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Comme un Béréen

Faire la volonté du maître

17 Avril 2020 , Rédigé par Comme un Béréen Publié dans #vie chrétienne

Alors j'ai dit: Voici, je viens ... pour faire, ô Dieu, ta volonté.

Alors j'ai dit: Voici, je viens ... pour faire, ô Dieu, ta volonté.

Faire la volonté du maître

La volonté de Dieu = le chemin de la victoire

 

Mt 25:14-30
Il en sera comme d'un homme qui, partant pour un voyage, appela ses serviteurs, et leur remit ses biens. Il donna cinq talents à l'un, deux à l'autre, et un au troisième, à chacun selon sa capacité, et il partit. Aussitôt celui qui avait reçu les cinq talents s'en alla, les fit valoir, et il gagna cinq autres talents. De même, celui qui avait reçu les deux talents en gagna deux autres. Celui qui n'en avait reçu qu'un alla faire un creux dans la terre, et cacha l'argent de son maître.
Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint, et leur fit rendre compte. Celui qui avait reçu les cinq talents s'approcha, en apportant cinq autres talents, et il dit: Seigneur, tu m'as remis cinq talents; voici, j'en ai gagné cinq autres. Son maître lui dit: C'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître. Celui qui avait reçu les deux talents s'approcha aussi, et il dit: Seigneur, tu m'as remis deux talents; voici, j'en ai gagné deux autres.  Son maître lui dit: C'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître.
Celui qui n'avait reçu qu'un talent s'approcha ensuite, et il dit: Seigneur, je savais que tu es un homme dur, qui moissonnes où tu n'as pas semé, et qui amasses où tu n'as pas vanné; j'ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre; voici, prends ce qui est à toi.
Son maître lui répondit: Serviteur méchant et paresseux, tu savais que je moissonne où je n'ai pas semé, et que j'amasse où je n'ai pas vanné;  il te fallait donc remettre mon argent aux banquiers, et, à mon retour, j'aurais retiré ce qui est à moi avec un intérêt. Otez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents. Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l'abondance, mais à celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il a. Et le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.

 

I / La réussite est nécessaire et indispensable pour avoir la récompense

Je pense que tout comme moi, lorsque vous lisez ce passage, comme le texte parle surtout du serviteur paresseux, on en vient à ne plus trop considérer les 2 autres serviteurs.
Pourtant ce sont ces 2 serviteurs qui sont les exemples à considérer, ce sont eux qui doivent servir de modèle, alors que le serviteur paresseux est juste le contre-exemple à ne pas suivre.

Or ne pas suivre un contre-exemple n’est pas forcément gage qu’on suit celui qui est l’exemple…

Par exemple, imaginons qu’il y ait 2 conducteurs qui partent chacun en direction d’une ville : un va à Paris et l’autre va à Marseille. Puis imaginons que moi aussi je sois sensé aller à Paris, en suivant un conducteur qui me montrera le chemin, car je ne connais pas la route.
Ce n’est pas parce que j'évite de suivre le conducteur qui va à Marseille, qu’alors j’irai forcément à Paris. Non, pour aller à Paris, comme je ne connais pas le chemin, forcément, il faudra que je fasse le choix de ne pas suivre le conducteur qui va à Marseille, mais il faudra surtout que je suive le conducteur qui va à Paris !

Or lorsqu’on lit ce passage de Mt 25:14-30, la plupart du temps, on se contente d’avoir le raisonnement suivant :
« Il ne faut pas que je sois comme ce serviteur paresseux ! »
mais on n’insiste pas trop sur le fait qu'éviter d’être comme le serviteur paresseux, cela n’est pas suffisant. Ce qu’il faut : c’est aller jusqu’à être comme les 2 autres serviteurs qui, non seulement n’ont pas été paresseux, mais ont réussi à faire valoir les talents que le maître leur a remis.
Ces 2 autres serviteurs n’ont pas seulement évité d’être paresseux, en se mettant à l’œuvre mais ils ont réussi à faire valoir la somme d’argent qu’ils ont reçue : ils ont réussi à faire fructifier l’argent remis, ils n’ont pas seulement œuvré pour éviter d’être paresseux !

