainsi que la révélation de son identité, à l’égard de la femme va ensuite susciter l’envie de connaître cet homme aux personnes de son entourage à qui cette femme va révéler tout cela.
Et si on était allé plus loin dans le 1er extrait, on se rendrait encore compte d’une autre similitude entre ces 2 passages : l’étranger va aussi convaincre les gens de l’entourage de la femme (la famille de Rebecca / les gens du village samaritain) de ce qu’il est et qu’il est envoyé de Dieu.

Or tout cela a eu lieu car un échange s’est opéré entre l’homme (l’étranger) et la femme qui est venue au puits :
la femme va être sollicitée à donner de l’eau du puits, tandis que l’homme, lui, va donner à la femme beaucoup plus que de la simple eau ; et son but est même bien plus qu’un simple échange de biens matériels.

Dans ces 2 passages, c’est donc la femme qui est sollicitée à donner de l’eau mais l’homme, lui, a quelque chose de beaucoup plus précieux à donner. L’homme va donc juste demander de l’eau à la femme car l’homme a plus à donner que de l’eau mais il n’a pas d’eau sur lui au moment où il demande (c’est la femme qui est "équipée" pour donner de l’eau).

 

2 ) L’homme donne de l’eau

Dans les 2 passages suivants, on va voir le même genre de situation (puits, eau, étranger, femme…) mais cette fois-ci, c’est l’homme qui donne de l’eau au bétail de la femme qui arrive.

Ge 29:1-19
Jacob se mit en marche, et s'en alla au pays des fils de l'Orient. Il regarda. Et voici, il y avait un puits dans les champs; et voici, il y avait à côté trois troupeaux de brebis qui se reposaient, car c'était à ce puits qu'on abreuvait les troupeaux. Et la pierre sur l'ouverture du puits était grande. Tous les troupeaux se rassemblaient là; on roulait la pierre de dessus l'ouverture du puits, on abreuvait les troupeaux, et l'on remettait la pierre à sa place sur l'ouverture du puits.
Jacob dit aux bergers: Mes frères, d'où êtes-vous? Ils répondirent: Nous sommes de Charan. Il leur dit: Connaissez-vous Laban, fils de Nachor? Ils répondirent: Nous le connaissons. Il leur dit: Est-il en bonne santé? Ils répondirent: Il est en bonne santé; et voici Rachel, sa fille, qui vient avec le troupeau. Il dit: Voici, il est encore grand jour, et il n'est pas temps de rassembler les troupeaux; abreuvez les brebis, puis allez, et faites-les paître. Ils répondirent: Nous ne le pouvons pas, jusqu'à ce que tous les troupeaux soient rassemblés; c'est alors qu'on roule la pierre de dessus l'ouverture du puits, et qu'on abreuve les brebis.
Comme il leur parlait encore, survint Rachel avec le troupeau de son père; car elle était bergère. Lorsque Jacob vit Rachel, fille de Laban, frère de sa mère, et le troupeau de Laban, frère de sa mère, il s'approcha, roula la pierre de dessus l'ouverture du puits, et abreuva le troupeau de Laban, frère de sa mère. Et Jacob baisa Rachel, il éleva la voix et pleura. Jacob apprit à Rachel qu'il était parent de son père, qu'il était fils de Rebecca. Et elle courut l'annoncer à son père.
Dès que Laban eut entendu parler de Jacob, fils de sa soeur, il courut au-devant de lui, il l'embrassa et le baisa, et il le fit venir dans sa maison. Jacob raconta à Laban toutes ces choses.
Et Laban lui dit: Certainement, tu es mon os et ma chair. Jacob demeura un mois chez Laban.
Puis Laban dit à Jacob: Parce que tu es mon parent, me serviras-tu pour rien? Dis-moi quel sera ton salaire. Or, Laban avait deux filles: l'aînée s'appelait Léa, et la cadette Rachel. Léa avait les yeux délicats; mais Rachel était belle de taille et belle de figure. Jacob aimait Rachel, et il dit: Je te servirai sept ans pour Rachel, ta fille cadette. Et Laban dit: J'aime mieux te la donner que de la donner à un autre homme. Reste chez moi!

Ex 2:15-22
Pharaon apprit ce qui s'était passé, et il cherchait à faire mourir Moïse. Mais Moïse s'enfuit de devant Pharaon, et il se retira dans le pays de Madian, où il s'arrêta près d'un puits.
Le sacrificateur de Madian avait sept filles. Elles vinrent puiser de l'eau, et elles remplirent les auges pour abreuver le troupeau de leur père. Les bergers arrivèrent, et les chassèrent. Alors Moïse se leva, prit leur défense, et fit boire leur troupeau. Quand elles furent de retour auprès de Réuel, leur père, il dit: Pourquoi revenez-vous si tôt aujourd'hui? Elles répondirent: Un Egyptien nous a délivrées de la main des bergers, et même il nous a puisé de l'eau, et a fait boire le troupeau. Et il dit à ses filles: Où est-il? Pourquoi avez-vous laissé cet homme? Appelez-le, pour qu'il prenne quelque nourriture. Moïse se décida à demeurer chez cet homme, qui lui donna pour femme Séphora, sa fille. Elle enfanta un fils, qu'il appela du nom de Guerschom, car, dit-il, j'habite un pays étranger.

Ainsi, dans ces 2 textes, c’est l’homme (l’étranger) qui arrive vers le puits, qui donne de l’eau pour abreuver les troupeaux emmenés par la femme.


Et pourquoi, dans ces 2 passages, c’est l’homme qui donne de l’eau en direction de la femme ?

= pour une raison simple et évidente, par rapport aux 2 premiers passages : dans ces 2 derniers extraits, l’homme n’a rien d’autre à offrir que l’eau du puits (et même l’idée de mariage avec la femme rencontrée au puits, n’est pas encore à l’ordre du jour lors de cette rencontre au puits).

Ici, donc, l’homme donne l’eau car l’homme n’a pas autre chose à offrir pour l’instant.

Tandis que dans les 2 premiers passages, l’homme qui est venu au puits, avait à offrir bien plus que de l’eau et il a donc demandé à la femme de l’eau du puits.

Dans ces 4 passages, si on se concentre maintenant, sur le mouvement de l’eau du puits, on constatera donc que l’eau part de celui qui a le moins de choses de valeur, en direction de celui qui a plus de choses de valeur (homme ou femme).

On constatera aussi que les dons plus consistants  que l’eau (bijoux, demande en mariage, vie véritable), partent de celui qui a le plus à offrir (plus que de la simple eau), vers celui qui a le moins (et n’a que l’eau à offrir) : c’est le serviteur d’Abraham qui dispose de toute la richesse de son maître qui va donner des bijoux à Rebecca, c’est Jésus qui est la vie véritable, qui va offrir cette vie véritable à la Samaritaine.

Alors à quoi peut bien nous emmener ces constatations ?


 

II / Les principes physiques de l’osmose et de la diffusion

Ayant eu un parcours scientifique, ce mouvement de l’eau constaté dans ces 4 passages (eau qui passe de l’endroit où il y a le plus d’eau vers l’endroit où il y a le moins d’eau ) et le mouvement des "biens consistants" qui passe de l’endroit le plus concentré en ces biens, vers l’endroit le moins concentré en ces biens, cela me fait penser aux principes physiques qui se passent dans les solutions aqueuses : l’osmose et la diffusion.

