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Comme un Béréen

L'esprit du miracle

17 Octobre 2020 , Rédigé par Comme un Béréen Publié dans #religion-religiosité ?

Malheur à toi, Chorazin! malheur à toi, Bethsaïda! car, si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu'elles se seraient repenties, en prenant le sac et la cendre. Mt 11:21

Malheur à toi, Chorazin! malheur à toi, Bethsaïda! car, si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu'elles se seraient repenties, en prenant le sac et la cendre. Mt 11:21

L’esprit du miracle

La transgression divine pour nous sortir de l’humain et nous emmener au divin.

 

I / Préambule

Petit préambule, juste pour expliquer le titre, c’est-à-dire ce qu’il faut comprendre par "L’esprit du miracle".
Ici, il faut comprendre cette expression, non pas dans le sens spirituel du mot "esprit" mais dans le sens général : quand on parle du principe d’une chose.
Il faut donc comprendre le titre dans le sens de : « le principe dominant, l’idée centrale, l’intention principale qui est au centre d’un miracle » ; comme quand on parle, par exemple, de l’esprit général d’un texte, de l’esprit général qui se dégage d’un livre ou d’un film …
Ceci étant dit, on comprendra donc mieux où veut aller cet article.

Il ne s’agit pas, ici, d’un article sur le discernement des esprits ou de reconnaître quel serait l’esprit (= l’être spirituel) qui serait derrière un miracle, quoique l’esprit général d’un miracle (l’intention ou l’essence générale qui s’en dégage) pourrait quand-même aider à se faire une idée de l’esprit spirituel qui pourrait être derrière le miracle.

 

II / Deux définitions plus ou moins générales du miracle
  1. Le miracle selon sa définition la plus stricte :

Le plus souvent, on entend comme définition du mot « miracle », et surtout pour nous chrétiens, la définition stricte du mot « miracle », qu’on peut retrouver ainsi sur internet :
Miracle (religieux) = Acte de la puissance divine, contraire aux lois connues de la nature.

Il s’agit donc d’un fait qui irait à l’encontre de ce qui est normal, à l’encontre des lois normales de la nature que l’Homme connaît au niveau de toutes les lois et de tous les principes établis et reconnus par l’Homme (lois de la Physique, lois biologiques, lois de la physiologie médicale, lois mathématiques, etc …)

Exemples dans la Bible :
- Quand il est écrit, dans la Bible, que Jésus marchait sur l’eau (Mt 14:24-33) = Jésus enfreint alors les lois de la physique des liquides, les lois de la flottaison des corps sur un liquide, etc …
- Quand Jésus multiplie les 5 pains et les 2 poissons pour nourrir à satiété les 5000 hommes (Mt 14:15-21) et qu’il subsiste 12 paniers pleins des restes de ce repas = Jésus enfreint les lois de la matière, les lois de la reproduction de la matière ou les lois mathématiques ou les lois des services traiteurs
😉, etc ….
- Quand Jésus ressuscite Lazare qui est mort et a été mis au tombeau depuis 4 jours, à tel point que le corps de ce dernier sente déjà = Jésus enfreint les lois de la vie, les lois de la physiologie médicale, les lois de la biochimie, les lois de la biologie cellulaire ou autres lois de ce type, etc ….

On constate donc qu’un évènement, un fait, ne peut être qualifié de véritable miracle, que si ce fait transgresse, que si ce fait enfreint les principes, les lois normales qui sont établis et reconnus comme lois universelles.
Si quelque chose peut arriver normalement, logiquement, selon les principes reconnus et admis comme normaux par l’Homme, alors il ne s’agira pas d’un vrai miracle.

Exemple : si on réanime avec du matériel médical, quelqu’un dont le cœur s’est arrêté de battre et qu’alors la personne ne meurt pas, alors cela ne sera pas considéré comme un miracle car, de nos jours, cet acte pourtant merveilleux, est admis comme possible, du fait de l’avancée technologique et médicale que nous avons atteinte.
Ainsi, les guérisons opérées par la médecine, même si elles sont espérées et dépendantes de bien des critères qui peuvent empêcher la guérison, ne pourront pas être réellement qualifiées de véritable miracle quand elles surviennent, car elles ne dépassent pas le cadre du "normal", du possible avec les moyens humains actuels mis en œuvre, bien que nous sachions que Dieu puisse aussi agir par la main de l’homme pour bénir.

Non, pour avoir un vrai miracle, il faut que l’évènement soit hors du cadre du possible, hors du normal selon l’Homme, pour aller là où l’Homme ne peut plus expliquer, ne peut plus comprendre ce qui vient de se passer, avec son raisonnement basé sur ce qui est reconnu comme normal et possible selon les lois et principes universels reconnus.
Le miracle est « hors de ». Le miracle est hors du raisonnement humain, c’est la définition stricte du miracle.

 

  1. Le miracle selon sa définition la plus large :

Cependant, parfois, il nous arrive d’employer le mot « miracle » pour un fait qui, bien que "virtuellement" possible, n’a que très peu de probabilité d’arriver.
On arrive alors à une définition un peu plus large du mot "miracle", une définition un peu plus générale :
Miracle (dans son sens plus général) = Chose extraordinaire ou "hasard" merveilleux, du fait qu’un évènement devait naturellement arriver et cependant n’est pas arrivé, ou inversement.

Et c’est dans cette définition qu’on pourra qualifier de "miracle", le fait qu’une personne atteinte d’un cancer généralisé guérisse ou qu’une personne victime d’un accident de voiture effroyable s’en sorte indemne, etc …
Il est alors vrai que cet évènement peut arriver mais la probabilité que cela arrive était si faible, qu’on qualifiera alors cela de "véritable miracle".
Pour ce type de miracles, bien que les lois de la Physique ou de la Médecine ou de la Nature, etc…ne soient pas réellement enfreintes, c’est plutôt les lois de la Probabilité, les lois de la Statistique, qui sont mises à rude épreuve.
Et c’est ce qui se voit, notamment dans la Bible, avec la pêche miraculeuse où Pierre et ses compagnons vont prendre tellement de poissons que leur filet va se rompre, lorsque qu’ils ont jeté leur filet sous la directive de Jésus, alors qu’ils n’avaient pourtant rien pris du tout, depuis la nuit jusqu’à ce moment-là. (Lc 5:4-9). C’est sûr que pêcher beaucoup de poissons, ça peut arriver un jour, mais que cela arrive ce jour-là où ils n’avaient rien pris depuis toute la nuit ; et que cela arrive dans une telle quantité, au moment où Jésus le dit, alors que Jésus n’est pas un professionnel de la pêche comme Pierre et ses compagnons =>  tout cela rend le phénomène plus extraordinaire… Et pour des pêcheurs professionnels qu’étaient Pierre et ses compagnons, cela transgressait trop violemment les lois de la probabilité bien connues par les vieux routards de la pêche qu’ils étaient, pour ne pas y voir quelque chose de miraculeux.
RMQ : Ce genre de miracle est donc plus souvent reconnu comme un miracle, par ceux qui connaissent bien leur domaine et les lois de la probabilité qui régissent leur domaine.

 

  1. Le miracle en résumé :

On retiendra donc, au final, que le miracle est une transgression des lois, des principes reconnus et établis parmi les hommes comme gérant le domaine du normal, du possible, du naturel, etc …
Le miracle est une transgression du normal, une transgression du naturel, une transgression des lois par rapport aux lois, aux principes jugés naturels et normaux par celui qui constate le phénomène.

Et c’est pour ça que la Science, dès qu’elle arrive à trouver une explication scientifique à ce qui était considéré comme un miracle jusqu’alors, fait retomber le phénomène dans le normal, dans le rationnel et enlève alors le côté miraculeux au phénomène.
Ainsi, quand la Science explique que le miracle de la Terre qui s’arrêta de tourner pendant toute une journée (Jos 10:8-14) ou qui se mit à tourner dans le sens inverse de sa rotation normale (II R 20:1-11), peut être expliqué par une inversion des pôles magnétiques de la Terre ; alors, ces phénomènes exposés dans la Bible deviennent scientifiquement  explicables et retombent alors dans le "normal" ou le possible, bien qu’exceptionnels, au niveau des lois physiques ou naturelles.
Mais il est à noter quand-même que la Science, en revanche, n’arrive pas à expliquer comment ce phénomène aurait pu être prédit avec une précision aussi remarquable quant à l’instant T du phénomène ou à l’ampleur du phénomène (en II R 20:1-11, le prophète prédit que l’ombre du cadran solaire va reculer de 10 degrés pour confirmer la parole de Dieu ; en Jos 10:8-14, le phénomène va se produire au moment où Josué prie Dieu d’arrêter le temps solaire, prie Dieu que le Soleil arrête son mouvement au milieu du ciel, pendant une bataille). Là, ce sont les lois de la probabilité qui seraient alors vraiment mises à rude épreuve, pour ainsi faire coïncider un évènement aussi unique et imprévisible, avec les paroles publiques d’hommes d’état ou religieux, prononcées avant l’évènement.
RMQ : Ce qui est miraculeux, ce n’est pas qu’un tsunami arrive quelque part sur la Terre, mais c’est qu’un tsunami complètement imprévu, arrive exactement au moment et à l’endroit donnés dans une prédiction 5 ans en avance, par exemple, et qu’il occasionne exactement les dégâts de la prédiction. Et si les prédictions sont ainsi énoncées 10 fois de suite, pour 10 plaies différentes qui se produisent avec une intensité extrême selon ce que les prédictions annoncent, là se trouve le miracle (même si ces plaies peuvent arriver parfois au cours de l’histoire) = voir les 10 plaies d’Egypte dans l’Ancien Testament… (ensuite, arrive le miracle qui dépasse l’entendement = que les seuls les premiers nés meurent, selon une sélection des gens qui mourront, qui n’est pas possible humainement).

 

III / L’esprit général du miracle, l’intention principale du miracle

1 ) Le miracle qui transgresse le naturel, révèle l’existence d’une puissance surnaturelle qui est au-dessus du naturel (surnaturel)

Mt 14:22-33
Aussitôt après, il obligea les disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l'autre côté, pendant qu'il renverrait la foule. Quand il l'eut renvoyée, il monta sur la montagne, pour prier à l'écart; et, comme le soir était venu, il était là seul. La barque, déjà au milieu de la mer, était battue par les flots; car le vent était contraire. A la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la mer. Quand les disciples le virent marcher sur la mer, ils furent troublés, et dirent: C'est un fantôme! Et, dans leur frayeur, ils poussèrent des cris. Jésus leur dit aussitôt: Rassurez-vous, c'est moi; n'ayez pas peur!
Pierre lui répondit: Seigneur, si c'est toi, ordonne que j'aille vers toi sur les eaux. Et il dit: Viens! Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux, pour aller vers Jésus. Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur; et, comme il commençait à enfoncer, il s'écria: Seigneur, sauve-moi! Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit: Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté? Et ils montèrent dans la barque, et le vent cessa. Ceux qui étaient dans la barque vinrent se prosterner devant Jésus, et dirent: Tu es véritablement le Fils de Dieu.

Et si on se posait la question :  Pourquoi Jésus a-t-il fait cela ?
Pourquoi Jésus a voulu marcher sur l’eau alors qu’il aurait très bien pu calmer le vent de là où il était, sur la berge, par une parole (comme il l’avait fait auparavant en Mt 8:23-27)? 
Quelle est la vraie utilité, la vraie intention de Jésus derrière ce miracle ?
Qu’est-ce que ce miracle avait de particulier par rapport à la dernière fois, en Mt 8:23-27, où Jésus avait calmé la tempête furieuse par sa parole ?

Auparavant, en Mt 8:23-27, les disciples avaient subi une tempête si forte qu’elle avait effrayé des pêcheurs professionnels pourtant habitués à la mer et là, Jésus avait fait un miracle, en calmant la tempête par une simple parole.
Mais là, en Mt 14:22-33, les disciples se battaient simplement contre les vents contraires et ils n’étaient pas effrayés au point de penser qu’ils pouvaient couler (contrairement à Mt 8:23-27). On peut dire que là, les disciples en bavaient mais ils n’étaient pas en panique face aux vents contraires. Non, là, ce qui a fait paniquer les disciples, c’était plutôt Jésus qui marchait sur les eaux agitées. Réalisons quand-même que certains disciples étaient des pêcheurs professionnels confirmés, donc ne pensons pas qu’ils étaient en panique dès que des vents contraires se levaient en mer ….

Alors pourquoi Jésus a quand-même réalisé ce miracle-là et montrer qu’il pouvait marcher sur les eaux, sur les eaux agitées, au lieu de juste calmer les vents contraires par sa parole, comme la dernière fois ?
Est-ce que Jésus voulait absolument montrer quelque chose de bien spectaculaire à ses disciples et qu’alors, le fait de simplement calmer des vents contraires, cette fois-ci, n’aurait pas eu le panache de la dernière fois, où il avait fallu calmer une véritable tempête furieuse ?
Est-ce que Jésus aimait faire des miracles pour en mettre plein la vue et faire reconnaître sa puissance pour satisfaire un besoin de reconnaissance ?
Non,  on sait très bien que Jésus allait même jusqu’à demander, parfois, aux miraculés, de ne pas le dire et d’aller juste accomplir le sacrifice de remerciement au temple Mt 8:1-4, ou que Jésus opérait parfois des miracles à distance et qui ne seraient alors constatés que par celui qui était venu lui demander d’intervenir Mt 8:5-13, etc … (d'ailleurs, Jésus n'a fait ce miracle que devant ses disciples et ne l'a pas fait devant tout le monde pour en mettre plein la vue à tous... Tout comme plus tard, Jésus ne se montrera ressuscité que devant ses disciples : si Jésus avait vraiment voulu en mettre plein la vue au monde, le simple fait de se montrer à tous, une fois ressuscité,  aurait été la panacée !)
Non, même si Jésus accomplissait des miracles, il n’était pas là pour en mettre plein la vue afin de satisfaire un besoin de se sentir élevé, mais il répondait le plus souvent aux besoins de ceux qui lui demandaient son intervention, dans des situations que seule une puissance surnaturelle pouvait résoudre…

Pourtant, en Mt 14:22-33, on remarquera quand-même que ce miracle-là n’intervenait pas pour venir en aide à un malheureux ou pour guérir un malade qui souffre ou même pour éviter que le vin ne manque à un mariage et n’emmène la honte sur l’hôte du mariage ou pour éviter que les disciples ne coulent avec leur barque…
On dirait plutôt, à première vue, que ce miracle est un miracle qui ne sert pas réellement à combler un besoin vital, selon notre évaluation de l’urgence des besoins vitaux, par exemple : on dirait comme un miracle "gratuit", qui ne sert pas à venir en aide à quelqu'un.
Mais l’apôtre Jean dit que Jésus a fait bien d’autres choses que ce qui est écrit dans la Bible (Jn 21:25) et l’apôtre Paul dit que ce qui a été écrit, a été spécifiquement choisi pour être relaté dans la Bible, afin de nous enseigner et de nous instruire dans la justice de Dieu (II Tim 3 :16-17).
Donc ce miracle-là, qui n’est pas un miracle montrant de façon directe de l’amour pour les affligés, par exemple, pourrait alors être appréhendé comme une œuvre qui est là pour nous apporter un enseignement et nous instruire sur Dieu.

