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Comme un Béréen

Aaron et Moïse - Conducteur et Guide

18 Août 2022 , Rédigé par Comme un Béréen Publié dans #vie chrétienne, #Ministères

Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu; non pour un gain sordide, mais avec dévouement; non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau. I Pi 5:2-3

Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu; non pour un gain sordide, mais avec dévouement; non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau. I Pi 5:2-3

Aaron et Moïse, Conducteur et Guide

Un conducteur qui sait bien conduire n’est pas forcément un bon guide !

 

Ro 2:17-24
Toi qui te donnes le nom de Juif, qui te reposes sur la loi, qui te glorifies de Dieu, qui connais sa volonté, qui apprécies la différence des choses, étant instruit par la loi; toi qui te flattes d'être le conducteur des aveugles, la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres, docteur des insensés, le maître des ignorants, parce que tu as dans la loi la règle de la science et de la vérité; toi donc, qui enseignes les autres, tu ne t'enseignes pas toi-même ! Toi qui prêches de ne pas dérober, tu dérobes ! Toi qui dis de ne pas commettre d'adultère, tu commets l'adultère ! Toi qui as en abomination les idoles, tu commets des sacrilèges ! Toi qui te fais une gloire de la loi, tu déshonores Dieu par la transgression de la loi ! Car le nom de Dieu est à cause de vous blasphémé parmi les païens, comme cela est écrit.

 

I / La différence entre « conducteurs » et « guides »
  1. La nuance de fonction dans les définitions de conducteur et de guide

Pour enlever tout suspens, nous allons donc d’emblée regarder à la définition de ces 2 termes, afin de saisir tout de suite la nuance entre ce qu’est un conducteur et ce qu’est un guide.

Conducteur =  Personne qui dirige, qui mène, qui gouverne.
Le rôle du conducteur : Dans la conduite, le conducteur a un rôle primordial, car c’est celui qui contrôle le véhicule, il est donc responsable de ses actions (sauf en cas de panne mécanique), c’est donc à lui qu’incombe le devoir de faire attention aux autres usagers (ainsi qu’à ses passagers), quand il est au volant du véhicule.
Héb 13:17
Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte; qu'il en soit ainsi, afin qu'ils le fassent avec joie, et non en gémissant, ce qui ne vous serait d'aucun avantage.


Guide = Personne qui accompagne pour montrer lui-même le chemin (le bon chemin, bien-sûr !)
No 10:29-32
Moïse dit à Hobab, fils de Réuel, le Madianite, beau-père de Moïse: Nous partons pour le lieu dont l'Eternel a dit: Je vous le donnerai. Viens avec nous, et nous te ferons du bien, car l'Eternel a promis de faire du bien à Israël. Hobab lui répondit : Je n'irai point ; mais j'irai dans mon pays et dans ma patrie. Et Moïse dit : Ne nous quitte pas, je te prie; puisque tu connais les lieux où nous campons dans le désert, tu nous serviras de guide.  Et si tu viens avec nous, nous te ferons jouir du bien que l'Eternel nous fera.


De par ces définitions, on comprendra donc que le conducteur est plus un technicien de la conduite, un expert de la technique de maîtrise du véhicule, pour le plus grand bien des passagers du véhicule.
Alors qu’un guide serait plutôt un expert du chemin à prendre, un expert de l’orientation, de la direction à prendre pour arriver à la destination recherchée.
Le conducteur va se soucier de la bonne conduite du véhicule qui est entre ses mains (sécurité, plaisance du voyage, etc…) car c’est lui qui a le véhicule entre ses mains, alors que le guide va se soucier qu’on prenne bien les bons chemins pour arriver au but, comme c’est lui qui connaît le bon chemin pour arriver à la bonne destination (et le guide est, classiquement et de par sa fonction, une personne qu’on devra suivre elle-même; c’est donc le guide lui-même qui montre le chemin parce qu’il montre par lui-même le chemin).

On comprendra alors qu’un bon conducteur n’est pas forcément un bon guide, car ce qu’on demande au conducteur, c’est de bien conduire le véhicule, quitte à ce qu’on l’aide alors à prendre les bonnes directions (par un système de navigation GPS ou par les conseils de quelqu’un qui connaît bien le chemin, comme un guide, par exemple). Ainsi, pour un groupe, une société, etc … un bon conducteur, un bon dirigeant est quelqu’un qui sait conduire, manœuvrer, diriger le groupe, la société pour que tout se passe bien pour ce groupe, pour cette société pendant le "trajet", afin que le groupe ou la société soit en sécurité (sécurité physique, financière, sociale…) et ait aussi une bonne "vitesse de route" adaptée à la route et pour la sécurité de tous.

Et on comprendra alors aussi que ce qu’on demande à un bon guide, c’est d’indiquer les bons chemins, les bonnes directions, le bon itinéraire pour arriver à la destination voulue, même si ce guide n’est pas même le conducteur du véhicule (car ce n’est pas ce qu’on attend réellement d’un guide, d’ailleurs, de nos jours, le guide d’une voiture sera souvent un système GPS qui ne conduit pas la voiture).
Ce qu’on attend d’un guide de haute montagne, principalement, c’est qu’il connaisse le coin, c’est qu’il nous fasse passer par les bons itinéraires pour arriver à bonne destination ; si le guide sait bien s’y prendre pour manœuvrer aisément le groupe de personnes qui est avec lui, c’est un plus appréciable, mais c’est surtout son aptitude à connaître les chemins, les bons itinéraires pour arriver là où l’on doit se rendre qui est primordial. Si le guide est un bon conducteur du groupe (qui sait bien manœuvrer le groupe pour que tout se passe bien) mais qu’il ne connait pas les chemins et les itinéraires pour arriver à destination, alors ce guide de haute montagne ne fera pas long feu, surtout en hiver quand s’égarer dans les montagnes est une question de vie ou de mort…

Si un conducteur perd son chemin, cela ne remet pas en cause sa capacité à conduire et si un guide n’arrive pas à bien manœuvrer le véhicule (ou le groupe), cela ne remet pas en cause sa capacité à guider.

Et on pourrait aussi saisir une petite nuance quant à l’état dans lequel se trouve un guide et un conducteur, si le guide est seulement guide (il ne manœuvre pas lui-même le groupe) et si le conducteur est purement conducteur (=il ne connaît pas le chemin). En effet, le guide purement guide, connaissant le chemin, sera peut-être un peu plus détaché du groupe (on parlera plus d’un accompagnant) par rapport à un conducteur purement conducteur, car le conducteur qui conduit mais ne connaît pas le chemin sera dans le même état de découverte de l’inconnu que le groupe (on verra plus en lui un passager également du véhicule); de plus, ayant la responsabilité du groupe qu’il conduit, le conducteur sera d’autant plus tourné vers le groupe dont il partage le sort mais aussi l’état de découverte, alors que le guide ayant la responsabilité du chemin afin d’arriver à la bonne destination, sera plus concentré sur le chemin à suivre pour ne pas s’égarer.
Le conducteur devra donc bien garder le groupe sous sa conduite pour bien le manœuvrer, alors que le guide devra bien coller au chemin pour bien arriver à destination.