 

L’osmose :

définition Wikipédia (https://fr.wikipedia.org/wiki/Osmose)
Le phénomène d’osmose concerne uniquement les échanges entre deux solutions liquides qui ont des concentrations de solutés (matières dans le solvant) différentes, séparées par une paroi semi-perméable (qui laisse passer les petites molécules d’eau, le solvant mais pas les molécules plus grosse de soluté).

L'osmose est un phénomène de diffusion, caractérisé par le passage de molécules de solvant (exemple : l’eau) d'une solution vers une autre à travers la membrane semi-perméable qui sépare ces deux solutions dont les concentrations en soluté sont différentes ; le transfert global de solvant (ex. : l’eau) se fait alors de la solution la moins concentrée (milieu hypotonique, où il y a donc plus d’eau) vers la solution la plus concentrée (milieu hypertonique, où il y a donc une proportion d’eau moins importante) jusqu'à l'équilibre (milieux isotoniques).

Cette notion a permis de mieux comprendre le comportement des solutions aqueuses en chimie, à la fin du xixe siècle ; mais elle est aussi particulièrement utile en physiologie et en biologie cellulaire pour expliquer les échanges chimiques au sein des organismes vivants.

Dessin 1 :

A = Solution hypotonique à gauche de la membrane (solution où il y a le plus d’eau par rapport au soluté : la solution est donc peu concentrée en soluté)
B = Solution hypertonique à droite de la membrane (solution où il y a le moins d’eau par rapport au soluté : la solution est donc plus concentrée en soluté).

Dessin 2 (résultat final):

C = L'eau a diffusé de A vers B jusqu'à ce que les 2 solutions soient isotoniques des 2 côtés de la membrane ( = des 2 côtés de la membrane, il y a la même proportionnalité d’eau par rapport au soluté)

 

Ainsi, en termes moins scientifiques, dans le schéma ci-dessus :

Dessin 1 : Nous voyons 2 solutions ( l’eau en rose sur le schéma, avec du sel en points bleu sur le schéma) à gauche et à droite de la membrane rouge qui ne laisse passer que l’eau et pas le sel (membrane semi-perméable).
Comme ces 2 solutions à gauche et à droite de la membrane, n’ont pas la même concentration en sel, alors l’eau va passer du côté gauche vers le côté droit, parce qu’il y a une proportion d’eau (par rapport au sel) plus importante du côté gauche de la membrane.
Et ce passage d’eau de la gauche vers la droite, va s’opérer jusqu’à ce que les concentrations en sel (dans l’eau) soient égales des 2 côtés de la membrane, donc jusqu’à ce que le passage de l’eau de la gauche vers la droite entraîne une dilution du sel qui soit égale des 2 côtés de la membrane (= homogénéisation des concentrations, voir dessin 2).

L’eau va donc passer de la solution la moins concentrée en sel (donc celle où il y a une proportion d’eau plus importante par rapport au sel) vers la solution la plus concentrée en sel (celle où il y a peu d’eau, par rapport au sel) jusqu’à ce que les 2 solutions aient la même concentration en sel (et en eau).

L’eau va donc avoir un mouvement pour arriver à l’égalisation des concentrations, pour arriver à ce qu’il y ait la même proportion d’eau par rapport au sel, des 2 côtés de la membrane.

On dit que l’eau se diffuse à travers la membrane semi-perméable (qui ne laisse passer que l’eau) = diffusion de l’eau (= osmose), car c’est l’eau qui bouge, de l’endroit où il y a beaucoup d’eau par rapport au sel, vers l’endroit où il y a peu d’eau par rapport au sel, pour égaliser les concentrations des 2 côtés de la membrane.

 

On dit que l’osmose est le principe de la diffusion de l’eau car le terme de diffusion est plus général, comme il peut être utilisé pour parler aussi bien du mouvement du solvant (par exemple l’eau) que pour parler du mouvement d’un soluté (par exemple une autre molécule qui serait quand-même assez petite pour traverser la membrane), comme le principe de mouvement est le même selon qu’on regarde au solvant ou à un soluté assez petit pour traverser aussi la membrane, selon que la membrane soit perméable à l’eau seulement ou aussi à certains petits solutés.

 

La Diffusion (tant pour le solvant que pour des solutés, c’est-à-dire tant pour l’eau que pour des molécules de sel, par exemple)
= déplacement des particules de l’endroit où elles sont le plus concentrés vers l’endroit où elles sont le moins concentrées.

S’il y a diffusion de l’eau à travers une membrane qui est seulement perméable à l’eau, il pourrait aussi y avoir une diffusion de solutés ( = des molécules diluées dans le solvant, dans l’eau)  à travers une membrane plus perméable, qui laisserait passer ces solutés assez petits pour passer dans les trous de la membrane. Ces solutés qui seraient donc assez petits pour passer à travers la membrane, vont donc passer du côté où ils sont en forte concentration vers le côté où ils sont en faible concentration, jusqu’à égalisation de leur concentration des 2 côtés. Cela peut ainsi se passer dans une solution où il y a plusieurs types de solutés de tailles différentes = seuls les solutés de petite taille par rapport aux trous de la membrane, pourront ainsi diffuser à travers cette dernière.

Autant pour l’eau (le solvant), que pour les solutés (les molécules plus grosses que le solvant, diluées dans le solvant), tout se passe donc pour égaliser les concentrations des 2 côtés.
Tout tend vers l’homogénéisation des concentrations : pour le solvant (eau), comme pour les solutés (les plus grosses molécules qui sont dans le solvant).

Or dans le domaine de la médecine, ce mouvement passif de liquides (eau) et de solutés à travers des membranes plus ou moins perméables, est un phénomène prépondérant pour les échanges entre les cellules du corps humain, via le liquide extracellulaire qui entoure les cellules et qui communique avec le liquide sanguin présent dans les vaisseaux sanguin. Et comme le sang, lui, circule dans tous le corps, d’un organe à un autre, il y a donc un échange possible de différents solutés et d’eau, dans tous le corps humain, entre les cellules des différents organes.

 

 

Ainsi, ce principe d’égaliser les concentrations entre l’intérieur d’une cellule et le liquide qui l’environne (liquide extracellulaire dans lequel "baignent" les cellules des organes) et qui communiquera aussi avec le liquide sanguin et notamment les cellules présentes dans le sang (par exemple les globules rouges), est notamment le principe majeur pour que l’oxygène inspiré dans les poumons, passe des alvéoles pulmonaires où l’oxygène est en "grosse quantité", vers les globules rouges du sang moins chargés en oxygène et qui achemineront, via la circulation sanguine, cet oxygène jusqu’aux organes où les cellules des organes assimileront cet oxygène qui arrive, par le principe de diffusion car ces cellules sont moins concentrées en oxygène (= aller de l’endroit où il y a le plus d’oxygène, vers l’endroit où il y a le moins d’oxygène, donc aller du globule rouge chargé en oxygène, vers la cellule de l’organe qui a besoin de cet oxygène car elle est moins chargée en oxygène).
Et le mouvement inverse se fera aussi avec le dioxyde de carbone (CO2) que les cellules des organes produisent et qu’il faudra rejeter, par l’expiration, dans les poumons, au niveau des alvéoles pulmonaires, après acheminement par le sang retournant aux poumons.

Tous ces échanges (oxygène, dioxyde de carbone) se font grâce à ce principe de diffusion :
l’endroit où il y  le plus de quelque chose, donne ce quelque chose à l’attention de l’endroit où il y a moins de ce quelque chose (= l’homogénéisation des concentrations).