Et ce miracle-là de Mt 14:22-33, parce qu’il n’apparaît pas comme répondant directement à un besoin vital ou à une urgence vitale pour des affligés, peut nous faire, justement, nous questionner sur la question : Pourquoi Jésus a-t-il alors transgressé les lois de la physique établies par Dieu alors qu’il n’y a avait pas, à première vue, d’urgence vitale à accomplir ce miracle ?

Lors du miracle de Mt 8:23-27, où Jésus avait calmé la tempête qui menaçait de faire couler le bateau des disciples, les disciples avaient conclu ce miracle par cette parole : « Quel est celui-ci à qui obéissent même les vents et la mer ? ».
Mais face à ce nouveau miracle où Jésus a marché sur l’eau et a même fait marcher Pierre, pour un temps, sur l’eau, les disciples ont conclu ce nouveau miracle par cette parole : « Tu es véritablement le Fils de Dieu. »

Je pense que là, tout le monde voit où ce miracle, qui ne semblait pas si urgent que ça et que Jésus a réservé seulement à ses disciples, car Jésus n’a pas recommencé ce miracle devant la foule pour que la foule se prosterne aussi devant lui, a permis d’emmener les disciples à reconnaître la divinité de Jésus.
Autant le miracle de calmer la tempête avait fait se questionner les disciples, autant ce miracle qui pourrait nous sembler, au premier abord, comme un miracle "gratuit", à emmener les disciples à reconnaître Jésus comme le Fils de Dieu.
Non pas que Jésus avait besoin de se sentir reconnu comme le Fils de Dieu, mais Jésus voulait que ses disciples croient en lui selon ce qu’il était car c’est cette foi qui était salutaire pour les disciples. C’est donc pour la foi des disciples que Jésus voulait qu’il soit reconnu selon ce qu’il était.

Ce miracle-là, de
Mt 14:22-33, dépassait la "simple" transgression des lois de la probabilité.
En effet, pour le 1er miracle de
Mt 8:23-27, on pouvait encore, si on ne voulait pas croire que c’était Jésus qui était réellement à la source de l’apaisement de la tempête par sa parole, se dire qu’il s’agissait d’un concours de circonstances et que Jésus avait juste dit « calme-toi ! » à la tempête au moment où la tempête allait se calmer. C’était alors un réel "malmenage"  des lois de la probabilité que Jésus dise cela pilepoil au bon moment, mais transgresser les lois de la probabilité, on l’a vu dans le paragraphe précédent, cela relève du miracle au sens général, au sens un peu plus large (on pourrait dire que cela relève du miracle de circonstances, du "demi-miracle" qui pourrait quand-même n’être qu’un concours de circonstances improbable, extraordinaire mais encore plausible, si on ne veut pas voir.)

Mais le miracle de Mt 14:22-33, lui, était la transgression de lois physiques que même un concours de circonstances ne peut pas expliquer. Le miracle de Mt 14:22-33 est le miracle dans sa manifestation la plus miraculeuse possible, dans la définition stricte du mot « miracle » = la transgression des lois naturelles, reconnues (de la physique) et admises comme ne pouvant pas être transgressées sans l’intervention d’un pouvoir surnaturel, d’une puissance surnaturelle.

Or c’est à cela que le miracle, dans sa forme la plus "pure", la plus miraculeuse possible, sert à faire comprendre à ceux qui le vivent = qu’il y a l’intervention d’une puissance surnaturelle, qu’il existe une puissance surnaturelle, c’est-à-dire qui dépasse ce qui est naturel, qui dépasse ce qui est admis comme normalement possible par notre intelligence.

Ainsi ce miracle de Mt 14:22-33, a emmené les disciples à reconnaître que Jésus était véritablement le Fils de Dieu. 

 

Mais face à ce résultat de foi pour les disciples et qui a été la reconnaissance de Jésus comme le véritable Fils de Dieu, pourquoi, alors, Jésus n’a-t-il réservé ce miracle qu’à ses seuls disciples, puisque que cela peut emmener à la foi qu’il est le Fils de Dieu ?
= Parce que si le miracle révèle l’intervention d’une force surnaturelle, le miracle, en lui-même, ne nous dit rien quant à l’identité de la force surnaturelle qui intervient derrière.

Quelle a été la première réaction des disciples en voyant cette silhouette qui marchait sur l’eau et qui ressemblait à Jésus ?
= ils ont attribué ce qu’il voyait à la manifestation d’un fantôme, ce qui est loin de reconnaître que cela est la manifestation de Dieu ! Oui, même un miracle de Dieu peut être perçu comme une œuvre surnaturelle ténébreuse, par des disciples de Jésus, si on ne se réfère qu’à la manifestation surnaturelle en elle-même …
Les disciples ont pensé que ce miracle était plutôt dû à un esprit, certes surnaturel mais ténébreux, qui se manifestait à eux. Et ce n’est que lorsqu’ils ont entendu la voix de Jésus, qu’ils ont alors reconnu, qu’ils ont abandonné leur façon initiale de considérer cette manifestation. Ce n’est que parce qu’ils connaissaient la voix de Jésus, parce qu’ils connaissaient Jésus, qu’ils ont alors abandonné l’explication que cette manifestation était due à un esprit effrayant et qu’ils ont pu alors reconnaître que c’était Jésus qui était derrière cette manifestation surnaturelle. Or ce Jésus qu’ils connaissaient comme celui qui prêchait des paroles de vie, des paroles de justice, de paix, d’amour, etc…  et qui manifestait ainsi une telle puissance surnaturelle dans ce miracle-là, aussi indiscutable, ne pouvait alors qu’être le Fils de Dieu.
C’est l’association entre ce que Jésus a laissé voir de ce qu’il est à ses disciples (la connaissance de "l’essence", de la "personnalité" de Jésus) et la puissance surnaturelle que Jésus laissait voir dans ce miracle, qui a emmené cette conclusion de la part des disciples = Jésus est véritablement le Fils de Dieu (le miracle seul ne peut pas mener à cette conclusion avec une certitude digne de foi).

Le miracle, en lui-même, ne permet que de savoir qu’une puissance surnaturelle est derrière, mais ne permet pas de savoir d’où provient cette puissance. 
Il est donc indispensable d’être comme les disciples qui connaissaient la voix de Jésus, afin de ne pas se laisser égarer dans un faux jugement qui condamnerait une œuvre miraculeuse de Dieu ou au contraire, qui accepterait une œuvre mensongère de Satan.
En Jn 10:3-5, Jésus dit que ses brebis le suivent parce qu’elles connaissent sa voix et qu’elles ne suivront pas un étranger parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. Et c’est là que réside le discernement = connaître Jésus, connaître la voix de celui qui est la Parole de Dieu.
C’est pour ça qu’il est primordial de connaître Jésus (par les Ecritures et par l’action du Saint-Esprit qui révèlent le vrai sens des Ecritures) pour pouvoir prendre la bonne décision, le bon discernement face à un miracle, afin d’être dans l’état d’acceptation ou de rejet de la source du miracle et de la doctrine servant de base à cette manifestation. (voir les fiches sur La confusion)

Lorsqu’Elie a dû emmener le peuple d’Israël à reconnaître que c’est l’Eternel, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël qui est le vrai Dieu et non pas les faux dieux de Baal et d’Astarté, Dieu a prouvé que c’est ce qu’Elie disait qui était la vérité, parce que Dieu a fait un miracle indiscutable quant à l’existence d’une puissance surnaturelle derrière la manifestation, et parce que les prophètes des faux dieux n’ont manifesté aucun acte miraculeux (car c’est Dieu qui n’a pas permis à Satan et ses démons de manifester d’actes surnaturels).
Mais imaginons que Dieu ait permis que Satan et les démons derrière les faux dieux, puissent manifester aussi des actes surnaturels… Alors cela aurait été une confusion extrême pour le peuple d’Israël à ce moment-là.
Cependant, la Bible dit que cela ne se passera pas comme au temps d’Elie quant au discernement face à un miracle, à la fin des temps, car c’est Dieu lui-même qui enverra une puissance d’égarement pour ceux qui n’auront pas cru à la vérité, qui n’auront pas aimé la vérité (= Jésus) !!!
II Thes 2:9-12
L'apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie une puissance d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l'injustice, soient condamnés.
Mt 24:24
Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus. Voici, je vous l'ai annoncé d'avance.
Apoc 13:13
(La bête venue de la terre va faire exactement le même miracle qu'Elie avait fait mais là, ce sera par la puissance de Satan)
Elle opérait de grands prodiges, même jusqu'à faire descendre du feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes.



Donc ATTENTION, le miracle montre qu’il y a effectivement une puissance surnaturelle derrière le phénomène mais ne permet pas, en lui-même de savoir quelle est l’origine de la puissance qui est derrière.
Pour nous, chrétiens, c’est la connaissance de notre Seigneur Jésus, la connaissance de sa voix qui parle par le Saint-Esprit dans notre cœur et selon sa Parole (la Bible), c’est de savoir qui est Jésus, connaître le cœur de Jésus révélé par le Saint-Esprit au travers de la Parole, de la Bible, qui nous permettra de discerner l’origine de la puissance derrière le miracle.
Ne demandons pas des miracles pour savoir si on peut croire dans telle ou telle doctrine mais cherchons à connaître Jésus (par l’Esprit et par la foi en sa Parole) pour pouvoir plutôt discerner les miracles, d’autant plus que nous avançons vers les temps de la fin.
Non pas qu’il ne faille plus de miracles de la part de Dieu, au contraire !!!
Mais il ne faut pas que ce soit les miracles qui seuls nous emmènent à discerner si on peut suivre tel ou tel docteur, telle ou telle doctrine, mais il faut que le miracle qui révèle l’action d’une puissance surnaturelle soit associé à la vérité de la Parole de Dieu, à la connaissance de Dieu, à la connaissance de Jésus au travers des Ecritures qui sont une base stable (c’est pour ça que Dieu a voulu que ce soit des écritures, selon le dicton sur la transmission du savoir, diction non-chrétien mais bien sage  « les paroles s’envolent, les écritures restent »).

 

2 ) Le miracle, point de chute possible pour les cœurs qui ne veulent pas de la repentance

Ainsi, la manifestation de miracles aussi surnaturels, aussi indiscutables quant à la puissance surnaturelle qu’il faut avoir pour les faire, si elle emmène a déduire qu’il y a réellement une puissance surnaturelle derrière, peut très bien  emmener aussi ceux qui voient le miracle, à en conclure qu’une autre puissance surnaturelle que celle de Dieu est derrière ce miracle, c’est-à-dire que la puissance du monde des ténèbres est derrière.

Et c’est là que réside le point de chute des miracles :
Effectivement, les miracles emmènent à conclure qu’une puissance surnaturelle se manifeste.
Mais la vraie question est alors : qui est derrière cette puissance surnaturelle qui se manifeste ? = Dieu ou Satan ? Un envoyé de Dieu ou un serviteur des ténèbres ?
Car ces 2 royaumes peuvent très bien être derrière des manifestations surnaturelles, car les êtres de ces 2 royaumes ont des pouvoirs surnaturels…

Un miracle dont la transgression des lois physiques est aussi indiscutable que le miracle de Mt 14:22-33, emmène alors à devoir trancher quant à provenance spirituelle de la puissance qui est à l’action derrière la manifestation :
Est-ce que c’est le royaume de Dieu ou le royaume de Satan qui est à l’origine de cette manifestation ?

Et ce point de décision est forcément un point de décision pour ceux qui savent que c’est un choix qui n’a que 2 solutions possibles, que c’est un choix manichéen (Dieu ou Satan, car il n’y a pas d’autres sources de pouvoir surnaturel). Donc ce point de décision est pour ceux qui connaissent les Ecritures = pour les Juifs au temps de Jésus, ou pour les chrétiens aujourd’hui…
(Car pour les autres qui sont dans des croyances encore farfelues, où la question de Dieu ou Satan n’est pas encore à l’ordre du jour, cela n’est pas encore un point de décision qui soit un jugement définitif de la part de celui qui choisit.)

Quand un miracle est aussi indiscutable, il peut donc devenir un point de décision pouvant  aller jusqu’au jugement définitif de la part de ceux qui sont emmenés à trancher quant à l’origine de la puissance derrière le miracle. Car si c’est le royaume de Dieu qui est derrière, alors l’enseignement de celui qui manifeste cette puissance viendra de Dieu, tandis que si c’est le royaume de Satan, il faudra rejeter les enseignements qui proviennent de celui qui fait les miracles car c’est par la puissance de Satan qu’il les fait.
Mc 9:39(b) car il n'est personne qui, faisant un miracle en mon nom, puisse aussitôt après parler mal de moi.

Mt 12:31-33
C'est pourquoi je vous dis: Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l'Esprit ne sera point pardonné. Quiconque parlera contre le Fils de l'homme, il lui sera pardonné; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir.
Ou dites que l'arbre est bon et que son fruit est bon, ou dites que l'arbre est mauvais et que son fruit est mauvais; car on connaît l'arbre par le fruit.

et d'un autre côté aussi :

Dt 13:1-4
S'il s'élève au milieu de toi un prophète ou un songeur qui t'annonce un signe ou un prodige, et qu'il y ait accomplissement du signe ou du prodige dont il t'a parlé en disant: Allons après d'autres dieux, -des dieux que tu ne connais point, -et servons-les! tu n'écouteras pas les paroles de ce prophète ou de ce songeur, car c'est l'Eternel, votre Dieu, qui vous met à l'épreuve pour savoir si vous aimez l'Eternel, votre Dieu, de tout votre coeur et de toute votre âme. Vous irez après l'Eternel, votre Dieu, et vous le craindrez; vous observerez ses commandements, vous obéirez à sa voix, vous le servirez, et vous vous attacherez à lui. 