Et l’association d’un bon conducteur et d’un bon guide (en personnes distinctes ou dans la même personne) est donc l’idéal pour un voyage, lorsque le conducteur se met alors sous la direction du guide pour diriger le groupe vers la bonne destination. Mais parfois, c’est le conducteur qui, connaissant bien ceux qu’il dirige, dira par exemple au guide qu’il serait bon de faire une halte comme il sait que ses "passagers" sont fatigués, etc …

Mais il y aura un sérieux problème si le conducteur ayant la responsabilité de diriger le groupe, ne veut pas être dirigé par le guide qui, lui, connaît le chemin : comme le conducteur se perçoit comme étant, à juste titre, le dirigeant du groupe il se peut qu’il n’appréciera alors peut-être pas de passer lui-même sous la direction d’un autre (= le guide).

 

  1. Conducteur Aaron et guide Moïse

Ex 2:11-14(a) En ce temps-là, Moïse, devenu grand, se rendit vers ses frères, et fut témoin de leurs pénibles travaux. Il vit un Egyptien qui frappait un Hébreu d'entre ses frères. Il regarda de côté et d'autre, et, voyant qu'il n'y avait personne, il tua l'Egyptien, et le cacha dans le sable. Il sortit le jour suivant; et voici, deux Hébreux se querellaient. Il dit à celui qui avait tort: Pourquoi frappes-tu ton prochain? Et cet homme répondit: Qui t'a établi chef et juge sur nous?
Ex 4:1 Moïse répondit, et dit: Voici, ils (le peuple) ne me croiront point, et ils n'écouteront point ma voix. Mais ils diront: L'Eternel ne t'est point apparu.
Ex 4:10-16 Moïse dit à l'Eternel: Ah! Seigneur, je ne suis pas un homme qui ait la parole facile, et ce n'est ni d'hier ni d'avant-hier, ni même depuis que tu parles à ton serviteur ; car j'ai la bouche et la langue embarrassées. L'Eternel lui dit : Qui a fait la bouche de l'homme ? et qui rend muet ou sourd, voyant ou aveugle ? N'est-ce pas moi, l'Eternel ?  Va donc, je serai avec ta bouche, et je t'enseignerai ce que tu auras à dire. Moïse dit : Ah ! Seigneur, envoie qui tu voudras envoyer.
Alors la colère de l'Eternel s'enflamma contre Moïse, et il dit : N'y a t-il pas ton frère Aaron, le Lévite ? Je sais qu'il parlera facilement. Le voici lui-même, qui vient au-devant de toi ; et, quand il te verra, il se réjouira dans son coeur. Tu lui parleras, et tu mettras les paroles dans sa bouche ; et moi, je serai avec ta bouche et avec sa bouche, et je vous enseignerai ce que vous aurez à faire.  Il parlera pour toi au peuple ; il te servira de bouche, et tu tiendras pour lui la place de Dieu.


Tout ça pour en venir à l’exemple de Aaron et Moïse, qu’on pourrait bien voir (en exagérant un peu l’exclusivité de chaque fonction, car tout n’est pas aussi tranché que ça dans les rôles de chacun) dans le rôle de conducteur du peuple (= Aaron, le souverain sacrificateur) et dans le rôle de guide pour le peuple (= Moïse, le prophète).

Moïse avait vécu hors du peuple : il a été élevé par la famille du Pharaon égyptien puis a fui dans le désert. Il n’était donc pas très proche du peuple hébreu mais c’est Moïse qui a rencontré Dieu à la montagne d’Horeb et qui connaissant le "chemin" spirituel, devait conduire le peuple pour revenir à cette montagne. Ex 3:12  Dieu dit: Je serai avec toi; et ceci sera pour toi le signe que c'est moi qui t'envoie: quand tu auras fait sortir d'Egypte le peuple, vous servirez Dieu sur cette montagne
On est donc dans le cas du guide qui connaît l’endroit où le peuple devra marcher (= géographiquement mais surtout spirituellement) mais qui n’est pas forcément très à l’aise avec le peuple qu’il ne connaît pas de façon proche (on remarquera qu’en Ex 4:1, c’est le fait de parler au peuple et non pas au Pharaon qui gêne Moïse).
Tandis qu’Aaron, lui, avait vécu au sein du peuple pendant tout ce temps, donc il était plus à même de connaitre la conditions du peuple qui avait été esclave, car Aaron avait partagé le même sort, la même existence que les autres hébreux du peuple.

Et d’autre part, on voit que plus tard, Aaron allait être le souverain sacrificateur qui sera en charge du peuple pour la conduite religieuse du peuple et la responsabilité de l’état de sainteté du peuple devant Dieu : c’est lui qui officiera pour la purification du peuple afin que Dieu soit propice au peuple, c’est aussi les sacrificateurs qui devront garder le peuple au niveau sanitaire, moral, éthique, justice, etc…, en réglant tous les problèmes selon ce que Dieu prescrira comme directives à suivre.
Or le souverain sacrificateur est décrit spirituellement selon ce que Jésus a montré parfaitement dans son rôle de souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek :  Héb 2:17-18 En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu'il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l'expiation des péchés du peuple; car, ayant été tenté lui-même dans ce qu'il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés.
Jésus a partagé le sort des hommes, il est venu comme un homme, afin d’être un souverain sacrificateur officiant pour l’expiation des péchés et qui comprenne la condition de l’homme et peut alors secourir les hommes depuis leur condition, comme il a souffert en tant qu’homme (mais lui a vaincu parfaitement le péché et est donc légitime pour montrer aussi le chemin = car un conducteur qui arrive au bon but final, puisqu’il a déjà fait le bon trajet lui-même, se révèlera alors être aussi un guide par le bon chemin qu’il a tracé depuis la condition de départ jusqu’à la bonne destination finale qui a été de n’être jamais sorti du bon chemin d’obéissance à la seule volonté du Père).