Et c’est ce qu’on ne perçoit pas forcément lorsqu’on lit ce passage et qui fait que ce passage est surtout utilisé pour dire d’éviter d’être paresseux et de travailler pour l’œuvre de Dieu, ce qui est vrai mais pas suffisant, si on considère l’exemple des 2 autres serviteurs qui ont effectivement travaillé, qui ont œuvré mais qui ont surtout eu un résultat positif, qui a rapporté.
Ces 2 serviteurs, ceux qui ont réussi, n’ont pas simplement mis leur argent à la banque pour que cela rapporte les intérêts, mais ils ont réussi à gagner au-delà des intérêts que l’argent mis en banque aurait rapportés. Oui, ces 2 serviteurs ont fait fructifié l’argent qui leur a été remis, bien au-delà même de l’intérêt bancaire dont parle le maître. Et c’est là qu’il faudrait bien considérer ces 2 serviteurs et ne pas juste considérer le contre-exemple à ne pas suivre, du serviteur paresseux.

Alors faisons attention de ne pas juste donner le  contre-exemple à ne pas être et de juste enseigner à ne pas être paresseux et donc à œuvrer dans n’importe quel sens afin de ne pas être qualifié de paresseux.
Non, ce passage n’est pas là pour juste dire : «  du moment que vous fassiez quelque chose pour Dieu, alors vous ne serez pas qualifié de paresseux donc c’est ce que Dieu aimera… ». Il faut aller plus loin que de se dire « je vais éviter d’être qualifié de paresseux dans l’œuvre de Dieu ».
Il faut aller jusqu’à se dire : « je vais faire fructifier ce que Dieu a mis en moi, comme ces 2 serviteurs qui ont rapporté plus que le simple intérêt de la banque ». Il faut aller jusqu’à ce dire « je veux rapporter à mon maître ce qui lui fera plaisir ». Il est à bien noter que le maître, outre le fait qu’il ait puni le serviteur paresseux, a surtout félicité les 2 autres serviteurs. Le maître était donc content de ses 2 autres serviteurs qui ont réussi à faire fructifier ce qu'ils avaient reçu, au-delà même du simple intérêt bancaire.

Alors intervient donc, en plus de la notion de ne pas être paresseux, la notion supplémentaire de "ne pas faire n’importe quoi", la notion supplémentaire qui va au-delà  de juste faire quelque chose pour ne pas être qualifié de paresseux par le maître…
Car faire quelque chose qui rapporte du fruit, est bien plus que simplement s’activer et œuvrer afin de ne pas être qualifié de paresseux : il y a la notion de « réussir » qui s’ajoute à la notion de « s’activer ».

Commencer à comprendre que pour réussir, il faut faire plus que de s'activer et que la réussite nécessite d'aller au-delà que simplement "faire quelque chose", même dans les choses terre-à-terre comme l’agriculture, c’est ce qui ressort du passage suivant, adressé aux conducteurs d’Israël  :
Es 23:23-29
Prêtez l'oreille, et écoutez ma voix! Soyez attentifs, et écoutez ma parole!

Celui qui laboure pour semer laboure-t-il toujours? Ouvre-t-il et brise-t-il toujours son terrain?
N'est-ce pas après en avoir aplani la surface Qu'il répand de la nielle et sème du cumin; Qu'il met le froment par rangées, L'orge à une place marquée, Et l'épeautre sur les bords?
Son Dieu lui a enseigné la marche à suivre, Il lui a donné ses instructions.
On ne foule pas la nielle avec le traîneau, Et la roue du chariot ne passe pas sur le cumin; Mais on bat la nielle avec le bâton, Et le cumin avec la verge.
On bat le blé, Mais on ne le bat pas toujours; On y pousse la roue du chariot et les chevaux, Mais on ne l'écrase pas.
Cela aussi vient de l'Eternel des armées; Admirable est son conseil, et grande est sa sagesse.

Oui, même pour simplement récolter le fruit issu de l’agriculture, on ne fait pas n’importe quoi, n’importe comment, en s’activant n’importe comment ou en se disant « du moment que je fasse quelque chose, ça me donnera bien du résultat », du moment que je laboure, ça ira… NON, NON, même pour l’agriculture, il ne faut pas juste s’agiter pour bien récolter, il ne faut pas juste labourer ("du moment que
je laboure, je récolterai...") mais il y a une manière de faire les choses bien, si on veut récolter du fruit (: on ne laboure pas en permanence, bien que labourer en permanence nous empêcherait pourtant d'être traité de paresseux car labourer c'est bien s'activer énergiquement).
Alors pourquoi croire que pour les choses spirituelles, du moment qu’on fasse des actions chrétiennes, cela produira le fruit spirituel ?