Et pour que tout le corps puisse participer à ces échanges, par ce principe de diffusion, de manière adéquate (car le corps est grand), il a été prévu un liquide qui circule dans tout le corps = le sang !!!
Mais il faut aussi que les cellules soient des cellules sur lesquelles le principe de la diffusion s’exerce (l’homogénéisation des concentrations). Si les cellules n’ont pas de membrane semi-perméable, il ne peut pas y avoir ce mouvement de l’eau, ni le mouvement des solutés…
Donc dans le corps, pour que tout le corps soit bien approvisionné au niveau de tous ses organes, au niveau de toutes les cellules de tous les organes du corps, il faut donc le sang qui circule dans le corps mais il faut aussi que les cellules donnent ce qu’elles ont le plus et reçoivent ce dont elles ont besoin (ce qui leur manque, ce qu’elles n’ont pas beaucoup).
Or, normalement, tout cela se fait de façon automatique, dans le corps humain, grâce au principe de diffusion et au sang qui circule (sans entrer dans les détails des mécanismes de diffusion à travers la membrane semi-perméable des cellules, qui est une semi-perméabilité plus ou moins passive ou active).

Ainsi, grâce au sang qui circule et à ce principe d’homogénéisation des concentrations de proche en proche, au niveau des cellules, tout le corps pourra être homogène : par exemple, aucune cellule ne sera en manque d’oxygène tant que ces mécanismes seront en action, selon un bon fonctionnement partout.
Si le sang ne circule pas, alors le principe d’homogénéisation des concentrations de proche en proche (via le liquide extracellulaire) ne sera pas assez rapide pour assurer la diffusion de l’oxygène dans tous les organes.
De même, si le principe d’homogénéisation des concentrations de proche en proche n’existait pas, alors les poumons pourraient se gonfler d’oxygène autant qu’ils veulent, les globules rouge du sang ne pourraient pas récupérer cet oxygène des alvéoles pulmonaires ; et si on imagine que de l’oxygène passait quand-même dans le sang, alors cet oxygène resterait dans le sang et ne serait pas diffusé aux autres cellules des organes du corps, car il n’y aurait pas de diffusion entre le sang et les cellules des organes.

On voit donc le besoin du sang qui circule entre les différents organes et le besoin du principe de diffusion de proximité (redonner ce qu’on a beaucoup et recevoir ce qu’il nous manque) pour que les échanges se fassent dans tout le corps, au niveau de toutes les cellules des différents organes du corps, afin qu’aucune cellule ne soit en souffrance isolée par rapport à l’état général du corps, et qui pourrait en retour occasionner, à la longue, des complications pour le corps entier.

En résumé :
Pour que le corps fonctionne et s’édifie dans la cohésion, de façon homogène, il faut :
- la circulation du sang dans tout le corps, car c’est le média des échanges
- et le principe de diffusion : donner / recevoir de proche en proche, selon ce qu’on a en excès et ce qu’il nous manque.

 

 

III / Le principe de diffusion selon l’Esprit de Dieu

  1. Correspondance avec la vie spirituelle

Dans mon ancienne version de la Bible Louis Segond,  Lév 17:11 et 14 étaient traduits par :
Lév 17:11
Car la vie de toute chair est dans le sang. Je vous l’ai donné sur l’autel (= le sang), afin qu’il serve d’expiation pour vos âmes, car c’est par la vie que le sang fait l’expiation.
Lév 17:14
Car la vie de toute chair, c’est son sang, qui est en elle. C’est pourquoi j’ai dit aux enfants d’Israël : vous ne mangerez le sang d’aucune chair ; car la vie de toute chair, c’est son sang ; quiconque en mangera sera retranché.

(Les nouvelles versions de la Bible, remplacent le mot « vie » par le mot « âme », comme le mot originale peut être traduit par vie, souffle ou âme (l’être, l’essence de la personne). Cela veut donc dire que ce qui fait que l’âme existe ici-bas, que le souffle, que la vie est là, c’est dans le sang que cela est symbolisé).

La Bible parle donc :
- du sang (sang qui circule dans le corps, qui est en mouvement) comme étant un symbole spirituel de la vie physique et/ou de l’âme qui est en l'homme  (en effet, tant que le sang circule, il y a vie mais quand le sang s’arrête de circuler la vie ici-bas s’arrête)
- ou de l’eau vive, celle qui coule, qui est en mouvement, comme étant aussi un symbole spirituel de source de la vie (voir Jn 4:10 et Jn 4:14).D'ailleurs même le sang physique tire sa constitution principale de l'eau qu'on boit.
Jn 4:10 Jésus lui répondit: Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t'aurait donné de l'eau vive.
Jn 4:14 mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.


Et c'est pour ça que sur la croix, du côté percé de Jésus est sorti le sang qui coule et l'eau qui coule (ces 2 liquides étant bien décrits comme coulant, donc en mouvement), car on peut y voir un symbole de la vie qui coule en Jésus (son sang) et de la source de vie qui coule pour nous (l'eau de la vie) et qui est le liquide de vie pour la constitution de notre propre sang (= pour que la vraie vie de Jésus soit en nous et soit notre vie).

 

Mais est-ce que la Bible parle du principe de diffusion de proche en proche qui, dans la vie physique, accompagne le principe du mouvement du sang dans le corps pour permettre que la vie demeure ?

Nous pouvons émettre qu’on devine un peu ce principe dans les 4 extraits cités au début de cette fiche, ou encore en I R 17:7-15. Dans ce passage, le prophète Elie, pour survivre à la famine est envoyé par Dieu vers une veuve de Sarepta. Et Elie, celui qui vient là par obéissance à Dieu, pour continuer à vivre pendant cette famine et sécheresse, va alors demander à la veuve de l’eau et du pain, car lui n’a rien de tout ça, alors que cette veuve, elle, a de l’eau et un peu de farine et d’huile pour lui faire un gâteau. C’est donc cette veuve qui a plus qu’Elie, au niveau de l’eau, de la farine et de l’huile, qui va donner à Elie qui vient sans rien; mais Elie, lui, ensuite, va donner à cette veuve ce que lui a = la bénédiction de Dieu (le miracle de la farine et de l’huile qui ne manquent pas et ensuite, le miracle de la résurrection de son fils).

 

Mais nous voyons ce principe de la diffusion, énoncé bien plus explicitement en termes de principe à suivre, dans de nombreux autres passages du Nouveau Testament :

Mt 5:3 Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux ! (diffusion vers la zone qui n’a pas = pour recevoir de Dieu, il ne faut pas être plein d’autres choses)
Mt 5:4 Heureux les affligés, car ils seront consolés !
Mt 5:6 Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés !

Mt 19:19(b) Tu aimeras ton prochain comme toi-même. (= équilibre des "concentrations" entre l’amour pour soi et pour l’autre)

Mt 10:41-42 (qui fait penser à la veuve de Sarepta et Elie)
Celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète recevra une récompense de prophète, et celui qui reçoit un juste en qualité de juste recevra une récompense de juste. Et quiconque donnera seulement un verre d'eau froide à l'un de ces petits parce qu'il est mon disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense.

I Co 9:11 et I Co 9:14
Si nous avons semé parmi vous les biens spirituels, est-ce une grosse affaire si nous moissonnons vos biens temporels ?....
…..De même aussi, le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l'Evangile de vivre de l'Evangile.