Et d'autre part, il faut trancher, discerner quant à l’origine de la puissance qui est derrière : on ne peut pas ignorer ce point de décision et faire comme s’il n’y avait rien à discerner.
N’oublions pas que Jésus a fermement condamné les villes qui ont vu les miracles qu’il avait faits et qui ne s’étaient pas décidées à le suivre (Mt 11:20-24) = le miracle n’autorise plus l’indifférence, le miracle n’autorise plus l’excuse de "je ne sais pas trop car je n'ai pas encore vu".
Plus le miracle divin est indiscutable, plus il emmène à devoir choisir et trancher :
Est-ce un miracle divin ou un miracle mensonger de Satan ?

Et s’il s’agit d’un miracle effectivement divin, alors on se retrouve devant un choix qu'on ne peut pas ignorer :
- soit il est un point de repentance pour ceux qui acceptent de capituler devant Dieu en reconnaissant, face au chemin de Dieu, qu’ils sont effectivement sur le mauvais chemin et de suivre alors le chemin de Dieu,
- soit il est un point de chute et d’endurcissement du cœur contre Dieu, pour ceux qui ne veulent pas lâcher leur propre chemin qu’ils ne veulent pas reconnaître comme un chemin de mort et préfèreront alors ne pas reconnaître le chemin de Dieu comme le chemin à suivre pour aller à la vie, pour ne pas avoir à se repentir et à se convertir (=à revenir à Dieu).
Mt 13:15
Car le coeur de ce peuple est devenu insensible; Ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, De peur qu'ils ne voient de leurs yeux, qu'ils n'entendent de leurs oreilles, Qu'ils ne comprennent de leur coeur, Qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse.

Ainsi, pour Jésus lui-même, sa puissance de miracle et la sainteté de sa parole étaient tellement indiscutables que Jésus emmenait à ce point de rupture :
I Pi 2:6-8
Car il est dit dans l'Ecriture: Voici, je mets en Sion une pierre angulaire (=Jésus), choisie, précieuse; Et celui qui croit en elle ne sera point confus. L'honneur est donc pour vous, qui croyez.
Mais, pour les incrédules, La pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient Est devenue la principale de l'angle,
Et une pierre d'achoppement Et un rocher de scandale; ils s'y heurtent pour n'avoir pas cru à la parole, et c'est à cela qu'ils sont destinés.

C’est pour cette raison que le miracle indiscutable de résurrection de Lazare, mort depuis 4 jours, a été le point d’endurcissement final des religieux contre Jésus, qui ont alors décidé, à partir de cet instant, qu’il fallait se débarrasser de Jésus :
Jn 11:47-48(a)
Alors les principaux sacrificateurs et les pharisiens assemblèrent le sanhédrin, et dirent: Que ferons-nous? Car cet homme fait beaucoup de miracles. Si nous le laissons faire, tous croiront en lui,
Jn 11:53
Dès ce jour, ils résolurent de le faire mourir.

 


Conclusion pour nous, aujourd’hui :
Un temps de miracles divins, un temps de réveil spirituel où Dieu se manifeste puissamment, de façon indiscutable quant à la démonstration qu’une puissance surnaturelle est derrière ce qui se passe, n’est pas seulement une période de salut pour les âmes mais c’est aussi une période de jugement, de séparation entre les boucs et les brebis, entre ceux qui veulent réellement suivre leur berger Jésus et ceux qui sont là, parmi l’Eglise, mais qui ne veulent pas, en fait, réellement suivre Jésus. (N’oublions pas que l’épisode d’Ananias et Saphira s’est passé du temps de l’église réveillée et que même ce jugement était un point qui emmenait à la crainte de Dieu et éloignait ceux qui ne voulaient pas réellement venir à Dieu de tout leur cœur :
Act 5:1-13 se finit par : Beaucoup de miracles et de prodiges se faisaient au milieu du peuple par les mains des apôtres. Ils se tenaient tous ensemble au portique de Salomon, et aucun des autres n'osait se joindre à eux; mais le peuple les louait hautement.

Comme le temps des miracles de Dieu est ainsi tranchant et emmène soit à accepter le chemin de Dieu, soit, au contraire, à s’endurcir davantage à ne pas vouloir reconnaître le chemin annoncé comme celui de Dieu, afin de ne pas avoir à abandonner son propre chemin pour revenir sur celui de Dieu (= se convertir), alors le temps des miracles est aussi un temps que Dieu veut préparer en amont, pour que les cœurs soient prêts à accepter le chemin de Dieu quand il se présentera de façon aussi indiscutable.
Mal 3:16 à 4:6
Alors ceux qui craignent l'Eternel se parlèrent l'un à l'autre; L'Eternel fut attentif, et il écouta; Et un livre de souvenir fut écrit devant lui Pour ceux qui craignent l'Eternel Et qui honorent son nom.
 Ils seront à moi, dit l'Eternel des armées, Ils m'appartiendront, au jour que je prépare; J'aurai compassion d'eux, Comme un homme a compassion de son fils qui le sert. Et vous verrez de nouveau la différence Entre le juste et le méchant, Entre celui qui sert Dieu Et celui qui ne le sert pas.
Car voici, le jour vient, Ardent comme une fournaise. Tous les hautains et tous les méchants seront comme du chaume; Le jour qui vient les embrasera, Dit l'Eternel des armées, Il ne leur laissera ni racine ni rameau. Mais pour vous qui craignez mon nom, se lèvera Le soleil de la justice, Et la guérison sera sous ses ailes; Vous sortirez, et vous sauterez comme les veaux d'une étable, Et vous foulerez les méchants, Car ils seront comme de la cendre Sous la plante de vos pieds, Au jour que je prépare, Dit l'Eternel des armées.
Souvenez-vous de la loi de Moïse, mon serviteur, Auquel j'ai prescrit en Horeb, pour tout Israël, Des préceptes et des ordonnances.
Voici, je vous enverrai Elie, le prophète, Avant que le jour de l'Eternel arrive, Ce jour grand et redoutable. Il ramènera le coeur des pères à leurs enfants, Et le coeur des enfants à leurs pères, De peur que je ne vienne frapper le pays d'interdit.


Et c’est pour cette raison que les prophètes annonçaient déjà l’arrivée d’un Elie (Jean-Baptiste qui prêchait la repentance), avant la venue du Sauveur. Il est parlé de préparer le chemin du Seigneur avant son arrivée, avant que ne vienne le temps du salut, car les cœurs doivent déjà être préparés à vouloir abandonner leur chemin, à comprendre que leur chemin doit être abandonné car c’est un chemin de mort et non pas de vie, et ainsi s’attendre à un sauveur. Les cœurs doivent être préparés à vouloir un sauveur qui présentera le vrai chemin de la vraie vie, afin d’y marcher. Sinon, l’arrivée du sauveur qui montre le bon chemin, avant que les cœurs ne soient prêts à vouloir lâcher leur mauvais chemin, serait comme un médicament capable de guérir, donné à quelqu’un qui ne sait même pas qu’il est malade et qu’il a besoin d’être guéri et sauvé = la personne va dédaigner ce médicament si précieux, surtout s’il a un goût amer, car la personne se dira qu’elle n’en a pas besoin ! (voir la fiche La Loi, le Précepteur de la Grâce par la Foi ).
Lc 3:4-6 (à propos de Jean-Baptiste)
selon ce qui est écrit dans le livre des paroles d'Esaïe, le prophète: C'est la voix de celui qui crie dans le désert: Préparez le chemin du Seigneur, Aplanissez ses sentiers. Toute vallée sera comblée, Toute montagne et toute colline seront abaissées; Ce qui est tortueux sera redressé, Et les chemins raboteux seront aplanis.

Et toute chair verra le salut de Dieu.
Jean-Baptise a prêché la repentance, c’est-à-dire, reconnaître que notre chemin n’est pas le bon chemin pour la vraie vie mais qu’il est un chemin qui mène à la mort, afin d’accepter de nous tourner vers le chemin de Dieu, le vrai chemin du salut lorsqu’il sera présenté = Jésus, qui a déclaré qu’il est le chemin, la vérité et la vie.
Jean-Baptiste (qui ne faisait, justement, aucun miracle) a donc été envoyé pour préparer les cœurs à ne pas s’endurcir au contact de la révélation du vrai chemin de Dieu pour la vraie vie, en comprenant déjà que notre chemin n’est pas un chemin qui peut mener à la vraie vie.
En effet le problème, si on ne comprend pas que notre chemin n’est pas le bon (= si on n’est pas prêt à la repentance), que notre chemin mène à la faillite, à la mort et non pas à la vraie vie, c’est qu’on n’acceptera pas de lâcher notre chemin pour prendre le chemin de Dieu, lorsqu’il se présentera à nous.
Et pour nous justifier de garder notre mauvais chemin face au vrai chemin révélé de Dieu, il faudra nécessairement qu’on dise que le chemin qui se révèle devant nous n’est pas le bon chemin, mais qu’il est un chemin mensonger puisque nous, nous sommes sur le prétendu bon chemin ! Parce que si nous admettions, de tout notre cœur, que le chemin que Dieu révèle devant nous est, en fait, le bon chemin pour avoir la vraie vie, alors pourquoi resterions-nous sur notre chemin de mort ?

Oui, en définitive, le temps des miracles divins qui sont indiscutables, est un temps très dangereux pour les âmes qui ne sont pas prêtes à lâcher leur voie, un temps très dangereux pour ceux qui vivent ce temps, car c’est un temps où le choix doit être fait, où il faut prendre une décision, car le temps de l’indécision n’est plus admis (et même de rester dans une prétendue indécision, alors que les miracles divins s’opèrent de manière indiscutable devant nous, est un point de chute :
Mt 11:20-24 ).

Que la première prière des églises ne soit donc pas de demander à Dieu un temps de réveil spirituel où sa puissance se manifestera pour convaincre les cœurs, mais qu’il nous fasse la grâce d’envoyer un temps de repentance avant le temps de réveil.
C’est LA prière la plus sage à faire à Dieu, pour le salut des âmes et pour notre propre sanctification ; et c’est aussi pour cela que les temps de réveil se font attendre = parce qu’on ne veut pas de ce temps de repentance, puisqu’on ne comprend pas, puisqu’on ne voit pas combien on en a besoin.
(Rappel : Message de Jésus à l’ange de l’église de Laodicée (Apo 3:14-19) : « tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu »  = alors comment pourrais-tu vouloir demander à être sauvé de ta misère ? alors comment pourrais-tu ouvrir à Jésus, celui qui peut te sauver de ton malheur spirituel, de ta misère spirituelle, de ta pauvreté spirituelle, de ton aveuglement spirituel et de ta nudité spirituelle, puisque tu ne veux pas voir où tu es, tu ne veux pas reconnaître dans quel état tu es ? => alors Jésus donne ce conseil à l’église de Laodicée«  je te conseille d’acheter de moi un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies », ce qui rejoint le
Mt 13:15 Car le coeur de ce peuple est devenu insensible; Ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, De peur qu'ils ne voient de leurs yeux, qu'ils n'entendent de leurs oreilles, Qu'ils ne comprennent de leur coeur, Qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse.
= ne pas vouloir voir, pour ne pas avoir à reconnaître son état de faillite (la repentance) et ne pas avoir, alors, à lâcher son chemin qui mène à un état de faillite spirituelle, pour ensuite changer le chemin de sa vie et suivre le chemin de Dieu (=se convertir), qui emmènera à la guérison, à la vraie vie.
Jésus a payé le prix pour qu’on puisse avoir la vraie vie mais accepterons-nous, déjà de vouloir voir ? Accepterons-nous, déjà, le message de repentance des Jean-Baptistes qui sont envoyés pour préparer le chemin, pour préparer les cœurs à revenir au Père (ces Jean-Baptistes qui prêchent seulement la repentance et qui ne font pas de miracles, justement pour ne pas que le chemin de Dieu soit rejeté car jugé trop tôt par des cœurs endurcis…) ?

J’ai une petite lapalissade (une vérité triviale) qui me revient souvent en tête :
« Si tu veux que ça continue comme ça, alors continue comme ça (=comme tu as toujours fait),
mais si tu veux que ça change
(pour toi),
alors dis-toi bien que quelque chose doit changer
(dans ta vie) ! ».
Ce qui signifie que si on veut que les temps changent pour nous, que le réveil qui n’est pas là, soit là, alors il faut se dire qu’il faut que quelque chose change en nous. Ce qui veut donc dire alors que quelque chose ne va pas en nous à l’heure actuelle, car si tout allait bien, alors on serait déjà dans le réveil…
Et c'est là le point épineux : Est-ce qu'on voudra (et même est-ce qu'on pourra) reconnaître avec vérité et sincérité que ce chemin qu'on suivait et qu'on ne quittait pas parce qu'on le prenait pour le bon chemin, n'était qu'un chemin de péché car un chemin qui n'emmenait pas à Dieu, qui était contraire à la volonté de Dieu ?
Voilà où est le commencement = reconnaître qu’il y a quelque chose qui ne doit pas aller en nous, même si nous ne le voyons pas, justement parce que nous sommes aveuglés (donc reconnaître alors qu'on était aveugle) ; et que c’est en nous tournant vers Jésus, pour qu’il nous montre ce que nous ne voyons pas mais qui nous empêche d’être dans le temps de réveil, que commencera un retour possible vers le seul état normal de l’église que Jésus accepte = être bouillant pour lui !

 

3 ) Le miracle d’origine divine est une transgression des lois de Dieu, par Dieu lui-même

Comme le miracle est une transgression des lois normales et qu’en tant que chrétiens, nous savons que c’est Dieu lui-même qui a tout créé et qui a donc aussi établi les lois régissant la Nature, l’Univers, etc …, alors une question peut se poser :

Pourquoi Dieu transgresse-t-il les lois universelles qui régissent le Monde, l’Univers, alors que c’est Lui qui a instauré ces lois ?

En Job 38:8-11 et Job 38:33, il nous est dit que Dieu dit à Job qu’il a instauré sa loi à la mer pour lui établir ses limites ou que c’est lui aussi qui a instauré sa loi au ciel. = C’est Dieu qui a instauré les lois de la Nature qui régissent notre Univers tout entier.
Pourtant, en Mt 14:22-33 , Jésus va, lui, marcher sur l’eau, transgressant ainsi les lois physiques régissant l’eau, régissant la loi de flottaison des corps sur l’eau, etc…, toutes ces lois qui ont été établies par Dieu lui-même.

Nous abordons donc là un autre point concernant l’esprit des miracles, l’intention générale derrière le miracle d’origine divine et qui se trouve dans cette transgression par Dieu lui-même, des lois naturelles établies par Dieu.

Lors du miracle de Mt 14:22-33, qu’est-ce que la transgression par Jésus qui est Dieu venu sur Terre, des lois naturelles établies par Dieu, nous montre au niveau de la connaissance de Dieu ?