Or c’est exactement cette notion de ne pas faire n’importe quoi, juste pour ne pas être traité de paresseux, qui se détache aussi du message de Jésus à l’Eglise d’Ephèse dans le passage suivant :
Apo 2:1-7
Ecris à l'ange de l'Eglise d'Ephèse: Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite, celui qui marche au milieu des sept chandeliers d'or:

Je connais tes oeuvres, ton travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs; que tu as de la persévérance, que tu as souffert à cause de mon nom, et que tu ne t'es point lassé. Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières oeuvres; sinon, je viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes. Tu as pourtant ceci, c'est que tu hais les oeuvres des Nicolaïtes, oeuvres que je hais aussi. Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Eglises: A celui qui vaincra je donnerai à manger de l'arbre de vie, qui est dans le paradis de Dieu.

Cette Eglise d’Ephèse est à l’œuvre, travaille et est persévérante dans son travail mais que dit Jésus ?
= c’est au vainqueur qu’il donnera à manger de l’arbre de vie ! La voilà la notion de réussite à ne pas négliger, vu ce que Jésus dit à cette église !
Aussi oeuvrante et travailleuse que puisse être cette église, il ne faudrait pas croire que cela sera forcément récompensé par Jésus et vu comme le bien à atteindre.

Si on revient au passage de Mt 25:14-30, les serviteurs vainqueurs et félicités par le maître ne sont pas seulement des serviteurs qui ont travaillé mais des serviteurs qui ont fait fructifier leurs talents, des serviteurs qui ont réussi.
Où a-t-on cru que de juste travailler et œuvrer, c’est ce que Dieu attend de nous, c’est ce qui permettrait d’être vainqueur ?

Ne croyons pas que « Du moment qu’on fasse du travail chrétien et qui s’apparente à des trucs chrétiens », alors on sera vainqueur… 
En tout cas, c’est ce que Jésus voudrait enlever comme système de penser à l’église d’Ephèse qui, certes, faisait bien des œuvres et du travail mais à qui Jésus demandait de revenir à pratiquer autre chose = « ses premières œuvres ».

Les vainqueurs n’ont pas fait  n’importe quoi pour arriver à la victoire !

Et c’est ce que l’Eglise d’Ephèse devait comprendre : il fallait revenir aux œuvres qui amènent à la victoire, aux œuvres qui naissent de Dieu, qui viennent de ce qu’on est proche de Dieu pour connaître et faire sa volonté, la volonté que Dieu a pour nous, aujourd’hui, à l’instant T.
Ces œuvres viennent de ce qu’on veuille faire la volonté actuelle de Dieu, la volonté que Dieu expose dans la communion de sa proximité intime de chaque jour (comme la manne du ciel qui devait être ramassée chaque jour, sinon elle pourrissait et ne pouvait servir de nourriture !).
Voilà pourquoi les « premières œuvres » sont liées à revenir au « premier amour » envers Dieu, qui est l’intimité avec Dieu, la communion de cœur avec Dieu (comme cela l’était au jardin d’Eden, d’ailleurs).

Or on ne fait pas la volonté présente de Dieu, pour nous, en se mettant à faire tout plein de choses et en espérant que, dans le tas, il y aura peut-être la volonté de Dieu pour nous, aujourd’hui…
Non, tout simplement, on fait la volonté de Dieu en venant lui demander, avant d’agir : « Qu’est-ce que tu veux Seigneur ? Quelle est ta volonté pour moi aujourd’hui, maintenant, dans ma situation actuelle ? ».
Et on fera la volonté de Dieu si, ensuite, on veut et on croit que Dieu va nous parler et nous donner ses directives, nous donner sa volonté pour maintenant…

C’est étrange, par exemple dans une église, de voir que cette prière de recherche de la volonté de Dieu pour maintenant, pour aujourd’hui, ne soit pas la prière principale et dominante de toute réunion de prière … Et c’est étrange que cette prière ne soit pas faite juste comme une sorte de formule de politesse mais en voulant et en s’attendant réellement à ce que Dieu nous dirige et nous emmène dans le chemin que lui a prévu pour son église.
Cette prière devrait être l’axe principal, la direction principale de toute église qui veut faire la volonté de Dieu et non pas une autre volonté, combien même cette autre volonté pourrait paraître bien chrétienne dans sa forme. Mais il faut que cette prière soit réellement faite avec l’intention de vouloir entendre la réponse de Dieu et de vouloir répondre favorablement ensuite à la volonté de Dieu : il ne doit pas s’agir juste d’une formule, d’une expression pour embellir les prières ou faire semblant de ….

