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Comme un Béréen

Aaron et le Veau d'Or

17 Juillet 2022 , Rédigé par Comme un Béréen Publié dans #Alliance, #vie chrétienne, #Ministères

Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé. Mt 23.11-12

Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé. Mt 23.11-12

Aaron et le Veau d’Or

Le danger pour les conducteurs du peuple

 

I ) Le danger de l’orgueil spirituel

Mt 23:6-12
ils (les pharisiens et les scribes, les autorités spirituelles de l’époque) aiment la première place dans les festins, et les premiers sièges dans les synagogues; ils aiment à être salués dans les places publiques, et à être appelés par les hommes Rabbi, Rabbi. Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères. Et n'appelez personne sur la terre votre père; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Ne vous faites pas appeler directeurs; car un seul est votre Directeur, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé.

Il faut bien-sûr ne pas comprendre le passage ci-dessus comme une interdiction absolue de dire « père » ou « maître » ou « directeur » à quiconque, car nous pouvons, bien-entendu, appeler « père » notre papa biologique ou « maître » notre professeur à l’école maternelle ou « directeur » notre chef au travail…
Mais ici, Jésus s’adresse à ceux qui le suivent, à ses disciples qui sont frères entre eux : il n’y a pas d’autre lien entre eux, au niveau spirituel que celui de frères. Personne entre frères et sœurs n’est au-dessus des autres de façon absolue, et bien au contraire, on devrait plutôt chercher à être serviteur plutôt qu’à vouloir être considéré comme étant au-dessus des autres. Voilà le vrai sens de ce passage.

Ainsi l’interdiction émise dans ce passage est relative, car Dieu place quand-même certaines personnes dans des ministères, dans des fonctions spirituelles qui induisent une autorité et donc une position de dirigeant par rapport aux autres. Mais c’est la fonction, le rôle que Dieu leur donne au sein du corps, qui les placent ainsi en position de dirigeant (car ils ont un rôle de dirigeant), de maître (car ils ont un rôle d’enseignant), ou de père (car ils sont comme des pères qui prennent soin des plus jeunes dans la foi).
C’est pour ça que Paul dit qu’il est le père spirituel pour les disciples de l’église de Corinthe. I Co 4 :14-17 Ce n'est pas pour vous faire honte que j'écris ces choses; mais je vous avertis comme mes enfants bien-aimés. Car, quand vous auriez dix mille maîtres en Christ, vous n'avez cependant pas plusieurs pères, puisque c'est moi qui vous ai engendrés en Jésus-Christ par l'Evangile. Je vous en conjure donc, soyez mes imitateurs. Pour cela je vous ai envoyé Timothée, qui est mon enfant bien-aimé et fidèle dans le Seigneur; il vous rappellera quelles sont mes voies en Christ, quelle est la manière dont j'enseigne partout dans toutes les Eglises.

Le vrai problème n’est donc pas tant dans le fait d’utiliser les mots « père », « maître », « directeur », de façon absolue mais plutôt avec quelle intention de cœur, sous quelle mentalité, ces mots sont-ils employés au sein du corps de Christ, au sein des disciples entre eux, dans l’église ?

Paul se considérait comme le père spirituel des Corinthiens car effectivement, il prenait soin d’eux spirituellement et avait été à l’origine de la création de cette église mais était-il dans une mentalité qui voulait qu’on le nomme « père » à tout bout de champs ? Est-ce que Paul cherchait les honneurs, comme les pharisiens et les scribes les cherchaient en se faisant appeler « père », « directeur », « maître » ? =  voilà la véritable question !

Que recherchons-nous dans la façon de nous faire nommer ?
Pourquoi vouloir du « leader », « père pasteur », « papa pasteur », « révèrent », « bishop », « archi-bishop », plutôt qu’un simple « frère », « pasteur », « serviteur » ?

N’importe quel « archi-bishop » devrait être vu comme notre frère en la foi, comme un homme ayant peut-être reçu des dons de Dieu et des responsabilités spirituelles entraînant alors une autorité spirituelle mais ce n’est pas l’homme en lui-même qui est élevé mais c’est la fonction dans laquelle Dieu l’a placé qui est élevée, car elle induit des responsabilités ( : il n’y a pas d’autorité vraie sans responsabilité à assumer ! ).

Dt 17:18-20 (version Bible en Français Courant)
Quand le roi aura pris place sur le trône royal, il fera copier pour lui, dans un livre, la présente loi qui aura été conservée par les prêtres-lévites. Il la gardera auprès de lui et la lira tous les jours de sa vie, afin d'apprendre à respecter le Seigneur son Dieu en veillant à toujours mettre en pratique les exigences et les obligations qu'elle contient. Cela lui évitera de se croire supérieur aux gens de son peuple et de désobéir au moindre détail des commandements. Alors lui-même et ses descendants pourront jouir d'un long règne à la tête d'Israël.

Ainsi la fonction de sacrificateur, du temps de l’Ancienne Alliance, ne comprenait pas que l’habit de fonction, l’habit extérieur visible par les autres et qui imposait le respect dû à la charge, mais comprenait les sous-vêtements, les caleçons de lin pour couvrir la nudité des sacrificateurs. Et ce caleçon ne devait pas être oublié sous peine de mort pendant le service, alors qu’on ne le voyait pas, puisque l’habit du sacrificateur le recouvrait. (Ex. 28 :42-43). Et cela rappelle donc l’habit que Dieu fit à Adam et Eve pour couvrir leur nudité, maintenant qu’ils étaient devenus pécheurs.
Et ces caleçons de lin (et non pas de fin lin comme les autres habits extérieurs qui étaient plus richement travaillés), étaient donc, eux, au contact direct de la peau des sacrificateurs, afin que les sacrificateurs se rappellent que le premier vêtement dans l’intimité, était pour cacher leur nudité aux yeux de Dieu et que cela est la première condition (première couche d’habit en partant de l’intérieur, du plus intime pour nous) pour exercer leur ministère.
La fonction donne l’habit extérieur qui impose le respect et l’autorité selon la fonction que Dieu a donnée à chacun, mais l’homme qui exerce ne doit pas croire que c’est lui qui est l’autorité, car il est un homme pécheur comme les autres et s’il sort de sa fonction (de son habit de fonction), de son rôle selon Dieu, alors il doit se rappeler que sa nudité (sa nature d’homme pécheur) a besoin aussi d’être couverte devant Dieu .

Et c’est ce piège qu’il faut éviter, car il y a la fonction visible humainement parlant mais aussi la fonction spirituelle (qui est vraie dans le spirituel) :
la voie de l’orgueil fait croire, à la longue, qu’au niveau spirituel, c’est-à-dire en vérité et selon l’Esprit, c’est moi-même qui suis la fonction spirituellement, parce que j’ai été nommé comme sacrificateur et qu’alors, dans le spirituel, je reste sacrificateur en Dieu, même si je sors du rôle de sacrificateur selon Dieu. C’est croire que dans le spirituel, si je sors de l’habit spirituel (de la fonction selon Dieu) alors je serai encore dans la fonction spirituellement parlant. Ou en résumé, avec un langage plus charismatique, c’est croire que l’onction spirituelle de la fonction (l’habit spirituel) restera sur moi-même si je sors de ce qu’est cette fonction selon Dieu. Certes si je sors hors du chemin de Dieu, au niveau visible par les autres, je pourrai peut-être garder l’apparence de la fonction devant les yeux des hommes non-spirituels qui ne discernent pas ce qui se passe dans le spirituel, mais spirituellement parlant, la fonction visible ne sera qu’une apparence et n’aura plus l’onction spirituelle, car on se sera que dans la fonction humainement parlant, c’est-à-dire devant les yeux des hommes, mais pas spirituellement parlant, pas devant Dieu (on perdra l’onction spirituelle tout en gardant parfois le rôle dans la sphère humaine).
Exemple : le roi Saül est resté roi mais sans l’onction de Dieu, après son rejet par Dieu, car Saül n’exerçait plus sa fonction dans l’obéissance à Dieu. D’ailleurs Saül, lorsqu’il a été rejeté par Dieu, a voulu que Samuel l’honore au moins encore devant ses hommes, car Saül n’était pas un homme spirituel et le visible aux yeux des hommes lui suffisait (car c’est ce qu’il considérait : le visible aux yeux des hommes).

Il ne faudrait donc pas croire que c’est nous-mêmes qui sommes la cause de l’onction de l'Esprit sur nous, onction spirituelle qui nous donne alors l’autorité spirituelle. Il ne faudrait pas croire que parce qu’on a été choisi par Dieu pour entrer dans cette fonction (l’onction étant alors la proclamation par Dieu de cette élection), alors on n’a pas besoin de rester dans cette fonction selon l’Esprit de Dieu pour avoir l’onction spirituelle et donc l’autorité spirituelle qui va avec cette fonction.  
Bien au contraire, c’est parce qu’on exerce notre fonction selon Dieu, selon l’Esprit, qu’on représente alors l’autorité spirituellement parlant. L’onction de l’Esprit sur nous n’est pas dû au fait que c’est moi qui ai été nommé dans la fonction mais parce que j’exerce la fonction selon l’Esprit (je me glisse dans " l’habit de la fonction" selon l’Esprit). La véritable onction de l’Esprit réside donc dans la concordance entre le chemin que Dieu a préparé pour moi dans une fonction et le fait que je marche dans ce chemin (donc dans l’obéissance à la volonté de Dieu qui m’a préparé ce chemin,  et par la foi car c’est seulement par la foi en Dieu qu’on peut accepter d’y marcher et d’y demeurer). La véritable onction spirituelle ne réside donc pas uniquement dans le fait que Dieu a préparé le chemin, la fonction pour moi et que c’est à moi que Dieu a donné ce chemin parce qu’il m’a élu moi pour ce chemin et qu’il a proclamé cela sur moi (en parole ou par des actions qui prouvent cela, comme des démonstrations de puissance divine), selon l’élection de sa souveraineté, mais aussi dans le fait que je décide de marcher et de rester dans ce chemin (ce qui revient donc à l’obéissance).