On a donc Moïse qui s’associe au rôle de guide, de celui qui connaît le chemin pour aller à la bonne destination, et qui vient vers le peuple. Moïse vient lui-même de l’endroit où le peuple doit être conduit, car Moïse y est déjà allé : le rôle spirituel principal du prophète est de ramener le peuple à Dieu, car il vient depuis Dieu, depuis la montagne de la révélation de Dieu. Et tout comme Moïse venant de la montagne de Dieu, le prophète redescend vers le peuple, faisant donc de lui une personne connaissant le chemin mais il devra faire, maintenant, ce chemin dans l’autre sens (de là où il a rejoint le peuple, jusqu’à vers Dieu), ce qui lui fera alors plutôt découvrir, maintenant, ce qu’est la conduite du peuple (le rôle de conducteur du peuple). C’est Moïse qui a eu la révélation de Dieu sur le Mont Horeb, lors de l’épisode du buisson ardent (Ex 3) et c’est à Moïse que Dieu a révélé son nom (JE SUIS) et on sait que, justement, dans la Bible, le nom est le symbole de l’essence de la personne (= Dieu est ce qu’il est, ce n’est pas à l’homme de s’imaginer Dieu). Et c’est alors à Moïse que Dieu donne la fonction de guide pour le peuple, pour emmener justement le peuple à cette montagne d’Horeb = cela est donc le symbole du guide spirituel qui emmène à Dieu (la révélation de Dieu), comme lui-même connaît "l’endroit" spirituel de cette révélation de Dieu et le chemin qui y mène. Ex 3:12  Dieu dit: Je serai avec toi; et ceci sera pour toi le signe que c'est moi qui t'envoie: quand tu auras fait sortir d'Egypte le peuple, vous servirez Dieu sur cette montagne (là où Moïse a reçu la révélation, là où Dieu s’est révélé à lui dans le buisson ardent ).

Moïse est plus à considérer dans le rôle de guide (bien qu’il ait aussi des caractéristiques de conducteur, bien-sûr) car c’est lui-même qui montre le chemin qui est celui qui doit être suivi pour être sur le bon chemin, comme c’est le guide qui connaît le chemin et donc, lorsqu’il marche sur le bon chemin qu’il a en lui, le guide devient lui-même le chemin à suivre (si on ne voit pas le chemin avec nos yeux). En effet, un guide de haute montagne marchera rarement sur un chemin tout fléché et balisé, donc pour ceux sont guidés par le guide, c’est de suivre le guide qui est leur chemin, car un guide de haute montagne vient avec ceux qu’il doit guider, afin d’être lui-même le chemin, en le suivant (ce n’est pas le rôle d’un guide de haute montagne que de guider à distance, sans venir pour montrer lui-même le chemin !).
La qualité de guide spirituel reposera donc sur le fait qu’on est soi-même le modèle à suivre, celui qui est déjà sur le bon chemin et qu’on doit donc suivre (puisque le chemin n’est pas visible avec les yeux) : guide spirituel = modèle spirituel à suivre car le guide vit déjà, en lui, le modèle à suivre et sait le chemin spirituel qui mène à cet état d'être sur le bon chemin.
I Pi 5:2-3 Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu; non pour un gain sordide, mais avec dévouement; non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau.
Phil 3:17
(C’est l’apôtre Paul qui parle) Soyez tous mes imitateurs, frères, et portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous.

Lorsqu’Aaron vient à la rencontre de Moïse, on constatera donc qu’il y a une sorte de point de réunion, de point d’union, entre le souverain sacrificateur qui vient du peuple et doit aller vers Dieu (sous la direction du guide) et le prophète qui vient de Dieu et doit aller vers le peuple pour revenir avec le peuple (et donc se tourner vers le rôle de conduite qu’a le souverain sacrificateur). C’est la réunion des 2 sens du chemin qui se produit quand l’objectif est véritablement de conduire le peuple à Dieu : la réunion, l’union des 2 n’est catalysée que si le but est bien le même = emmener le peuple à Dieu.
Si le conducteur veut juste être à la tête du peuple pour être celui qui dirige, ou si le guide veut juste aller lui seul vers le but à atteindre (=donc si les 2 rôles sont axés sur eux-mêmes et veulent juste tirer un intérêt pour eux-mêmes) alors l’union des 2 rôles pour aller dans la même et bonne direction, est loin d’être assurée : le but final, c’est d’emmener le peuple au point de destination.

Ainsi, un berger, un pasteur de brebis, ne doit pas seulement être un conducteur du troupeau (celui qui dirige le troupeau, qui le manœuvre et qui en prend soin) mais il doit être le guide du troupeau = celui qui montre le chemin, car il connaît le chemin pour aller à la bonne destination et qu’il y marche lui-même devant pour pouvoir être le guide du chemin. Le bon pasteur sera donc la réunion des 2 rôles en lui-même  (= conducteur et guide).
Et c’est ce que Dieu attend des anciens, des pasteurs : non pas seulement qui soient des conducteurs de troupeau (car ils doivent l’être, bien-sûr) mais aussi des guides qui connaissent le chemin, car à quoi servirait de bien prendre soin du troupeau, de bien savoir conduire un troupeau et savoir comment manœuvrer le troupeau, si on ne connaît pas le chemin qui mène à la bonne destination pour le troupeau ?

RMQ : Et c’est pour cela qu’un pasteur qui est sorti du bon chemin, ne peut plus être réellement un guide tant qu’il ne revient pas lui-même sur le bon chemin. Il pourrait peut-être encore garder des qualités de bon conducteur (bien que même là, spirituellement parlant, il faille aussi l’aide du Saint-Esprit pour rester dans ces bonnes qualités) mais dans tous les cas, il n’est d’emblée plus un guide puisqu’il se suit plus lui-même le bon chemin. C’est pour ça qu’un ancien qui a chuté doit être clairement et rapidement identifié comme n’étant plus sur le bon chemin, comme n’étant plus apte à être guide, afin que les brebis ne continuent pas à suivre un guide qui n’est plus sur le bon chemin, même s’il garde encore ses capacités de conducteur (voir fiche Scandale et Honte ), et cela jusqu’à ce qu’il soit réellement revenu sur le bon chemin (= suivre Jésus), car un bon conducteur qui revient sincèrement sur le bon chemin redevient alors guide par lui-même, comme le roi David l’exprimait dans le Ps 51, le psaume parlant de sa chute dans le péché mais aussi de sa réelle repentance et de son réel retour à Dieu (alors il est écrit dans ce même psaume : Ps 51:15  J'enseignerai tes voies à ceux qui les transgressent, Et les pécheurs reviendront à toi.) car alors, cette repentance et ce retour seront aussi un enseignement en eux-mêmes pour revenir sur le bon chemin.

Et c’est cette réunion qui était en Christ : il était le parfait souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek mais aussi le parfait prophète que Moïse avait annoncé comme devant arriver après lui.(Dt 18:15-19 / Act 3:20-23)
Or le bon chemin (et le seul), c’est Jésus, car Jésus dit qu’il est LE chemin = le chemin de la sanctification selon ce que Jésus a montré comme chemin, c’est-à-dire le chemin de la croix volontaire, le «je veux non pas ma volonté mais ta volonté Seigneur ». Jn 14:6 Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.
Et on ne peut suivre ce chemin qu’en s’appuyant sur la foi en Christ qui a tout accompli et non pas sur nos œuvres et efforts humains pour essayer d’atteindre ce but, et en marchant dans l’Esprit qui nous servira de conducteur spirituel. Et c’est le bon chemin et le seul pour arriver à la bonne destination qui est la vie éternelle, la vie véritable et éternelle = devenir pleinement tel que Jésus.
Jn 16:13-15 Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera. Tout ce que le Père a est à moi; c'est pourquoi j'ai dit qu'il prend de ce qui est à moi, et qu'il vous l'annoncera.