RMQ : Dans le livre de Jérémie, au chapitre 42, comme le peuple d’Israël avait été rebelle à Dieu, le peuple a subi le châtiment de la déportation et seul un petit nombre restait en Israël. Alors ce petit nombre qui était resté en Israël revint vers le prophète Jérémie qui n’avait cessé d’avertir le peuple du jugement de Dieu qui allait s’abattre mais prophète qui n’avait pas été écouté. Ainsi les chefs et le peu de peuple qui restait, revinrent donc vers Jérémie, reconnu maintenant comme véritable prophète de Dieu, pour lui demander de consulter Dieu et ainsi connaître la volonté de Dieu, pour eux, maintenant, dans la situation où ils se trouvaient. Jérémie, le prophète qui avait auparavant été si dénigré par le peuple d’Israël, va donc quand-même aller consulter Dieu pour eux, afin de leur donner la direction à suivre, selon Dieu. Et quand Jérémie va revenir rapporter la réponse de Dieu pour ce petit reste du peuple d’Israël, quand Jérémie va leur donner la volonté de Dieu afin qu’ils soient conduits par Dieu, que va-t-il se passer ? = La volonté de Dieu ne correspondant pas aux attentes de ce reste d’Israël, ce petit peuple va alors encore décider de ne pas écouter la volonté de Dieu et de faire ce que Dieu disait de ne pas faire… C’est pourtant eux qui voulaient connaître la volonté de Dieu pour eux, à ce moment, mais, en fait, dans leurs cœurs, ce n’était pas vraiment le désir de faire la volonté de Dieu mais plutôt le désir que Dieu intervienne pour faire leur volonté, pour accomplir ce que, eux, voulaient.

Mais malgré le fait qu’ils ne voulaient pas réellement faire la volonté de Dieu mais auraient voulu que Dieu confirme et fasse leur volonté, ce peuple avait pourtant bien commencé en faisant le 1er pas logique pour obéir à Dieu : aller rechercher la volonté de Dieu, en allant demander à Dieu sa volonté.

Effectivement si vous voulez faire ma volonté, à moi, aujourd’hui, je pense que la 1ere des choses que vous feriez, serait de me demander ce que je veux et d’attendre que je vous dise ce que je veux. Si vous me posiez juste la question par politesse et que vous vous mettiez à faire plein d’actions en espérant que cela réponde à ma volonté, je pense qu’il y aurait très peu de chance que vous vous mettiez à faire exactement ma volonté présente…
Certes si vous me connaissiez et que vous saviez que j’aime bien boire un café le matin, en me réveillant, vous vous douteriez, si on était le matin, que ma volonté serait de prendre un café… Mais cela viendrait déjà du fait que vous me connaissiez bien, donc que vous seriez déjà proche de moi et cela ne dispenserait pas de chercher savoir, par exemple, si ,aujourd’hui, je ne voudrais pas un petit jus d’orange en plus, si réellement vous désiriez faire toute ma volonté…
C’est ce que fait un serviteur qui veut faire du bien à son maître, qui veut faire toute la volonté de son maître pour satisfaire son maître et qui ne veut faire que la volonté du maître = rechercher la volonté du maître afin de pouvoir faire la volonté du maître !

Ce n’est qu’ensuite qu’arrive alors la prise de décision de faire ou non la volonté énoncée. Et là intervient alors ce qu’on a vu sur la "croix volontaire" = vouloir faire la volonté du Père, vouloir que ce soit la volonté du Père qui soit faite et renoncer à notre propre volonté. Mais cela n’est alors possible que si on a la foi en Dieu, si on croit que la volonté de Dieu est parfaite et la meilleure pour nous. (or c’est là que le petit reste du peuple d’Israël, de Jér. 42, n’a pas cru, n’a pas eu la foi en Dieu)

Voyons l’exemple du serviteur parfait du Père = Jésus, qui avait comme volonté de faire toute la volonté du Père, rien que la volonté du Père : (voir la fiche :
La Prière - Que ta volonté soit faite )
Jn 5:19 Jésus reprit donc la parole, et leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement.