( Sans vouloir faire de l’extorsion de fonds aux chrétiens, il est normal et raisonnable que les enseignants de la Parole qui enseignent la vie spirituelle et donnent donc du "spirituel" à ceux qui n’ont pas cette fonction d’enseignant, reçoivent alors, en retour, du matériel de la part de ceux qui ne se destinent pas à l’enseignement mais gagnent matériellement leur vie, afin "d’équilibrer et homogénéiser" le spirituel et le matériel dans les "cellules" du corps de Christ).
voir aussi Ga 6:6 Que celui à qui l'on enseigne la parole fasse part de tous ses biens à celui qui l'enseigne.
ou dans la Bible version Semeur 2000 = Que celui à qui l'on enseigne la Parole donne une part de tous ses biens à celui qui l'enseigne. ( ce qui emmène donc une nuance pour ne pas aller dans l'excès d'interprétation et de traduction, que certains, peu scrupuleux, pourraient utiliser pour chercher à s'enrichir par la prédication  = Cela parle donc simplement de soutenir matériellement les anciens qui se consacrent à l’enseignement fidèle de la Parole car, forcément, ils n’ont alors pas le temps de faire une autre activité qui leur permettrait de gagner leur vie, tout en se consacrant véritablement et en passant le temps nécessaire à leur tâche spirituelle.)

Act 3:6 Alors Pierre lui dit: Je n'ai ni argent, ni or; mais ce que j'ai, je te le donne: au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche.

Act 4:32
La multitude de ceux qui avaient cru n'était qu'un coeur et qu'une âme. Nul ne disait que ses biens lui appartinssent en propre, mais tout était commun entre eux.
Quand tout est conduit par l’Esprit (car sinon ce résultat-là ne peut pas être obtenu par la chair sans qu’il n’y ait de problèmes), voilà jusqu’où peut mener le « faire un en Christ » (l’homogénéisation dans le corps).
Ça, c’est le modèle le plus abouti de la diffusion du matériel au niveau des cellules du corps. Mais il ne doit pas être fait avec la chair, sinon on assistera soi à de l’extorsion d’un côté, soi à de l’hypocrisie de l’autre côté (comme de ne pas le faire avec conviction de cœur ou de le faire comme Ananias et Saphira).

 

  1. La Sainte Cène aussi parle de ces principes du "sang qui circule dans le corps" et de "la diffusion de proche en proche" de ce qu’on reçoit de Dieu.

Mais avant d’aborder directement ce principe dans la Sainte Cène, on peut voir les prémices de ces principes dans Mt 14:15-21.
Le soir étant venu, les disciples s'approchèrent de lui, et dirent: Ce lieu est désert, et l'heure est déjà avancée; renvoie la foule, afin qu'elle aille dans les villages, pour s'acheter des vivres. Jésus leur répondit: Ils n'ont pas besoin de s'en aller; donnez-leur vous-mêmes à manger. Mais ils lui dirent: Nous n'avons ici que cinq pains et deux poissons. Et il dit: Apportez-les-moi. Il fit asseoir la foule sur l'herbe, prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces. Puis, il rompit les pains et les donna aux disciples, qui les distribuèrent à la foule. Tous mangèrent et furent rassasiés, et l'on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restaient. Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille hommes, sans les femmes et les enfants.
Voici donc ce que Jésus a voulu enseigner à ses disciples, car c’est à ses disciples que cette leçon a été donnée : au lieu que chacun s’occupe de soi-même pour se nourrir, les disciples vont devenir les canaux de distribution de ce qu’ils vont recevoir de Jésus qui, lui, va bénir les aliments et va opérer le miracle. Les disciples vont donc apprendre à distribuer ce que Jésus leur donne pour que cela soit distribué. Jésus ne va pas, lui-même, partir de rien mais va opérer le miracle à partir de ce que les disciples ont à disposition. Jésus aurait très bien pu partir de rien, mais il fallait que l’enseignement (par la situation-même), corresponde à la situation de l’enseignement de ce que nous avons vu dans le principe de diffusion = recevoir d’un autre et donner à un autre, ce qui traduit un mouvement. Les pains et les poissons sont en mouvement dans tout cet extrait. Jésus, le premier, montre le mouvement = je reçois d’un autre et je donne à un autre, à mes disciples. Les disciples reçoivent alors de Jésus et le donne à un autre (à la foule), par obéissance à Jésus. Or comme la source qui donne aux disciples est la source intarissable : le miracle se produit et le mouvement est comme la source d’eau vive qui ne tarit pas jusqu’à ce que tous soient rassasiés.
Cet extrait est donc un enseignement d’un geste fait en obéissance à Jésus, par la foi. Et ce geste (je reçois et je donne) est un geste de mouvement, de circulation et nous ramène alors au sang qui circule, mais aussi à la diffusion car Jésus n’avait rien dans ces mains mais le peu qu’il y avait, lui a été donné (on part de là où il y a, pour aller vers là où il n’y a pas), pour qu’ensuite Jésus qui a alors dans ses mains, diffuse ce qu’il a, vers ceux qui n’ont pas (par l’intermédiaire des disciples) et selon la concentration de bénédiction qui est alors en Jésus (=la source intarissable qui peut diffuser jusqu’à ce que tous soient pleins). On pourrait donc voir ici une association du sang du corps physiologique qui circule et du principe de la diffusion.
Et l’association de ces 2 principes (sang qui circule et diffusion), qui sont des principes présents aussi en association dans le corps humain, se traduirait donc par = « Je reçois de Dieu et je donne par obéissance à Dieu, par la foi, ce que je reçois ». C’est vrai qu’entre la réception et le don, j’ai pour moi ce que je reçois mais je n’arrête pas le mouvement à moi, je ne vise pas la rétention égoïste de la bénédiction, car je veux répondre au principe d’homogénéisation, d’équilibre entre tous les proches  = Tous mangèrent et furent rassasiés.

NB : Ne pas aller dans l’excès qui emmènerait aussi un déséquilibre
La diffusion parle d’homogénéisation, donc il ne s’agit pas de se faire soi-même mourir de faim pour que l’autre ait, car il est écrit « Aime ton prochain comme toi-même », donc il y a bien une part pour soi, mais qui reste équitable, juste, par rapport à l’autre. Rappelons-nous, notamment, qu’il est aussi écrit de prendre soin de sa famille, donc il ne s’agit pas de tout donner et de mettre à mal sa propre famille (sinon on créerait alors nous-mêmes un déséquilibre des concentrations de notre côté), mais de chercher à équilibrer la distribution tant spirituelle que matérielle….
I Tim 5:8 Si quelqu'un n'a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu'un infidèle.
Lc 3:12-13 La foule
l'interrogeait, disant: Que devons-nous donc faire? Il leur répondit: Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n'en a point, et que celui qui a de quoi manger agisse de même. (Jean-Baptiste prêchait déjà ce principe de partage et il disait bien que celui qui a 2 tuniques partage. Ce qui veut dire qu’il faut équilibrer les tuniques et non pas toutes les donner, sinon, il aurait directement dit : « que celui qui a seulement 1 tunique la donne »).