 

Un principe surprenant dans le livre d’Esther :

Dans le livre d’Esther, une chose m’a frappée à la première lecture de ce livre de la Bible, concernant le puissant roi Assuérus de l’empire dominant de l’époque, l’empire des Mèdes et des Perses :
Le sournois Haman avait réussi à convaincre le roi Assuérus, de signer de son sceau, un édit royal autorisant la mise à mort d’un peuple rebelle dans tout le royaume (sous-entendu, pour Haman = les Juifs). D’ailleurs, peut-être n’a-t-on pas remarqué qu’Haman ne nomme pas ce peuple devant le roi mais dit juste « un peuple », pour arriver à ses fins avec le roi, car n’oublions pas que le roi Assuérus, un peu plus tard, n’a pas de gêne à rendre gloire à Mardochée, un Juif ; et que le roi, lui, n’hésite pas à dire à Haman d’honorer « Mardochée, le Juif » (Esth 6:10). Il semble donc étrange que le roi ait été réellement conscient du peuple dont Haman parlait et qui devait être puni pour sa rébellion dans le royaume, alors que le roi veut faire honorer devant les gens de son royaume, dans un second temps, un homme qu’il reconnaît justement comme un Juif. ( A cette époque, dans un royaume aussi vaste, les rois laissaient souvent leurs ministres prendre des décisions en leur nom, sans être tout le temps au courant de tout, dans le détail : pour un roi, si "un peuple était rebelle, alors que ce peuple soit puni, sans peut-être même savoir de quel peuple il s’agit précisément").
Mais en Esth 8, la reine Esther, demande au roi Assuérus de révoquer l’édit qu’il avait publié, maintenant qu’il avait compris le fond sournois d’Haman. Mais alors, le roi Assuérus va lui répondre quelque chose d’étonnant pour un roi ayant le pouvoir absolu dans son royaume :
Esth 8:8
Ecrivez donc en faveur des Juifs comme il vous plaira, au nom du roi, et scellez avec l'anneau du roi; car une lettre écrite au nom du roi et scellée avec l'anneau du roi ne peut être révoquée.
= Même si le roi veut révoquer son édit maintenant, il ne peut pas le faire, car ce qu’il a écrit et scellé de son sceau, ne peut pas être révoqué, même par lui-même !
Le grand roi Assuérus, tout puissant dans son royaume au point de pouvoir décider de la mort ou la vie de ses sujets, est prisonnier de ce qu’il a écrit de sa propre autorité.
Le roi ne peut pas revenir sur sa propre parole d’autorité, il est obligé de laisser sa parole s’accomplir, même s’il change d’avis.
Lui qui pouvait tendre son sceptre pour épargner ceux qui transgressaient l’interdiction de se présenter devant lui sans son autorisation, ne pouvait pas, lui, s’octroyer le droit de transgresser une loi qu’il avait proclamé.
Ce principe, s’il semblait montrer combien le roi était quelqu’un de parole, quelqu’un qui ne revient pas sur ses paroles tellement il est intègre, montrait aussi la limite du roi = le roi était alors prisonnier de ses propres paroles d’autorité = là s’arrêtait le pouvoir du roi Assuérus qui ne pouvait pas revenir sur ses propres paroles d’autorités.
Et c’est ce qu’une personne sournoise comme Haman avait bien enregistré et savait utiliser pour piéger le roi par ses propres paroles = arriver à faire signer un édit au roi. Alors, même le roi lui-même n’aurait plus le pouvoir de faire sa volonté face à sa propre parole d’autorité.
La vraie autorité ultime, dans le royaume des Mèdes et des Perses, reposait donc sur les édits signés par le roi et non pas sur le roi lui-même.  Surprenant  !!!

Alors une question se pose à nous :
Est-ce que Dieu, lui, le roi des rois, est aussi lié à ce principe d’intégrité et de droiture qui impose qu’il doive respecter sa parole d’autorité donnée, sans ne jamais pouvoir revenir dessus ?
Et alors :  Est-ce que Dieu est assujetti à sa propre parole ?
Ce qui emmène alors à se demander : Pour respecter ce principe d’intégrité qui est de respecter sa parole jusqu’au bout, est-ce que Dieu le  Père est finalement soumis à sa Parole (Jésus) ? Est-ce Dieu le Père est soumis à ce qu’il promet par écrit dans ses Ecritures ?

 

Et cette interrogation n’est pas inutile, car un courant de pensée, soi-disant chrétien, enseigne qu’on pourrait se servir des écritures, des promesses de Dieu écrites dans la Bible, pour obliger Dieu à devoir respecter les promesses qu’il a données.
(voir la fiche : La magie chrétienne). Il ne s’agirait donc ni plus ni moins que de se servir des écritures, pour agir comme le sournois Haman, ou que d’utiliser la Parole de Dieu comme Satan voulait tenter Jésus pour que ce dernier agisse ainsi :
Mt 4:5-7
Le diable le transporta dans la ville sainte, le plaça sur le haut du temple,
et lui dit: Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas; car il est écrit: Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet; Et ils te porteront sur les mains, De peur que ton pied ne heurte contre une pierre.
Jésus lui dit: Il est aussi écrit: Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu.

Mais on voit ici, ce que la Parole incarnée (=Jésus), pense de cette façon d’utiliser les promesses du Père : La Parole n’est pas d’accord avec cette façon d’être utilisée, car la Parole ne veut pas tenter Dieu. La Parole est soumise à Dieu le Père et veut faire sa volonté, elle ne veut pas se retourner contre Dieu le Père pour soumettre Dieu le Père à elle-même !
Par conséquent, ne pensons pas que c’est avec l’accord de la Parole que nous pourrions en venir à vouloir comme piéger Dieu, selon ce qu’il a promis. Non, la volonté de vouloir piéger Dieu par ses propres paroles, pour l’obliger à respecter les promesses qu’il a dites, ne vient que de la volonté pécheresse, qui n’est pas selon le cœur de Jésus (la Parole) mais selon le cœur de Satan. (Il y a une différence entre demander à Dieu en comptant humblement sur sa grâce, et vouloir piéger et manipuler Dieu par ce qu'il a dit : ce n'est pas la même nature de coeur qui agit derrière l'utilisation de La Parole)

D’autre part, nous pouvons voir comment Dieu envisage ce dilemme d’intégrité, de respect de sa propre parole donnée, face à l’emprisonnement que peut produire ce respect sans limite à ses propres paroles d’autorités, dans l’épisode de Saül et Jonathan en I Sam 14.
En résumé : Le roi d’Israël, Saül, fait un vœux : que personne de son peuple ne mange jusqu’à ce qu’ils aient battu l’ennemi dans la bataille, sous peine d’être puni de mort. Or Jonathan, le fils de Saül, qui n’a pas entendu son père proclamer ce vœux, va manger du miel qu’il trouvera dans une forêt. Puis, après avoir remporté cette bataille, Saül va vouloir consulter l’Eternel mais Dieu va rester silencieux. Saül comprend alors que son vœux a dû être rompu par quelqu’un de son peuple et son fils va être désigné comme le fautif. Saül qui avait juré que même si ça devait être son propre fils qui trahissait son vœux, il serait mis à mort, va vouloir respecter sa propre parole. Mais c’est le peuple qui va demander grâce à Saül pour son fils, car si la bataille avait été remportée, c’était par l’intervention de Jonathan, qui avait été utilisé par Dieu lui-même. Le peuple ne pouvait donc pas comprendre que Dieu ait ainsi utilisé Jonathan pour remporter le combat et que Dieu exige de mettre à mort ce même Jonathan, à cause d’une simple parole irréfléchie du roi (car cette parole avait même été néfaste pour le peuple d’Israël, pendant la bataille, comme le peuple a dû se battre le ventre vide). C’est donc ce peuple dont on sait que Saül craignait d’être abandonné, qui va faire que le principe de grâce s’applique aussi par rapport aux paroles de Saül. Et Dieu ne va alors pas punir Saül pour cela !
On voit donc que Dieu, ici, n’a pas considéré la transgression par Saül, de sa propre parole, comme un chemin interdit, en vertu de la grâce demandée par le peuple, car Dieu lui-même avait accompagné Jonathan dans cette journée.

Le principe du roi Assuérus, d’être assujetti à ses propres paroles, au point ne pas pouvoir revenir sur l’une d’elles qui avait été prise dans de mauvaises dispositions, a donc été invalidé par Dieu.
Et c’est d’ailleurs ce qu’on voit dans l’épisode après le veau d’or où, cette fois-ci, il s’agit de Dieu qui revient sur ses propres paroles d’autorité, sous l’action de Moïse qui demande grâce pour le peuple d’Israël (et que c’est exactement ce que Dieu attendait de Moïse comme réaction pour sauver le peuple et pour glorifier le nom de Dieu).
Ex 32:9-14
L'Eternel dit à Moïse: Je vois que ce peuple est un peuple au cou roide. Maintenant laisse-moi; ma colère va s'enflammer contre eux, et je les consumerai; mais je ferai de toi une grande nation.
Moïse implora l'Eternel, son Dieu, et dit: Pourquoi, ô Eternel! ta colère s'enflammerait-elle contre ton peuple, que tu as fait sortir du pays d'Egypte par une grande puissance et par une main forte? Pourquoi les Egyptiens diraient-ils: C'est pour leur malheur qu'il les a fait sortir, c'est pour les tuer dans les montagnes, et pour les exterminer de dessus la terre? Reviens de l'ardeur de ta colère, et repens-toi du mal que tu veux faire à ton peuple. Souviens-toi d'Abraham, d'Isaac et d'Israël, tes serviteurs, auxquels tu as dit, en jurant par toi-même: Je multiplierai votre postérité comme les étoiles du ciel, je donnerai à vos descendants tout ce pays dont j'ai parlé, et ils le posséderont à jamais. Et l'Eternel se repentit du mal qu'il avait déclaré vouloir faire à son peuple.

Est-ce que cette dernière phrase n’est pas sidérante ? = Dieu se repent de sa décision car Moïse, en fait, exprime ce qu’il y a réellement dans le cœur de Dieu, ce que Jésus est venu révéler comme principe bien plus haut que l’intégrité indéfectible au jugement prononcé = la Grâce !
Et par là, le nom de Dieu a été glorifié au-delà du principe d’intégrité au jugement prononcé par Dieu = Dieu est un Dieu qui peut se repentir lui-même de ses décisions, qui peut changer de direction, par amour pour les coupables et parce qu’il considère que cela est plus glorieux encore que de garder une décision de jugement coûte que coûte
Mais cela n'est pas pour autant gratuit pour Dieu, car cela va coûter à Dieu les tables de la loi qu'il avait données à Moïse et que Moïse va briser face au peuple pêcheur, va briser au pied de la montagne de Dieu...Dt 32:15-19
Jésus a aussi, lui le Fils bien-aimé du Père, demandé grâce pour nous qui étions condamnés par le jugement de Dieu, car Dieu est un Dieu qui sait se repentir de ses décisions pour la gloire de son nom, car il considère cela comme glorieux pour son nom.(Jon 4:2(b) Car je sais que tu es un Dieu compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et qui te repens du mal.) Mais cela n'a pas été gratuit non plus pour Dieu le Fils et pour Dieu le Père, car c'est Jésus qui, lui, a accompli toute la Loi de Dieu sans ne rien en transgresser, qui va être brisé sur la montagne de Golgotha et être ainsi le prix payé par Dieu pour pouvoir "transgresser" la parole de condamnation issue du jugement contre le pécheur.

Mais ATTENTION, c’est Moïse, celui que Dieu avait comme un ami auprès de lui, qui, seul, a pu demander cela à Dieu (Dt 34:10 Il n'a plus paru en Israël de prophète semblable à Moïse, que l'Eternel connaissait face à face.) car Moïse connaissait le coeur de Dieu dans sa profondeur, une connaissance non pas intellectuelle mais une connaissance qui consiste à vivre en soi ce que Dieu est, et Moïse avait donc, en fait, le même coeur que Dieu pour le peuple, a tel point qu'il dira à Dieu de l'effacer lui-même du livre que Dieu écrivait (Moïse était donc prêt à se remettre en jeu pour demander grâce pour le peuple....Dt 32:30-33) 
C’est seule Esther qui a pu demander grâce pour son peuple au roi Assuérus, car Esther était l’aimée du roi, était la proche du roi et a accepté de mettre sa propre vie en péril pour l'amour du peuple, et a alors reçu le droit de se présenter devant le roi pour faire sa demande.
Et c’est seulement Jésus, le Fils qui a comblé le cœur du Père et a payé de son propre sang notre rachat, qui a seul pu demander grâce pour les pécheurs qui viennent se réfugier sous cette grâce acquise par Jésus-Christ.
Non pas qu'il y ait donc une préférence dans le coeur de Dieu pour certains, mais parce que c'est seulement ceux qui connaissent Dieu, ceux qui connaissent le chemin du coeur de Dieu, qui ont, en fait, dans leur propre coeur, la même volonté que celle que Dieu a aussi, intimement, au fond de son coeur, qui peuvent alors demander à Dieu de "transgresser" une de ses paroles ; et cela n'est pas sans rien coûter à Dieu lui-même de devoir revenir sur sa Parole = cela coûte alors à la Parole-même de Dieu, qui doit payé le prix de cette transgression par Dieu à sa Parole ! Comme Dieu revient sur sa Parole, c'est donc la Parole qui paie le prix de cette transgression par Dieu à sa Parole, pour l'amour envers le pécheur que Dieu veut sauver par sa grâce, par sa volonté qui revient sur sa Parole d'autorité = c'est donc Jésus, la Parole de Dieu faite chair qui paie le prix !.
En effet qu'est-ce que "revenir sur sa parole" sinon briser la parole qu'on avait donnée aurapavant ? = briser, au pied de la montagne, la Loi qui condamne le coupable, comme prix de la grâce pour le peuple; briser la Parole faite chair (la Parole Eternelle faite chair) et qui dit que "le salaire du péché, c'est la mort", pour pouvoir revenir sur cette parole et offrir la grâce, parce que cette Parole a accepté elle-même de se faire briser parce qu'elle veut aussi ce qu'il y a dans le coeur intime du Père = la grâce pour le pécheur qui accepte que la Parole ait été brisée pour lui.
Ne pensons donc pas que nous pouvons demander à Dieu n’importe quoi et n’importe comment, en espérant qu’il revienne à chaque fois de ses décisions, car cela a eu un coût pour Dieu = briser sa Parole, Jésus, que Dieu respecte et aime tant !