Héb 10:5-7
C'est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit: Tu n'as voulu ni sacrifice ni offrande, Mais tu m'as formé un corps;
Tu n'as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché.
Alors j'ai dit: Voici, je viens
(Dans le rouleau du livre il est question de moi ) Pour faire, ô Dieu, ta volonté.

 

II / Ne pas viser le but mais le chemin, ne pas chercher la réussite mais comment on construit pour Dieu

Si maintenant on continue à regarder de plus près le passage avec les 2 serviteurs qui ont réjoui le cœur du maître et qu’on se focalise sur ce qui a réjoui le cœur du maître, que constate-t-on ?
Qu’est-ce que le maître a récompensé chez ses 2 serviteurs ?

Il est bien de constater alors que le maître n’a pas réellement récompensé le gain acquis mais que le maître a récompensé la fidélité des 2 serviteurs qui ont alors réussi à faire fructifier leurs talents reçus.

« C'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître. »
Le serviteur est un bon serviteur car il est fidèle, car il est fidèle même dans les petites choses (oui, je dis bien « même » dans les petites choses, car c’est souvent dans les petites choses qu’on constate jusqu’où va la fidélité..).
Et envers quoi le serviteur est-il fidèle ?
= envers ce que le maître leur a demandé, car en comparant ce passage de Mt 25:14-30 avec le même passage mais raconté dans l’évangile de Marc, en Mc 13:33-34, on constatera que le maître avait donné ses instructions, avait indiqué à chaque serviteur sa tâche, avait révélé sa volonté à chacun de ses serviteurs.
Mc 13:33-34 Prenez garde, veillez et priez; car vous ne savez quand ce temps viendra. Il en sera comme d'un homme qui, partant pour un voyage, laisse sa maison, remet l'autorité à ses serviteurs, indique à chacun sa tâche, et ordonne au portier de veiller.

Et il est rappelé aussi en I Co 4:1-2
Ainsi, qu'on nous regarde comme des serviteurs de Christ, et des dispensateurs des mystères de Dieu.
  Du reste, ce qu'on demande des dispensateurs, c'est que chacun soit trouvé fidèle.

Voilà où repose la vraie réussite des 2 serviteurs, réussite qui réjouit le cœur du maître, au point que celui-ci félicitera ses serviteurs, à son retour = être fidèle à ce que le maître a demandé à chacun, être fidèle à la volonté du maître pour chacun.

Rappelons-nous ce qui avait été écrit dans la fiche « Les autels bâtis »
= ce qui importe aux yeux de Dieu, c’est la manière dont on bâtit l’autel, ce n’est pas l’aspect de l’autel, la hauteur ou la grandeur de l'autel…
Et le matériau spirituel primordial pour bâtir un autel à Dieu,  c’est-à-dire la 1ere des qualités dans la manière de construire l’ouvrage dédié à Dieu, dans notre vie, est : l’obéissance à Dieu, par la foi en Dieu et pour Dieu ! (il s’agit ni plus ni moins que la manière de construire que Jésus a montrée ici-bas = la fidélité à Dieu, par la foi en Dieu, pour accomplir la volonté de Dieu).
I Co 3:10-15
Selon la grâce de Dieu qui m'a été donnée, j'ai posé le fondement (= Jésus) comme un sage architecte, et un autre bâtit dessus. Mais que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit dessus. Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ. Or, si quelqu'un bâtit sur ce fondement avec de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l'oeuvre de chacun sera manifestée; car le jour la fera connaître, parce qu'elle se révèlera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu'est l'oeuvre de chacun. Si l'oeuvre bâtie par quelqu'un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. Si l'oeuvre de quelqu'un est consumée, il perdra sa récompense; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu.
Ce n’est donc pas le résultat qui doit être fixé comme but mais la manière.
C’est le chemin emprunté qui doit avoir toute notre considération, la manière dont on œuvre pour Dieu qui doit diriger nos choix.
Et cette façon de faire, c’est Jésus qui l’a montrée : le chemin de la croix  = renoncer à notre volonté charnelle, pour accomplir la volonté de Dieu, non pas seulement parce qu’on se résigne mais parce qu’on croit en la volonté de Dieu, comme étant parfaite et la seule digne d’être suivie, car elle mène à la vraie vie.
Jésus n’a jamais dit « je suis le but, la vérité, la vie » mais « je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14:6).