Et l'exemple typique de ce qui vient d'être dit se voit en Abraham (encore appelé Abram dans ce passage).
Ge 12:1-3  L'Eternel dit à Abram: Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi.
Dieu proclame son alliance avec Abram (c'est une onction sur Abram, bien que le geste d'une onction d'huile ne soit pas encore en application, ici). Abram reçoit donc, de la parole de Dieu lui-même, sa fonction de source de bénédiction pour les familles de la terre. On remarquera tout particulièrement le "Je bénirai ceux qui te béniront " mais aussi ce qui arrive avant cette proclamation de Dieu, à savoir : " Va-t-en  .... dans le pays que je te montrerai  ".
Donc lorsqu'Abram, à cause de la famine qui sévit, va quitter le pays promis pour se réfugier en Egypte, alors Abram sort de son chemin selon Dieu, sort de son "habit de fonction" qui est d'être dans le chemin de Dieu, dans l'obéissance selon Dieu qui correspond à la fonction dont Abram a été "oint", pour aller dans un autre chemin que celui prévu selon la fonction que Dieu a proclamée sur Abram.
Ge 12:10-17 Il y eut une famine dans le pays; et Abram descendit en Egypte pour y séjourner, car la famine était grande dans le pays. Comme il était près d'entrer en Egypte, il dit à Saraï, sa femme: Voici, je sais que tu es une femme belle de figure. Quand les Egyptiens te verront, ils diront: C'est sa femme! Et ils me tueront, et te laisseront la vie. Dis, je te prie, que tu es ma soeur, afin que je sois bien traité à cause de toi, et que mon âme vive grâce à toi. Lorsque Abram fut arrivé en Egypte, les Egyptiens virent que la femme était fort belle. Les grands de Pharaon la virent aussi et la vantèrent à Pharaon; et la femme fut emmenée dans la maison de Pharaon. Il traita bien Abram à cause d'elle; et Abram reçu des brebis, des boeufs, des ânes, des serviteurs et des servantes, des ânesses, et des chameaux. Mais l'Eternel frappa de grandes plaies Pharaon et sa maison, au sujet de Saraï, femme d'Abram. 
Pharaon va bien traiter Abram, ce qui peut aussi se traduire par Pharaon va bénir Abram. Pourtant, contrairement à la promesse d'alliance que Dieu a faite à Abram, Pharaon ne va pas être béni selon le "Je bénirai ceux qui te béniront " proclamé par Dieu, bien au contraire, Pharaon sera même frappé de grandes plaies par Dieu, lui et sa maison, lui et sa famille. On est donc bien loin du "et toutes les familles de la terre seront bénies en toi. "...
Et toute cette situation est due au fait qu'Abram a quitté le pays promis, a quitté le chemin selon Dieu, chemin qui correspond à la fonction, à "l'onction" que Dieu a mise sur Abram. Pour qu'Abram ne soit pas juste une  source de bénédiction simplement de nom, ne soit pas juste un homme ayant simplement l'appellation mais sans investir, sans incarner réellement sa fonction spirituellement parlant, il faut qu'Abram reste dans "l'habit spirituel véritable " qui correspond à sa fonction, ce qui équivaut à obéir, à coller au chemin que Dieu a prévu pour Abram, selon ce qu'il a dit sur lui. Ce n'est pas parce que Dieu a proclamé sur Abram cette fonction, que l'homme Abram en lui-même est la bénédiction pour toutes les familles de la terre, mais c'est l'homme Abram qui marchera selon le chemin que Dieu a prévu spécialement pour Abram-même, qui fera qu'Abram incarnera alors véritablement (car réellement) ce que Dieu a proclamé sur lui. C'est donc l'association de cet homme-là qui investira réellement le chemin que Dieu a prévu pour cet homme-là, qui fera que cet homme-là sera véritablement et spirituellement (= en esprit et en vérité) ce qui a été proclamé sur lui par Dieu (son "onction").


Mt 4:5-7 Le diable le transporta dans la ville sainte, le plaça sur le haut du temple, et lui dit: Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas; car il est écrit: Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet; Et ils te porteront sur les mains, De peur que ton pied ne heurte contre une pierre. Jésus lui dit: Il est aussi écrit: Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu.
C’est tout le principe de cette tentation de Satan envers Jésus, dans le désert :
faire sortir Jésus de son onction (il est l’oint, le sauveur du monde), en emmenant Jésus à agir par lui-même et pour lui-même, donc à ne plus être dans l’obéissance stricte au Père, en essayant d’emmener Jésus à considérer le fait qu’il est le Fils de Dieu et qu’à cause de ça, il n’a pas besoin de rester dans l’obéissance.  Satan aurait voulu emmener Jésus à se dire : « Moi je suis le Fils de Dieu, je suis Jésus-Christ (Christ = « l’oint », Jésus = « sauveur ») donc l’onction vient du fait que c’est moi Jésus que le Père a désigné comme l’oint en tant que sauveur, donc même si je ne fais pas toute la volonté de Dieu, je resterai l’oint sauveur car c’est moi que Dieu a proclamé comme étant l’oint sauveur… ».
Mais ce raisonnement est faux, Jésus est resté le sauveur selon l’onction qu’il a reçu, celui qui a pu être le sauveur, parce qu’il est resté dans l’obéissance au Père (il est véritablement et réellement resté dans sa fonction, dans le chemin que Dieu avait proclamé sur lui), car c’est là, dans le chemin de l’obéissance à la volonté du Père, que réside l’onction véritable dans le spirituel (être réellement ce que Dieu a proclamé sur nous = c’est ça la vérité, quand ce qui est dit correspond exactement à ce qui est dans le réel) et non pas seulement l’apparence, et non pas seulement une appellation de nom qui sonne creux car la réalité ne correspond pas au nom.
Jésus est l’oint comme sauveur (traduction littérale de Jésus-Christ) car il est resté dans le chemin du Christ sauveur prévu pour lui, dans l’habit vrai du Christ sauveur, c’est-à-dire de celui qui a été nommé, qui a été oint comme le sauveur du monde : le nom de Jésus-Christ  (Celui qui a été oint comme le sauveur) n’a pas été que du vent sur la personne de Jésus, car il a véritablement et pleinement "habité"  l’habit de l’oint = par conséquent, Jésus est en vérité ce qui a été dit, ce qui a été proclamé sur lui (son onction), car dans le réel, dans ce qui a été concrètement dans les faits, tout concordait exactement. C’est si on suit le chemin que Dieu a tracé pour nous, qu’alors on habite pleinement et véritablement (en vérité) la fonction spirituelle pour laquelle Dieu nous a oint.
(ex. : Certains sacrificateurs comme les fils d’Eli  - cf I Sam 2:12-17 , avaient été oints comme sacrificateurs mais ils n’habitaient pas véritablement, spirituellement, donc en esprit et en vérité, leur fonction correspondant à l’onction qu’ils avaient reçu, car ils ne suivaient pas le vrai chemin spirituel correspondant à leur onction, donc ils n’avaient pas l’onction spirituelle qu’avait Samuel, et ils n’étaient que des sacrificateurs d’apparence, à vue humaine, ils n’étaient que des sacrificateurs selon la religiosité : ils "sonnaient faux" !).

Satan, lui, n’a pas su gardé véritablement "l’habit" dont il avait été revêtu par Dieu, car il s’est enorgueilli de cet habit, se mettant à penser que c’était lui-même qui était la source de la gloire dont Dieu l’avait revêtu dans sa fonction. (Voir l’allégorie de Satan dans la description du roi de Tyr, en Ez 28:11-19). Alors se pensant glorieux par lui-même, Satan a chuté de sa gloire, car la gloire était dans sa fonction donnée par Dieu, donc restait dans le service selon Dieu.

Et il en est donc de même pour tout serviteur de Dieu, puisque Jésus, quant à lui, a lui-même montré le juste chemin de l’obéissance totale et exclusive à la volonté du Père et non pas même à sa propre volonté à lui, pourtant Jésus était le Fils de Dieu, l’oint que le Père avait lui-même nommé et envoyé comme étant l’oint !

Alors ATTENTION à ce piège de l’orgueil spirituel, car un digne serviteur de Dieu tel que Satan l’était auparavant, le Chérubin protecteur, aux ailes déployées, placé sur la sainte montagne de Dieu, intègre dans toutes ses voies depuis le jour où il a été créé (mais jusqu’à sa chute), s’est laissé séduire par ce chemin de se penser beau et glorieux par lui-même, indépendamment de rester dans les voies de Dieu, de rester dans le chemin de l’obéissance à Dieu, et il a chuté jusqu’à devenir un esprit du mal.

Par conséquent, ne pensons pas que nous serions plus capables que Satan, de rester véritablement et selon l’Esprit, dans la fonction qui a nous a été donnée (dont on a été oint), si nous sortons du chemin de l’obéissance à Dieu et qui correspond à notre fonction selon ce que Dieu veut, en pensant que c’est le simple fait d’avoir été proclamé, oint à notre fonction, par Dieu, qui est la source de la vraie onction spirituelle divine. L’onction que Dieu met sur nous correspond au chemin que Dieu a prévu pour nous, mais c’est à nous de choisir de marcher dans ce chemin pour que nous pratiquions véritablement le chemin de notre onction et que notre onction ne soit pas fausse, vide, ne soit pas que du vent.
Jn 14:4-6 Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent.
Eph 2:10 Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions
.(or pour pratiquer ces œuvres prévues sur le chemin préparé d’avance par Dieu, il nous faut rester sur ce chemin, il nous faut pratiquer ce chemin, car si on sort de ce chemin, on ne pratiquera pas ces œuvres situées sur ce seul chemin de l’obéissance à Dieu).

Da 5:18-21
O roi, le Dieu suprême avait donné à Nebucadnetsar, ton père, l'empire, la grandeur, la gloire et la magnificence; et à cause de la grandeur qu'il lui avait donnée, tous les peuples, les nations, les hommes de toutes langues étaient dans la crainte et tremblaient devant lui. Le roi faisait mourir ceux qu'il voulait, et il laissait la vie à ceux qu'il voulait; il élevait ceux qu'il voulait, et il abaissait ceux qu'il voulait. Mais lorsque son coeur s'éleva et que son esprit s'endurcit jusqu'à l'arrogance (il s’était mis à croire et à dire que c’était de par lui-même qu’il était aussi glorieux - voir Da 4:28-37 ), il fut précipité de son trône royal et dépouillé de sa gloire; il fut chassé du milieu des enfants des hommes, son coeur devint semblable à celui des bêtes, et sa demeure fut avec les ânes sauvages; on lui donna comme aux boeufs de l'herbe à manger, et son corps fut trempé de la rosée du ciel, jusqu'à ce qu'il reconnût que le Dieu suprême domine sur le règne des hommes et qu'il le donne à qui il lui plaît.
Nebucadnetsar était roi avec une grande autorité et c’est Dieu qui lui avait donné cela ; mais c’est lorsqu’il s’éleva lui-même en pensant que c’était lui-même (que c’était sa main) qui était la source-même de son élévation, qu’il chuta de sa haute position qu’on pouvait pourtant reconnaître comme étant effectivement une position haute.