Ainsi le miracle en tant que transgression par Dieu, des lois naturelles établies par Dieu lui-même, pour gérer notre Univers, nous montre que Dieu est au-delà du naturel, que Dieu est surnaturel et surtout que Dieu n’est pas assujetti, prisonnier aux lois qu’il a pourtant établies et reconnues comme bonnes lorsqu’il a créé notre Univers. (Rappelons-nous, à la fin de la création, Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon. Gen 1:31).

En Mt 14:22-33, bien que ce soit Dieu qui ait établi les lois de la physique, les lois de la flottaison des corps sur l’eau, Dieu peut, pourtant, à sa guise, enfreindre cette loi et montrer ainsi qu’il est au-delà de cette loi.
Et c’est cela que Jésus a manifesté, en accomplissant ce miracle qui semblait un miracle "gratuit" par rapport aux besoins des pauvres et des affligés, mais qui était un miracle qui montrait alors que Jésus était au-delà des lois de la Nature. Et c’est ce que ses disciples ont alors reconnu, en le reconnaissant alors comme le Fils de Dieu, à la suite de ce miracle.
Et si Jésus n’a pourtant pas continué, ensuite, à se déplacer ainsi sur l’eau pour tous ses déplacements (alors que cela aurait été bien pratique pour lui 
😉 ), c’est aussi pour montrer que bien qu’il avait le pouvoir et l’autorisation de transgresser les lois de la nature établies par Dieu, Jésus s’y soumettait pourtant quand-même, mais de sa propre volonté, pour respecter ce que Dieu le Père avait établi (Jésus est le bon berger qui entre par la porte, pas par la fenêtre, car c'est par la porte qu'on entre normalement). (Cela pourrait ainsi se traduire par : « Vous voyez, j’aurais le pouvoir de faire ce que je veux mais je ne le fais pas, pour respecter ce que mon Père a établi ». Et c’est ce qu’on retrouvera dans le jardin de Gethsémané, où Jésus aurait eu tout le pouvoir de s’échapper en invoquant une légion d’anges pour le défendre, mais il ne l’a pas fait car il a voulu faire la volonté du Père, respecter le plan établi par son Père)

Le miracle divin est donc la transgression par Dieu, des lois naturelles qui ont été établies par Dieu, afin qu’on comprenne aussi que Dieu est au-dessus de ses propres lois et qu’il n’est pas assujetti à ses propres lois qu’il a établies pour notre Univers.
Mais comme ces lois sont sorties de lui pour que l’Univers soit bien géré par ses lois, Dieu n’est pas dans l’état de cœur de vouloir toujours que ses lois sont enfreintes, même par lui-même :
Jésus marchait le plus souvent, il ne volait pas souvent quand il est venu sur Terre (c’est seulement quand il a quitté la Terre qu’il volait). Jésus pouvait marcher sur l’eau, mais il ne l’a pas fait systématiquement mais il a pris le bateau. Jésus pouvait transformer des pierres en pain s’il avait faim, mais il ne l’a pas fait et mangeait, le plus souvent, du pain obtenu de façon naturelle, venant du boulanger (sauf en cas de multiplication des pains, peut-être…).
On constatera que Jésus a fait des miracles, a transgressé les lois établies par Dieu, seulement pour les autres, pour le bien des autres, pour les besoins des affligés, des malades ou pour que la foi salvatrice en la vérité qu’il est, naisse ou grandisse dans les hommes ou pour montrer aux autres le chemin de la vie dans l’obéissance aux lois de Dieu par la foi, justement.

Mais si Dieu transgresse les lois de notre Univers qu’il a établi, Dieu ne transgresse pas pour autant ce qu’il est, car comprenons bien que les lois que Dieu établit pour nous, pour notre bien, ne sont pas destinées à le gérer lui.
Et même nous, dans notre vie courante, nous pouvons comprendre cette exclusion : par exemple, si je dis à mes enfants de ne pas toucher aux couteaux à dépecer la viande, cette interdiction est pour eux mais ne me concerne pas moi, car le danger est pour eux , pas pour moi, comme je sais faire attention avec ces couteaux …
Par exemple, si Dieu a établi 1 seule loi pour Adam (ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal), cette loi était établie par Dieu pour Adam. Mais Dieu, lui, n’avait pas à obéir à cette loi car Dieu, lui, connait déjà la différence entre le bien et le mal ! (C’était pour le bien de l’Homme que Dieu avait donné ce commandement, pour éviter la faillite qui résulterait de cette désobéissance).

Regardons à Jésus qui, en Mt 10:5, envoie ses disciples prêcher le royaume vers les brebis perdues d'Israël mais leur dit de ne pas aller vers les païens, ni d'aller dans les villes de Samarie, alors qu'en Jn 4, Jésus lui-même va prêcher pendant 2 jours, à tout un village de Samarie (après avoir parlé à la femme samaritaine). On voit donc que Jésus n'est pas tenu aux directives qui sont pour ses disciples, car les directives données aux disciples, sont pour les disciples et pas forcément pour Jésus aussi. Et on constatera, d'ailleurs, qu'après que Jésus fût ressuscité, Jésus va dire à ses disciples qu'ils devront maintenant aller être ses témoins à Jérusalem, dans la Judée mais aussi dans la Samarie et jusqu'aux extrémités de la Terre (= vers les païens) mais après qu'ils aient reçu le baptême du Saint-Esprit. On comprendra donc que c'était parce qu'il fallait que ses disciples soient ainsi équipés du revêtement du Saint-Esprit, pour pouvoir maintenant aller vers les samaritains et les païens:  c'était pour cela que Jésus n'envoyait pas encore ses disciples vers les samaritains et les païens avant qu'ils n'aient eu le baptême du Saint-Esprit mais que lui, Jésus,  pouvait aller prêcher dans un village de Samaritains avant (car Jésus, lui, avait eu ce baptême du Saint-Esprit, qui lui avait fait franchir l'éprouvement dans le désert car c'est un autre travail que d'aller vers ceux qui ne connaissent pas même encore la Loi, les commandements de Dieu, que d'aller vers tous les juifs qui, eux, connaissaient la Loi). C'est donc pour ça que les directives que Dieu donne, sont des directives pour nous, mais pas forcément des directives que lui-même applique à sa personne car Dieu n'est pas nous et nous, nous ne sommes pas Dieu !

De par ce qu’il est, Dieu n’est pas assujetti aux lois qu’il a établies pour notre Univers.
Parce qu’il est Dieu et que ni personne, ni aucun principe n’est au-dessus de Dieu, Dieu est libre de tout (et pourrait tout faire) mais c’est Dieu lui-même qui veut garder le chemin qu’il a choisi et qui est, en fait, ce qu’il est, depuis toute éternité, car c’est le chemin de la vie éternelle qui ne défaille jamais de la vraie vie, c’est le chemin de la vraie vie qui est stable dans cet état-là de vraie vie pour l’éternité, c’est donc le chemin que Dieu garde pour lui, à l’exclusion de tout autre chemin possible (Dieu ne veut pas renier ce qu’il est depuis toute éternité) et ce chemin révélé pour nous, c’est ce que Jésus nous a révélé dans ce qu’il est. Et Dieu voudrait qu’on comprenne cela, afin qu’on accepte cela, en ayant la foi qu’il sait ce qu’il dit et qu’il veut aussi nous offrir ça, à nous = être dans le chemin que Dieu a choisi pour lui-même, être tel qu’il est, depuis toute éternité, parce qu’il sait que c’est le bon et seul chemin de la vraie vie et qui dure éternellement en état de vraie vie (= être tel qu’il est, selon ce que Jésus est).


Et il en est de même pour Jésus, de par sa position de Fils de Dieu, Jésus n’est pas assujetti aux lois de notre Univers mais Jésus a accepté de revêtir notre humanité et de vivre sous les lois de la nature qui régissent notre univers, pour pouvoir nous sauver nous, humains, et nous montrer le chemin parfait pour l’Homme, afin d’avoir le modèle parfait qui est la référence.

Mais si Jésus a transgressé, à certains moments, les lois de la nature, en faisant des miracles qui dépassent les lois normales de la nature, c’est aussi parce que Jésus n’était pas assujetti au même cadre de lois que les hommes normaux mais avait reçu de Dieu le pouvoir et l’autorisation de  faire des miracles, de faire des transgressions des lois naturelles établies par Dieu (et aussi, il avait reçu, lui seul, le pouvoir de donner sa vie).
En tant que Fils de Dieu, Jésus n’était pas sous le même régime de lois naturelles que les humains mais était sous le régime des lois du Fils de Dieu : les miracles, la transgression des lois naturelles qui régissent l’univers des hommes, étaient possibles par lui mais aucune transgression des lois de la Torah, ne lui était permise ! Voilà donc le système de lois que Jésus a, en revanche, totalement respecté sans jamais en transgresser un iota.
Les hommes ne peuvent pas transgresser les lois naturelles qui régissent l’univers mais ils transgressent largement les lois de sainteté de la Loi (la Torah) par leurs péchés, alors que Jésus, lui, pouvait transgresser les lois naturels (et il l’a fait par tous les miracles accomplis) mais il n’a pas transgressé 1 seul commandement de la Torah !
Mt 9:5  Car, lequel est le plus aisé, de dire: Tes péchés sont pardonnés (en ayant réellement la capacité d’effacer les péchés devant Dieu, par le chemin d’obéissance parfaite que Jésus a suivi), ou de dire: Lève-toi, et marche (à un paralytique)?

Or c’est sous ce même régime de lois, celui du Fils de Dieu, que Dieu veut nous emmener aussi, veut emmener ses fils et ses filles que Jésus lui a acquis par son sacrifice à la croix. Oui, Jésus veut que nous partagions avec lui le système de lois, le régime des lois qui s’appliquent aux fils et aux filles de Dieu : pouvoir accomplir des miracles (être autorisés à transgresser ses lois naturelles pour le bien et le salut de son prochain) et pouvoir ne pas transgresser le chemin de sainteté et d’obéissance au Père pour que sa volonté s’accomplisse, tout comme Jésus ne l’a jamais transgressé !
Col 1:13
Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière, qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés.
Col 1:21-22
Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises oeuvres, il vous a maintenant réconciliés par sa mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproche,
 
Mc 16:17-18
Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront les démons; ils parleront de nouvelles langues; ils saisiront des serpents; s'ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal; ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris.
I Co 12:7-11
Or, à chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour l'utilité commune. En effet, à l'un est donnée par l'Esprit une parole de sagesse; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit; à un autre, la foi, par le même Esprit; à un autre, le don des guérisons, par le même Esprit; à un autre, le don d'opérer des miracles; à un autre, la prophétie; à un autre, le discernement des esprits; à un autre, la diversité des langues; à un autre, l'interprétation des langues. Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut.

IV / Ce que les miracles de Dieu nous emmènent alors à comprendre, dans un sens plus large : les miracles "juridiques"

Les miracles divins nous parlent de transgression, par Dieu, des lois de la Nature que Dieu a établies lui-même, afin de comprendre que Dieu est au-delà de ces lois, que Dieu n’est pas limité et assujetti à ses propres lois du domaine naturel, du domaine physique, du domaine médical, etc, afin qu’on comprenne que ce Dieu de la Bible est véritablement le Grand Dieu qui a tout créé et n’est pas juste une création humaine imaginée par l’homme, comme les faux dieux….

Mais est-ce que le même type de transgression, de la part de Dieu, des lois qu’il a établies lui-même, pourrait exister par rapport à d’autres types de lois comme les lois religieuses, les lois de la justice, les lois de la sainteté, etc … ?
= Comme une sorte de "miracle juridique" où, là, ce ne serait pas des lois de la Nature, des lois du domaine physique qui soient transgressées mais des lois du domaine de la pratique religieuse ou des lois du domaine de la sainteté, etc... que Dieu a lui-même établies ?

Alors, là, je mettrai tout de suite l’avertissement que Pierre donnait par rapport aux paroles de l’apôtre Paul, qui étaient difficiles à comprendre pour qui n’avait pas le cœur à vouloir suivre Jésus et dont il ne fallait pas tordre le sens (II Pi 3:16) pour mal s’en servir et pour nourrir des doctrines d’égarement ne satisfaisant que la chair . Car pour pouvoir comprendre l’exception, il faut bien être établi, déjà, sur la base de ce qui est normal, afin de ne pas croire que la Grâce est la porte ouverte à la licence, à pourvoir tout faire parce que Dieu n’auraient plus de chemin bien précis comme direction. NON, Dieu a donné ses lois, ses commandements et Jésus a dit que pas un iota de la loi ne disparaîtra, donc il ne s’agit pas d’enseigner que maintenant Dieu ne veut plus qu’on soit selon le modèle parfait d’obéissance à la justice de Dieu (= Jésus), mais il s’agit plutôt de comprendre la justice de Dieu, même en regardant ces "miracles juridiques divins" auxquels on pourrait donner la définition = Transgression par Dieu lui-même, des commandements établis par Dieu.