Et j’en reviendrai donc encore au sujet qui me tient à cœur : La Sainte Cène, symbole dans lequel ce principe du sang qui circule et de la diffusion est enseigné par le geste que Jésus a demandé à ses disciples de perpétrer, afin d’être un enseignement  par le symbole non pas seulement par les éléments présents dans la Sainte Cène mais aussi par la manière de pratiquer et la manière d’obéir à un commandement laissé par notre Seigneur, tout comme le baptême n’est pas seulement un enseignement au travers du symbole de l’eau mais aussi un enseignement au travers du symbole de l’immersion (la manière de pratiquer le baptême).
Voir fiches :
Qu’est-ce qu’une tradition, Quelques mots sur la Sainte Cène (les questions), Tour de Babel – l’Alliance humaine.
Alors je sais que personne ne veut voir un symbole dans le fait de partager la coupe que Jésus donne à ses disciples et qui contient la part de vie de chacun (vie symbolisée par le vin comme sang de Christ) mais aussi la part de vie que nous avons à transmettre à notre prochain, mais c’est pourtant là que se trouve justement tout le principe du sang qui circule dans le corps et le principe de diffusion (les 2 principes qu’on retrouve dans le corps humain pour la diffusion de l’oxygène ou des nutriments, par exemple, dans tout le corps).
Mais nous retrouvons pourtant ces principes dans les versets suivants :

Lc 22:17 Et, ayant pris une coupe et rendu grâces, il dit: Prenez cette coupe, et distribuez-la entre vous; 

I Co 10:16-17
La coupe de bénédiction que nous bénissons, n'est-elle pas la communion au sang de Christ? Le pain que nous rompons, n'est-il pas la communion au corps de Christ? Puisqu'il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps; car nous participons tous à un même pain.
Pourquoi parle-t-on de communion des chrétiens au corps de Christ (communion entre eux au même corps) ?
= parce qu’il y a un seul pain, un même pain.
Alors si on respecte cette même façon de penser, pourquoi parlerait-on de communion des chrétiens au sang de Christ ?
= parce qu’il y a une seule ……......., une même  ……........ (je vous laisse remplir les trous, si vous pensez qu’il y a bien une même mentalité derrière tout ça !)

Et peut-on alors se permettre de dire que ça n’a pas d’importance de mettre des gobelets individuels sur la table du Seigneur pendant la Sainte Cène, au risque de perdre tout un enseignement ?
Es 58:7-10 Partage ton pain avec celui qui a faim, Et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile; Si tu vois un homme nu, couvre-le, Et ne te détourne pas de ton semblable. Alors ta lumière poindra comme l'aurore, Et ta guérison germera promptement; Ta justice marchera devant toi, Et la gloire de l'Eternel t'accompagnera. Alors tu appelleras, et l'Eternel répondra; Tu crieras, et il dira: Me voici! Si tu éloignes du milieu de toi le joug, Les gestes menaçants et les discours injurieux, Si tu donnes ta propre subsistance à celui qui a faim, Si tu rassasies l'âme indigente, Ta lumière se lèvera sur l'obscurité, Et tes ténèbres seront comme le midi.

Alors peut-on véritablement se détourner vers un « chacun boit individuellement sa portion », peut-on se détourner de ce que le Seigneur a dit aux disciples de partager entre eux, lors d’un acte devant symboliser la Nouvelle Alliance (alliance verticale en Dieu, par Jésus, mais aussi alliance horizontale dans le peuple de Dieu, le corps de Christ), alliance qui est établie par le Saint-Esprit qui, seul, peut permettre cette alliance en vérité ?
Lc 22:20
Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous.
I Co 11:25 De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. 

Est-ce que Dieu, est-que Jésus avait prévu un "chacun pour soi" lors de la Sainte Cène, lorsqu'on boit la vie du Christ ?

 

Dieu n’est pas pour le « je stocke tout pour moi, sans rien diffuser ».
Même notre corps, par le principe de la diffusion, de l’osmose et de la circulation du sang qui permettent l’homogénéisation de l’eau, des solutés, des nutriments, de l’oxygène, entre toutes les parties du corps, nous enseigne ce que Jésus veut enseigner à ses disciples, tant au niveau spirituel qu’au niveau matériel, selon la fonction qu’on occupe dans le corps et qui nous donne une "concentration" plus importante ou moins importante, un besoin de donner ou de recevoir, dans le spirituel ou le matériel.
Pour que le corps spirituel de Jésus puisse être en bon fonctionnement, les principes de circulation, de partage et de diffusion sont nécessaires et voulus par Dieu.
II Tim 2:2 Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l'enseigner aussi à d'autres.
Ps 78:3-4 Ce que nous avons entendu, ce que nous savons, Ce que nos pères nous ont raconté, Nous ne le cacherons point à leurs enfants; Nous dirons à la génération future les louanges de l'Eternel, Et sa puissance, et les prodiges qu'il a opérés.

 

IV / Les nécessités pour la circulation et la diffusion 
  1. La membrane semi-perméable nécessaire pour la diffusion de proche en proche

On a vu, au niveau des cellules du corps physique, que la diffusion de proche en proche, dans le sens de "là où il y a le plus de quelque chose" vers "là où il y a moins de ce quelque chose", se faisait à travers des membranes semi-perméables (membranes des cellules, par exemple), qui laissent passer l’eau ou certains solutés.

Mais il est à noté que ces membranes sont seulement semi-perméables : elles ne laissent pas tout passer, sinon, il n’y aurait pas de séparation entre les cellules et il n’y aurait qu’une large soupe dans tout le corps, sans aucune différenciation. Or les cellules ne sont pas toutes les mêmes dans tout le corps, mais ont aussi leurs spécificités qui leur sont propres : une cellule du foie, n’est pas une cellule des poumons, ni une cellule musculaire, ni une cellule du système nerveux… La semi-perméabilité n’est voulue que pour ce qui est nécessaire pour toute cellule (oxygène, nutriments …) et ce qui est nécessaire pour chaque cellule selon ce dont elles ont besoin spécifiquement.

Et il en va de même dans le corps de Christ : toutes les membres du corps ne sont pas les mêmes et ont certes besoin de choses spirituelles ou de dons de Dieu communs (apport de la Parole de Dieu, l’Esprit qui les guide, la prière…) mais elles ont aussi des besoins spécifiques en fonction de la fonction que Dieu a prévu pour chaque membre dans le corps de Christ.
C’est donc en ça qu’il faut que la "membrane" des chrétiens ne soit pas inexistante car il y a quand-même une spécificité pour chacun (le corps de Christ n’est pas une soupe sans forme, sans distinction entre les membres …).
Si un tel est enseignant, alors Dieu lui fournira plus de spirituel qu’il partagera avec ceux qui reçoivent moins d’enseignement de la part de l’Esprit  mais alors, comme son temps sera plus accaparé par cette tâche spirituelle, il aura besoin, lui, d’être plus pourvu au niveau matériel par des "cellules" qui ont été plutôt pourvues au niveau matériel par Dieu et qui ont peut-être aussi reçu le don de libéralité, pour justement soutenir matériellement ceux qui en ont besoin (notamment un enseignant qui se consacre à son enseignement).
I Co 9:11 et I Co 9:14
Si nous avons semé parmi vous les biens spirituels, est-ce une grosse affaire si nous moissonnons vos biens temporels ?....
…..De même aussi, le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l'Evangile de vivre de l'Evangile.

Ga 6:6 Que celui à qui l'on enseigne la parole fasse part de tous ses biens à celui qui l'enseigne.
Cela ne doit pas être vu comme de l’extorsion d’argent de la part des enseignants mais comme un équilibrage juste entre le spirituel et le matériel (car chacun n’a que 24h dans sa journée et ne peut pas tout faire en profondeur, car cela demande du temps - voir Act 18:1-5 : quand Paul a dû se donner entièrement à la Parole, il a arrêté son travail de fabricant de tentes, qu’il avait exercé quand il avait le temps de travailler). Et même le don d’argent ne peut et ne doit se faire que sous la conduite de l’Esprit, car Dieu aime ceux qui donnent avec joie et de bon cœur, car une œuvre faite sans conviction du cœur, par la chair (même soutenir un missionnaire) est un péché.
Ro 12:8(b) …  Que celui qui donne le fasse avec libéralité
II Co 9:7-8 Que chacun donne comme il l'a résolu en son coeur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie. Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne oeuvre,
I Tim 6:17-19 Recommande aux riches du présent siècle de ne pas être orgueilleux, et de ne pas mettre leur espérance dans des richesses incertaines, mais de la mettre en Dieu, qui nous donne avec abondance toutes choses pour que nous en jouissions. Recommande-leur de faire du bien, d'être riches en bonnes oeuvres, d'avoir de la libéralité, de la générosité, et de s'amasser ainsi pour l'avenir un trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie véritable.