Ro 12:3 Par la grâce qui m'a été donnée, je dis à chacun de vous de n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun.

Ce n’est donc pas qu’il faille se rabaisser outre mesure mais il faut avoir une vision juste de nous-mêmes, selon ce que Dieu donne à chacun comme rôle et fonction ; et reconnaître que c’est la fonction que Dieu nous a donnée dans sa grâce qui porte l’autorité et la gloire de l’onction (et donc il faut comprendre qu’on est véritablement dans cette autorité et cette gloire de la fonction, si on reste dans le chemin de l’onction pour cette fonction, le chemin prévu par Dieu, donc le chemin de l’obéissance à Dieu) .
Si Paul est apôtre selon Dieu, alors se considérer comme ayant une autorité d’apôtre n’est pas de l’orgueil puisque c’est Dieu qui lui donne. Mais c’est si Paul s’était mis à considérer que parce qu’il avait été nommé apôtre, alors il pouvait sortir de l’obéissance à Dieu, du rôle d’apôtre selon ce que Dieu attendait de ce rôle, qu'alors aurait été sa chute que de penser que c’est en lui-même qu’il est apôtre et qu’il n’a pas besoin de se glisser dans l’habit véritable d’apôtre (la fonction d’apôtre selon ce que Dieu veut).

Au contraire, avec Dieu, plus la fonction est élevée, plus celui qui a reçu cette fonction sera jugé plus sévèrement (= les écarts seront plus vite corrigés par Dieu et avec moins de souplesse ).
Jacq 3:1 Mes frères, qu'il n'y ait pas parmi vous un grand nombre de personnes qui se mettent à enseigner, car vous savez que nous serons jugés plus sévèrement.
Qu’on regarde à Moïse qui n’a pas pu entrer dans le pays promis car il s’était exprimé légèrement et n’avait pas rendu gloire à Dieu au rocher à Kadès. (No 20:2-13 ; Ps 106:32-33). (voir fiche Tu oindras Elisée comme prophète à ta place ...)
Et qu’on regarde aussi à la façon de reprendre devant tous, dès la première intention de correction, un ancien qui a péché, par rapport à la façon de reprendre un frère qui n’est pas ancien et qu’on va déjà essayer de convaincre dans le privé : voir fiche « Scandale et Honte ».

Il y a donc un réel danger à être élevé dans une fonction spirituelle, si on est justement à la recherche d’élévation pour soi-même (appliquée à notre personne-même) et il faudrait alors se méfier des titres pompeux que peuvent rechercher les conducteurs du peuple,  ou les « like » et les coeurs Facebook qu’on recherche sur le web pour soi-même, si cela tend à exacerber un besoin de prestige, un besoin de reconnaissance par les autres, car cela peut être un révélateur de ce besoin sous-jacent.
Et ce besoin n’est pas de rendre la gloire à Dieu mais que la gloire revienne sur l’homme lui-même qui a la fonction dont Dieu l’a oint. Quand c’est l’homme lui-même qui commence à recevoir la gloire due à la fonction que Dieu lui a donnée et qu’on n’est plus dans le juste retour de la gloire à Dieu qui a fait grâce à cet homme de pouvoir ainsi le servir, de pouvoir ainsi être dans "l'habit" de la fonction, dans le chemin correspondant à la fonction prévue, il y a danger de "chute par élévation d’orgueil", car les yeux sont tournés vers l’homme lui-même et non plus vers Dieu qui a fait la grâce de donner cette fonction à cette homme (Moïse, lui, mettait un voile sur son visage qui brillait de la gloire de Dieu pour qu’on ne regarde pas à lui-même : sinon cela aurait été dangereux pour Moïse et pour le peuple de se tourner vers une glorification de Moïse). Donc méfiance avec la glorification des hommes de Dieu  (= commencer à glorifier l'homme lui-même qui est dans la fonction) : c'est dangereux pour l'homme de Dieu et pour le peuple. 

D’ailleurs c’est quand on tourne nos regards sur le serviteur plutôt que sur Dieu, qu’on en viendra alors à ne plus voir ce serviteur comme un homme comme nous, et qu’on en viendra à ne même plus regarder à ce que cet homme soit véritablement dans les voies de Dieu selon la Parole, puisqu’on croit que c’est cet homme-même qui est la source de l’onction, que tout ce qu’il fait est obligatoirement selon Dieu puisque c’est sa personne-même qui serait la source de l’onction, que c’est sa personne-même d’où émanerait directement la fonction qu’il a reçue, alors que c'est le fait que cette personne marche véritablement dans sa fonction qui donne le bon résultat selon son onction.
Or cela, même Jésus qui était pourtant, de par sa nature-même, ce que son onction déclarait de lui, a montré le chemin qui consiste à rester pleinement dans sa fonction spirituelle en obéissant pleinement et toujours à Dieu qui donne l’onction de cette fonction. (Jésus est, de par sa nature, ce que Dieu dit de lui, car il ne pouvait pas pécher, il ne pouvait pas sortir de sa propre nature divine qui correspondait aussi pleinement à sa fonction; et c’est ce que Jésus a accompli et a démontré : il n’a jamais dévié de sa fonction de Christ sauveur, ce qui prouve donc qu’il est bien, lui-même, ce que sa fonction exigeait = Le Fils de Dieu, de nature divine et non pas de même nature que nous. Le fait qu’il ait pleinement rempli sa fonction qu’avait proclamée son onction, sans n’être jamais sorti de ce chemin, prouve que Jésus était bien ce que son onction avait dit de lui = Jésus est le Christ, en vérité, c'est-à-dire que la réalité correspondait à ce qui a été proclamé sur lui comme onction).

En Ex 4:18-26, nous voyons l’acuité spirituelle de Séphora à cerner ce problème, car elle a compris où était le problème de Moïse qui venait d’être appelé par Dieu à être le libérateur de son peuple mais qui a failli mourir par la main-même de Dieu sur le chemin pour aller vers le peuple, car Moïse ne marcha pas dans l’alliance qui était établie à cette période avec son peuple = l’alliance avec Abraham, la circoncision. Moïse a été oint comme libérateur du peuple mais pour rester dans ce rôle et ne pas perdre l’onction de Dieu (et la vie pour continuer son rôle) il fallait que Moïse marche dans le chemin de l’obéissance à Dieu et à ce moment, l’alliance à respecter avec Dieu était la circoncision, ce qui, spirituellement parlant, symbolise la circoncision de coeur = vouloir obéir à la volonté de Dieu, selon Dieu et non pas selon notre propre volonté charnelle, en faisant comme bon nous semble. Heureusement Séphora a détaché son regard du fait que Moïse avait été déclaré et envoyé par Dieu comme le libérateur du peuple, pour se concentrer sur le fait que Moïse, tout comme toutes les personnes faisant partie de l’alliance avec Dieu, devaient appliquer l’alliance par la circoncision dans sa propre famille déjà (car Séphora était fille du grand sacrificateur de Madian, qui est une tribu issue d'Abraham par sa concubine Kétura, où était donc aussi inculqué la circoncision issue de leur patriarche Abraham).

Mais le gros problème est qu’un conducteur ne voudra et même ne pourra peut-être jamais reconnaître ce penchant à s’enorgueillir, à croire être lui-même la fonction que Dieu veut le voir prendre ou à se croire dispenser d’avoir à suivre le chemin de Dieu, car il peut s'être mis à croire que le chemin sort de lui-même, de sa propre personne (car il prend son onction non comme un chemin mais comme sa nature-même), car ce péché est plutôt insidieux et ne peut pas être facilement mis en évidence comme un péché d’adultère qui se caractérise bien concrètement. (On est réellement un serviteur de Dieu, comme on appelle parfois les pasteurs, que lorsqu'on reste dans le "servir Dieu", que lorsqu'on est véritablement au service de Dieu en faisant sa volonté à lui. Un serviteur de Dieu n'est pas une appellation par rapport à une église dont on est le pasteur mais est une fonction en relation avec le fait de servir Dieu, d'accomplir la volonté de celui dont on est au service : DIEU ! )

C’est d’ailleurs ce péché qui s’est manifesté dans la chute de Moïse et Aaron qui ont dit que c’est eux qui feraient sortir de l’eau du rocher et ont frappé le rocher avec le bâton alors que Dieu avait dit de parler au rocher. Moïse et Aaron ont fait selon leur propre volonté, selon leurs habitudes et ne se sont pas souciés ou ont été négligents par rapport au fait de suivre le chemin d’obéissance à la parole de Dieu. (No 20:1-13)
C’est donc ce péché de croire qu’on est nous-mêmes la fonction que Dieu nous donne, qu’on peut se permettre de parler nous-mêmes de la part de Dieu selon ce que nous pensons (Moïse a traité officiellement le peuple de « rebelles » alors que ce n’est pas ce que Dieu avait dit à ce moment-là) et qu’on est alors aussi moins redevables de suivre un chemin (le chemin de l’obéissance à la parole de Dieu) puisqu’on croit que le chemin sort de nous-mêmes (de notre propre essence, maintenant qu'on a reçu l'onction) et qu’on se permet alors de faire les choses comme on le pense nous-mêmes, sans suivre la parole de Dieu.
No 20:10-11  Moïse et Aaron convoquèrent l'assemblée en face du rocher. Et Moïse leur dit: Ecoutez donc, rebelles! Est-ce de ce rocher que nous vous ferons sortir de l'eau? Puis Moïse leva la main et frappa deux fois le rocher avec sa verge. Il sortit de l'eau en abondance. L'assemblée but, et le bétail aussi.

Or aux vues du danger (voir la chute de Satan) que peut faire courir ce penchant lorsqu’on a une position élevée qui peut assouvir ce penchant, le nourrir et le cajoler (et donc l’autojustification qu’on se donnera à nous-mêmes pour ne pas reconnaître le mal qui nous a déjà atteint, afin de conserver ce qui fait du bien à notre chair), il est bon de ne pas négliger les signes d’alertes, les signes qui révèlent que le mal est là et les moyens que Dieu a prévus pour garder de cette chute ceux qui seront dans des fonctions d’autorité spirituelle.