Oui, là je sais que je marche sur des oeufs et qu’il faut que je fasse attention à ce que je vais dire

Prenons donc comme exemple qui permette de comprendre cette notion de "miracle juridique divin", le passage qui parle justement d’un vrai miracle sur les lois de la nature, que Dieu a opéré par son prophète Elie, afin de montrer que le Dieu qu’Elie servait, était le vrai Dieu :
I R 18 :18-40

17 A peine Achab aperçut-il Elie qu'il lui dit: Est-ce toi, qui jettes le trouble en Israël?
18 Elie répondit: Je ne trouble point Israël; c'est toi, au contraire, et la maison de ton père, puisque vous avez abandonné les commandements de l'Eternel et que tu es allé après les Baals.
19 Fais maintenant rassembler tout Israël auprès de moi, à la montagne du Carmel, et aussi les quatre cent cinquante prophètes de Baal et les quatre cents prophètes d'Astarté qui mangent à la table de Jézabel.
20 Achab envoya des messagers vers tous les enfants d'Israël, et il rassembla les prophètes à la montagne du Carmel.
21 Alors Elie s'approcha de tout le peuple, et dit: Jusqu'à quand clocherez-vous des deux côtés? Si l'Eternel est Dieu, allez après lui; si c'est Baal, allez après lui! Le peuple ne lui répondit rien.
22 Et Elie dit au peuple: Je suis resté seul des prophètes de l'Eternel, et il y a quatre cent cinquante prophètes de Baal.
23 Que l'on nous donne deux taureaux; qu'ils choisissent pour eux l'un des taureaux, qu'ils le coupent par morceaux, et qu'ils le placent sur le bois, sans y mettre le feu; et moi, je préparerai l'autre taureau, et je le placerai sur le bois, sans y mettre le feu.
24 Puis invoquez le nom de votre dieu; et moi, j'invoquerai le nom de l'Eternel. Le dieu qui répondra par le feu, c'est celui-là qui sera Dieu. Et tout le peuple répondit, en disant: C'est bien!
25 Elie dit aux prophètes de Baal: Choisissez pour vous l'un des taureaux, préparez-le les premiers, car vous êtes les plus nombreux, et invoquez le nom de votre dieu; mais ne mettez pas le feu.
26 Ils prirent le taureau qu'on leur donna, et le préparèrent; et ils invoquèrent le nom de Baal, depuis le matin jusqu'à midi, en disant: Baal réponds nous! Mais il n'y eut ni voix ni réponse. Et ils sautaient devant l'autel qu'ils avaient fait.
27 A midi, Elie se moqua d'eux, et dit: Criez à haute voix, puisqu'il est dieu; il pense à quelque chose, ou il est occupé, ou il est en voyage; peut-être qu'il dort, et il se réveillera.
28 Et ils crièrent à haute voix, et ils se firent, selon leur coutume, des incisions avec des épées et avec des lances, jusqu'à ce que le sang coulât sur eux.
29 Lorsque midi fut passé, ils prophétisèrent jusqu'au moment de la présentation de l'offrande. Mais il n'y eut ni voix, ni réponse, ni signe d'attention.
30 Elie dit alors à tout le peuple: Approchez-vous de moi! Tout le peuple s'approcha de lui. Et Elie rétablit l'autel de l'Eternel, qui avait été renversé.
31 Il prit douze pierres d'après le nombre des tribus des fils de Jacob, auquel l'Eternel avait dit: Israël sera ton nom;
32 et il bâtit avec ces pierres un autel au nom de l'Eternel. Il fit autour de l'autel un fossé de la capacité de deux mesures de semence.
33 Il arrangea le bois, coupa le taureau par morceaux, et le plaça sur le bois. Puis il dit: Remplissez d'eau quatre cruches, et versez-les sur l'holocauste et sur le bois.
34 Il dit: Faites-le une seconde fois. Et ils le firent une seconde fois. Il dit: Faites-le une troisième fois. Et ils le firent une troisième fois.
35 L'eau coula autour de l'autel, et l'on remplit aussi d'eau le fossé.
36 Au moment de la présentation de l'offrande, Elie, le prophète, s'avança et dit: Eternel, Dieu d'Abraham, d'Isaac et d'Israël! que l'on sache aujourd'hui que tu es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur, et que j'ai fait toutes ces choses par ta parole!
37 Réponds-moi, Eternel, réponds-moi, afin que ce peuple reconnaisse que c'est toi, Eternel, qui es Dieu, et que c'est toi qui ramènes leur coeur!
38 Et le feu de l'Eternel tomba, et il consuma l'holocauste, le bois, les pierres et la terre, et il absorba l'eau qui était dans le fossé.
39 Quand tout le peuple vit cela, ils tombèrent sur leur visage et dirent: C'est l'Eternel qui est Dieu! C'est l'Eternel qui est Dieu!
40 Saisissez les prophètes de Baal, leur dit Elie; qu'aucun d'eux n'échappe! Et ils les saisirent. Elie les fit descendre au torrent de Kison, où il les égorgea.

Dans ce passage que nous avons déjà vu, Dieu fait donc un miracle qui ne laisse pas de doute au peuple d’Israël sur place, à tel point que ce peuple, qui ne savait pas si c’était Baal (un faux dieu) qui était Dieu ou si c’était le Dieu qu’Elie invoquait qui était vraiment Dieu, va reconnaître que c’était effectivement le Dieu qu’Elie invoquait qui était vraiment Dieu. Et le peuple va alors aider Elie à se débarrasser des faux prophètes. Ce miracle-là, celui qui frappe les yeux, est le miracle divin dans sa forme la plus stricte, la plus miraculeuse, celle de transgression des lois naturelles de Dieu, par Dieu.

Mais il y a aussi, dans ce passage, l’autre type de miracle qui nous intéresse ici : le "miracle juridique divin", c’est-à-dire la transgression par Dieu lui-même, d’un commandement instauré par Dieu.
Et là, il ne s’agit même pas de la transgression d’un commandement parce que ce commandement était sur le point de s'arrêter et deviendrait alors caduque et s’arrêterait parce que le plan de Dieu arrivait à un moment de changement, à un moment de changement de direction prévu dans l’itinéraire global du plan de Dieu, comme lorsque le système religieux de l’Ancienne Alliance s’arrêtait pour laisser place au système de la Nouvelle Alliance inauguré par le sacrifice de Jésus à la croix (= le voile déchiré de haut en bas dans le Temple).
Non, là, au mont Carmel, Elie va transgresser un commandement de Dieu qui était en place et qui allait continuer d’être en place même après, et un commandement qui devait même être respecté au moment où Elie le transgressait, mais Dieu va pourtant confirmer son accord envers Elie qui commettait cette transgression, en manifestant son accord avec son serviteur par le miracle visible qui, lui, transgressait les lois universelles de la Nature.

En effet, Elie en dressant un autel sur le mont Carmel et en offrant un sacrifice à Dieu sur le mont Carmel, va transgresser le commandement de Dieu de Dt 12 qui imposait un lieu unique pour offrir les sacrifices à Dieu et ce lieu était le Temple à Jérusalem, dès lors que le Temple serait construit à Jérusalem. Or le Temple de Jérusalem avait été construit du temps de Salomon, bien avant l’époque du roi Achab, donc le Temple de Jérusalem existait au moment où Elie offrait donc son sacrifice sur un autel construit ailleurs, sur le mont Carmel.
Ainsi, ici, à ce moment-là, Elie transgressait devant Dieu, le commandement que Dieu avait donné et pourtant Dieu va agréer le sacrifice d’Elie et Elie va même demander à Dieu de prouver, par son miracle, qu’il a fait tout ça, donc qu’il a aussi offert son sacrifice sur le mont Carmel, d’après la parole-même de Dieu : que l'on sache aujourd'hui que tu es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur, et que j'ai fait toutes ces choses par ta parole!

Ici, autant le miracle de Dieu face aux lois naturelles n’était pas rien pour prouver que le Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël était le vrai Dieu ; autant aussi, le miracle juridique de Dieu face à son propre commandement n’est pas rien, non plus, pour nous parler de Dieu !
C’est là, dans cette exception par rapport à la règle normale, car Dieu n’a permis cette exception que pour ce moment-là (ne croyons pas que Dieu face n’importe quoi quand-même…), qu’on peut aussi apprendre de Dieu, tout comme la transgression des lois normales de la nature nous montre que Dieu est au-delà des règles qu’il a établies pour que l’univers physique des choses soit ordonné, soit construit pour ne pas être un grand n’importe quoi.

En effet, les lois permettent une stabilité et cela se voit même dans les lois physiques de la nature : si je lâche mon stylo, il tombe selon la loi de la gravité et il tombera toujours vers le bas (le centre de la Terre) selon cette loi de la gravité, qui s’opère toujours selon le même schéma. Mais si la loi de la gravité n’était pas présente, alors rien ne se ferait de manière à donner le même résultat stable de chute et cela emmènerait alors une non-stabilité ingérable, comme si les lois mathématiques n’étaient pas stables et que 1+1 pouvait donner des résultats différents qui varieraient de façon aléatoires et imprévisibles …

Les lois n’ont pas été établies par Dieu pour nous enquiquiner et nous priver de pouvoir choisir d’autres possibilités mais pour nous poser dans un cadre stable qui est nécessaire à la cohérence des choses = en fait, les lois de Dieu sont établies pour nous et non pas contre nous.
Imaginons, par exemple, qu’il n’y ait aucune loi sur la route, quant à la circulation des véhicules, ou simplement que les feux de signalisation, sur la route, puissent tout aussi bien vouloir dire de passer ou de s’arrêter quand ils sont au vert ou au rouge et cela de façon aléatoire et imprévisible … On comprends bien, là , que les lois sont utiles pour la circulation des véhicules sur la route, elles ne sont pas là (si elles sont bien faites, selon un esprit bienveillant) juste pour nous interdire de passer au rouge, afin de nous embêter seulement et de nous priver de notre liberté de pouvoir passer au rouge.

Mais, maintenant, si un jour, vous deviez emmener quelqu’un de gravement blesser à l’hôpital, est-ce que ces règles de circulation routière ne devraient pas pouvoir être un peu moins bien respectées et est-ce que même un policier qui voit et comprend la situation, ne va pas, au contraire, vous aider à arriver au plus vite à l’hôpital, quitte à ne pas s’arrêter aux feux rouge, cette-fois ci (mais cette fois-ci seulement et sous le contrôle du policier qui vous aide à enfreindre les feux de signalisation) ???
Oui, à ce moment-là, et rien qu’à ce moment-là,  ce qui est le plus glorieux pour le policier qui d’habitude est là pour faire respecter scrupuleusement la loi et les règles de la circulation, c’est d’agir en dépit des règles, pour le vrai bien de la personne blessée. Alors on dira, au contraire, que ce policier a fait preuve d’un esprit de compassion, tandis que si ce policier avait voulu faire respecter les feux de signalisation coûte que coûte, car c’est la loi, cela aurait été un acte sans cœur, un acte froid de justice froide et implacable !

Voilà ce qu’il faut comprendre dans les miracles juridiques que Dieu peut opérer en transgressant ses propres lois, pour le salut des âmes, pour que les hommes puissent être sauvés ou puissent sortir de leur chemin d’égarement qui les mène à la mort, à la mort spirituelle qui se terminera par l’enfer éternel…
Oui, Dieu peut se repentir, oui Dieu peut même aller jusqu’à faire une entorse à ses lois si cela est pour le vrai bien de ceux qui s’égarent, qui sont perdus (mais on a vu, au-dessus, que cela ne se fait pas n'importe comment et a un coût très grand pour Dieu).

Dans une situation telle que celle d’Elie, Dieu peut très bien, cette fois-ci, montrer à son peuple aveuglé et s’égarant loin du chemin de la vraie vie, que c’est lui qui est Dieu et non pas le faux dieu Baal enseigné par les prophètes de Baals, même si cela doit être démontré, pour une fois, en enfreignant le commandement de Dt 12, en sacrifiant ailleurs qu’à Jérusalem…pour une raison qui devait avoir son importance quant aux fausses croyances sur lesquelles le peuple s’appuyait. En effet, le peuple d’Israël (du royaume du Nord), séparé du peuple de Juda (royaume du Sud) par le schisme entre les 2 royaumes, devait aussi savoir que le Dieu dont le Temple était à Jérusalem, était quand-même encore Dieu ailleurs qu’à Jérusalem, le Dieu qu’Elie prêchait n’était pas un dieu local qui n’était que le Dieu de Jérusalem mais était Dieu partout.
Ainsi, pour que ce peuple du royaume du Nord et qui était séparé du royaume du Sud où se situait Jérusalem, Dieu a bien voulu pour leur salut, faire un vrai miracle qui transgressait les lois naturels qu'il avait établies mais aussi un miracle juridique qui transgressait un commandement qu'il avait donné. Tout ça pour que ce peuple qui s'égarait soit ramené à lui, pour leur salut !

Oui, Dieu peut très bien permettre à des hommes de manger les pains de propositions, des pains consacrés qui n’étaient réservés qu’aux sacrificateurs, si c’est parce que ces hommes sont, cette fois-ci, dans une situation de dénuement et que ces hommes, tout en sachant qu’ils commettent un acte profane, viennent devant Dieu en comptant sur sa grâce, cette fois-ci, et ne viennent pas devant Dieu en le méprisant et en agissant orgueilleusement pour commettre un acte profane, en méprisant Dieu et en croyant que Dieu ne voit pas ou que Dieu n’a qu’à se taire, ou que Dieu doit tout accepter parce qu’il n’a pas de règle,  etc … (voir le passage de David qui a mangé les pains de proposition, parce que lui et ses hommes n’avaient rien d’autre à manger à ce moment-là : I Sam 21).
Non notre Dieu n’est pas un Dieu de religion, de religiosité mais un Dieu de compassion, prêt à nous entendre si on vient devant lui humblement et en comptant sur sa grâce.
Mt 12:1-8
En ce temps-là, Jésus traversa des champs de blé un jour de sabbat. Ses disciples, qui avaient faim, se mirent à arracher des épis et à manger. Les pharisiens, voyant cela, lui dirent: Voici, tes disciples font ce qu'il n'est pas permis de faire pendant le sabbat. Mais Jésus leur répondit: N'avez-vous pas lu ce que fit David, lorsqu'il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui; comment il entra dans la maison de Dieu, et mangea les pains de proposition, qu'il ne lui était pas permis de manger, non plus qu'à ceux qui étaient avec lui, et qui étaient réservés aux sacrificateurs seuls? Ou, n'avez-vous pas lu dans la loi que, les jours de sabbat, les sacrificateurs violent le sabbat dans le temple, sans se rendre coupables? Or, je vous le dis, il y a ici quelque chose de plus grand que le temple. Si vous saviez ce que signifie: Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices, vous n'auriez pas condamné des innocents.
Car le Fils de l'homme est maître du sabbat.

Mais ATTENTION, ces exceptions où un commandement de Dieu a été transgressé sans que Dieu ne soit contre, car Dieu a fait miséricorde, ont été possibles car c’est l’attitude de cœur respectueuse et humble envers Dieu (en comptant sur sa grâce et sa miséricorde et en comprenant quel est véritablement le coeur de Dieu, même quand il donne ses lois) qui est vue par Dieu, car ce même Dieu n’a pas hésité à faire mourir les 2 fils d’Aaron, pourtant sacrificateurs, qui ont pensé qu’ils pouvaient officier n’importe comment leur service pour Dieu, en croyant que cela n’était pas si dramatique que ça de prendre un feu étranger pour l’emmener devant Dieu (Lév 10:1-5).
C’est aussi ce Dieu de miséricorde qui a fait mourir Uzza qui voulait juste empêcher l’Arche de l’Alliance de tomber parterre et qui avait alors cru qu’il pouvait se permettre de faire cela, avec pourtant toutes ses bonnes intentions humaines, tandis que seuls les Lévites avaient le droit de toucher l’Arche de l’Alliance. Uzza croyait que ses bonnes intentions étaient valables pour toucher les choses saintes de Dieu et que cela suffisait pour se permettre d’agir selon sa propre volonté, mais cela n’était pas venir en comptant sur la grâce de Dieu pour le pardonner mais c’était venir et agir soi-disant pour Dieu, selon notre propre volonté charnelle qui veut se permettre, alors, de corriger ce qui semble ne pas aller droit, à nos propres yeux, dans les choses saintes, les choses de Dieu  (II Sam 6:1-11)…
Non, si Dieu est un Dieu de miséricorde et de grâce pour ceux qui viennent humblement et repentant devant lui, en comptant sur ce qu’il est, Dieu n’est pas pour autant  un Dieu qui va alors tout accepter ou accepter que les choses soient faites n’importe comment…
Donc attention de ne pas croire que la grâce et la miséricorde de Dieu soient la porte ouverte au laxisme ou à la licence; bien au contraire, la grâce de Dieu, c’est de nous emmener à le connaître tel qu’il est, à pouvoir être tel que Jésus est. C’est cela le cadeau immérité que Dieu nous offre par sa grâce, car Jésus nous a acquis cela par son sacrifice.