 

Et c’est cette réunion du conducteur et du guide qui est aussi voulue pour les anciens, pour les pasteurs : Dieu ne veut pas seulement que les pasteurs soient des conducteurs qui sachent conduire un troupeau, qui sachent s’occuper du bon état du troupeau, mais il veut que les pasteurs soient eux-mêmes des guides, des bergers qui sont devant pour montrer le chemin qui emmène au bon but (=Jésus), car ils guident le troupeau eux-mêmes, car ils connaissent eux-mêmes le chemin, car ils vivent eux-mêmes ce chemin et sont donc les modèles à suivre.



Mais c’est cette réunion entre le conducteur et le guide qui pose parfois problème, comme cela a été notamment le cas entre Moïse et Aaron, entre le souverain sacrificateur qui est conducteur du peuple et le prophète qui est guide pour le peuple, et où chacun doit accepter son rôle en fonction du rôle de l’autre, sans tomber dans le danger de chaque rôle (le conducteur pourrait vouloir rester dans sa position de dirigeant du peuple, donc vouloir être toujours le sommet sans personne au-dessus de lui, pour ainsi pouvoir diriger à sa guise ; ou le prophète pourrait vouloir aller tout seul à la bonne destination qu’il connaît, si le peuple l’exaspère et est un boulet qu’il serait bien plus commode de lâcher pour arriver plus facilement soi-même et seul, à destination).

 

  1. Les problèmes de réunion entre le conducteur Aaron et le guide Moïse

La mise à l’épreuve de Moïse au niveau de sa fonction de guide

Pour la fonction de guide, on a vu précédemment qu’une déviance propre à ce rôle, pourrait être la volonté d’aller seul à destination, quand le peuple est un boulet qui ne se laisse pas guider aisément.
En effet, le guide connaît, lui, le chemin pour arriver à destination, donc si le peuple ne veut pas suivre le guide, un raccourci de raisonnement humain centré sur soi-même pourrait alors être de se dire « Tant pis alors pour le peuple, moi, j’irai seul à destination ! » ou en terme un peu plus biblique, à la façon de Caïn : « Suis-je le gardien de mon frère ? » (Ge 4:9(b))  et donc « Vais-je garder le soucis de ce peuple alors que pour moi, je peux m’en sortir seul ? », « Ce peuple que j'essaie d'emmener à bonne destination m'exaspère, donc je me sauverai moi-même en allant au bon but et j'éviterai ainsi les souffrances que ce peuple me cause ».

Mais comprenons bien que ce genre de raisonnement est aux antipodes de ce que Jésus est, car Jésus, lui, heureusement pour chacun de nous, n’a jamais eu cette mentalité, sinon il ne serait pas allé jusqu’à la croix pour des gens qui ne croient pas en lui, qui ne l’aime pas et qui ne veulent pas de lui (au premier abord, avant que sa grâce nous touche). Non, Jésus est allé jusqu’au bout de la volonté du Père (la croix) car Jésus avait le but de ramener les hommes, de ramener le peuple à Dieu, car c’est ça la vraie mission (et non pas seulement de retourner lui-même seul au Père). Jn 6:38-39 car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. Or, la volonté de celui qui m'a envoyé, c'est que je ne perde rien de tout ce qu'il m'a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour.
Avec un raisonnement humain, charnel, la réaction pourrait donc être de se dire qu’on ferait mieux de descendre de la croix et de rentrer chez soi auprès du Père, face à ce monde qui ne veut pas croire et qui veut persister dans son chemin d’incrédulité, de péché, etc … et qui, en plus, se moque de celui qui œuvre pour leur propre salut. SI Jésus était descendu de la croix pour se sauver lui-même, cela aurait été exactement de tomber dans la faille du guide qui se sauve lui-même au détriment du salut du peuple. La mission de Jésus en tant que guide, c'était le salut de l'humanité, pas de seulement retourner au Père pour lui-même.

Et c’est à ce piège de la fonction de guide que Moïse a été confronté lors de l’épisode du veau d’or (Ex 32), durant lequel Aaron et le peuple se sont écartés du chemin de suivre Dieu, chemin qu’ils n’avaient pas eu à cœur de suivre pleinement.
En effet, Dieu va tester la profondeur de la motivation de Moïse : Est-ce que Moïse veut plutôt aller à destination seul et vouloir que Dieu suscite de lui un autre peuple, ou vise-t-il comme but d’emmener ce peuple-là à destination ?
Ex 32:7-14
L'Eternel dit à Moïse: Va, descends; car ton peuple, que tu as fait sortir du pays d'Egypte, s'est corrompu. Ils se sont promptement écartés de la voie que je leur avais prescrite; ils se sont fait un veau en fonte, ils se sont prosternés devant lui, ils lui ont offert des sacrifices, et ils ont dit: Israël! voici ton dieu, qui t'a fait sortir du pays d'Egypte. L'Eternel dit à Moïse: Je vois que ce peuple est un peuple au cou roide. Maintenant laisse-moi; ma colère va s'enflammer contre eux, et je les consumerai; mais je ferai de toi une grande nation.
Moïse implora l'Eternel, son Dieu, et dit: Pourquoi, ô Eternel! ta colère s'enflammerait-elle contre ton peuple, que tu as fait sortir du pays d'Egypte par une grande puissance et par une main forte? Pourquoi les Egyptiens diraient-ils: C'est pour leur malheur qu'il les a fait sortir, c'est pour les tuer dans les montagnes, et pour les exterminer de dessus la terre? Reviens de l'ardeur de ta colère, et repens-toi du mal que tu veux faire à ton peuple. Souviens-toi d'Abraham, d'Isaac et d'Israël, tes serviteurs, auxquels tu as dit, en jurant par toi-même: Je multiplierai votre postérité comme les étoiles du ciel, je donnerai à vos descendants tout ce pays dont j'ai parlé, et ils le posséderont à jamais. Et l'Eternel se repentit du mal qu'il avait déclaré vouloir faire à son peuple.

Mais Moïse va révéler un cœur comme celui de Dieu qui est fidèle à sa parole : Moïse va comprendre qu’il n’est pas dans la gloire de Dieu que d’opter de délaisser ce peuple-là qui vient pourtant de démontrer sa réticence, sa rébellion envers le chemin de Dieu. Bien que le guide voie bien que le peuple soit réticent à suivre le bon chemin sur lequel il veut les guider, il va comprendre que le vrai but selon Dieu, c’est d’emmener ce peuple-là à destination. Emmener ce peuple-là à destination, c’est là que sera la gloire de Dieu, or Moïse ne vise pas son contentement à lui mais il veut la gloire de Dieu, il veut que ce soit Dieu qui soit glorifié ; et Moïse va donc opter pour le choix qui correspond à la volonté profonde de Dieu (mais non exprimée ouvertement par Dieu) et non pas pour le choix qui correspondrait à son propre contentement.