Il ne s’agit donc pas de faire l’apologie du faux évangile de prospérité et d’enrichir les faux pasteurs qui se servent de l’Evangile pour s’enrichir eux-mêmes et de devenir alors eux-mêmes les riches, riches qui, au contraire, ne devraient pas être orgueilleux et ne devraient pas mettre leur espérance dans des richesses incertaines, mais devraient eux-mêmes exercer la libéralité avec les moins riches pour rééquilibrer les concentrations. Mais il s’agit de savoir donner selon ce que le Saint-Esprit met à cœur de donner (ni plus, ni moins) afin de s’exercer à faire la volonté de Dieu, de s’exercer à l’obéissance au Saint-Esprit, par la foi en Dieu.
Act 20:35(b)et se rappeler les paroles du Seigneur, qui a dit lui-même: Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir.
Tout en apprenant alors à respecter aussi cette limite, afin de s’exercer à ne pas faire des œuvres charnelles qu’on croit être pour Dieu : Ro 14 :23(b) Tout ce qui n'est pas le produit d'une conviction est péché. ; I Cor 13:3 Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, ….., si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien.
Oui, même le fait de donner de l’argent pour une œuvre d’une église, doit nous apprendre à le faire de façon spirituelle, guidée par l’Esprit et non pas de façon charnelle. Ne croyons pas que donner de l’argent à l’église n’ait pas besoin d’être fait sous l’Esprit. Mais comme cela doit aussi être une oeuvre pour Dieu, alors même celle-ci devrait être faite de façon spirituelle (par L’Esprit, pour obéir à Dieu, par la foi en Dieu : Dieu pourrait même retenir votre bras de donner, si sa volonté est autre à ce moment !).

Et d’autre part, la membrane ne doit pas tout laisser passer, car Dieu ne nous dit pas de tout accepter, sans filtrage mais de plutôt filtrer par l’Esprit ce qui doit entrer dans notre cœur et ce qui doit ne pas être pris.
Prov 4:23 Garde ton coeur plus que toute autre chose, Car de lui viennent les sources de la vie.
I Thes 5 :19-22 N'éteignez point l'Esprit. Ne méprisez point les prophéties. Eprouvez toutes choses; retenez ce qui est bon. Abstenez-vous de toute apparence de mal.

 

Mais d’un autre côté, il faut cependant que cette "membrane" des chrétiens soit quand-même semi-perméable et non pas imperméable ! C’est-à-dire qu’il est nécessaire qu’il y ait les échanges, les partages nécessaires entre les membres du corps, pour la bonne répartition, la bonne distribution des ressources nécessaires à chaque cellule du corps.
Et je citerai le commentaire de la Bible « Esprit et Vie », concernant la « Richesse et la Pauvreté », note (4) :
« (4) L’accumulation égoïste de biens matériels est un signe qui laisse présager que la perspective de l’éternité ne fait plus partie de la vie (Col 3.1). L’égoïste et l’avare ne trouvent plus satisfaction en Dieu ; leurs buts ne sont plus centrés sur Dieu mais sur eux-mêmes et sur leurs possessions. Considérons, par exemple, le sort tragique de la femme de Loth ; son échec provient du fait qu’elle avait placé toutes ses affections dans une cité terrestre plutôt qu’une céleste (Ge 19.16, 26 ; Lu 17.8-33 ; Hé 11 :8-10). Autrement dit, la recherche des richesses comporte, en elle-même, la semence d’une aliénation de Dieu (1 Ti 6.10). »

Dans la parabole du riche et du pauvre Lazare (Lc 16:19-31), le riche avait sa "membrane" qui était imperméable lorsqu’il vivait sur terre, vis-à-vis de Lazare, le pauvre qui était sous ces yeux (qui était un prochain). Non pas qu’il aurait dû se rendre pauvre en faveur de Lazare mais il aurait pu au moins donner un peu et laisser un peu de perméabilité à sa "membrane". Alors lorsqu’il mourut et fut emmené dans le séjour de morts, ce riche a rencontré pour lui-même, dans l’au-delà, une "membrane imperméable" entre lui qui souffrait au séjour des morts et Lazare qui fut recueilli dans le sein d’Abraham où il goûtait à la consolation de Dieu.

Voir aussi la fiche :  Dieu ou Mamon ; Chrétiens, sommes-nous vrais lorsque nous prétendons que notre seul appui est Dieu ou avons-nous encore Mamon (= l’Argent) comme source d’appui ?

C’est la foi en Dieu, qui peut seule permettre de s’habiller du caractère de Christ, par le Saint-Esprit qui nous y conduit et nous donne la capacité de suivre son chemin, notamment en ce qui concerne ce trait de la personnalité de Jésus, qui est un fruit de l’Esprit : la libéralité.
En effet, en étant honnête avec nous-mêmes, on peut facilement se rendre compte, pour le plus grand nombre d’entre nous (moi y compris), que la foi nécessaire pour exercer la libéralité (et/ou l’hospitalité aussi) pourrait être vue, sous un certain angle, comme nécessitant une certaine profondeur plus exigeante que la foi pour exercer un don de guérison ou de miracle. Que nous coûtera, à nous-mêmes, de guérir un malade en lui imposant les mains ou en priant ? Tandis que le fait de donner à un prochain de ce que nous considérons comme nous appartenant, voilà ce qui nous coûtera, à nous, directement !!! Et d’autant plus si nous plaçons notre confiance dans le fait de posséder des richesses = cela nous coûtera alors de donner de ce sur quoi nous nous appuyons pour notre sécurité de vie. La libéralité est donc un acte de foi en Dieu, contre l’avidité, contre l’appui que nous pourrions placer en Mamon, c’est-à-dire dans le fait d’accumuler des richesses pour nous sécuriser face à la peur du lendemain.
La libéralité (conduite par l’Esprit, en obéissance à sa direction et par la foi) est donc véritablement un exercice de démonstration de foi et d’obéissance, car elle exige de mourir à notre appui sur l’accumulation de richesses (Mamon) et nous emmène à lâcher l’assurance que nous pourrions avoir dans le fait d’accumuler encore plus, mais pour nous placer dans la liberté de pouvoir obéir à Dieu (pour l’amour du prochain), par la foi que c’est Dieu seul qui nous garde.
C’est donc tout un programme, qui peut paraître un peu niaiseux, mais qui est pourtant  véritablement une œuvre de foi et d’obéissance (si tout se fait par l’Esprit, bien-sûr, et non pas charnellement).

RMQ :
Et on parle de l’argent mais on pourrait aussi parler du temps donné pour autrui, car rappelons-nous que l’argent est, pour la plupart d’entre nous, les salariés, la conversion pécuniaire du temps que nous sacrifions à travailler pour une société, au lieu de l’utiliser pour nous-mêmes, c’est pour ça que nous avons un taux horaire = valeur de conversion en argent, de notre temps de travail que nous prenons sur notre temps de vie pour nous-même, pour le donner à un patron qui nous paiera pour cela).