 

Ainsi, les miracles juridiques divins nous emmènent à comprendre le cœur de Dieu, à comprendre Jésus qui, alors qu’il guérissait les malades le jour du sabbat et demandait au paralytique de se lever et de porter son lit pour mettre en action sa foi et être ainsi guéri,  ne transgressait pas l’esprit du commandement du sabbat que Dieu avait instauré, même si dans les faits visibles, cela pouvait être interprété ainsi, avec un oeil religieux (n'oublions pas qu'un homme qui avait juste ramassé du bois, un jour de sabbat, à été condamné à mort par Dieu mais parce que cet homme avait agi la main levée, c'est-à-dire par orgueil envers Dieu : Nb15:27-31 voir la fiche Le Sabbat a été fait pour l'Homme). Au contraire, Jésus est venu révéler le véritable esprit, le véritable sens que Dieu avait à cœur lorsqu’il donnait ses lois, pour le bien des hommes et non pas juste pour le plaisir d’assouvir les hommes à une loi.

Autant les miracles divins transgressant les lois naturelles, les lois physiques nous montrent la puissance de Dieu qui est derrière le phénomène et dépasse le naturel, le normal dans notre univers ;  autant les miracles juridiques de Dieu, qui transgressent les lois du domaine de la vraie religion instituée par Dieu lui-même, nous révèlent le cœur de Dieu qui dépasse le commandement au sens strict, pour nous montrer que c’est l’amour de Dieu pour nous, qui est derrière tout ça.
Et c’est ce qu’on voit dans la loi du péché = « car le salaire du péché, c’est la mort » => loi que Dieu, par son Fils Jésus, a transgressée à la croix, pour tous ceux qui se réfugient en cette grâce, qui se réfugie et croit en ce que Dieu est, un Dieu qui se plaît à faire grâce et miséricorde pour qui veut recevoir sa miséricorde et sa grâce (combien-même cette grâce a coûté à Dieu de briser sa Parole, Jésus) = « mais le don gratuit (gratuit pour nous) de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ, notre Seigneur (qui a payé le prix de cette transgression) »  . Ro 6:23

Jo 3:8 à 4:2
Que les hommes et les bêtes soient couverts de sacs, qu'ils crient à Dieu avec force, et qu'ils reviennent tous de leur mauvaise voie et des actes de violence dont leurs mains sont coupables! Qui sait si Dieu ne reviendra pas et ne se repentira pas, et s'il ne renoncera pas à son ardente colère, en sorte que nous ne périssions point?
Dieu vit qu'ils agissaient ainsi et qu'ils revenaient de leur mauvaise voie. Alors Dieu se repentit du mal qu'il avait résolu de leur faire, et il ne le fit pas.
Cela déplut fort à Jonas, et il fut irrité. Il implora l'Eternel, et il dit: Ah! Eternel, n'est-ce pas ce que je disais quand j'étais encore dans mon pays? C'est ce que je voulais prévenir en fuyant à Tarsis. Car je savais que tu es un Dieu compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et qui te repens du mal.

Ne croyons pas que Dieu plaisantait ou faisait juste du bluff, lorsqu'il est écrit qu'il avait résolu de détruire Ninive. Non, Dieu a réellement changé de volonté, car sa décision initiale prise et actée, a été brisée par la possibilité qu'il voulait voir arriver : la repentance du peuple qui souhaite changer de chemin, pour aller vers Dieu et implorer sa grâce envers eux. Car il y a 1 chose que Dieu ne peut pas imposer: c'est les choix que nous prendrons = Dieu attend nos choix, nos décisions, car nous sommes libres et cette liberté a son importance et son influence pour ce que Dieu va décider envers nous. Dieu a voulu nous laisser ce grand pouvoir que nous ne soupesons pas à ses justes conséquences = si nous ne parvenons pas à comprendre ce pouvoir, alors nous ne comprendrons pas en profondeur à quoi sert véritablement la prière, à quoi ça sert d'obéir à Dieu pour faire sa volonté puisque sinon on croit que comme c'est la volonté de Dieu qui s'accomplit toujours, alors ce n'est qu'une participation symbolique que de nous mettre à participer à cette volonté.... Mais la volonté de Dieu, c'est justement que nous venions à lui pour lui demander et pour vouloir que s'accomplisse ce qu'il veut comme volonté profonde et revienne sur sa parole de justice qui condamnera le pécheur qui ne revient pas à lui, car Dieu avait réellement résolu de détruire Ninive mais il voulait que Ninive puisse revenir et se repente et revienne sur le chemin de Dieu, afin que lui-même puisse revenir sur sa décision résolue, et c'est Jonas que Dieu voulait utiliser pour emmener ce changement, cette grande et magnifique oeuvre, justement parce que Jonas, en étant opposé à ce changement de volonté de Dieu, va être emmené à devoir réfléchir sur la volonté profonde et d'amour de Dieu envers les pécheurs et nous enseigner nous-même qui lisons sont récit...
Alors que l'Eglise comprenne bien, ainsi, quelle est toute la portée de la prière, toute la portée de vouloir que la volonté profonde du Père s'accomplisse et de se mettre à la disposition de Dieu pour être celui qui vient à la brèche devant Dieu, comme Moïse l'a fait, comme Esther l'a fait, comme Elie l'a fait, comme Jonas l'a fait (sans comprendre le coeur de Dieu dans sa profondeur), comme Jésus l'a fait pleinement.
Ez 22:29-31
Le peuple du pays se livre à la violence, commet des rapines, opprime le malheureux et l'indigent, foule l'étranger contre toute justice. Je cherche parmi eux un homme qui élève un mur, qui se tienne à la brèche devant moi en faveur du pays, afin que je ne le détruise pas; mais je n'en trouve point. Je répandrai sur eux ma fureur, je les consumerai par le feu de ma colère, je ferai retomber leurs oeuvres sur leur tête, dit le Seigneur, l'Eternel.

Et c’est alors en comprenant ce que ce Dieu est, et en comprenant que par amour pour nous, Dieu peut transgresser sa propre parole, ses propres lois (naturelles, religieuses) qu’il a d’ailleurs établies pour notre bien, qu’on sera alors enclin, en comprenant aussi que cette transgression a coûté alors à Dieu sa Parole (lui qui est si intègre et droit et qui aime sa Parole, son propre Fils Jésus), non pas à vouloir transgresser les lois de Dieu mais à vouloir, au contraire, les aimer et les respecter comme des cadeaux que Dieu a voulus nous offrir, pour notre bien.

Alors acceptons de mourir à notre façon de considérer les commandements et la volonté de Dieu, pour les voir comme Jésus les voit et veut nous les révéler par le Saint-Esprit = la bénédiction de Dieu pour nous !

Ps 119:1-40
Heureux ceux qui sont intègres dans leur voie, Qui marchent selon la loi de l'Eternel!
Heureux ceux qui gardent ses préceptes, Qui le cherchent de tout leur coeur,
Qui ne commettent point d'iniquité, Et qui marchent dans ses voies!
Tu as prescrit tes ordonnances, Pour qu'on les observe avec soin.
Puissent mes actions être bien réglées, Afin que je garde tes statuts!
Alors je ne rougirai point, A la vue de tous tes commandements.
Je te louerai dans la droiture de mon coeur, En apprenant les lois de ta justice.
Je veux garder tes statuts: Ne m'abandonne pas entièrement!

Comment le jeune homme rendra-t-il pur son sentier? En se dirigeant d'après ta parole.
Je te cherche de tout mon coeur: Ne me laisse pas égarer loin de tes commandements!
Je serre ta parole dans mon coeur, Afin de ne pas pécher contre toi.
Béni sois-tu, ô Eternel! Enseigne-moi tes statuts!
De mes lèvres j'énumère Toutes les sentences de ta bouche.
Je me réjouis en suivant tes préceptes, Comme si je possédais tous les trésors.
Je médite tes ordonnances, J'ai tes sentiers sous les yeux.
Je fais mes délices de tes statuts, Je n'oublie point ta parole.

Fais du bien à ton serviteur, pour que je vive Et que j'observe ta parole!
Ouvre mes yeux, pour que je contemple Les merveilles de ta loi!
Je suis un étranger sur la terre: Ne me cache pas tes commandements!
Mon âme est brisée par le désir Qui toujours la porte vers tes lois.
Tu menaces les orgueilleux, ces maudits, Qui s'égarent loin de tes commandements.
Décharge-moi de l'opprobre et du mépris! Car j'observe tes préceptes.
Des princes ont beau s'asseoir et parler contre moi, Ton serviteur médite tes statuts.
Tes préceptes font mes délices, Ce sont mes conseillers.

Mon âme est attachée à la poussière: Rends-moi la vie selon ta parole!
Je raconte mes voies, et tu m'exauces: Enseigne-moi tes statuts!
Fais-moi comprendre la voie de tes ordonnances, Et je méditerai sur tes merveilles!
Mon âme pleure de chagrin: Relève-moi selon ta parole!
Eloigne de moi la voie du mensonge, Et accorde-moi la grâce de suivre ta loi!
Je choisis la voie de la vérité, Je place tes lois sous mes yeux.
Je m'attache à tes préceptes: Eternel, ne me rends point confus!
Je cours dans la voie de tes commandements, Car tu élargis mon coeur.

Enseigne-moi, Eternel, la voie de tes statuts, pour que je la retienne jusqu'à la fin!
Donne-moi l'intelligence, pour que je garde ta loi Et que je l'observe de tout mon coeur!
Conduis-moi dans le sentier de tes commandements! Car je l'aime.
Incline mon coeur vers tes préceptes, Et non vers le gain!
Détourne mes yeux de la vue des choses vaines, Fais-moi vivre dans ta voie!
Accomplis envers ton serviteur ta promesse, Qui est pour ceux qui te craignent!
Eloigne de moi l'opprobre que je redoute! Car tes jugements sont pleins de bonté.
Voici, je désire pratiquer tes ordonnances: Fais-moi vivre dans ta justice!

 

 

 

PS :

Dans l'histoire de Jonas, le peuple de Ninive s'est repenti alors Dieu s'est repenti :
N'est-ce pas hallucinant et n'est-ce pas alors une attitude à ne pas mépriser que celle de la  repentance (c'est-à-dire reconnaître que le chemin qu'on avait pris, n'est pas le chemin sur lequel il faille rester et décider alors de revenir sur le chemin de la volonté profonde de Dieu : c'est ce que Dieu nous demande, mais c'est aussi ce que Dieu veut pouvoir faire lui-même, pour nous = revenir sur le chemin de sa volonté profonde de salut envers nous, par amour pour nous, afin de ne pas rester sur sa décision de justice et de condamnation qu'il a résolue de nous appliquer) ?

Dieu ne se questionne pas sur une possible condamnation du pécheur qui veut garder son chemin de péché, son chemin de ne pas vouloir revenir à Dieu. Non, Dieu a résolu de juger le péché et le pécheur qui s'attachera à son chemin de péché...
Mais Dieu attend de pouvoir se repentir de sa résolution (=quitter cette résolution pour prendre le chemin de la volonté profonde au fond de son coeur), si seulement on veut nous-mêmes prendre le chemin de la repentance pour nous-mêmes (=quitter notre chemin d'égarement, notre décision de ne pas revenir à Dieu, pour prendre le chemin de revenir à Dieu, le seul chemin étant celui d'accepter alors, par la foi en l'oeuvre de Jésus qui a payé le prix, le pardon de nos péchés, par pure grâce de Dieu).

Dieu a tout fait pour être prêt à revenir lui-même sur sa décision résolue de condamner le péché et le pécheur qui s'attachera au péché, mais il manque juste l'élément déclenchant à ce changement de décision de Dieu envers nous = décider nous-même de nous repentir, c'est-à-dire de quitter le chemin qui n'est pas la volonté profonde de Dieu pour nous et de revenir vers Dieu et son chemin ( ce que Jésus est), et cela parce que Jésus a tout accompli par son oeuvre, pour que ce soit possible pour nous, par pure grâce.

Sinon, ne nous leurrons pas : Dieu a résolu de détruire le pécheur (=l'enfer éternel) qui ne reviendra pas à lui, à Jésus, en comptant sur son pardon par pure grâce; et cette résolution, ce n'est pas une loi qui lui impose de devoir le faire, comme un principe au-dessus de lui qui l'obligerait à le faire et qu'il aimerait bien contourner; NON, c'est lui-même qui a décidé cela, car rien ne vient obliger Dieu à agir selon un principe plus haut que lui et qu'il se devrait de respecter. C'est parce qu'il est ce qu'il est, que Dieu a décidé cela de lui-même, sans que rien ne vienne lui dicter ce qu'il devrait faire. 
Donc quand Dieu prend la décision de pardonner le pécheur qui revient à lui, Dieu revient réellement sur sa décision, sur sa parole et pour cela, il faut alors briser sa parole et la Parole faite chair a justement accepté cela : être brisée pour que la volonté profonde du coeur de Dieu puisse s'accomplir.
Col 2:14 
il a effacé l'acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l'a détruit en le clouant à la croix;
Contrairement au roi Assuérus du livre d'Esther, Dieu a bien effacé sa parole d'autorité qui condamnait le pécheur mais cela a donc "cloué" sa Parole à la croix pour faire cela, comme ce verset nous le dit, car "l'acte dont les ordonnances nous condamnait" n'est pas l'acte de péché car l'acte de péché n'a pas d'ordonnances qui nous condamnent mais c'est la Loi (Parole de Dieu écrite de la main de Dieu") qui a des ordonnances qui nous condamnaient : voir aussi Eph 2:15(a) "ayant anéanti par sa chair (ou par sa mort) la loi des ordonnances dans ses prescritions...". Jésus, à la croix, n'a pas effacé notre acte, comme si rien ne s'était jamais passé (Dieu n'efface pas le passé historique), mais il a effacé la Parole de Dieu écrite sur les tables (la Loi) qui nous condamnait, en vertu de la volonté de Dieu qui veut pardonner au pécheur qui revient à lui.