 


La mise à l’épreuve d’Aaron au niveau de sa fonction de conducteur

Pour la fonction de conducteur, on a vu qu’une déviance pouvait se trouver au niveau du contrôle du peuple. En effet, le conducteur conduit, dirige, gouverne le "véhicule" (=le peuple) et il a la responsabilité de ce "véhicule" ; et donc ayant la responsabilité, il a l’autorité sur le "véhicule".

Or le souci qui peut apparaître, quand on est l’autorité, c’est d’accepter de passer alors soi-même sous l’autorité d’un autre, car alors on ne peut plus gouverner à sa guise et d'accepter alors de ne plus tout contrôler comme on le voudrait, comme quelqu’un d’autre sera autorité sur nous-mêmes. Car s’il faut un guide pour montrer le chemin, alors le conducteur doit pourtant accepter de passer sous l’autorité de guidage du guide.

Il n’y a qu’à voir ce que cela donne dans une voiture, de nos jours, lorsque le conducteur n’est plus celui qui peut aussi guider car il ne connaît plus chemin, et que c’est un autre qui lui donne les instructions pour prendre le bon itinéraire : parfois, ça s’énerve entre le conducteur et le "navigateur" à côté de lui, quand le conducteur ne fait pas exactement ce que le "navigateur" lui donne comme indication à suivre… Le "navigateur" (qui se retrouve très souvent être la femme du conducteur) aimerait bien que le conducteur suive ses instructions à la lettre (comme il connaît le chemin, comme c’est lui qui a la carte ou le téléphone GPS sur ses genoux) mais le conducteur, parfois et pour diverses raisons, n’écoute pas et fait comme il l’entend lui, agaçant alors franchement madame la guide …
C'est lorsque le rôle de conducteur et de guide est réparti entre 2 personnes distinctes que doit arriver une coopération mutuelle entre les 2 personnes afin que le peuple soit bien conduit et selon le bon guidage.

 

Dans la fiche Aaron et le veau d’or, nous avions évoqué un peu le profil "psychologique" du conducteur Aaron et nous avions notamment parlé de ce trait de caractère d’Aaron qui rejoint la faille du conducteur : Aaron voyait la position de chef au-dessus de tous les autres (comme celle que Moïse avait) comme la position qui permettait de diriger à sa guise, sans avoir à obéir à personne afin de manoeuvrer comme il l'entendait, vu que la responsabilité de la direction lui incombait ; mais il oubliait que Moïse, lui, était sous l’obéissance de Dieu et ne faisait pas les choses à sa guise, car Moïse, en tant que guide pour emmener à Dieu, obéissait au chemin à suivre (il ne faisait pas comme bon lui semblait).

Lorsque le guide est un vrai guide, alors il est vrai qu'il va donner les instructions au conducteur et va donc paraître être un décideur qui décide au-dessus de tous, au-dessus du conducteur-même du "véhicule" qui, lui, a la responsabilité du véhicule, mais en fait, le guide ne donne pas ses propres instructions à sa guise, mais il va donner ses instructions en fonction du chemin à suivre. Loin d’être un décideur seul au sommet, le guide est "serviteur du chemin".

Le conducteur, quant à lui, lorsqu’il est à la tête du "véhicule", parce qu’il est le responsable de la conduite et par conséquent il a autorité pour conduire le "véhicule", devra prendre des décisions de conduite qui gouverneront tout le "véhicule" ; par conséquent, il pourrait paraître normal, avec une mentalité humaine, qu’il envisage la position supérieure sur le peuple, comme une position de décisionnaire, de dirigeant qui prend les décisions ; mais il faudrait qu’il comprenne que pour bien guider, le guide, même s’il semble être au-dessus de tous, comme il donnera même ses instructions au conducteur, devra être soumis à l’itinéraire, devra être soumis au chemin, c’est-à-dire, au final, à Dieu qui est le véritable guide suprême au-dessus de tous (c’était lui qui guidait par la nuée et la colonne de feu - Ex 13:21), car c’est lui qui connaît et révèle le chemin (= Jésus). Le guide est serviteur du chemin et c’est par soumission au chemin qu’il donne les directives même au conducteur qui dirige…

Et c’est aussi en Ex 32, lors de l’épisode du veau d’or, qu’Aaron a été aussi testé et éprouvé dans son rôle de conducteur mais par le peuple qui voulait choisir soi-même sa propre direction, sans attendre la direction du guide Moïse qui tardait à revenir pour donner une direction : le peuple a voulu un dieu qui marche devant lui, c’est-à-dire un dieu qui se positionne sur le chemin que le peuple voulait suivre et permet ainsi de justifier le chemin que le peuple décide (= c’est le principe d’avoir en main notre propre direction, de tracer nous-même notre propre chemin avec un "dieu" qui agrée donc cette façon de se diriger par nous nous-mêmes, selon nous-mêmes = c’est décider nous-mêmes du bon chemin à suivre selon ce qu’on décide nous-mêmes comme étant le bon chemin, et c’est là qu’on recroise donc le chemin choisi par Adam et Eve de décider par soi-même ce qui est bon ou mauvais, donc aussi quel est le bon ou le mauvais chemin pour soi-même. Voir fiche L’Idôle du veau d’or ). 
Le peuple s’est alors tourné vers le conducteur Aaron, car Aaron, en tant que "conducteur" du peuple pouvait diriger le peuple (capacité à diriger le peuple) mais le peuple va alors bien "caresser Aaron dans le sens du poil" : le peuple ne va pas aller demander à Aaron et Hur (car Moïse avait bien donné la direction du peuple à 2 hommes ; Aaron et Hur – Ex 24:14) mais il va demander seulement à Aaron de le conduire. Aaron va donc être mis ainsi, par le peuple, en position d’être le conducteur qui dirige tout, tout seul et peut donc en faire à sa guise (bien que cela soit un leurre, comme c'est le peuple, en fait, qui donnera à Aaron le chemin qu'ils veulent suivre). Aaron va donc être mis devant la faille/tentation du conducteur qui peut se prendre à vouloir conduire et diriger seul, comme il le veut (et on n’entendra donc pas parler d’Hur pour l’aider à diriger). Mais comme c'est le peuple qui donne à Aaron cette position d'être seul au sommet, le peuple va alors être aussi celui qui imposera à Aaron le chemin qu'ils veulent emprunter ("Fais-nous un dieu qui marche devant nous"). Il y a donc un travers, un piège de redevabilité au peuple lorsque c'est le peuple qui met quelqu'un au sommet, surtout si cette personne au sommet veut diriger le peuple à sa guise : cette personne semble avoir alors les mains libres mais il sera alors, au contraire, assujetti à la volonté du peuple (sinon le peuple ne le suivra pas). En II Tim 4:3, il est écrit : Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, mais est-ce les docteurs qui dirigent alors réellement ce peuple ou est-ce le peuple qui impose aux docteurs ce qu'ils doivent enseigner pour que le peuple accepte leurs enseignements ?  = Qui dirige réellement qui ???