 

  1. Le cœur nécessaire pour la circulation du sang dans le corps

Nous avons vu aussi qu’il était nécessaire, dans notre corps, que le sang circule pour que le partage se fasse entre toutes les cellules du corps. Si le sang ne circule plus, alors la mort du corps n’est pas loin.

J’ai appris que lorsque le corps mourait et qu’il n’y avait plus de circulation du sang, alors les cellules ne mouraient pas toutes à la même vitesse mais certaines pouvaient même survivre encore 17 jours après que le cœur se soit arrêté de battre. Il s’agit de certaines cellules souches musculaires.
Apo 3:1-2 Ecris à l'ange de l'Eglise de Sardes: Voici ce que dit celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles: Je connais tes oeuvres. Je sais que tu passes pour être vivant, et tu es mort. Sois vigilant, et affermis le reste qui est près de mourir; car je n'ai pas trouvé tes oeuvres parfaites devant mon Dieu.
Mais il s’agit là d’une vie des cellules qui survivent momentanément à la mort du corps, qui n’est pas le modèle normal de vie du corps et de vie des cellules, car la diffusion de proche en proche de tous les solutés nécessaires à la vie normale des cellules (notamment l’oxygène) ne suffit pas pour répartir ces solutés dans tout le corps.

Le corps a besoin que le sang circule pour être dans un état de vie normale qui assure alors un état de vie normal à toutes les cellules , et cette fonction de faire circuler le sang dans le corps est maintenue par un organe ainsi essentiel à la vie = le cœur qui bat.

Dans la Bible, le cœur est plus associé à l’essence de l’homme, à ce qu’un homme est véritablement, plutôt qu’au seul sentiment de l’amour, comme nous le considérons de nos jours, en occident. Mais l’amour et surtout l’Amour selon le cœur de Dieu, selon la nature, l’essence de Dieu fait notamment partie de la personnalité de notre être, selon la grandeur et la nature qu’a cet amour dans notre être.
Le cœur, selon cette description qui dépasse la vision occidentale habituelle, est bien reconnu, dans la Bible, comme notre centre de la vie. Prov 4:23 Garde ton coeur plus que toute autre chose, Car de lui viennent les sources de la vie.

Et ce qu’il est intéressant de savoir, à propos du cœur en tant qu’organe physique, outre le fait que c’est lui qui est à l’origine de la circulation du sang dans tout le corps, lorsqu’il bat, car il fonctionne comme la pompe du "circuit de canalisations" des vaisseaux sanguins, c’est que le cœur n’est pas alimenté par le système nerveux habituel (cerveau et nerfs) au niveau de l’impulsion électrique qui le fait battre mais il possède sa propre source d’impulsion électrique autonome (le nœud sinusal) qui fait donc office de pacemaker naturel.
Au niveau de l’âme, on pourrait alors franchement se dire que cela représente l’indépendance, la séparation entre ce qui est dans le cœur spirituel (notre essence, notre être) et ce qui provient de la raison, de notre intelligence, de notre cerveau qui gère le système nerveux, etc …
Et par là, on comprendrait que l’essence de notre être, qui est la source de notre vie, n’est pas véritablement régi par notre raison, notre cerveau mais par notre cœur. Les « je veux, je ne veux pas » qui sont l’expression émanant de ce que nous sommes réellement, n’ont pas la même source (ils émanent donc de notre cœur selon la définition biblique) que les « il faut, il ne faut pas » qui émanent de notre raison, de notre intelligence mais n’émanent pas de ce que notre être est réellement. C’est pour cela que les choses que nous faisons parce qu’elles émanent de notre nature (de notre cœur) se font sans avoir besoin de contrer notre nature, contrairement à celles que nous faisons uniquement par obligation, par des « il faut », car cela nous apparait raisonnable, mais n'est pourtant pas selon ce que nous sommes véritablement dans notre nature, dans notre essence.

Et lorsqu’on étend aussi cette particularité au niveau du corps de Christ qui est l’Eglise, alors on comprendra que la vie doit trouver son impulsion non pas dans ce qui ne reste qu’au niveau du raisonnement (les « il faut, il ne faut pas »), donc doit trouver son impulsion non pas au niveau de la religion qu’on s’efforce de suivre pas obligation ou par intelligence, mais dans ce qui provient du cœur qui est ce que nous sommes, notre essence-même et qui donne alors des mouvements de « je veux, je ne veux pas » car cela correspond à ce que nous sommes, à notre nature. Mais pour cela, il est nécessaire de comprendre et accepter par la foi que Dieu sait ce qu’il dit dans sa Parole, que notre nouvelle nature en Christ, ce que nous sommes après notre nouvelle naissance et donc ce qui va produire la vraie vie en nous, c’est ce que Jésus est (et lâcher alors ce qu’on prenait, avant, pour source de vie).

NB :
 A noter que pour que les principes passent dans notre cœur, dans notre essence, dans ce que nous sommes, cela va certainement passer déjà par notre raisonnement, en premier lieu, afin que nous choisissions en pleine conscience d’accepter ou de refuser les principes qu’on entend. C’est à nous que revient la responsabilité d’accepter comme vérité pour nous (ou de rejeter) les principes que nous entendons et d’y appliquer ou non notre foi, en les considérant comme dignes d’être suivis (comme vérité en nous) ou non et donc c'est à nous que revient la responsabilité de laisser ces principes aller s’insérer dans ce qui nous constitue au niveau de ce que nous sommes. (C’est dans ces choix que seul nous pouvons prendre, en nous, que se situe le Garde ton coeur plus que toute autre chose )
= Ne dites donc pas « amen » trop rapidement, n’acceptez donc pas comme "vérité en vous", sans filtre par l’Esprit, tout ce qu’on vous dit, même si cela a l’air bien chrétien (= votre membrane doit être semi-perméable et non pas totalement perméable, donc lisons notre Bible et soyons tels les Béréens qui n’acceptaient que ce qui était selon les Ecritures.)

 

Que le cœur spirituel (la nature de Jésus qui donne sa vie pour la vie de ses brebis, la nature qui est la véritable nouvelle nature du chrétien né de nouveau) de la circulation sanguine (le mouvement de vie) dans tout le corps de Christ (l’Eglise) et qui a son origine par un influx nerveux (le Saint Esprit) différent de l’influx nerveux de la raison (ex.: la religion)  soit donc l’origine du mouvement de vie dans le corps, afin que tout le corps soit bien alimenté.
 

 

V / Conclusion

Jésus est venu dans le monde pour donner sa vie, la vie véritable, afin que nous puissions y avoir part, nous aussi, si nous acceptons cette vie, par la foi.
Mais ne nous trompons pas sur ce qu’est cette vie que Jésus nous offre. Il ne s’agit pas de notre bonheur égoïste, individualiste, égocentré que nous nous imaginons de nos jours, le plus souvent, comme devant être le type d’existence qui a une vraie valeur. En effet, Jésus a aussi voulu montrer (notamment dans la Sainte Cène) que la vie qu’il propose dans le corps entier, était un mouvement vers son prochain qui peut se résumer par « Donner à son prochain la vie qu’on reçoit de Jésus, au travers de son sang versé ». C’est lui l’origine de cette vraie vie dans le corps (le cœur), car le sang provient de lui, la source; et cette vie doit circuler dans le corps et non pas être emmagasinée à l'excès par certains (au niveau spirituel, matériel, etc…) pour se préserver soi-même sans tenir compte de son prochain.