 

II )  Aaron et le veau d’or

  1. Le terrain sous-jacent à l’histoire d’Aaron et du veau d’or

Avant de parler de l’histoire du veau d’or en se concentrant particulièrement sur Aaron, il serait utile de tracer un peu le terrain "psychologique" d’Aaron (sa personnalité), pour comprendre pourquoi Aaron a ainsi basculé dans ce péché d’idolâtrie. Et pour cela, on pourra considérer une faille qui se manifestera après l’histoire du veau d’or mais révèlera alors une cause à la chute d’Aaron lors de l’épisode du veau d’or.

En No 12, donc bien après l’épisode du veau d’or, qu’on peut voir se manifester un trait de caractère chez Aaron, trait de caractère qu’on peut d’ailleurs considérer comme une faille qui a été certainement propice lors de l’épisode du veau d’or.

No 12:1-11
Marie et Aaron parlèrent contre Moïse au sujet de la femme éthiopienne qu'il avait prise, car il avait pris une femme éthiopienne. Ils dirent: Est-ce seulement par Moïse que l'Eternel parle? N'est-ce pas aussi par nous qu'il parle? Et l'Eternel l'entendit. Or, Moïse était un homme fort patient, plus qu'aucun homme sur la face de la terre. Soudain l'Eternel dit à Moïse, à Aaron et à Marie: Allez, vous trois, à la tente d'assignation. Et ils y allèrent tous les trois. L'Eternel descendit dans la colonne de nuée, et il se tint à l'entrée de la tente. Il appela Aaron et Marie, qui s'avancèrent tous les deux.
Et il dit: Ecoutez bien mes paroles! Lorsqu'il y aura parmi vous un prophète, c'est dans une vision que moi, l'Eternel, je me révélerai à lui, c'est dans un songe que je lui parlerai.
Il n'en est pas ainsi de mon serviteur Moïse. Il est fidèle dans toute ma maison.
Je lui parle bouche à bouche, je me révèle à lui sans énigmes, et il voit une représentation de l'Eternel. Pourquoi donc n'avez-vous pas craint de parler contre mon serviteur, contre Moïse?
La colère de l'Eternel s'enflamma contre eux. Et il s'en alla. La nuée se retira de dessus la tente. Et voici, Marie était frappée d'une lèpre, blanche comme la neige. Aaron se tourna vers Marie; et voici, elle avait la lèpre. Alors Aaron dit à Moïse: De grâce, mon seigneur, ne nous fais pas porter la peine du péché que nous avons commis en insensés, et dont nous nous sommes rendus coupables !

Il faut déjà bien isoler ce que Dieu a reproché à Aaron et Marie. En effet, ce n’est pas le fait d’émettre une critique sur ce que Moïse fait, que Dieu va juger, car on se souviendra que le beau-père de Moïse (Jéthro), avait émis une critique sur la façon d’agir de Moïse qui jugeait le peuple tout seul (voir Ex 18) et il avait même carrément dit à Moïse : « Ce que tu fais n’est pas bien ! ». Mais il est alors essentiel de déjà remarquer que la disposition de cœur n’était pas la même dans la critique de Jéthro et la critique de Marie et Aaron. Jéthro a émis une critique avec un cœur voulant aider, voulant être constructif, tandis que Marie et Aaron ont émis la critique par jalousie. Ensuite, il est aussi bon de remarquer que la critique de Jéthro était effectivement selon ce que Dieu lui-même approuvera et fera (la répartition de la charge spirituelle sur plusieurs, afin que Moïse ne soit pas écrasé par la charge), donc la source d’inspiration de cette critique n’était pas simplement charnelle mais trouvait son origine dans la sagesse de Dieu (Jéthro était lui-même sacrificateur de Madian, une tribu descendant d’Abraham par sa concubine Kétura - voir Ex.18:1 et 18:12 qui montrent la réelle spiritualité de Jéthro à l’égard de Dieu)

En No 12, la Bible nous révèle donc un Aaron qui s’est laissé aussi entraîné dans la jalousie vis-à-vis de l’autorité spirituelle de Moïse : on voit alors Marie et Aaron qui veulent qu’on considère leur propre jugement sur l’acte posé par Moïse.
Marie et Aaron trouvent que, selon eux, l’acte posé par Moïse est répréhensible. Et c’est bien leur propre jugement qu’Aaron et Marie donnent, ce n’est absolument pas le jugement de Dieu sur cet acte qu’ils donnent, comme Dieu, lui, révèlera qu’il n’est pas d’accord avec Aaron et Marie et va punir le fait qu’ils se soient permis de juger par eux-mêmes l’acte du serviteur de Dieu. Aaron va donc vouloir dire que Dieu parle par lui aussi et va alors juger l'acte de Moïse , mais tout ça sans être allé consulter Dieu pour savoir ce que Dieu en pense : Aaron commence à croire que parce qu'il est appelé par Dieu, alors ses propres pensées, ses propres jugements sont forcément équivalents à ce que Dieu veut (sans avoir besoin d'aller vers Dieu pour savoir ce que Dieu en pense).
Or rappelons-nous bien de l’origine du péché originel : Adam et Eve ont voulu acquérir la capacité de juger par eux-mêmes, indépendamment de Dieu, entre ce qui est bien et ce qui est mal, et il s’avère que Marie et Aaron tombent très précisément dans ce péché-là. Et cela est d’autant plus répréhensibles que Marie et Aaron auraient dû prendre en compte le fait que Moïse se présentait directement devant Dieu, donc si Dieu avait quelque chose à lui reprocher par rapport à ce mariage, comme Dieu est juste, il n’aurait fait acception de personne. Par conséquent, Marie et Aaron ont émis un jugement dépassant le jugement-même de Dieu.
Et cela porte préjudice à la fonction d’Aaron comme souverain sacrificateur, issu de la tribu de Lévi, car c’est précisément aux sacrificateurs que revenait la responsabilité de discerner ce qui est saint de ce qui est profane, ce qui est de Dieu par rapport à ce qui n’est pas de Dieu. Or on trouve le jugement selon Dieu, pour discerner cela, non pas dans notre sagesse humaine mais en se tournant vers Dieu (les écritures et la prière selon l'Esprit).
Lév 10:10-11 … afin que vous (les sacrificateurs) puissiez distinguer ce qui est saint de ce qui est profane, ce qui est impur de ce qui est pur, et enseigner aux enfants d'Israël toutes les lois que l'Eternel leur a données par Moïse.

 Mal 2:1-8  Maintenant, à vous cet ordre, sacrificateurs ! Si vous n'écoutez pas, si vous ne prenez pas à coeur de donner gloire à mon nom, dit l'Eternel des armées, J'enverrai parmi vous la malédiction, et je maudirai vos bénédictions; Oui, je les maudirai, parce que vous ne l'avez pas à coeur. Voici, je détruirai vos semences, Et je vous jetterai des excréments au visage, Les excréments des victimes que vous sacrifiez, Et on vous emportera avec eux. Vous saurez alors que je vous ai adressé cet ordre, afin que mon alliance avec Lévi subsiste, dit l'Eternel des armées. Mon alliance avec lui était une alliance de vie et de paix, ce que je lui accordai pour qu'il me craignît ; et il a eu pour moi de la crainte, il a tremblé devant mon nom. La loi de la vérité était dans sa bouche, et l'iniquité ne s'est point trouvée sur ses lèvres; Il a marché avec moi dans la paix et dans la droiture, et il a détourné du mal beaucoup d'hommes. Car les lèvres du sacrificateur doivent garder la science, Et c'est à sa bouche qu'on demande la loi, Parce qu'il est un envoyé de l'Eternel des armées. Mais vous, vous vous êtes écartés de la voie, vous avez fait de la loi une occasion de chute pour plusieurs, vous avez violé l'alliance de Lévi, dit l'Eternel des armées.

Aaron, de par sa position-même de sacrificateur, aurait dû aller chercher devant Dieu le jugement quant à l’acte de Moïse, afin de ne pas donner un jugement humain et charnel, qui ne vient pas de Dieu, car les sacrificateurs n’étaient pas appelés à donner des jugements charnels mais des jugements spirituels (issus de Dieu)
RMQ :  voir aussi en Jos. 9, l’erreur de Josué et des anciens d’Israël qui ne sont pas allés devant Dieu pour savoir s’ils devaient traiter alliance avec le peuple des Gabaonites, car Josué et les anciens se sont appuyés sur leurs propres capacités à juger une telle situation et ils se sont fait avoir par la ruse des Gabaonites car l’homme juge d’après les apparences, alors que Dieu a la capacité de juger selon le cœur.

Mais si Aaron s’est laissé aller à un tel jugement, c’est qu’il y avait de la jalousie spirituelle contre Moïse qu’il a alors vu comme quelqu’un se permettant des choses de par sa position, de par sa fonction. Aaron a alors vu en Moïse, ce qui était en lui-même : ainsi, c’est Aaron qui s’est permis de juger par lui-même, de par le fait qu’il avait lui aussi une position spirituelle. Parce qu’il avait une position spirituelle qui avait été proclamée par Dieu sur lui (il avait été oint comme souverain sacrificateur selon la parole de Dieu), Aaron a alors cru qu’il pouvait émettre des jugements par lui-même, indépendamment de s’en remettre à Dieu, d'aller consulter Dieu et Aaron pensa alors que Moïse avait aussi pris la liberté de suivre un chemin que lui-même s'était attribué comme bon. Marie et Aaron parlèrent contre Moïse au sujet de la femme éthiopienne qu'il avait prise, car il avait pris une femme éthiopienne. Ils dirent: Est-ce seulement par Moïse que l'Eternel parle? N'est-ce pas aussi par nous qu'il parle?

Moïse n’a, lui, jamais gardé un sentiment de privilège dans sa fonction, un sentiment de privilège qu’il aurait voulu garder avec jalousie et n’aurait pas voulu partager ; bien au contraire, on voit dans le chapitre juste avant, en No 11, où Moïse demande à Dieu à ce qu’il ne soit pas le seul à porter sa charge envers le peuple, que Moïse n’est pas dans un état d’esprit de vouloir garder jalousement comme des "privilèges" que Dieu lui a données. Dieu va ainsi exaucer la prière de Moïse de ne pas être seul à porter la charge spirituelle du peuple, en répartissant cette charge entre 70 des anciens d’Israël. Et même lorsque Josué remarquera que 2 des anciens prophétisent dans le camps, comme des prophètes, comme Moïse, et voudra arrêter cela parce qu’il considère que c’est le rôle de Moïse seul, alors Moïse va dire à Josué : No 11:28-29 Et Josué, fils de Nun, serviteur de Moïse depuis sa jeunesse, prit la parole et dit: Moïse, mon seigneur, empêche-les! Moïse lui répondit: Es-tu jaloux pour moi? Puisse tout le peuple de l'Eternel être composé de prophètes; et veuille l'Eternel mettre son esprit sur eux!