 
Et c’est là, dans l'égarement d'Aaron, que se révèlera la faille du conducteur qui n’est pas guide, car il n’a pas eu la révélation mais a voulu alors prendre le rôle de guide qu’il n’avait pas (alors que c’est Moïse qui recevait la révélation à ce moment-là, sur la montagne de Dieu; donc Aaron ne pouvait pas improviser le chemin et donc donner une sorte d’enseignement humainement "palpable", visible et concret de Dieu selon des concepts sortis de ce qu’il avait en lui en tant qu’homme et créer ainsi un vulgaire veau en or, car Aaron devait aussi donner quelque chose qui correspondait à ce que le peuple attendait et demandait).

Pourtant Aaron, avec les 70 anciens d’Israël, avait vu Dieu en Ex 24:9-11, mais il ne pouvait pourtant pas extraire de ça un chemin qui mène les autres à Dieu (même en y mettant tout l’or du peuple), car il ne connaissait pas le chemin pour mener à Dieu, comme ce n’était pas son rôle d’être guide. C’est Moïse qui était justement, pendant ce temps, en train de recevoir le chemin pour aller à Dieu et ce chemin, pour ce peuple d’Israël charnel au cou raide, était celui de la Loi, le chemin du pédagogue qui emmènerait au besoin du sauveur.  Gal 3:23-25 Avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée. Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue.

Ce n’est pas le tout d’avoir vu Dieu de ses propres yeux comme Aaron l’avait vu : pour conduire le peuple à bon port, à la bonne destination vers Dieu, il faut avoir reçu le bon chemin pour y aller et pour y emmener le peuple. Or ce chemin sera alors contraire aux attentes et demandes du peuple charnel qui n'est justement pas encore arrivé au stade spirituel (ce qui fait qu'il ne faudra alors justement pas avoir peur d'aller contre les désirs et demandes du peuple encore charnel, et donc qu'il ne faudra pas être esclave de vouloir être à la tête du peuple selon ce que le peuple avancera comme volontés pour placer quelqu'un à sa tête).

Mais Aaron a cru qu’il pouvait s’improviser guide du peuple, par la volonté-même du peuple et selon la volonté-même du peuple qui lui donnait alors la place de dirigeant seul au sommet, mais se plaçant alors lui-même sous la direction du peuple.
= A vouloir être seul au sommet pour bien diriger le peuple comme on l'entend (même avec de bonnes intentions au départ, comme on sent la responsabilité qui pèse sur nous pour prendre soin du peuple), on peut alors se retrouver placé dans la soumission à la volonté du peuple qui nous donne lui-même la position d'être seul au sommet pour les diriger, mais peut alors vouloir que le dirigeant les dirige selon leur volonté générale qui ne sera pas forcément selon Dieu, puisque le peuple à diriger n'est justement pas encore spirituel.

 

On voit encore la révélation de cette faille du conducteur en Aaron, lorsqu’Aaron, plus tard, s’est mis à critiquer, avec leur soeur Marie, une direction que Moïse avait prise (épouser une Ethiopienne), en No 12.
Aaron a perçu cette décision de Moïse, en se basant sur sa position à lui de conducteur qui était emmené à prendre des décisions, mais sans considérer le rôle de guide qu’avait Moïse, dans le fait qu’en tant que guide, Moïse était soumis au chemin et qu’il ne se dirigeait pas selon sa propre volonté mais selon le chemin (=selon Dieu). En critiquant Moïse qui était un guide soumis au chemin, alors Aaron a critiqué le chemin (=Dieu). Aaron devait donc apprendre l’existence et la pratique de la soumission au chemin, car il ne devait pas demeurer dans l’état de décideur qui décide par lui-même mais devait arriver à l’état de décideur qui décide en se soumettant à Dieu, car là est une faille qui peut mettre tout le "véhicule" en danger de ne jamais arriver à destination, si le conducteur prend ses décisions de conduite sans être soumis au chemin de Dieu.
Et on remarquera encore, dans ce passage, qu'Aaron n'était pas seul pour critiquer Moïse et penser que Moïse prenait ses décisions selon sa propre volonté, mais il y avait aussi Marie, tout comme Aaron n'a pas pris la décision seul de fabriquer le veau d'or mais c'est le peuple qui l'avait poussé à le faire. On voit donc qu'Aaron avait cette faille en lui du conducteur qui conduit mais pour conduire le peuple, il faut un peuple à conduire, donc Aaron avait tendance à "marcher là où le peuple voulait être emmené", afin de rester à la tête du peuple. Et c'est pour cela qu'Aaron avait besoin s'apprendre la soumission au chemin (au guide), la soumission à Dieu, au-delà de son rôle de conducteur, afin de ne plus se laisser manoeuvrer lui-même par ceux qu'il devait conduire et se débarrasser alors de la peur du conducteur (= ne plus avoir de peuple à conduire, à diriger en tant que responsable du peuple).

 

Autant Moïse a dû apprendre ce qu’est le peuple et ce qu’est de diriger le peuple, autant Aaron a dû apprendre ce qu’est la soumission au chemin : les 2 rôles, par leur réunion pour diriger le peuple à bonne destination, se sont donc complétés et ont appris le chemin, la fonction qu’ils n’avaient pas pour eux-mêmes lorsqu’ils se sont rejoints, afin de se perfectionner, de se sanctifier selon le modèle parfait de Jésus, le bon berger, qui est parfait sacrificateur et parfait prophète, conducteur et guide parfait.

 

II /  Pour les pasteurs d’aujourd’hui
  1. En résumé

Les 2 problèmes ou failles évoqués dans le chapitre précédent peuvent se comprendre à 2 niveaux :

- au niveau des 5 ministères : comme tous les anciens n’ont pas reçu le même ministère, ni les mêmes dons de l’Esprit, il se peut qu’un ministère soit plus orienté comme conducteur ou comme guide. Cela ne doit pas diviser mais doit au contraire faire comprendre le besoin de ne pas rester seul, le besoin de voir se développer les ministères locaux dans chaque église et ne surtout pas les étouffer pour rester seul à la tête (faille du conducteur) ou les laisser se débrouiller sans les aider à mûrir, comme ils semblent encore être des "charges supplémentaires à se trainer" (faille du guide).
Eph 4:11-16
Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'oeuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ, jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction, mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ. C'est de lui, et grâce à tous les liens de son assistance, que tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement selon la force qui convient à chacune de ses parties, et s'édifie lui-même dans la charité.