Dans la Nouvelle Alliance (Héb 8:10-12), celle dont Jésus a parlée lors de la Cène (à propos de la coupe), on constate que Dieu n’a pas voulu des personnes isolées qui soient sauvées mais un peuple. Et Jésus a aussi prié pour que les fils de son Père soient un, comme lui et le Père sont un (Jn 17). Et pour cela, Dieu a prévu des échanges entre ses enfants = partager, donner-recevoir, dans l’amour véritable. Il n’a jamais été prévu d’avoir des personnes individualistes, isolées les unes des autres parce qu’elles ne comprennent pas que l’essence de Dieu, de Jésus, est alors devenue leur essence spirituelle et donc leur nouvelle nature, lorsqu’elles ont accepté le principe de la vraie vie proposée par Dieu (être tel que Jésus, avec Jésus). Et c’est l’amour pour Jésus et ce qu’il est, qui fera se manifester alors ce partage de la vie de Jésus qu’on reçoit, car c’est la nature-même de Jésus qui s’exprimera au travers de nous.

 

Lorsque j’étais jeune, j’écoutais de la musique RAP. Et si je découvrais un nouveau morceau qui "déchirait" alors, après l’avoir apprécié pour moi-même, il y avait en moi cette envie irrésistible de le faire découvrir, de le partager avec ceux qui étaient capables de le "déguster", de l’apprécier. C’était un mouvement spontané, parce que j’avais reconnu que le "son" était bon. Jamais je n’ai eu cette envie de partager pour un morceau qui ne m’avait pas plu.
De même, lorsqu’un œnophile, un amoureux du vin, se dégote une bonne petite bouteille, un petit joyau, que va-t-il vouloir faire après avoir apprécié lui-même que ce vin est vraiment bon ? = Il va vouloir partager sa découverte avec ses proches, avec ceux qui pourront apprécier cela.

Alors si on a goûté que Jésus est bon, que ce que Jésus est, est merveilleux, le mouvement de vie devrait être le même = le besoin de partager le merveilleux qu’on a découvert (la circulation, la diffusion) !
Mais pour cela, il faut véritablement avoir réalisé que le "son déchire", que le "vin est un joyau" !
Et c’est là que le Saint-Esprit veut nous emmener, par révélation, au cours de notre vie entière de découverte de Jésus = Voir resplendir la gloire de Jésus, la gloire de Dieu, en ôtant le voile (notamment celui de la religiosité) qui nous empêchait de comprendre ce que Jésus est véritablement, en vérité.
C’est ce qui a été expliqué dans la fiche Le Cantique des Cantiques, lorsque la Sulamithe se met à rechercher avec "avidité" son bien-aimé lui-même et non pas seulement  ce qu’il lui apporte comme bienfaits, après que les gardiens de la muraille (= symbole des prophètes de Dieu) lui aient déchiré son voile.

Es 12:2-4
Voici, Dieu est ma délivrance,
Je serai plein de confiance, et je ne craindrai rien ;
Car l’Eternel, l’Eternel est ma force et le sujet de mes louanges ;
C’est lui qui m’a sauvé.
Vous puiserez de l’eau avec joie
Aux sources du salut,

Et vous direz en ce jour-là :
Louez l’Eternel, invoquez son nom,
Publiez ses œuvres parmi les peuples,
Rappelez la grandeur de son nom !

 

PS:
Le mouvement d'osmose a besoin qu'il y ait un besoin d'un côté de la membrane

Et pour qu'il y ait le mouvement d'osmose, on remarquera donc qu'il est nécessaire qu'il y ait un besoin d'un côté de la membrane et un surplus (débordement) de l'autre côté.

Ce qui signifie, au niveau spirituel, que le mouvement de vie se fait dans ce sens : Donner à qui a besoin, car nous avons reçu de Dieu et que cela suffit pour que nous débordions de cette vie reçue de Dieu pour ceux qui sont vides.

Jésus ne pouvait donner qu'à ceux qui avaient besoin. Quand les gens étaient déjà pleins (pleins d'eux-mêmes et de leur propres pensées), il ne pouvait rien leur donner car on ne peut rien mettre dans une outre déjà pleine. 

II R 4:2-6
Elisée lui dit: Que puis-je faire pour toi? Dis-moi, qu'as-tu à la maison? Elle répondit: Ta servante n'a rien du tout à la maison qu'un vase d'huile. Et il dit: Va demander au dehors des vases chez tous tes voisins, des vases vides, et n'en demande pas un petit nombre. Quand tu seras rentrée, tu fermeras la porte sur toi et sur tes enfants; tu verseras dans tous ces vases, et tu mettras de côté ceux qui seront pleins. Alors elle le quitta. Elle ferma la porte sur elle et sur ses enfants; ils lui présentaient les vases, et elle versait. Lorsque les vases furent pleins, elle dit à son fils: Présente-moi encore un vase. Mais il lui répondit: Il n'y a plus de vase. Et l'huile s'arrêta.

Par l'action de Dieu au travers de son serviteur Elisée, un petit vase d'huile a rempli des grands vases vides. Comme il y avait de l'huile dans le petit vase mais pas dans les grands vases vides, le mouvement de l'huile s'est fait de façon miraculeuse, car Dieu fait déborder de sa vie de l'Esprit, les petits que nous sommes sous ses mains, pour les grands besoins qui se présentent, car il y a besoin. Mais lorsque tout est plein, alors le mouvement de l'huile s'arrête.

Que nous fassions donc attention de ne pas être pleins au point de ne plus avoir de besoins, comme l'église de Laodicée qui disait ne plus avoir besoin de rien, comme elle s'était enrichie. Mais comme elle ne regardait qu'à ses besoins charnels, cette église n'avait pas en elle le besoin spirituel de Jésus : Jésus était en dehors de cette église mais elle n'éprouvait pourtant pas ce besoin que Jésus soit là .

Dieu veut combler nos besoins, c'est vrai, mais afin que nous demeurions prêt de lui, avec lui, ayant en nous ce seul besoin spirituel qui restera au final : le besoin d'être avec lui, le besoin que Jésus avait envers son Père alors que Jésus n'avait pas d'autres besoins que celui-ci : faire la volonté de son Père (ma nourriture est de faire la volonté de Dieu - Jn 4:34)
Au ciel, tous nos besoins seront comblés mais il restera un besoin qui sera comblé continuellement, c'est le besoin qui permettra encore le mouvement de vie : le besoin de Dieu, le besoin de servir notre Dieu afin que sa volonté soit accomplie, parce que nous aimons Dieu et voulons le bénir en retour de l'amour qu'il nous a donné par son Fils et parce que nous croirons pleinement que c'est la seule volonté de Dieu qui est le chemin, la vraie vie . Nous serons alors vraiment tel que Jésus, le Fils de Dieu, est.
Et Apoc 7:15-17 nous donne un exemple de ceux qui auront voulu Dieu plus que tout le reste :
C'est pour cela qu'ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux; ils n'auront plus faim, ils n'auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur. Car l'agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.

D'un côté, celui qui a à donner et qui veut donner tellement il déborde d'amour et de vie à donner (Dieu / Jésus) et de l'autre côté, ceux qui ont besoin de cette vie, car ils ressentent le vide dans leur existence et sont désireux de la vraie vie : voilà les conditions pour que le mouvement de vie s'opère !
Lc 6:20-21
Alors Jésus, levant les yeux sur ses disciples, dit : Heureux vous qui êtes pauvres, car le royaume de Dieu est à vous! Heureux vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés! Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous serez dans la joie ! 

 

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