Par conséquent, le jugement d’Aaron (Est-ce seulement par Moïse que l'Eternel parle? N'est-ce pas aussi par nous qu'il parle? ) qui semble insinuer que Moïse se garderait jalousement un droit de poser des actes selon son propre jugement, est non seulement faux, mais révèle la mentalité intérieure d’Aaron :
« Celui qui est à la tête, au-dessus de tout le peuple, détiendrait alors la possibilité de pouvoir se créer, lui-même, des privilèges pour lui-même, comme il semblerait que c’est lui qui décide pour tout, puisque plus aucun homme n'est au-dessus de lui pour le diriger, pour le commander ».
C’est vrai que dans le monde, cela est très souvent le cas (voire même la quasi-normalité) mais c’est justement ce qui n’est pas possible dans le royaume de Dieu, car lorsque Dieu nous met à la tête, c’est dans l’optique d’être un bon serviteur de Dieu (et non pas un bon décideur par nous-mêmes et souvent, par la suite, un bon décideur pour nous-mêmes) et car Dieu n’est pas pour les privilèges pour ceux qui sont en haut mais au contraire, plus on est en haut, plus on est jugé sévèrement par Dieu (= plus il faut être serviteur de Dieu et non pas décideur selon notre propre volonté). Jacq 3:1 Mes frères, qu'il n'y ait pas parmi vous un grand nombre de personnes qui se mettent à enseigner, car vous savez que nous serons jugés plus sévèrement.
Et c’est ce qu’Aaron n’a pas compris, sinon il n’aurait pas soupçonné que cela ait pu se passer pour Moïse que Dieu dirigeait au plus près.

Or c’est cette mentalité, cette façon de penser (« ceux qui sont en haut peuvent s’autoriser des permissions par eux-mêmes et pour eux-mêmes, car c’est eux qui décident (semble-t-il), puisque plus aucun homme n'est au-dessus d'eux » ), qui était en Aaron, qui a joué un rôle dans l’épisode du veau d’or, ainsi que ce qu’on a vu au premier chapitre et qui rejoint un peu cette mentalité = « croire que parce qu’on a été oint, désigné dans une fonction, par Dieu, alors on peut en arriver, à la longue, à penser que, parce que c’est nous qui avons reçu cette fonction de la part de Dieu, ce qui sortira de nous sera forcément selon notre fonction parce qu'on croit que c'est notre personne-même qui détient l'onction en elle-même, même si on se permet de sortir du véritable chemin selon Dieu pour cette fonction; et qu’on se mettra alors à croire, inconsciemment, qu’on a alors même moins besoin d’aller forcément vers Dieu (alors que ça devrait être le contraire : il faut être de plus en plus dépendant de Dieu pour éviter les moindres déviations du chemin de Dieu ).  ».

 

  1. Aaron et le veau d’or

Dans l’épisode du veau d’or, nous allons nous intéresser aux passages parlant d’Aaron :

Ex32 :1-6
Le peuple, voyant que Moïse tardait à descendre de la montagne, s'assembla autour d'Aaron, et lui dit : Allons ! fais-nous un dieu qui marche devant nous, car ce Moïse, cet homme qui nous a fait sortir du pays d'Egypte, nous ne savons ce qu'il est devenu. Aaron leur dit: Otez les anneaux d'or qui sont aux oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles, et apportez-les-moi. Et tous ôtèrent les anneaux d'or qui étaient à leurs oreilles, et ils les apportèrent à Aaron. Il les reçut de leurs mains, jeta l'or dans un moule, et fit un veau en fonte. Et ils dirent : Israël ! voici ton dieu, qui t'a fait sortir du pays d'Egypte. Lorsqu'Aaron vit cela, il bâtit un autel devant lui, et il s'écria: Demain, il y aura fête en l'honneur de l'Eternel! Le lendemain, ils se levèrent de bon matin, et ils offrirent des holocaustes et des sacrifices d'actions de grâces. Le peuple s'assit pour manger et pour boire ; puis ils se levèrent pour se divertir.

Ex32 :21-25
Moïse dit à Aaron : Que t'a fait ce peuple, pour que tu l'aies laissé commettre un si grand péché ? Aaron répondit: Que la colère de mon seigneur ne s'enflamme point! Tu sais toi-même que ce peuple est porté au mal. Ils m'ont dit: Fais-nous un dieu qui marche devant nous; car ce Moïse, cet homme qui nous a fait sortir du pays d'Egypte, nous ne savons ce qu'il est devenu. Je leur ai dit: Que ceux qui ont de l'or, s'en dépouillent! Et ils me l'ont donné; je l'ai jeté au feu, et il en est sorti ce veau. Moïse vit que le peuple était livré au désordre, et qu'Aaron l'avait laissé dans ce désordre, exposé à l'opprobre parmi ses ennemis. 
 

Dt 9:20 (c’est Moïse qui parle :)
L'Eternel était aussi très irrité contre Aaron, qu'il voulait faire périr, et pour qui j'intercédai encore dans ce temps-là.


En lisant ces passages, on remarque Qu’Aaron pratiquait bien des rites religieux conformes à ce que Dieu avait demandé (bâtir un autel, sacrifier un holocauste, faire des sacrifices d’actions de grâces, proclamer le nom de l’Eternel, etc…).
Mais il n’y avait qu’un seul point qui n’allait pas : Dieu avait dit de ne pas se fabriquer une représentation en or ou en argent pour l’associer à son nom. Ex 20:23 Vous ne ferez point des dieux d'argent et des dieux d'or, pour me les associer; vous ne vous en ferez point.
C’est ce point très précis qu’Aaron a transgressé et seulement ce point-là (et je suis sûr qu’il avait alors bien respecté, par contre, la façon de bâtir un autel, la façon d’offrir les sacrifices, etc... et d'ailleurs Aaron a aussi voulu poser le nom de l'Eternel sur l'idole qu'il avait fabriquée, afin de ne pas dire que c'était vers un autre dieu qu'il emmenait au peuple, bien que cette idole était pourtant rien de moins qu'un faux dieu qui n'est pas Dieu), et cela l’a égaré et a permis que l’égarement du peuple soit comme "justifié", crédibilisé par le fait que le souverain sacrificateur était aussi dans la même mouvance. Au lieu d’être celui qui guide vers la vérité le peuple qui s’égare, par sa soumission à la volonté du peuple, Aaron a été celui qui a crédibilisé l’égarement du peuple d’Israël qui devait être guidé, car c’était le peuple qui n’avait pas la connaissance, qui n’était encore que charnel et devait donc être guidé vers le spirituel, par ses conducteurs oints pour cela et qui garderaient le chemin de Dieu et non pas le chemin que le peuple charnel voulait.

Alors on peut considérer, il est vrai, la raison qu’a invoquée Aaron pour avoir agi de la sorte : la pression que le peuple a exercé sur lui pour le pousser dans la direction que le peuple voulait. Comme le peuple était encore charnel, était encore immature spirituellement, le peuple a voulu aller vers un but charnel : avoir déjà un dieu (ou des dieux) qui se voit avec les yeux physiques (car même Moïse n’était plus visible à ce moment-là), avoir un dieu qui marche devant leur propre volonté, c’est-à-dire un dieu qui marche exactement là où la volonté du peuple voulait aller.
Et à ce moment-là, le peuple a voulu manger et boire, ce qui avait d’ailleurs été fait aussi devant Dieu, lorsque Moïse et 70 anciens d’Israël s’étaient présentés devant Dieu, après l’alliance conclue avec Dieu et qu’ils virent Dieu, en Ex 24:10-11 , avant que Moïse ne retourne dans la montagne et que le peuple ne se mette à demander un dieu visible pour l’homme.
Mais une chose est apparu dans la volonté du peuple qui ne voyait pas redescendre Moïse : ils voulurent se divertir et cela n’avait pas été évoqué lorsque c’était devant Dieu que Moïse et les anciens se sont réjouis.

C’est Dieu qui avait conduit son peuple dans ce désert pour le servir. Mais le peuple en ayant un peu marre du désert et de son aridité, de son austérité, a voulu se divertir, ce qui n’a jamais été un mot évoqué comme action à entreprendre devant Dieu. Non pas que Dieu ne veuille pas d’activité de repos mais Dieu ne met pas comme but, lorsqu’on se lève devant lui, de se divertir : puis ils se levèrent pour se divertir.
Or le mot « se divertir », vient du langage de la guerre où une stratégie s’appelle la diversion : agir d’un côté, pour attirer l’attention du camps adverse et la détourner ainsi de l’action décisive qu’on mène à un autre endroit.
Dieu n’a jamais eu comme but, ni comme moyen, de nous divertir, c’est-à-dire de détourner notre attention ailleurs afin qu’on oublie la vraie action principale qui est menée. Au contraire, Dieu veut très précisément ramener notre attention sur le vrai problème de notre existence et qui est de trouver le chemin de la vraie vie, de trouver le vrai Dieu, de comprendre qu’il ne faut pas se relâcher de trouver la vérité, le vrai chemin, la vraie vie. Dieu n’avait pas attiré son peuple dans le désert pour que son peuple veuille se divertir, c’est-à-dire oublier un peu le désert aride dans lequel ils étaient, mais il avait emmené son peuple dans ce désert aride afin que le peuple comprenne leur besoin de Dieu pour avoir la vraie vie, leur nécessité de suivre Dieu pour avoir la vraie vie, leur besoin de Dieu et de servir Dieu, de faire la volonté de Dieu, car Dieu est bon et le seul bon pour eux.