C’est donc pour ça que, dans la parabole de Jésus de Mt 25:14-30, Jésus n’a pas dit que le maître a récompensé les gains acquis, mais le maître a récompensé la fidélité des serviteurs. Le maître de la parabole a donc réellement récompensé le chemin emprunté  et non pas le but atteint.

 

III / En Jésus, il n’y a pas opposition entre l’exigence de réussite et le fait de ne pas viser la réussite mais uniquement le chemin, la manière

Mais alors pourquoi Jésus, ensuite, dans Apo 2:1-7, a-t-il déclaré à l’Eglise d’Ephèse, que seuls les vainqueurs mangeront de l’arbre de vie au paradis ?
Il y a quand-même la notion de réussite (= la victoire) donc la notion de but à atteindre, dans l’expression « les vainqueurs ». ..

Si Dieu nous demande de nous soucier du chemin à suivre alors pourquoi seuls les vainqueurs, seuls ceux qui ont, en fait, atteint le résultat positif (= la victoire) et non pas les autres, mangeront de l’arbre de vie au paradis?

Pour résoudre ce dilemme, il faut alors considérer 1 chose :
Si on emprunte le chemin qui est le chemin qui mène à la victoire à coup sûr, alors oui, il ne nous faudra que nous concentrer sur le « prendre ce bon chemin » afin d’arriver au résultat de la victoire qui est assuré !

Si le maître de la parabole de Mt 25:14-30 et Mc 13:33-34 est un maître qui s’y connaît dans la gestion de ses affaires, alors il n’a qu’à donner ses bonnes instructions à chacun de ses serviteurs, pour que cela produise de bons résultats… Et si les serviteurs sont alors fidèles aux bonnes instructions du maître, alors le gain sera forcément là, puisque le maître s’y connait.
C’est donc la fidélité des serviteurs aux bonnes instructions données par le maître, qui est vraiment en jeu, pour les serviteurs et non pas le fait de viser le gain (car le résultat de gain, lui, est garanti par le fait que le maître connaisse ce qu’il faille faire) !

Or que dit Jésus à propos du chemin qu’il a montré et qu’il nous dit de suivre ?
Jn 16:33
Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde.
(Jésus a déjà vaincu !)

Ro 8:36-37
selon qu'il est écrit: C'est à cause de toi qu'on nous met à mort tout le jour, Qu'on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie. Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. 

I Jn 4:4
Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde.


Voilà, c’est en Jésus que la boucle est bouclée, car Jésus est le chemin qui mène à la victoire que Dieu attend, car Jésus a déjà remporté la victoire et montre donc le chemin qui mène inexorablement à la victoire :
Que le serviteur soit trouvé fidèle à suivre le bon chemin que le Seigneur victorieux a inauguré
et le résultat sera alors la victoire assurée par la victoire de Jésus qui a déjà tout vaincu (qui a été fidèle au Père en tout).


Avec Dieu, fidélité à sa Parole et victoire selon ce que lui considère comme être la vraie victoire, c’est intrinsèquement lié et ça ne peut pas être dissocié !
Ainsi en voyant la victoire que Dieu attend de nous, c'est la preuve qu'on a suivi le bon chemin qu'il nous a demandé de suivre (à savoir : Jésus = vouloir suivre, par la foi, le chemin de Jésu,s c'est-à-dire vouloir être tel que lui, par le Saint-Esprit qui nous sanctifie de plus en plus), car c'est le chemin qui mène à la victoire que Dieu attend de nous (=revenir à la communion de coeur, à l'union de coeur avec Dieu) et c'est le seul chemin.

Nous sommes déjà vainqueurs en Jésus qui a vaincu, nous n’avons donc pas à rechercher la victoire qui a déjà été remportée mais à suivre, par la foi, le chemin de la victoire que Dieu nous trace en Jésus, par le Saint-Esprit (et qui sera forcément selon les Ecritures
= à la ressemblance de Jésus, de Dieu).

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