- au niveau de notre propre ministère : nous devons comprendre qu’un pasteur est appelé à être un conducteur et un guide (ce n’est donc pas une mince affaire que d’être "juste" un pasteur, donc il ne faudrait pas mépriser ce titre pour ne considérer que les titres plus "ronflants"). Le pasteur est celui qui s’occupe des brebis, celui qui dirige le troupeau mais pour emmener les brebis à bonne destination (= à Dieu) et pour cela, il faut qu’il connaisse le bon chemin et qu’il reste sur ce seul bon chemin = Jésus = le chemin de la croix pour soi-même.
Un pasteur qui quitte le bon chemin n’est plus apte à guider, même s’il pouvait, éventuellement, rester un bon conducteur. Ceci n’est pas un jugement de destruction sur les pasteurs mais c’est la garantie pour le troupeau, si la préoccupation du troupeau est encore dans le cœur du bon conducteur qui a perdu le chemin. Pour pouvoir redevenir un pasteur à part entière, un conducteur qui n’est plus sur le bon chemin doit y revenir pour y adhérer à nouveau, afin d’être de nouveau un pasteur-guide.
Et au passage, en revenant depuis son égarement vers le bon chemin, il pourra être un guide pour ramener, justement, avec lui, les brebis qui étaient elles aussi là où il s’était égaré (comme David a dit dans le Ps 51 qu’il enseignerait le chemin pour revenir du péché où lui-même s’était égaré), car un conducteur qui revient (par la repentance, c’est-à-dire en comprenant véritablement qu’il était sur un mauvais chemin de mort) sur le seul bon chemin (= Jésus, être tel que Jésus) deviendra alors un guide pour revenir de là où il s’était égaré, vers là où il faut marcher (= le bon chemin). C’est lorsque Pierre est revenu de son reniement que Jésus lui a dit « Pais mes brebis », « Pais mes agneaux » - voir la fiche Et toi, lorsque tu seras revenu… (après le KO)

 

  1. En avertissement

De nos jours, en Occident et à l’époque des loisirs, on se rend peut-être un peu moins compte du besoin d’un bon guide pendant notre cheminement sur cette terre : du moment qu’on ait du bon temps au cours du chemin, on trouve que cela suffira.
Ainsi, lorsqu’on va faire une croisière, c’est le côté « être bien pris en charge pour passer du bon temps au cours de la croisière » qui prime, laissant un peu de côté l’aspect « trouver le bon itinéraire » : un bon guide qui assurera notre arrivée à bonne destination étant une caractéristique à peine discutée lorsqu’on choisit une croisière, alors que le côté « Quelles animations et activités seront proposées ? » sera décisif pour choisir la croisière ou le bateau.

Mais en temps de guerre (ou même simplement pour la haute montagne où il est dangereux de se perdre), lorsque les situations sont plus cruciales : c’est sur la qualité du guide qu’on insistera (« Est-ce qu’il connaît bien le chemin pour nous emmener à bonne destination, pour nous emmener en zone libre, pour nous emmener au refuge d’altitude ? »), même si ce guide se révèlera être un gros rustre impoli qui ne tenait pas compte de notre état de fatigue. C’est le but effectivement atteint qui fait le bon guide et non pas forcément la qualité plaisante du voyage.

 

Jér 26:4-6
Tu leur diras: Ainsi parle l'Eternel: Si vous ne m'écoutez pas quand je vous ordonne de suivre ma loi que j'ai mise devant vous, d'écouter les paroles de mes serviteurs, les prophètes, que je vous envoie, que je vous ai envoyés dès le matin, et que vous n'avez pas écoutés, alors je traiterai cette maison comme Silo, et je ferai de cette ville un objet de malédiction pour toutes les nations de la terre.

Mt 23:33-34 (Jésus s’adressant aux conducteurs religieux du peuple d’Israël)
Serpents, race de vipères! comment échapperez-vous au châtiment de la géhenne?
C'est pourquoi, voici, je vous envoie des prophètes, des sages et des scribes. Vous tuerez et crucifierez les uns, vous battrez de verges les autres dans vos synagogues, et vous les persécuterez de ville en ville

Ca des Ca 5:7 
(Voir Fiche Le Cantique des Cantiques)
Les gardes (symbole des prophètes) qui font la ronde dans la ville m'ont rencontrée; Ils m'ont frappée, ils m'ont blessée; Ils m'ont enlevé mon voile, les gardes des murs.
C’est sûr que les vrais prophètes envoyés par Dieu pour ramener le peuple de son éloignement de Dieu, peuvent paraître comme des rustres qui nous font mal, comme ils sont là pour briser notre côté charnel qui va à l’encontre du chemin de Dieu, mais ils sont pourtant ceux qui veillent pour ne pas que le peuple s’endorme dans un sommeil qui aboutira à la mort, lorsqu’il est capital de veiller pour ne pas succomber.

Lorsque le peuple d’Israël s’égarait, notamment par la faute de ses conducteurs, les sacrificateurs qui avaient perdu le chemin (et des faux prophètes qui ne venaient pas de Dieu pour indiquer le bon chemin mais laissaient le peuple de Dieu dans son sommeil allant à la mort), comme leurs qualités de guide étaient défaillantes, Dieu envoyait des vrais guides, des vrais prophètes venant de Dieu, à qui il révélait le chemin pour revenir et pour revenir adhérer au bon itinéraire.
Mais très souvent, le problème se posait entre les conducteurs et les guides envoyés par Dieu : les conducteurs qui avaient la charge de diriger le peuple et qui étaient donc aux commandes de la direction du peuple, ne voulaient pas que quelqu’un vienne indiquer la direction à prendre (et qui étaient alors forcément une autre direction que la mauvaise qu’ils avaient prise) et se positionne donc comme donneur de direction pour eux aussi, ce qui leur semblait alors être un évincement de leur rôle (et de leurs privilèges d’être tout en haut), comme ils ne concevaient leur rôle de conducteur que comme une fonction nécessitant d’être à la tête et non pas de ceux qui ont aussi à écouter.
De plus, ces guides venus de Dieu, montraient alors très clairement que les qualités de guide des conducteurs qui s’étaient égarées, étaient défaillantes, nécessitant alors un vrai guide, autre que ces conducteurs (= voir les pharisiens et les sacrificateurs, du temps de Jésus, qui ne pouvaient pas supporter qu’un guide autre qu’eux-mêmes vienne indiquer le bon chemin qu’ils avaient, eux, perdus).
Mt 23:1-13 et 23:34
Alors Jésus, parlant à la foule et à ses disciples, dit: Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse. Faites donc et observez tout ce qu'ils vous disent; mais n'agissez pas selon leurs oeuvres. Car ils disent, et ne font pas. Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt. Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes. Ainsi, ils portent de larges phylactères, et ils ont de longues franges à leurs vêtements; ils aiment la première place dans les festins, et les premiers sièges dans les synagogues; ils aiment à être salués dans les places publiques, et à être appelés par les hommes Rabbi, Rabbi. Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères. Et n'appelez personne sur la terre votre père; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Ne vous faites pas appeler directeurs; car un seul est votre Directeur, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé.
Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux; vous n'y entrez pas vous-mêmes, et vous n'y laissez pas entrer ceux qui veulent entrer.