Tant qu’on a tout autour de nous, on ne se rend peut-être pas bien compte de combien on est dépendant de Dieu pour avoir véritablement la vie, la vraie vie, car on se contente d’être rassasié du monde pour se dire qu’on a atteint le vrai but de la vie (voir l’église de Laodicée qui était heureuse et se croyait comblée d’être riche et de n’avoir plus de besoin et n’avait alors plus le besoin que Jésus soit parmi elle – Apo 3:14-22 ). Et Dieu voulait que son peuple réalise cela avant de lui donner les richesses du pays promis, qui peuvent alors faire oublier la nécessité de Dieu et le fait que c’est d’être avec Dieu et de le suivre qui est vraiment nécessaire et indispensable.
Dt 8:1-20
Vous observerez et vous mettrez en pratique tous les commandements que je vous prescris aujourd'hui, afin que vous viviez, que vous multipliiez, et que vous entriez en possession du pays que l'Eternel a juré de donner à vos pères.  Souviens-toi de tout le chemin que l'Eternel, ton Dieu, t'a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t'humilier et de t'éprouver, pour savoir quelles étaient les dispositions de ton coeur et si tu garderais ou non ses commandements.  Il t'a humilié, il t'a fait souffrir de la faim, et il t'a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que n'avaient pas connue tes pères, afin de t'apprendre que l'homme ne vit pas de pain seulement, mais que l'homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l'Eternel. Ton vêtement ne s'est point usé sur toi, et ton pied ne s'est point enflé, pendant ces quarante années. Reconnais en ton coeur que l'Eternel, ton Dieu, te châtie comme un homme châtie son enfant. Tu observeras les commandements de l'Eternel, ton Dieu, pour marcher dans ses voies et pour le craindre. Car l'Eternel, ton Dieu, va te faire entrer dans un bon pays, pays de cours d'eaux, de sources et de lacs, qui jaillissent dans les vallées et dans les montagnes; pays de froment, d'orge, de vignes, de figuiers et de grenadiers; pays d'oliviers et de miel; pays où tu mangeras du pain avec abondance, où tu ne manqueras de rien; pays dont les pierres sont du fer, et des montagnes duquel tu tailleras l'airain. Lorsque tu mangeras et te rassasieras, tu béniras l'Eternel, ton Dieu, pour le bon pays qu'il t'a donné.
Garde-toi d'oublier l'Eternel, ton Dieu, au point de ne pas observer ses commandements, ses ordonnances et ses lois, que je te prescris aujourd'hui. Lorsque tu mangeras et te rassasieras, lorsque tu bâtiras et habiteras de belles maisons, lorsque tu verras multiplier ton gros et ton menu bétail, s'augmenter ton argent et ton or, et s'accroître tout ce qui est à toi, prends garde que ton coeur ne s'enfle, et que tu n'oublies l'Eternel, ton Dieu, qui t'a fait sortir du pays d'Egypte, de la maison de servitude, qui t'a fait marcher dans ce grand et affreux désert, où il y a des serpents brûlants et des scorpions, dans des lieux arides et sans eau, et qui a fait jaillir pour toi de l'eau du rocher le plus dur, qui t'a fait manger dans le désert la manne inconnue à tes pères, afin de t'humilier et de t'éprouver, pour te faire ensuite du bien. Garde-toi de dire en ton coeur: Ma force et la puissance de ma main m'ont acquis ces richesses. Souviens-toi de l'Eternel, ton Dieu, car c'est lui qui te donnera de la force pour les acquérir, afin de confirmer, comme il le fait aujourd'hui, son alliance qu'il a jurée à tes pères. Si tu oublies l'Eternel, ton Dieu, et que tu ailles après d'autres dieux, si tu les sers et te prosternes devant eux, je vous déclare formellement aujourd'hui que vous périrez. Vous périrez comme les nations que l'Eternel fait périr devant vous, parce que vous n'aurez point écouté la voix de l'Eternel, votre Dieu.

Le peuple d'Israël a été proclamé comme étant le peuple élu de Dieu (un peuple qui apporterait au monde la bénédiction en Dieu) mais cette onction de peuple élu reposait donc sur le fait de rester dans cette fonction, dans cette proclamation, selon le chemin correspondant à cette proclamation (donc rester dans l'obéissance à Dieu). Ce n'est pas le fait d'être enfant d'Abraham (et donc d'être le peuple sur lequel la proclamation, l'onction a été faite) qui fait qu'on est dans la fonction mais le fait de suivre le chemin qui correspond à cette fonction, selon Dieu.

Sommes-nous convaincus que notre vraie vie est seulement en Dieu, c'est-à-dire dans le fait de suivre Dieu et de lui obéir (comme Jésus l’a montré), au-delà même que d’être rassasié de bénédictions ?
On peut se tromper soi-même et prétendre cela avec des mots, mais c’est dans le désert qu’on se rendra compte de ce qu’est réellement notre vraie source de vie, dans notre cœur. Tant qu’on reçoit de Dieu les bénédictions, alors on remercie Dieu et on dit qu’on l’aime, car il nous bénit et nous fait du bien, mais c’est lorsqu’on ne reçoit plus, lorsqu’on est dans le désert aride que se révèle alors à nos propres yeux si notre amour pour lui, notre volonté de le suivre lui seul (et non pas ses bénédictions) est vraie et à quel degré. (Et malheureusement, on constera souvent, dans un premier élan, avant que Dieu ne vienne nous raisonner spirituellement quant à nos réactions, qu’on ne vaut pas mieux que le peuple d’Israël qui se plaignait et murmurait contre Dieu).
C’est dans ce désert aride qu’on se repentira certainement de ne pas suivre Dieu de façon véritablement et entièrement désintéressée, lorsqu’on se mettra à murmurer contre lui que l’aridité où il nous a conduit, nous emmène à vouloir reprendre en main notre chemin, pour en sortir par nous-mêmes.
Jésus est allé jusqu’à la croix pour rester dans la volonté de Dieu et ne pas s’extirper lui-même du chemin aride de la croix. Sommes-nous aussi convaincus que Jésus, que le seul chemin bon pour nous est celui où Dieu nous mène ? Dieu n’ira peut-être pas jusqu’à ce type de croix pour nous, mais il veut que nous réalisions que nous sommes bien souvent encore centrés sur nous-mêmes, sur notre intérêt, plutôt que sur l’intérêt de Dieu (et qui est, lui, tourné vers les autres et non pas vers lui-même) lorsque nous menons notre existence, même en tant que chrétien né de nouveau.

Le peuple d’Israël devait donc réaliser son absolu besoin de Dieu lui-même pour être dans la vie véritable.
Car si on pense que la vraie vie se trouve ailleurs qu’en Dieu, ailleurs que dans le seul chemin de Dieu, alors sommes-nous sûrs et convaincus que nous n’aurons pas besoin de Dieu (notamment de tout ce qu’il a créé autour de nous, car c’est lui qui a créé toute la terre et ce qu’elle renferme) lorsque nous irons loin de lui, pour l’éternité, en un endroit appelé la géhenne où Dieu n’a jamais dit qu’il avait créé quoi que ce soit, mais qu’il est plutôt parlé d’un abîme ?
Voilà la question devant laquelle il ne faut pas se divertir, devant laquelle il ne faut pas détourner notre attention pour ne pas y penser, car l’aridité du désert n’est rien par rapport à l’aridité de l’enfer.

Il n’a donc jamais été prévu par Dieu de nous divertir, de détourner notre attention pour ne plus voir la question cruciale, l’essentiel : que notre cœur se tourne vers lui afin d’être dans la vraie vie. Or ce chemin pour la vraie vie, aujourd’hui a bien été nommé = la croix, faire mourir le charnel pour que le spirituel qui est en nous, dans l’esprit, paraisse; mais c’est très précisément le chemin qu'un peuple charnel n’aimera pas prendre, car il est dur pour la chair et non-voulu par la chair.
Ainsi le peuple, lui, a voulu autre chose, a voulu ce qui satisfaisait sa chair plutôt que de rester dans la soumission à la direction de Dieu (= Moïse vit que le peuple était livré au désordre), et pour avoir ce qui les attirait ainsi, le peuple est allé faire pression auprès d’Aaron qui s’est plié à la volonté du peuple.

 

  1. Deux valent mieux qu’un

C’est sûr que ça ne doit pas être évident de résister seul face à tout un peuple nombreux qui fait pression et avance même des arguments pressants et humainement cohérents, pour nous faire bouger selon l’homme, selon la nature charnelle de l’intelligence humaine.
Le peuple, voyant que (= c’est du concret, du humainement constatable) Moïse tardait à descendre de la montagne, s'assembla autour d'Aaron, et lui dit : Allons ! fais-nous un dieu qui marche devant nous, car ce Moïse, cet homme qui nous a fait sortir du pays d'Egypte, nous ne savons ce qu'il est devenu.
Et Aaron est alors entré dans leur raisonnement humain. Il a lui-même accepté en lui cette façon de voir les choses que le peuple lui a suggérée : Ils m'ont dit: Fais-nous un dieu qui marche devant nous; car ce Moïse, cet homme qui nous a fait sortir du pays d'Egypte, nous ne savons ce qu'il est devenu.

Il est parfois difficile de rester ferme dans sa position quand, humainement, tout semble prouver qu’on a tort…et surtout quand tout le monde nous dit qu’on devrait penser de telle façon et non pas croire des choses qui ne correspondent pas à ce qui se voit concrètement avec nos yeux humains… Comment pourrait-on être le seul à avoir raison face à tout ce peuple qui nous prouve qu’on pense mal et qu’on a tort, puisque nos yeux, notre vision humaine, notre compréhension humaine, nous fait bien voir que l’espérance est ridicule ?

Mais c’est là qu’une instruction de Moïse, lorsqu’il est reparti dans la montagne, nous titille un peu par rapport à Aaron qui était ainsi seul face à la pression du peuple ; en effet, juste avant de remonter sur la montagne, Moïse a dit aux anciens du peuple : Ex 24:14 Il dit aux anciens: Attendez-nous ici, jusqu'à ce que nous revenions auprès de vous. Voici, Aaron et Hur resteront avec vous; si quelqu'un a un différend, c'est à eux qu'il s'adressera.
Lorsque le peuple d’Israël avait combattu Amalek (Ex 17:8-15), sous la direction de Josué, c’était ce Hur qui était avec Aaron, sur la colline pour soutenir les bras de Moïse pour emporter la victoire. Cet homme était donc un appui, un soutien d’autorité pour le peuple d’Israël.
Alors lorsque cette pression auprès d’Aaron a été exercée par le peuple : Où était Hur pour soutenir Aaron ou pour être un correcteur d’une éventuelle chute d’Aaron ?