Alors certains pourraient se dire que Dieu ne peut pas changer de volonté car Dieu ne change pas (Mal 3:6(a)) et que Dieu n'est pas un homme pour se repentir, comme cela est écrit dans I Sam. 15:29 et No 23:19.

Et il est vrai que cela est écrit ainsi dans la Bible, mais la Bible donne plus de versets où il est dit que Dieu s'est repenti.
I Sam 15:11 = Dieu se repent d'avoir établi Saül comme roi, car Saül se détourne de Dieu
Ge 6:6 (du temps de Noé) = Dieu se repent d'avoir fait l'homme (car les hommes vaont de plus en plus vers le mal, loin de Dieu)
Ex 32:14 = Dieu se repent du mal qu'il avait déclaré vouloir faire au peuple d'Israël qui s'était détourné pour adorer le veau d'or, parce que Moïse demande grâce à Dieu pour l gloire du nom de Dieu.
II Sam 24:16 = L'Eternel se repent du fléau qu'il a infligé au peuple d'Israël suite à la désobéissance de David qui fit le dénombrement du peuple.
Et encore ces autres versets qui font mention de Dieu qui se repent de ses décisions : Amos 7:3 et 7:6 / Jonas 3:10 / Jonas 4:2 / Jér 18:8 / Jér 18:10 / Jér 26:13 / Jér 42:10 / Joël 2:13

Alors que faut-il comprendre quand on lit des passages de la Bible qui semblent exposer des idées aussi divergentes ?

Il faut comprendre par là qu'effectivement, Dieu ne change pas mais que Dieu peut changer sa volonté (ce qu'il veut), sans pour autant changer en ce qu'il est (son essence), sans pour autant changer lui-même.

Est-ce possible ?

1) C'est là qu'il faut bien comprendre la distinction entre ce que Dieu est (l'essence de sa personne) et ce que Dieu veut (sa volonté).

Et pour comprendre cela, un exemple :
Est-ce que si je veux manger chaud quand il fait froid et manger froid quand il fait chaud, c'est forcément parce que tout l'essence de ma personne, tout ce que je suis, a changé entre le temps où il faisait froid et le temps où il faisait chaud ? 
Ne peut-on pas penser plutôt que notre volonté puisse changer, sans pour autant que ce soit parce que tout ce que nous sommes a changé ?
Ne peut-on pas plutôt penser que je sois, tout simplement, une personne qui préfère manger chaud quand il fait froid et manger froid quand il fait chaud ?
Oui, tout en restant la même personne, en gardant ma même personnalité, c'est ma volonté qui peut être différente selon une certaine situation, parce que, justement, je suis suis une personne qui est ainsi ; j'aime manger chaud quand il fait froid et manger froid quand il fait chaud.
Bien que ma volonté change effectivement selon la situation, c'est justement parce que je suis ce que je suis que ma volonté change ainsi, simplement parce que je suis ainsi... Je reste toujours le même, car c'est moi qui suis ainsi : je veux manger chaud quand il fait froid et manger froid quand il fait chaud !

Donc un changement de volonté n'est pas forcément dû à un changement de ma personnalité, à un changement de ce que je suis.
En revanche, si je me mettais, maintenant, à manger froid tout le temps, même quand il fait froid, alors on pourrait plus conclure à un changement de ma personnalité parce que quelque chose a changé en moi comme "caractère" de ma personne, bien que là, ma volonté ne changera plus, puisque je voudrai toujours manger froid. Ainsi, même si j'en suis venu à avoir une volonté qui ne change plus, ce serait, en revanche ma personnalité, ma personne qui aura changé car je ne suis plus quelqu'un qui mange chaud quand il fait froid et qui mange froid quand il fait chaud; maintenant, je suis une personne qui mange toujours froid...

Donc Dieu peut changer sa volonté, tout en ne changeant jamais ce qu'il est : si sa volonté est de condamner le pécheur qui persiste dans son péché, dans sa rébellion, et qu'en revanche, sa volonté est de pardonner le pécheur qui se repent et vient à lui pour demander son pardon, si la volonté de Dieu change entre les 2 situations mais que ce changement est toujours selon le même schéma, le même modèle, alors Dieu peut très bien changer de volonté sans pour autant être qualifié de quelqu'un qui a changé lui-même. Si Dieu a toujours la même attitude, la même volonté qui change selon le même schéma en fonction des situations rencontrées, alors Dieu change bien de volonté mais en restant le même : celui qui condamne le pécheur qui reste dans son péché et qui pardonne celui qui se repent et vient demander son pardon.

Or dans tous les passages cités plus haut et qui parle bien d'un Dieu qui se repent, qui change sa volonté, c'est toujours un changement de volonté de Dieu selon le même schéma, donc c'est seulement la volonté de Dieu qui change mais pas ce qu'il est.

 

2) Pourquoi dire que "Dieu n'est pas un homme pour se repentir" alors qu'on lit plusieurs fois, dans les Ecritures, que Dieu s'est repenti ?

C'est là qu'il faut bien voir la différence entre 2 explications par rapport au contexte d'où sont extraits les versets.

- Quand il est parlé de Dieu qui se repent, cela est toujours mis en relation avec le pécheur (ou les pécheurs) qui se repent, qui revient à Dieu (ou l'inverse : le juste qui quitte le chemin de Dieu) et c'est alors face à ce changement de situation que Dieu change sa volonté à l'égard du pécheur (ou du juste). C'est Dieu lui-même qui décide de changer sa volonté quand il y a ce changement de coeur de l'homme, car c'est la nature de Dieu d'être ainsi et c'est bien ce que Jonas avait reconnu en Dieu.
Jon 4:2(b) Car je savais que tu es un Dieu compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et qui te repens du mal.

- Mais dans les 2 passages où il est fait mention de "Dieu qui n'est pas un homme pour se repentir", il faut remarquer dans quel contexte est dite cette phrase pour comprendre le sens profond de cette affirmation.
I Sam 15:22-29

Samuel dit: L'Eternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l'obéissance à la voix de l'Eternel? Voici, l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers. Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l'est pas moins que l'idolâtrie et les théraphim. Puisque tu as rejeté la parole de l'Eternel, il te rejette aussi comme roi. Alors Saül dit à Samuel: J'ai péché, car j'ai transgressé l'ordre de l'Eternel, et je n'ai pas obéi à tes paroles; je craignais le peuple, et j'ai écouté sa voix. Maintenant, je te prie, pardonne mon péché, reviens avec moi, et je me prosternerai devant l'Eternel. Samuel dit à Saül: Je ne retournerai point avec toi; car tu as rejeté la parole de l'Eternel, et l'Eternel te rejette, afin que tu ne sois plus roi sur Israël. Et comme Samuel se tournait pour s'en aller, Saül le saisit par le pan de son manteau, qui se déchira. Samuel lui dit: L'Eternel déchire aujourd'hui de dessus toi la royauté d'Israël, et il la donne à un autre, qui est meilleur que toi. Celui qui est la force d'Israël ne ment point et ne se repent point, car il n'est pas un homme pour se repentir. 
Saül a désobéi à Dieu et se détourne de Dieu. Dieu le rejette alors comme roi d'Israël et le prophète Samuel va alors se tourner pour s'en aller, mais Saül va vouloir le retenir, comme un geste voulant dire : "non, attends, pas ça ...". Alors Samuel déclare à Saül que "Dieu n'est pas un homme pour se repentir", c'est-à-dire que ce que Dieu décide, Dieu l'accomplit car qu'est-ce qui pourrait empêcher Dieu d'accomplir sa volonté ? 
Si Dieu ne change pas lui-même sa volonté, alors qu'est-ce qui viendra lui faire changer de décision et faire que la volonté de Dieu ne s'accomplisse pas ? = Rien.
Il faut donc comprendre la phrase "Dieu n'est pas un homme pour se repentir" dans le sens de : rien, ni personne ne peut faire que Dieu n'accomplisse pas les décisions qu'il prend.
Contrairement aux hommes, Dieu va aller jusqu'à l'accomplissement de sa volonté, il n'y a aucune influence extérieure qui puisse faire qu'une décision de Dieu ne s'accomplisse pas. Dieu n'est pas influençable comme un homme pour se rétracter et ne pas aller au bout. On ne peut pas agir sur Dieu, comme on pourrait agir sur un homme, pour que Dieu n'accomplisse pas ses décisions, n'aille pas au bout de ses décisions.
Il faut donc comprendre, ici, que la décision de Dieu va forcément au bout, sans que rien ne puisse casser le processus = on ne peut pas influencer Dieu. (il s'agit ici de vouloir changer ce que Dieu décide, mais pas selon le schéma où Dieu se repent lui-même parce qu'on revient à lui, mais en essayant d'influencer autrement sur la décision de Dieu). En effet, de par son infinie sagesse, Dieu ne prend pas une décision à la légère et donc, il n'y aucun argument qui puisse faire vaciller la décision de Dieu, en Dieu, puisque sa sagesse infinie prend toujours une décision en laquelle Dieu lui-même a une foi absolue et inébranlable, donc Dieu ne reviendra pas sur sa décision pour l'arrêter puisqu'elle est pleinement excellente et pleinement digne d'être crue par celui qui a pleinement foi dans cette décision car elle est reconnue comme étant pleinement sage par celui qui sait pleinement discerner ... (Et c'est quand on retranscrit cela à Jésus-Christ venu sur Terre, qu'on comprend pourquoi Jésus pouvait dire : "Qui me convaincra de pécher ?"...). Dieu ne se trompe pas dans ses décisions.

Et en No 23:19, c'est exactement ainsi, aussi, qu'on comprend alors ce passage où Balaam déclare la même chose au roi Balak qui voudrait bien faire changer la volonté de Dieu, influencer sur la volonté de Dieu, selon ses propres plans à lui. Mais Balaam qui connaissait que c'est seulement la volonté de Dieu qui s'applique, déclare alors à Balak cette vérité : Si Dieu décide ça, alors qu'est-ce qui va pouvoir venir faire que Dieu n'aille pas au bout de sa volonté ? = rien !
No 23:18-20
Balaam prononça son oracle, et dit: Lève-toi, Balak, écoute! Prête-moi l'oreille, fils de Tsippor!  Dieu n'est point un homme pour mentir, Ni fils d'un homme pour se repentir. Ce qu'il a dit, ne le fera-t-il pas? Ce qu'il a déclaré, ne l'exécutera-t il pas? Voici, j'ai reçu l'ordre de bénir: Il a béni, je ne le révoquerai point.


3) Le mécanisme du terme "se repentir" selon qu'on soit Dieu ou qu'on soit un homme
Il ne faudrait pas comprendre l'expression "Dieu se repentit", comme ce qu'on entend lorsqu'on dit qu'un pécheur se repent, car le mécanisme n'est pas le même comme il ne s'agit pas des mêmes personnes.

Et on peut comprendre cette différence de mécanisme dû au fait qu'il ne s'agisse pas des mêmes personnes qui vivent cette action, dans un exemple plus proche de nous : si on dit qu'un futur papa va avoir un enfant et qu'une future maman va avoir un enfant, du fait que ce ne soit pas la même "catégorie" de personnes, l'expression " avoir un enfant" n'exprime pas les mêmes mécanismes, pour cette expression, suivant qu'on soit le futur papa ou la future maman (= l'une des 2 personnes va accoucher et pas l'autre 😉).
Il en est de même pour l'expression " se repentir" qui ne comprend pas les mêmes mécanismes, du fait que Dieu est Dieu et que l'homme n'est pas Dieu.

En effet, l'expression "Dieu se repent", veut dire que Dieu change sa volonté (de par lui-même, donc, et non pas sous une influence quelconque...). Dieu part de sa volonté et aboutit alors à une autre volonté par rapport à la première volonté, mais cette nouvelle volonté est maintenant encore la volonté de Dieu = Dieu part de sa volonté et en change, pour aboutir sur sa nouvelle volonté qui est alors encore sa volonté.
C'est simplement par rapport à un changement de volonté que Dieu se repent (changer de volonté) et non pas par rapport à un péché car le vrai sens du mot "pécher", c'est exactement : ne pas faire la volonté de Dieu ( et c'est ainsi qu'il faut comprendre le péché).
Or Dieu fait toujours ce qu'il veut, Dieu fait toujours sa volonté (c'est ce qu'on vient de voir précédemment) : quand il change de volonté pour aller sur sa nouvelle volonté, alors Dieu agit encore selon sa volonté, selon sa nouvelle volonté mais qui reste encore sa volonté, donc en se repentant de son ancienne volonté, parce que c'est lui-même qui veut changer sa volonté, et en arrivant sur sa nouvelle volonté, Dieu n'a jamais quitter sa volonté (autant au début, qu'à la fin), donc il n'a jamais péché.
(Ainsi Dieu ne pourrait pécher que s'il ne faisait pas sa propre volonté, or on a vu, au-dessus, que rien ne peut influencer Dieu pour qu'il n'aille pas au bout de sa volonté = donc Dieu ne pèche pas, Dieu fait toujours ce qu'il veut, Dieu fait toujours sa volonté, et c'est cela le défi que Jésus-Christ a relevé sur Terre, parce qu'il est justement Dieu = il a toujours fait la volonté de Dieu). 

Mais l'homme, lui, quand on dit qu'il se repent, on parle alors encore de se repentir par rapport à la volonté de Dieu, car l'homme, lorsqu'il se repent, c'est parce qu'il quitte sa propre volonté à lui, son propre chemin d'homme qui n'est pas le chemin de Dieu, pour venir dans la volonté de Dieu.
Ainsi quand un homme se repent, cela signifie qu'il change de chemin (il quitte son propre chemin d'homme désobéissant par rapport à la volonté de Dieu = le péché) et revient dans le chemin de la volonté de Dieu. L'homme qui se repent quitte donc sa volonté à lui, sa volonté à lui (qui est sa volonté initiale) et qui n'est pas selon la volonté de Dieu (= c'est donc le péché, que l'homme quitte, car si l'homme avait sa volonté qui était en accord avec la volonté de Dieu, il n'aurait pas besoin de changer de volonté pour être en accord avec Dieu), pour venir dans la volonté de Dieu. 
La repentance de l'homme = quitter la volonté de l'homme qui est le péché (= ce qui n'est pas la volonté de Dieu) pour aller dans la volonté de Dieu.
L'homme se repent donc de son péché, pour venir dans la volonté de Dieu.

 

Conclusion :
Contrairement à l'homme, Dieu ne se repent jamais du péché car Dieu fait toujours sa propre volonté, mais il change sa volonté et agit alors toujours selon sa volonté qui, elle, est toujours en fonction de ce qu'il est, donc Dieu change alors de volonté sans changer ce qu'il est !


 

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