C'est pourquoi, voici, je vous envoie des prophètes, des sages et des scribes. Vous tuerez et crucifierez les uns, vous battrez de verges les autres dans vos synagogues, et vous les persécuterez de ville en ville
Lorsque les conducteurs tombent dans cette faille de vouloir être au-dessus et ne sont plus dans le rôle de serviteur du chemin, ils ne sont plus des pasteurs-guides par eux-mêmes ; mais voulant demeurer à leur place de conducteurs (car voulant être en haut), ils tomberont donc dans l’action de destruction des guides de Dieu qui venaient pour ramener le peuple à Dieu (et ces conducteurs aussi avaient besoin d’être ramenés à Dieu).

L’homme est faillible et il ne faudra pas oublier que cela est aussi vrai pour les conducteurs du peuple. Il faut que les conducteurs le sachent mais aussi que le peuple le comprenne et le réalise, afin de ne pas élever ces conducteurs au rang de sacrificateurs-dieux, c’est-à-dire de conducteurs qui ne peuvent plus s’égarer comme ils seraient infaillibles dans leur cheminement.
Même David, le roi-berger (pasteur) selon le cœur de Dieu, s’est égaré. Pourtant, David est revenu du le chemin par une réelle repentance, et il a alors repris sa fonction avec Dieu. Le Ps 51 atteste ce retour de David, par la repentance, dans son rôle de guide, notamment pour ceux qui se sont justement égarés dans le péché et qui voudraient revenir à Dieu.
Ps 51:15  J'enseignerai tes voies à ceux qui les transgressent, Et les pécheurs reviendront à toi.
Il ne serait donc pas biblique de refuser le retour à sa fonction de pasteur (=conducteur-guide) à un conducteur égaré qui revient véritablement par la repentance, sur le bon chemin (voir aussi Pierre à qui Jésus a dit de paître ses brebis, lorsque Pierre est revenu sincèrement de son reniement).

Mais le danger, ce n’est donc pas quand un pasteur tombé revient, mais c’est quand un conducteur ne veut pas du chemin, ne veut pas se soumettre au chemin ou ne veut pas se soumettre au vrai guide envoyé par Dieu et qui représente ce chemin de façon encore plus concrète, comme le cœur du conducteur est déjà fermé intérieurement à la voix de Dieu qui voudrait le guider.
Et c’est dans le but à atteindre = emmener le peuple à Dieu, à servir Dieu dans sa volonté, qu’on retrouvera alors la marque de l’égarement du conducteur ou du guide.
Le but du chemin, pour le conducteur, comme pour le guide, c’est d’emmener le peuple à Dieu. C’est donc quand on constate que le but du guide ou du conducteur n’est pas d’emmener le peuple à Dieu, soit parce que le guide qui connaît le chemin, ne se soucie pas que c’est le peuple qui doit être emmené à Dieu, soit parce que le conducteur ne se soucie pas que c’est à Dieu (et non pas à lui-même) qu’il doit emmener le peuple, qu’il faut alors sérieusement se mettre devant Dieu pour prier pour ces conducteurs ou guides afin que Dieu les corrige (= c’est-à-dire apporte une correction en eux) car c’est la destination du peuple tout entier qui est en jeu !

Mt 21:33-41
Ecoutez une autre parabole. Il y avait un homme, maître de maison, qui planta une vigne. Il l'entoura d'une haie, y creusa un pressoir, et bâtit une tour ; puis il l'afferma à des vignerons, et quitta le pays. Lorsque le temps de la récolte fut arrivé, il envoya ses serviteurs vers les vignerons, pour recevoir le produit de sa vigne. Les vignerons, s'étant saisis de ses serviteurs, battirent l'un, tuèrent l'autre, et lapidèrent le troisième. Il envoya encore d'autres serviteurs, en plus grand nombre que les premiers ; et les vignerons les traitèrent de la même manière. Enfin, il envoya vers eux son fils, en disant : Ils auront du respect pour mon fils. Mais, quand les vignerons virent le fils, ils dirent entre eux : Voici l'héritier ; venez, tuons-le, et emparons-nous de son héritage. Et ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne, et le tuèrent.
Maintenant, lorsque le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ?
Ils lui répondirent : Il fera périr misérablement ces misérables, et il affermera la vigne à d'autres vignerons, qui lui en donneront le produit au temps de la récolte.

Comprenons bien, ici, dans ce passage, que ce n’est pas leur capacité de vigneron qui est remise en cause par le maître de maison : les vignerons semblent bien s’y connaître dans leur rôle de vigneron car il y a un produit résultat de leur travail de vigneron et la vigne semble même si intéressante que les méchants vignerons ne veulent pas la lâcher. Mais ces vignerons sont qualifiés de « méchants vignerons », non pas parce qu’ils sont mauvais dans leur travail, mais parce qu’ils ne veulent pas rendre au maître le fruit de la vigne.
C’est donc le but final, la destination du cheminement = emmener le peuple à Dieu, qui est évoqué dans cette parabole et non pas la capacité à être un bon conducteur ou un bon guide.
= Est-ce que le guide veut emmener LE PEUPLE à Dieu ?
= Est-ce que le conducteur veut emmener le peuple À DIEU ?

Attention, car on peut très bien avoir les capacités pour notre fonction mais c’est sur ce but-là qu’on sera jugé en tant que méchants vignerons dignes d’être mis à mort par le maître de la maison, si nous ne visons pas de donner le fruit de la vigne au maître, d’emmener le peuple à Dieu !

 

Mal 2:1-9
Maintenant, à vous cet ordre, sacrificateurs ! Si vous n'écoutez pas, si vous ne prenez pas à coeur De donner gloire à mon nom, dit l'Eternel des armées, J'enverrai parmi vous la malédiction, et je maudirai vos bénédictions ; Oui, je les maudirai, parce que vous ne l'avez pas à coeur. Voici, je détruirai vos semences, Et je vous jetterai des excréments au visage, Les excréments des victimes que vous sacrifiez, Et on vous emportera avec eux. Vous saurez alors que je vous ai adressé cet ordre, Afin que mon alliance avec Lévi subsiste, Dit l'Eternel des armées. Mon alliance avec lui était une alliance de vie et de paix, Ce que je lui accordai pour qu'il me craignît ; Et il a eu pour moi de la crainte, Il a tremblé devant mon nom. La loi de la vérité était dans sa bouche, Et l'iniquité ne s'est point trouvée sur ses lèvres ; Il a marché avec moi dans la paix et dans la droiture, Et il a détourné du mal beaucoup d'hommes. Car les lèvres du sacrificateur doivent garder la science, Et c'est à sa bouche qu'on demande la loi, Parce qu'il est un envoyé de l'Eternel des armées. Mais vous, vous vous êtes écartés de la voie, Vous avez fait de la loi une occasion de chute pour plusieurs, Vous avez violé l'alliance de Lévi, Dit l'Eternel des armées. Et moi, je vous rendrai méprisables et vils Aux yeux de tout le peuple, Parce que vous n'avez pas gardé mes voies, Et que vous avez égard à l'apparence des personnes Quand vous interprétez la loi.

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