Moïse restait toujours avec Aaron et lorsqu’il est parti pour laisser Aaron seul avec le peuple, il lui a semblé bon de répartir la charge du peuple sur Aaron et Hur, plutôt que de laisser cela sur Aaron seul ; car Moïse, lui, avait ce besoin de ne pas être seul avec toute la charge du peuple, c’est pour ça qu’il priera même Dieu pour avoir de l’aide pour porter la charge de la direction du peuple (No 11). Alors comment se fait-il que seul Aaron ait été considéré pour l’épisode du veau d’or ?
Où était Hur et pourquoi n’était-il pas là et pourquoi n’est-il même pas évoqué pour une question et une demande aussi importantes soulevées par le peuple qui se pensait être privé de Moïse qui ne redescendait pas ?
Si Hur avait été désigné par Moïse, avec Aaron, pour les questions difficiles du peuple, pourquoi n’est-il pas évoqué maintenant que le peuple pensait que Moïse ne redescendrait plus ?

On peut émettre bien des hypothèses pour expliquer cette absence cruciale mais la Bible ne nous le dit pas, donc on n’essaiera pas d’y répondre par des suppositions. Mais un fait s’impose alors quand-même : Aaron était seul et c’est alors justement dans cette situation qu’il a chuté.

Eccl 4:9-12
Deux valent mieux qu'un, parce qu'ils retirent un bon salaire de leur travail. Car, s'ils tombent, l'un relève son compagnon ; mais malheur à celui qui est seul et qui tombe, sans avoir un second pour le relever ! De même, si deux couchent ensemble, ils auront chaud; mais celui qui est seul, comment aura-t-il chaud? Et si quelqu'un est plus fort qu'un seul, les deux peuvent lui résister ; et la corde à trois fils ne se rompt pas facilement.

Un jour j’ai entendu dire que le nombre « 2 », dans la Bible, symbolisait la confirmation ; ce qui semble être fort probable car on recherche la confirmation vers quelqu’un d’autre que le premier qui a parlé. Et même la Bible nous dit : Mt 18:19 Je vous dis encore que, si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux. Ce qui veut dire  non pas qu’il faille s’accorder à 2, humainement, pour demander la même chose à Dieu, mais que si le Saint-Esprit accorde spirituellement 2 personnes pour qu’elles aient la même demande qui leur vienne sur leur cœur, alors cela confirmera que cette demande est bien selon l’Esprit de Dieu et par conséquent, comme c’est la volonté de Dieu qui est exprimée par ces 2 personnes, cette prière sera exaucée. Deux personnes qui sont unies par l’Esprit dans la même volonté, confirment que c’est bien une prière selon l’Esprit qui est demandée.

Voilà donc pourquoi Moïse voulait ne pas laisser Aaron seul : afin de prendre des décisions par l’Esprit et non pas de prendre des décisions humainement en échappant à la confirmation par un autre que cette décision est bien selon l’Esprit, selon Dieu.
Or avec les dispositions de caractère qu’on a évoquées concernant Aaron (jalousie, besoin d’affirmation et d'émancipation de son autorité, croire que lorsqu’on est seul à la tête on peut se permettre d’agir par soi-même, croire que notre onction nous permet d’agir par nous-mêmes sans venir devant Dieu, etc ..) , et le fait qu’il se soit retrouvé seul pour diriger le peuple (intentionnellement ou pas), cela ne pouvait quasiment que conduire Aaron à cette chute, car on a vu que Satan, au jardin d'Eden, avait porté sa tentation sur Eve seule et non pas en parlant au couple Adam et Eve en même temps.

 

 

III )  Le danger d’être tout seul à la tête, dans le ministère

Mc 6:7 Alors il appela les douze, et il commença à les envoyer deux à deux, en leur donnant pouvoir sur les esprits impurs.
Jésus envoyait ses apôtres par 2, car c’est sur la déposition de 2 ou 3 témoins qu’un témoignage est confirmé et certainement aussi parce que 2, c’est mieux pour le combat. (cf Eccl 4:9-12 dans le paragraphe ci-dessus).

Malgré ce qu’on dit souvent, Pierre n’était pas le seul à diriger au sommet, dans la première église, celle de Jérusalem, mais ils étaient bien 12 apôtres (plus des prophètes et des diacres de la trempe d’Etienne), sans compter les Paul et Barnabas qui sont venus en plus, dans cette église. Avec un Paul qui n’a pas hésité à remettre Pierre dans les droites lignes, lorsque celui-ci a eu tendance à judaïser (revenir à la Loi, à l’Ancienne Alliance) et à entraîner à sa suite des disciples moins affermis.
Gal 2:11-14
Mais lorsque Céphas (=Pierre) vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu'il était répréhensible. En effet, avant l'arrivée de quelques personnes envoyées par Jacques, il mangeait avec les païens ; et, quand elles furent venues, il s'esquiva et se tint à l'écart, par crainte des circoncis. Avec lui les autres Juifs usèrent aussi de dissimulation, en sorte que Barnabas même fut entraîné par leur hypocrisie. Voyant qu'ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l'Evangile, je dis à Céphas, en présence de tous : Si toi qui es Juif, tu vis à la manière des païens et non à la manière des Juifs, pourquoi forces-tu les païens à judaïser ?
Oui, même l’apôtre Pierre a eu besoin d’un autre à côté de lui pour le relever et ne pas le laisser tomber en entrainant d’autres disciples dans sa chute, derrière lui.

Mais comprenons bien que dans ces exemples, il ne s’agissait donc pas d’être 2 en comprenant seulement 1 maître et un stagiaire qui suit le maître ; mais d’être au moins 2 autorités spirituelles de même stature ou plutôt de même autorité spirituelle, afin que le dialogue soit réellement dans les 2 sens, afin que l’un (et vice-versa) puisse aider, soutenir et parfois reprendre l’autre de façon efficace, étant au fait des difficultés que l’autre peut rencontrer et étant aussi en position d’être véritablement écouté par l’autre et d’oser reprendre l’autre par l’Esprit, parce qu’on a assez de spiritualité pour savoir comment le faire par l’Esprit, dans telle ou telle situation. En effet, c’est souvent délicat de reprendre quelqu’un qui a plus de responsabilités qu’on ne réalise pas ou qu’on ne comprend pas (mais ce n’est pas pour autant qu’il ne faudrait pas le faire si Dieu nous envoie pour reprendre quelqu’un qui a plus d’autorité que nous, car c’est Dieu qui choisit ses instruments, qu’importe le niveau d’autorité spirituel, car nous sommes tous frères et sœurs, à veiller les uns sur les autres…)

Tout ça pour surtout bien faire comprendre que de vouloir être seul, en position d’autorité au-dessus de tous, c’est exactement le schéma idéal pour arriver à la chute par orgueil d’un ministère.

Or c’est exactement ce schéma qui prédomine dans bon nombre d’églises évangéliques : une seule autorité spirituelle, au-dessus de tous, qui décide toute seule et ne recherche absolument pas à avoir au moins une autre autorité spirituelle à ses côtés pour confirmer le chemin en voyant que l’Esprit les unit sur le chemin emprunter.
Comme je l’ai déjà dit dans la fiche Ils ont voulu un roi , c’est peut-être possible de commencer une œuvre tout seul, mais vouloir continuer à rester seul à diriger, sans viser à former des disciples qui deviendront aussi, pour certains, des autorités spirituelles, au même niveau que nous-mêmes, afin de nous épauler dans la direction et la gestion du peuple au quotidien (et non pas seulement d’avoir des visiteurs de passage), ce n’est pas normal et ça devrait même être un signal d’alarme de danger…

Pour l’édification du corps de Christ, Dieu a prévu 5 types de ministères, donc comment pouvons-nous alors accepter qu’on ne veuille rester qu’avec 1 seul ministère pour tout diriger dans le domaine spirituel ?
Eph 4:11-16
Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'oeuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ, jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction, mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ. C'est de lui, et grâce à tous les liens de son assistance, que tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement selon la force qui convient à chacune de ses parties, et s'édifie lui-même dans la charité.
Non pas que tous doivent être des ministères soutenus financièrement par l’église locale, si cela n’est pas possible ; mais il faudrait viser à avoir des anciens locaux qui soient emmenés à prendre la place de leur appel local et pour cela, le ministère en place doit œuvrer (rechercher, former) pour que ceux qui ont un appel local prenne leur charge afin que l’église locale s’accroisse et s’édifie, en se gardant aussi dans le bon chemin, par la recherche du chemin dans le Saint-Esprit qui est le seul chemin qui unira spirituellement ceux qui recherchent la vérité, le vrai chemin de la vraie vie en Dieu.

Car que recherche le ministère en place ?
Vouloir diriger comme il lui convient à lui, pour son intérêt à lui de rester ainsi seul à prendre les décisions (or c’est cette mentalité qui a emmené Aaron à chuter), ou cherche-t-il à trouver la volonté de Dieu pour suivre le bon chemin de Dieu et à alors avoir d’autres personnes spirituelles à ses côtés pour confirmer le chemin ou voire même pour corriger le chemin si une erreur était commise ?

Il y a donc 2 mentalités différentes en tant qu’autorité du peuple:
- celle de Moïse qui souhaitait que tous soient prophètes comme lui pour le bien du peuple et qui ne rechignait pas à avoir des conseils tels que celui de Jéthro (son beau-père, sacrificateur de Madian) ou qui demanda à Hobab, le fils de son beau-père, de l’aider en tant que guide dans le désert pour le peuple (No 10:31-32 Et Moïse dit: Ne nous quitte pas, je te prie; puisque tu connais les lieux où nous campons dans le désert, tu nous serviras de guide. Et si tu viens avec nous, nous te ferons jouir du bien que l'Eternel nous fera.)
- ou celle d’Aaron qui pensait que le sommet était un endroit où on pouvait alors se permettre des avantages puisque cela semblait être là qu’on échappait à tout contrôle par les autres (mais c’était sans compter sur la direction de Dieu qui emmène tout le monde à se voir comme serviteur de Dieu et non pas comme décideur par soi-même pour faire notre propre volonté, en pensant que notre propre volonté mènera à Dieu).

Et c’est le but visé qui déterminera quel chemin nous prendrons en tant qu’autorité du peuple :
- Si on recherche à suivre Dieu et donc à prendre soin de son peuple, on cherchera toute aide et soutien sérieux pour nous confirmer, nous aider, nous corriger si on faisait des erreurs, afin de ne pas manquer notre but qui est d’emmener le peuple à la bonne destination (= Dieu, Jésus :  c’est ça le vrai pays promis = le royaume de Dieu, là où la volonté de Dieu s’exerce, là où on est tel que Jésus, lui dont toute la vie était d’accomplir la seule volonté du Père). Et alors Dieu agira par le Saint-Esprit pour nous guider sur un tel chemin.
- Mais si c’est notre propre volonté que l'on vise, alors on ne recherchera surtout pas à ce qu’un autre vienne contrarier nos décisions, même s’il arrivait que ces autres décisions viennent du Saint-Esprit.
Mais souvenons-nous alors aussi de ce qui a fait chuter Aaron et de la gravité, aux yeux de Dieu, de ce qu’il a fait :
Dt 9:20 L'Eternel était aussi très irrité contre Aaron, qu'il voulait faire périr, et pour qui j'intercédai encore dans ce temps-là.

 

Il est urgent de considérer très rapidement ce problème de l’isolement volontaire ou pas, des ministères d’autorité au sommet des églises locales, car c’est dans cet isolement que Satan ira faire chuter plus facilement les hommes, même les plus décidés à ne pas vouloir désobéir, car l’homme est très sensible (dans le mauvais sens du terme) à l’élévation pour finalement succomber dans l’orgueil, petit-à-petit, au fil du temps…
Souvenons-nous que Satan n’a pas emmené Jésus dans une vallée pour lui proposer de diriger tous les royaumes du monde, mais il l’a emmené sur une montagne très élevée, afin que Jésus voie tous ces royaumes de haut, avec une bonne élévation par rapport aux royaumes, pour que Jésus les considére en tant que choses inférieurs à sa position, avec la mentalité de supériorité de Satan, mentalité que Satan voulait donc faire adorer à Jésus. Mais Jésus a alors répondu en considérant sa position de serviteur de Dieu (une position de soumission à Dieu), plutôt que de dominateur des peuples (position d'élévation).
Mt 4:8-10 Le diable le transporta encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m'adores. Jésus lui dit : Retire-toi, Satan ! Car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul.

 

Et pour pouvoir suivre ce chemin qui se détache du modèle de l’Ancienne Alliance, du modèle qui servait lorsque le Saint-Esprit n’avait pas encore été répandu sur tous comme c’est maintenant le cas dans la Nouvelle Alliance, et qui consistait à avoir 1 chef visible qui dirigeait seul afin que tous obéissent à 1 seule voix, Dieu a instauré la Nouvelle Alliance qui repose alors sur le Saint-Esprit qui dirige tous les disciples directement en eux, mais toujours dans un seul chemin car le Saint-Esprit est un.
A la Pentecôte, il n’y avait pas qu’une seule langue de feu sur un chef qui a donné l’ordre de parler en langues, mais il y avait une langue de feu sur chaque disciple et alors chaque disciple a parlé en langue, selon ce que l’Esprit lui donnait d’exprimer, tout en gardant une unité entre eux tous, car l’Esprit est un.

Voir fiches Alliance Humaine (Tour de Babel) / Nouvelle Alliance par le Saint-Esprit et Ils ont voulu un roi

Mais pour cela, il est indispensable que les disciples soient matures au niveau spirituel, ne soient plus charnels à vouloir suivre chacun sa propre voie, mais veuillent suivre la seule volonté de Dieu donnée par son Esprit, car ils sont convaincus que seule cette volonté est la bonne pour eux et pour le peuple.
Ainsi la prière de Jésus de Jn 17, qui voulait que tous ses disciples soient unis afin que le monde croit, sera vraie concrètement et la Nouvelle Alliance qui s’est manifestée à la Pentecôte, non pas tant dans le seul fait de parler en langues mais surtout dans le fait que tous les disciples présents étaient unis dans la même direction en faisant de concert la même chose, sans avoir reçu cet ordre de la part d’un chef unique visible mais en étant unis par le Saint-Esprit qui était un en eux tous, sera aussi manifestée dans l’église locale.

Or pour atteindre cette maturité, Dieu a donné son chemin (donc qui veut atteindre ce but, doit suivre ce chemin) et ce chemin repose notamment non pas sur 1 seul ministère qui change tous les 10 ans mais sur la diversité des ministères qui se complètent : 
Eph 4:11-16
Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'oeuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ, jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction, mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ. C'est de lui, et grâce à tous les liens de son assistance, que tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement selon la force qui convient à chacune de ses parties, et s'édifie lui-même dans la charité.

Héb 8:10-12
Mais voici l'alliance que je ferai avec la maison d'Israël, Après ces jours-là, dit le Seigneur: Je mettrai mes lois dans leur esprit, Je les écrirai dans leur coeur; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple.
Aucun n'enseignera plus son concitoyen, Ni aucun son frère, en disant: Connais le Seigneur! Car tous me connaîtront, Depuis le plus petit jusqu'au plus grand d'entre eux;
Parce que je pardonnerai leurs iniquités, Et que je ne me souviendrai plus de leurs péchés.

 

PS : Le problème des vignerons qui ne veulent pas rendre le produit de la vigne au propriétaire de la vigne :

Malheureusement, parfois, il peut s'avérer qu'il y ait un intérêt à garder les disciples de Jésus dans un état d'enfants spirituels, dans un état d'immaturité spirituelle, lorsque celui ou ceux qui sont à la tête, veulent garder leur main mise sur le troupeau de Dieu, comme les méchants vignerons de la parabole de Mt 21:33-46 qui ne voulaient pas rendre le produit de sa vigne au propriétaire de la vigne, car ils voulaient le garder pour eux-mêmes. 

En effet, il est très appréciable, quand on veut se maintenir le seul au sommet pour exercer notre propre volonté afin de garder les fruits pour nous-mêmes, d'avoir sous sa main des enfants spirituels plutôt que des hommes matures spirituellement (qui tels que Paul, pouvait reprendre l'apôtre Pierre quand celui-ci s'égara), car il est dit des enfants spirituels :
Gal 4:1-2  Or, aussi longtemps que l'héritier est enfant, je dis qu'il ne diffère en rien d'un esclave, quoiqu'il soit le maître de tout; mais il est sous des tuteurs et des administrateurs jusqu'au temps marqué par le père.
Tant que les disciples restent des enfants spirituels, ils sont comme des esclaves pour ceux qui sont leurs administrateurs, ils sont sous la direction de leurs tuteurs, car ils n'ont pas les capacités pour se prendre en main eux-mêmes, tous seuls, pour assumer leur propre direction (comme dans la vraie vie avec nos enfants lorsqu'ils sont encore petits). Ils faut alors que les tuteurs veuillent les conduire dans les voies de Dieu qui, lui, ne veut pas que ses enfants restent à l'état de petits, spirituellement, mais qu'ils deviennent des hommes matures spirituellement. Dieu veut donc que ses enfants deviennent des fils, des gens aptes à se diriger spirituellement (afin de ne plus être emporté dans tout un tas de fausses doctrines qui ressemblent à l'Evangile mais ne sont pas le vrai Evangile), or cela reviendra alors à ne plus être dépendant des hommes qui nous guidaient spirituellement mais à devenir directement dépendant de Dieu lui-même (être comme des enfants mais seulement avec Dieu, pas avec les hommes, même s'il s'agit de vrais conducteurs spirituels). Les vrais conducteurs spirituels veulent emmener les enfants à devenir des hommes matures, qui deviendront même à la stature des hommes spirituels que les conducteurs sont, car c'est ça le vrai but de Dieu (la sanctification) = emmener les enfants spirituels à devenir des hommes matures spirituels (donc aptes à se gérer directement avec Dieu, sans ne plus avoir à passer par les conducteurs spirituels).
Eph 4:11-16
Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'oeuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ, jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction, mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ. C'est de lui, et grâce à tous les liens de son assistance, que tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement selon la force qui convient à chacune de ses parties, et s'édifie lui-même dans la charité.

On ne parle pas ici des faux docteurs et des faux prophètes qui ont un réel intérêt à ne pas faire de leurs ouailles de vrais disciples de Christ, capables de reconnaître les fausses doctrines, car alors ces faux enseignants seraient démasqués, mais un problème peut aussi se poser avec les enseignants qui annoncent quand-même le vrai Evangile de la croix de Christ. 
En effet, ces vignerons de la parabole ont bien réussi à produire du fruit de la vigne mais c'est de rendre ce fruit à Dieu qui leur a posé un problème.

Avec ce but à atteindre de faire des disciples des hommes spirituellement matures, peut survenir le problème des vignerons qui ne voulurent pas rendre le produit de la vigne mais voulaient le garder pour eux-mêmes : Que deviennent les tuteurs, les conducteurs, si les enfants qu'ils dirigeaient deviennent spirituellement aussi matures que leurs conducteurs ?
Il n'y a alors plus d'utilité, pour les hommes matures, à rester sous la direction directe des conducteurs, et même ces hommes matures pourraient devenir eux-mêmes des conducteurs au même niveau qu'eux et se placer donc en tant que co-dirigeant pour mener le peuple à Dieu, dans la bonne direction... Alors si la foi n'est pas dans ces conducteurs, comme quoi Dieu va les utiliser sur un autre champs (géographique ou autre fonction), pour une autre mission, ou si parfois ils ne veulent pas repartir sur un autre champs car ils ne veulent plus faire ce genre de sacrifice pour Dieu, il peut alors naître une peur d'être mis à l'écart et de ne plus être reconnus selon les égards dus à leur position et qui leur plaisaient bien (charnellement, ils aimaient peut-être être reconnus comme des maîtres), ou de ne plus recevoir leur salaire et les retours qu'ils tiraient de leur position.
C'est là un combat qui doit se surmonter par la confiance en Dieu qui n'abandonne pas ses serviteurs (s'ils sont de réels serviteurs et se considèrent encore comme des serviteurs de Dieu et non pas comme des hauts placés qui tiraient leurs privilèges de leur fonction sans avoir à obéir à la volonté de Dieu). 
Tout sera donc encore une question de revenir à l'état de serviteur obéissant, à accepter de tout remettre entre les mains de Dieu, à continuer la marche sur le chemin étroit, même lorsqu'on pensait être arrivé dans un endroit où ce genre de sacrifice ne serait plus demandé, comme cela faisait longtemps qu'on n'en faisait plus de tels. Ce n'est pas facile et cela nous fait alors revenir à l'état-même de tout disciple: suivre le chemin de la croix et continuer toujours sur ce chemin...
I Co 9:27(b) .... de peur d'être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres.

A la fin de son ministère terrestre, Jésus a accepté de partir et de laisser la place à "l'autre lui-même" = le Saint-Esprit qui a conduit les disciples que Jésus avait conduits jusqu'ici.
Voir Fiche "Tu oindras Elisée à ta place comme prophète..." = Partir peut aussi faire partie du ministère

 

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